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Avis : Wonder Boy Collection

Parfois, il vaut mieux que les souvenirs restent bons, parfois il vaut mieux ne pas rejouer à des hits de notre enfance…

On pourra remercier ININ Games de nous proposer cette compilation respectant au mieux le matériaux original tout en lui apportant les petites touches modernes d’aujourd’hui, mais bordel de miaou, comment on a pu trouvé ces jeux excellents à l’époque !?
Nous étions clairement beaucoup moins exigeant qu’aujourd’hui… Sans doute.


J’en vois déjà certains assurer à leurs lecteurs que ces jeux sont des bijoux de leur enfance et qu’ils restent parmi les meilleurs titres du genre sur leur console respective. Ce qui n’est pas faux. Ils vont surement aussi vous assurer que le temps n’a eu aucun impact sur ces jeux qui font partis des classiques des années 80/90. Sauf qu’en fait, ça à salement vieilli quand on prend en main les bestiaux.

Alors oui je fais parti de cette génération qui a découvert le jeu vidéo avec ces titres (même si j’ai commencé avant, mais sans la même euphorie), et j’ai pris comme beaucoup de plaisir à jouer à la série des Wonder Boy, notamment le 3 sur Master System, mais aussi le 5 sur la même console. Sans oublier le premier d’entre eux mais sur des bornes durant les fêtes foraines.

Sauf qu’aujourd’hui lorsque l’on passe de nombreuses heures sur les productions ‘indé’ actuelles et qui usent du pixel art (la 2D) et que l’on compare avec ce qui se faisait avant et bien on se rend compte de beaucoup de problèmes -non pas techniques- mais globaux qui viennent clairement entacher nos souvenirs de jeunes joueurs. Et si finalement, avant, ce n’était pas si bien que ça ?

Ici, dans la version numérique de Wonder Boy Collection, quatre titres de la série nous sont proposés (dont deux existant en version remaster, mais c’est un autre sujet), Wonder Boy, Wonder Boy in Monster Land, Wonder Boy in Monster World et Wonder Boy IV où l’on retrouve la petite Asha. Pour retrouver l’intégralité des jeux, il faudra passer par la version cartouche à paraitre chez Strickly Limited et qui contient en plus Wonder Boy III: Monster Lair et Wonder Boy: The Dragon Traps.


Cette série présente dans cette compilation mérite son petit récapitulatif :

Wonder boy

Notre héro ‎est un petit garçon aux cheveux blonds dont la petite amie Tina‎ a été enlevé par le ‎‎Roi des ténèbres‎‎. Vous devez donc retrouver Tina après avoir parcouru sept mondes, composée de quatre niveaux (pour la version Arcade). ‎

‎Le gameplay assez simple se déroule via un défilement horizontal avec le héro pouvant être équipé d’une ‎‎hache de‎‎ pierre, qu’il peut lancer sur les ennemis venant face à lui. Vous aurez également une ‎‎planche à roulettes‎‎ vous permettant d’avancer plus vitre et de sauter plus haut pour ramasser les fruits apparaissant devant vous. Ces fruits augmentent votre barre de vitalité qui de base diminue avec le temps qui s’écoule. Vous pourrez récupérer également un ‎‎ange‎‎ vous rendant invincible le temps d’une courte période. Tous les ‎‎power-ups se trouvent dans des œufs. Pour terminer à 100% Wonder boy vous devrez récupérer dans chaque niveau des poupées. Au nombre de 28 ces poupées collectées vous ouvrirons une zone bonus. ‎

Le jeu se présente comme un Died & Retry et l’on apprend de nos erreurs. Il faut bien apprivoiser le saut pour avancer sereinement. La possibilité d’ajouter des crédits de façon illimités permet évidemment de terminer le jeu assez rapidement. Les amateurs de scoring aimeront le challenge proposé car il y a un maximum de possibilités pour engranger des points.

