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Avis : Chorus

Il y a bien longtemps dans une galaxie lointaine…

C’est clairement comme ceci qu’aurait pu début Chorus, la très bonne surprise de cette fin d’année.

L’univers de Chorus prend place dans un univers futuriste où le mystique est devenu le centre de tout.
Vous incarnez Nara, une pilote d’exception, une pilote comme il ne doit en exister qu’une dans tout l’univers. Nara est membre du Cercle, un culte religieux dirigé par le Grand Prophète. D’abord, ce dernier a soif de pouvoir et cherche à faire régner son ordre dans toute la galaxie. Un jour où Nara était en mission le Grand Prophète ordonne la destruction d’une planète car celle-ci avait dit non au Cercle. Témoin du drame qui venant d’être provoqué devant ses yeux, Nara décida de déserter car cet acte odieux est loin de ses propres convictions.

Chorus est un Space Shooter, un genre qui semble avoir quelque peu disparu ces dernier temps. D’ailleurs je ne me souviens même pas le dernier titre du genre auquel j’ai joué. Bon il y a bien Falconeer mais ce n’est pas vraiment dans l’espace…

Notre histoire commence 7 ans après sa désertion. Entre temps il s’est passé pas mal de choses et nous allons le découvrir au fil de l’aventure. Vous rencontrerez ceux qui se sont soumis et ceux qui disent non à ce despote.

Les premières heures permettent de placer Nara dans l’intrigue. Le scénario s’installe tranquillement, comme dans un bon film, puis tout s’accélère de façon plus ou moins progressive. Qu’on adhère ou pas il faudra faire avec. Mais une chose est sûre les scénaristes ont fait les choses biens. C’est d’ailleurs clairement l’un des points forts du jeu.
Ainsi tout se débloquera vraiment lorsque notre élément narratif entrera dans la danse.

Si jusqu’à présent vous avez accroché, la suite devrait vous convaincre sans souci. Si vous avez aimé The Expanse niveau ambiance, vous allez vous y retrouver (le scénario n’a rien à voir cependant, je ne voudrai pas vous induire en erreur).

Comme je viens de vous en parler, Chorus à un scénario qui fait son petit effet. On a vraiment envie d’aider Nara dans sa quête de vengeance et de rébellion. Mais a côté de la ligne scénaristique qui est tendue, l’arc narratif est aussi intéressant. Chorus traite de la vengeance, de la religion, des conséquences de la guerre et ne prend nullement parti. D’ailleurs Chorus nous permet sans aucun abus de nous faire décrocher de la trame principale en arpentant les environs pour des quêtes annexes. Des quêtes don certaines ne seront pas à prendre à la légère.
Au début du jeu il est notamment déjà possible d’aider des personnes en danger ou bien d’accompagner des cargos lors de leur voyage. Une approche assez particulière mais qui permet de nous faire comprendre que Nara est importante aux yeux de nombreuses personnes.
Après une bonne heure au commande d’un vieux coucou, Nara va récupérer Forseken, un vaisseau spatial doté d’une IA (celui avec lequel elle a déserté, mais chut, je ne vous ai rien dit). Après des retrouvailles un peu froide, vous devrez apprendre à piloter l’engin. Capable de prouesses c’est une fois ce vaisseau en main que tout va se compliquer pour Nara.

Une histoire bien écrite donc, qui se vie et qui propose un lore intéressant qui se forme avec les quêtes secondaires (que ça soit les environnements, les personnages ou bien tout simplement pour équiper votre vaisseau). Une narration qui permet à certains personnages secondaires d’être plus que de simple rencontre de quelques minutes ou le temps d’une simple mission. En 25-30 heures vous aurez le temps de croiser du monde. Un temps de jeu tout à fait honorable, puisque cela comprend l’histoire principale, des quêtes secondaires ainsi que des évènements aléatoires.

Dans ce genre de jeu (j’ai rencontré tout ceci également dans The Falconeer) vos possibilités d’avancer dans le jeu sont pour le moins aléatoires et tout dépend de votre façon de jouer. Le jeu est en monde semi-ouvert et vous aurez donc la possibilité de voler librement à votre gré, au fil des missions qui vous seront proposées. Pour ne pas vous perdre et trop vous éloigner de votre objectif principal, les missions principales sont pointées par des icônes. Quant aux quêtes annexes ils vous suffira d’entrer en contact avec des gens proche d’un lieu spécifique. Evidemment (et c’est l’un des défauts présents dans The Falconeer) une bonne partie des missions secondaires se limitent à de l’escorte ou de la récolte de matériaux. Oui c’est redondant mais elles rapportent de l’argent et de l’équipement. Au pire, il est possible de les refuser, ou bien de les abandonner.
L’espace qui se dresse devant nous est grand. Du moins c’est ce que les développeurs arrivent à nous faire croire, grâce à des lieux éloignés les uns des autres. Heureusement on peut utiliser un système de portes pour faire un « saut » à vitesse supraluminique voyager de secteur en secteur plus rapidement.

