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Avis : The Cruel King and the Great Hero

Après la magnifique histoire racontée par Sayaka Oda dans The Liar Princess and the Blind Prince, Nippon Ichi Software nous propose un autre conte, The Cruel King and the Great Hero.

Toujours dirigé par Sayada Oda et reprenant cet aspect esthétique si particulier (mais si enivrant) de The Liar Princess and the Blind Prince, ce nouveau conte n’en reprend pas le même gameplay. Oubliez les petites énigmes et la plateforme, vous êtes face à un RPG à l’ancienne, au tour par tour.


Un changement radical dans le gameplay qui peut s’avérer étonnant, mais qui comme son prédécesseur permet de proposer une approche nouvelle face à un genre pas vraiment destiné aux plus jeunes. Car comment donner envie aux jeunes joueurs de se lancer dans un RPG au tour par tour, autrement que par des graphismes attirants et une histoire digne des plus belles fables.

Le récit nous est conté (magnifiquement) en japonais par Reina Kondo à la façon d’un parent racontant une histoire à ses enfants avant d’aller se coucher. Les graphismes et l’esthétique général du titre à la façon d’un livre que l’on feuillette viennent renforcer cette immersion. Clairement je me suis laissé rapidement happer par la voix de Reina Kondo qui tout au long de cette aventure m’a transporté de chapitre en chapitre.

Vous êtes Yuu, une jeune enfant qui respire la joie de vivre et qui ne souhaite qu’une seule chose: aider son prochain. Un peu à l’image de son père défunt, Yuu aimerai devenir un héros. Un héros courageux qui affronta et sortit victorieux de son combat avec le terrifiant Cruel King et qui au lieu de donner le coup de grâce décida de couper l’une de ses cornes. Une amitié finira par lier les deux anciens ennemis après que le héros soit resté au chevet du dragon.


Cet espoir de devenir un héros, Yuu le doit à son père adoptif qui tous les soirs lui conte les faits légendaires de son vrai papa… Elle est la fille du légendaire humain ayant mis fin au terrifiant règne du Cruel King. Le Roi Dragon gardant Yuu depuis sa plus tendre enfance, comme l’avait souhaité le Héros après son trépas.

Derrière toute cette histoire douce et relaxante se cache une vérité qui n’est pas bonne à dire. Mais je ne vous en dirais pas plus, car vous découvrirez bien assez tôt ce qui se trame réellement dans les profondeurs de la montagne.

Ce conte, je tiens à le signaler est vraiment très joli. Et à la manière de celui qui nous était conté dans The Liar Princess and the Blind Prince, possède bien évidement un regard bien plus adulte qu’il ne le laisse présager.


Comme je le disais plus haut, The Cruel King and the Great Hero est un RPG au tour par tour à l’ancienne.
Cela en refroidira plus d’un et pourtant, je ne lui ai trouvé qu’un seul gros défaut (et quelques petits), mais c’est le fan de Grandia 2 qui parle.

Le début de The Cruel King and the Great Hero se déroule assez simplement avec comme il est de coutume, beaucoup de blabla (en anglais -vous l’avez compris), puis un très bon tutoriel pour nous préparer aux nombreux combats à venir pour la petite Yuu.

A partir du Village des monstres (qui peut être apparenté à un hub central) vous aurez accès à des lieux voisins. Ces lieux représentent en quelques sortes les chapitres de l’histoire, mais pas que, puisque vous aurez également des missions proposées par des monstres vous envoyant dans ces mêmes endroits pour aller chercher des bricoles. Ces lieux se traversent via de longs et nombreux couloirs. Dans ces couloirs vous y retrouverez des coffres, des items cachés, mais aussi bien évidemment d’autres monstres que vous allez devoir affronter.

Ce choix très linéaire -qui peut déplaire- est très classique dans le genre et ne m’a pas plus dérangé que ça. Certes Yuu avance doucement et peut se prendre plusieurs séries de combats, mais il est clairement utile de monter de niveau si vous souhaitez passer les boss sans trop perdre de temps. Je reviendrai sur la difficulté un peu plus loin, mais pour faire court, si vous maîtrisez le genre The Cruel King and the Great Hero ne devrait pas vous poser de soucis particulier.

Des combats vous allez donc en avoir à ne plus savoir quoi en faire tant ils se déclenchent souvent (de façon aléatoire sans avoir la possibilité d’y échapper). Votre marche lente n’est pas là pour vous aider. Notez que lorsque vous arriverez à un niveau d’XP supérieur aux monstres présents dans la zone traversée vous allez pouvoir courir, pour autant, pas de quoi stopper définitivement les combats.
Concernant les combats Nippon Ichi Software nous propose quelque chose de classique. Trop classique ou vraiment ancien selon certains, le système de combat a le mérite d’être simple à comprendre avec la possibilité d’attaquer, de fuir, de se protéger, d’utiliser un objet ou bien de lancer une attaque spéciale qui coûte des points de magie. Les esquives sont rares mais peuvent tout de même influer sur le résultat du combat.
Selon comment vous êtes équipés vous pourrez récupérer de la vie entre chaque tour ou bien voir vos stats augmenter. Sachez aussi que vous récupérez un point de magie par tour. Un relent de générosité qui s’avère être très utile si vous savez bien gérer votre magie.
Nous sommes donc sur un tour par tour classique, mais qui possède un défaut majeur, il n’y aucun moyen de connaître celui ou celle qui aura la primeur d’attaquer. Parfois, ce sera vous et parfois ca sera les monstres devant vous. Et si ces derniers frappent fort alors que votre santé est faible, gare à vous. Ce manque de visibilité sur le combat est assez contraignant, mais donne une tournure technique au système puisqu’il nous oblige à connaitre nos adversaires, leurs techniques et leurs désavantages (feu, glace…). Yuu possède une magie qui lui permet de découvrir les stats des monstres croisés.