Wonder Boy in Monster Land

L’histoire se déroule onze ans après les événements du jeu précédent. Après une période de calme dans ce monde, un dragon cracheur de feu appelé MEKA est apparu rendant Wonder Land plus maléfique que jamais. Impuissants les habitants en appellent alors à ce vaillant blondinet devenu adolescent pour terrasser ce dragon d’acier. Vous contrôlez Tom-Tom alias Wonder Boy à travers douze niveaux à travers le pays pour trouver et vaincre MEKA. Comme dans un RPG classique, vous allez gagner de l’or en battant les ennemis vous permettant d’acheter armes, armures, chaussures et autres magies pour vous faciliter votre aventure.

Si Wonder Boy premier du nom était un pur titre Arcade, Westone Bit Entertainment‎‎ a donné à cette suite un côté RPG très prononcé, tout en gardant malgré tout l’esprit de mort qui pèse sur nos épaule avec le temps qui s’écoule inexorablement représenté par un sablier.
Vous débutez la partie sans objet ni or‎‎‎‎ mais le maire de la ville vous donne une épée et une potion de vie. Le jeu est divisé en douze niveaux où vous retrouvez les habituels villes, vallées, déserts, îles ou bien encore châteaux. ‎Vous allez ici retrouvez ce qui fera par la suite la marque de fabrique de la série, à savoir un compteur de vie qui se compose d’une série de cœurs rouges (au nombre de trois) qui se vide à chaque coup reçu et dont le nombre pourra augmenter au fil des niveaux. On retrouve aussi les items magiques représentés par des pictogrammes (éclairs, tornades…).
Vous disposez également d’un sablier qui met en quelque sorte la pression puisqu’il lorsqu’il se vide, vous perdez de la vie, pouvant aller jusqu’au fatidique game over. Le sablier pourra se remplir en collectant des items sous forme de sabliers ou en visitant des hôpitaux.

Pour Monster Land, que j’avais pu terminer à l’époque sur Master System, la difficulté m’a aujourd’hui clairement rebuter. J’avais oublié l’exigence que cet épisode demande. Attention le jeu possède vraiment cette difficulté progressive qui peut faire ‘rage quit’ si on fait un peu n’importe quoi. Les sauts rigides au début du jeu laisseront leur place à des sauts plus précis mais il y a bien d’autres choses qui viendront vous agacer dans votre progression. On s’étonne d’ailleurs de voir ce titre portant le même nom face à son prédécesseur tant, au final ils n’ont rien de véritablement en commun, si ce n’est le héro et le temps qui s’écoule.
Notre héro justement va devoir arpenter les niveaux en avançant, mais surtout en toquant aux portes pour y trouver des boutiques, des salles contenant des indices sur le lieu des boss ou bien tout simplement des salles avec de puissants ennemis qui vous attendent de pieds fermes pour vous tuer. Dans les boutiques vous pourrez y acheter de l’équipements. De l’équipement fortement utile pour la suite de votre progression, de l’équipement sans lequel c’est la mort assurée. Dans votre quête de portes, sachez que certaines sont cachées et que pour la plupart vous les trouverez par erreurs (surtout au début).
Dans cette difficulté somme toute relative mais également progressive vous vous apercevrez que l’équipement est important. Encore plus lorsque plus tard dans le jeu les portes des boutiques ne sont tout simplement plus matérialisées. Entre celles qui sont cachées et qui contiennent des armes puissantes et celles qui contiennent des boss vous verrez que le jeu sait mettre la pression. Parmi toutes les salles et boutiques ils ne faudra pas faire l’impasse sur les hôpitaux qui vous permettront de remplir votre barre de cœur mais aussi d’acheter des sabliers.
Vous saviez que le dernier boss rencontré ici et le premier que vous affrontez dans The Dragon Traps ?

Non clairement Wonder Boy in Monster Land est un titre qui se mérite. Il faut vraiment forcer au début et ne pas se sentir frustré pour ensuite découvrir tout le potentiel et cela malgré pas mal de soucis de hitbox, que ce soit face aux petits méchants qui se retrouvent face à vous, ou bien au boss, qui ne sont pas si simple que ça à battre si l’on fait un peu le bourrin. Une fois bien assimilé les patterns tout ira bien.

Ce titre en 2022 se (re)découvre cependant comme assez froid. Je n’ai pris aucun plaisir à y jouer malheureusement.