L’autre force de Chorus est son gameplay. Je ne suis pas très à l’aise habituellement dans ce genre de jeu, mais ici cela s’est plutôt bien passé.
Tout se passe avec l’utilisation des sticks (accélérations, freinages, directions avant/arrière droite/gauche) et des gâchettes pour les tirs. Ces derniers sont d’ailleurs intéressants dans leur gestion puisque répartis en deux types ou spécialités. On retrouve un système particulier avec lequel il faudra jongler: le laser pour briser les boucliers, la mitraillette pour achever vos ennemis et les lances missiles pour les vaisseaux lourds et blindés.
Comme dans tout bon Shooter vous pourrez évidemment perfectionner votre Forsaken. Pour cela il faudra aller dans des hangars (mais certaines armes trainent également ici et là lors de certaines missions. Avec l’argent récolté dans les quêtes annexes (ou dispersé ici et là) il est possible d’améliorer votre bouclier, la puissance de vos armes. Vous verrez que vos armes gagnent en niveau comme dans un RPG avec des points qui se gagnent en combats (vaincre un certains nombres d’ennemis avec la mitrailleuse, briser un certain nombre de boucliers etc…)


Vous avez également des capacités vous permettant vous et votre vaisseau de gagner en efficacité en combat.
Ces capacités qu’on appelle Rite sont là pour vous faciliter la tache. Vous avez notamment le Rite de la Chasse qui permet de vous téléporter dans une position idéale pour abattre un ennemi alors tandis que le Rite de la Tempête vous donne la possibilité de perturber le bon fonctionnement des armes, boucliers et réacteurs de l’adversaire. Ces Rites vous les récupérerez au fur et à mesure de l’histoire.


Une histoire intéressante, qui donne envie d’en connaître plus sur Nara et le Grand Prophète, un gameplay qui permet une prise en main assez facile (bon pas toujours, je l’admets), des combats spatiaux inspirés, assez souvent percutants, des quêtes secondaires parfois intéressantes et indispensables… Plutôt de bons points pour le titre de studio Fishlabs, pourtant il y en aussi de mauvais. En premier évidemment les quêtes secondaires, qui sont assez nombreuses et finalement la plupart sont vraiment inutiles et ne sont là que pour vous faire gagner un peu de thune. A vous de voir si vous voulez perdre un peu de temps pour 250 billets. Enfin on peut peut-être reprocher aux missions (même dans la quêtes principales) de ne proposer que trop souvent les mêmes et ne proposent finalement que trop peu d’originalités. Enfin, il serait sans doute facile de critiquer Chorus pour les combats de boss qui n’arrivent pas à se démarquer réellement des autres combats. Mais dans un Space Shooter, ça me parait difficile.

Et niveau esthétique il donne quoi ce Space Shooter.
Dans ma version, nous sommes sur Playstation 4 Pro et clairement Chorus, pour un simple jeu AA casse la baraque.
Chorus nous propose de voyager sur 5-6 cartes qui possèdent des environnements différents, avec toutes des ambiances particulières. Chorus fait honneur aux séries de Space Fantasy et ne tombe jamais dan le trop plein. Les univers sont sobres et restent cohérents. Les vaisseaux de guerres ou les stations spatiales croisées sont beaux, bien imaginés, bref l’univers qui nous est présenté pourrait sans doute finir dans un film. Chorus frôle parfois le contemplatif. On regrettera néanmoins un travail en deçà concernant les visages, mais pour moi, rien de bien dommageable, surtout face à d’autres productions actuelles. Et puis les gars de Studio Fishlabs ont donné à Nara une gueule, un charisme et c’est important lorsqu’on connait son passé.
Pour l’ambiance sonore sachez que le jeu parle beaucoup. Si c’est aussi pour l’histoire (avec les pensées de Nara notamment), on se retrouve souvent avec du dialogue anodin. Le problème c’est que parfois nous avons les deux en même temps et j’ai trouvé ça assez gênant.
Pour la musique, l’ambiance est plutôt bonne, avec une bande son qui se veut plutôt discrète. Dommage que Chorus n’ait pas de doublage français.


Chorus est un très bon titre, une très bonne surprise. Une histoire plaisante avec de l’action. On pourra trouver sans doute ici et là des passages plus mous, plus ennuyeux, qui viennent un peu casser le rythme. Mais de toute façon de base il n’est pas non plus frénétique alors bon…
Pour une fois qu’un Space Shooter arrive sur nos consoles on ne va pas non plus faire la fine bouche pour ce genre de détail…


Genre : Space Shooter 
Langue : Anglais / Français
Développé par : Fishlabs
Edité par : Deep Silver
Taille : 970 Mo
Sortie : 3 décembre 2021
PEGI : +16
Plateforme : PlayStation 5
, PC
, PlayStation 4
, Stadia
, Xbox One
, Xbox Series X | S

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