Au fil de l’histoire vous rencontrerez des amis qui viendrons vous aider durant votre combat, mais vous ne serez jamais plus de deux. Vous verrez que parfois ce déséquilibre est clairement malvenu, mais avec un peu de jugeote et du courage tout devrait bien se passer. Comme je vous l’ai déjà dit plus haut, The Cruel King and the Great Hero est assez facile lorsque l’on a de la bouteille en matière de J RPG. Est-ce dommage que le challenge ne soit pas au rendez-vous ? Pas certain, car ici c’est bien l’histoire qui nous est contée qui prime sur l’ensemble du jeu.

La chose qui peut réellement faire peur c’est la sensation de redondance qui nous provient de la répétitivité des combats. On les enchaîne dans ces multiples dédales équivalent à des donjons longs et répétitifs. Des couloirs à n’en plus finir avec peu de téléporteurs -pour gagner du temps de déplacements- voilà de quoi créer du temps de jeu. Et ces couloirs vous allez les arpenter de nombreuses fois si vous voulez rendre service à tous les habitants du village. Des allers et retours utiles pour faire grimper vos stats (évidemment), pour gagner des récompenses (objets, argents) mais également des points de bravoure. Ces points vous permettrons d’acheter et de débloquer une sorte de galerie d’images, sous la forme d’un art book numérique. Si vous désirez attendre le 100% du jeu, vous savez ce qu’il vous reste à faire.

Les plus rabats joie trouveront sans doute que tout ceci n’est que du remplissage ennuyeux. Mais la volonté de Yuu est de devenir l’héroïne de toutes et tous en étant au service du village, cela fait donc parti intégralement de l’histoire. Peut-on l’en empêcher ? Elle est si mignonne et attentionnée !
Et puis bon The Cruel King and the Great Hero se termine en une bonne dizaine heures de jeu, plus si vous forcez un peu pour résoudre la quasi totalité des requêtes, pas de quoi crier au scandale.

Egalement certains finiront par se plaindre que cette histoire merveilleuse racontée aux enfants ne soit pas jouable en français. Certes oui c’est malheureux que NIS America ou bien Koch Media n’aient pas fait l’effort de proposer une version dans notre langue, mais cela ne doit surtout pas être un frein à l’expérience qui nous est proposée ici. Si The Cruel King and the Great Hero doit être joué par un enfant, alors qu’il soit accompagné par un adulte qui lui explique les phases de dialogues. Ces derniers ne sont pas non plus bien difficiles à comprendre, The Cruel King and the Great Hero n’est pas un Visual Novel ou un RPG très bavard. Et puis qui a dit que ce titre était destiné aux enfants ? Parce qu’il est mignon et que son système de combat est sommaire ou bien réduit à l’essentiel ?! Cela n’avait pas posé de problème avec The Liar Princess and the Blind Prince que je sache.


Vous avez donc compris que The Cruel King and the Great Hero est un jeu dont l’environnement esthétique joue grandement sur son capital sympathie. Oui le choix rappelant The Liar Princess and the Blind Prince m’a immédiatement plu. Le style est le même (dessinés à la main à l’aide d’un stylo et d’une aquarelle -plus de 100 pages ont été réalisées pour aussi créer du mouvement-) avec une touche bien plus colorée. Le rendu est absolument remarquable et renforce cet esprit conte, comme on peut parfois le trouver dans certains beaux livres. Les environnements sont variés avec beaucoup d’éléments en mouvement. N’y manque qu’un peu de vie pour obtenir quelque chose de magique et percutant.
J’ai particulièrement apprécié le monde alternatif, qui propose une véritable rupture avec l’ensemble. Ce qui se dégage de ce monde est d’ailleurs assez éloigné d’un jeu pour ‘enfant’.
Côté monstres présents dans les donjons ou dans le village, ils reprennent en parti ceux croisés dans The Liar Princess and the Blind Prince ce qui laisserai penser que les deux jeux ont un univers commun. Et je trouve l’idée vraiment bien venue de lier ces mondes qui ainsi ont en commun autre chose que l’aspect esthétique. Curieux de voir ce que Sayaka Oda et son équipe vont proposer par la suite.

Je n’oublierai pas de vous parler de la musique, qui comme dans The Liar Princess and the Blind Prince propose de très bons thèmes. Bien sympa ce choix de les avoir proposés via un code de téléchargement (un CD aurait pu faire l’affaire), malheureusement, comme leurs homologues passées, elles finissent par devenir un peu longues dans les phases de donjons qui durent.


On peut reprocher pas mal de choses à The Cruel King and the Great Hero, notamment de proposer un système de combat simple, la non présence du Français ou bien encore une certaine linéarité et redondance dans les donjons et les combats, mais cette fable ou ce conte (appelez ça comme vous voulez) mérite grandement d’être joué. L’histoire, mais surtout sa finalité bien plus adulte que cela ne nous le laisse croire au début en fait un titre particulier. En fait l’expérience de The Cruel King and the Good Hero change selon que vous la regardez du point de vue d’un enfant ou d’un adulte.
Il est également une bonne porte d’entrée au JRPG pour qui aimerait s’y essayer une première fois, avec un jeu facile d’accès et une histoire et des personnages attachants.


Genre : J-RPG au tour par tour
Langue : Anglais
Sortie : 11 Mars 2022
Développeur : Nippon Ichi Software
Éditeur : NIS America
Taille : 1.5 GB

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