Wonder Boy in Monster World

Paru en 1993 sur Megadrive, puis sur Master System (en exclusivité pour le marché Européen), ce Wonder Boy présente comme héro un tout nouveau personnage du nom de Shion.

Après Meka c’est au tour de BioMeka d’être l’ennemi de ce cinquième épisode qui s’intitule sobrement Wonder Boy V: Monster World III‎‎ au Japon. Cet épisode reprend un peu le principe de Monster Land, à savoir le fait de devoir collecter de l’argent pour acheter des objets, d’acheter ou de dégoter des armures et des armes pour être de plus en plus puissant et enfin ajouter des cœurs à votre barre de vie.

Dans mes souvenirs le jeu était beau et plutôt agréable à jouer. Aujourd’hui, je l’ai trouvé vide et fade. C’est la pire déception des quatre titres proposés.


Monster Boy IV

Ce Wonder Boy assez particulier est sorti en 1994 sur la Megadrive. Cet épisode marque un changement total graphique, mais également d’univers et renouvelle du fait la série.

‎Monster World IV‎‎ reprend pourtant tout ce qui a fait le succès des épisodes précédents, avec un mélange d’action-aventure et de RPG, mais aussi avec de la plate-forme.

‎Asha a outre la capacité d’utiliser son épée dans toutes les directions, le pouvoir d’invoquer un petit animal appelé Pepelogoo. Son animal de compagnie lui permettant ainsi d’atteindre des zones jusque là impossible seule. Cette possibilité offerte à Asha offre des idées de gameplay innovante pour la série. En s’accrochant à Pepelogoo Asha pourra par exemple ralentir la descente de son saut ou même effectuer un double saut pour aller chercher des plates formes très éloignées. Comme dans la série se sont les équipements achetées ou trouvés qui augmenteront vos statistiques. Petite particularité de Monster Boy IV, pour augmenter votre nombre de cœurs il faudra récolter des gouttes de vie présentes tout au long du jeu.

Le jeu est bon et est assez joli. La 2D et les animations sont vraiment sympa. A jouer Monster World IV reste sans doute le plus sympathique de la série avec The Dragon Traps, car il propose certaines choses assez intéressantes. Au contraire de l’épisode exclusif à la Master System cet épisode de Wonder Boy ne nous propose pas de revenir au village central, mais nous envoie de plus en plus loin de chez nous. L’ajout de Pepelogoo qui apporte donc un coup de fraicheur au gameplay est aussi un atout indéniable pour ce titre face à ses prédécesseurs.


Sans vouloir démonter les jeux -qui restent des classiques malgré tout- je n’ai pas vraiment pris de plaisir à jouer à cette compilation. Tout d’abord on retrouve une fois encore Asha dans Wonder Boy IV, que l’on commence à bien connaitre et j’avoue avoir fait abstraction de ce titre. Et hormis Wonder Boy premier du nom qui reste fun, les deux autres ont tout de même pris de l’âge et m’ont beaucoup déçu. Une fois encore je ne critique pas les graphismes ou la musique d’époque qui font ce qu’ils peuvent, mais en rejouant à Wonder Boy V (Monster World) notamment je ne me souvenais pas du tout avoir joué à l’époque à un jeu aussi pauvre à tout niveau. Je vais d’ailleurs devoir relancer la version Master System prochainement histoire de comparer avec sa grande sœur Megadrive, parce que là ce n’est franchement pas très reluisant. Clairement les souvenirs se dégradent avec le temps et seuls restent notre indulgence de jeune joueur. Du fait je n’ai pas vraiment eu envie de prolonger le jeu jusqu’à son terme tellement je me suis ennuyé. Quant à Monster Land, vous savez déjà ce que j’en ai pensé.

Attention cependant je dois vous avouer que j’ai jouer aux titres sans utiliser les nouvelles fonctionnalités proposées par le développeur, à savoir la possibilité de revenir en arrière, la sauvegarde à la volée ou bien les filtres.


Genre : Arcade , Plateforme, RPG
Langue : Anglais
Développé par : Bliss Brain
Edité par : ININ Games
Sortie : 3 juin 2022
PEGI : +7
Plateforme : Switch, Playstation 4

Jeu testé sur Playstation 4 Pro
Jeu offert par l’éditeur

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2 commentaires

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