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J'ai lu : Bip Bip Boy – Tome 1 de Rensuke Oshikiri


Sachez le Bip Bip Boy est un cri d’amour au jeu-vidéo, et aux joueurs des années 80. Je pense qu’il faut avoir vécu cette génération où les jeux vidéo arrivent et explosent dans les cours d’écoles pour bien

comprendre ce que Rensuke Oshikiri retranscrit dans ce manga divisé en 3 tomes. Il faut dire que Bip-Bip Boy, publié entre 2009 et 2015, est un récit personnel et une véritable autobiographie de la jeunesse de l’auteur.

L’auteur nous gratifie de différentes histoires, où chacune raconte une expérience particulière rencontrée durant sa jeunesse. Ce premier tome nous raconte ce qu’à vécu Rensuke Oshikiri en tant que joueur durant ses premières années de petit gamer. La nostalgie de l’auteur se ressent parfaitement et permet de se remémorer les mêmes sentiments mais aussi certaines frustrations de jeune adolescent.
Rensuke Oshikiri touche là où nos souvenirs commencent à s’effacer. C’était il y a 30 ou 35 ans, ces moments où il fallait supplier ses parents pour pouvoir se payer les nouvelles consoles. Ces moments où l’on était fasciné par les nouvelles machines plus performantes, ces instants où entre amis ont s’échangeait les nouveaux jeux, ne pouvant constamment réclamer aux adultes de payer et de nous fournir en matière de divertissement. Nous étions là, comme le héros, à trépigner devant les magasins pour avoir le tout nouveau titre de Sega ou de Nintendo.
Chaque chapitre amène une histoire, avec souvent une machine ou une licence en toile de fond.
Bip Bip Boy est résolument tourné vers la nostalgie pour tous les joueurs ayant vécu tout cela. Mais il peut aussi parler aux plus jeunes, à ceux qui ont la chance aujourd’hui de pouvoir acheter des jeux où bon leur semble et n’importe quand. Un excellent moyen de faire passer un message, d’expliquer qu’il y a 30 ans il était difficile d’obtenir certains jeux, d’obtenir les nouveautés, que pour jouer aux jeux vidéo, il était plus simple d’aller dans des salles d’arcade (lorsqu’il y en avait dans les villes évidemment) ou bien chez un ami plus fortuné.
Le ton de l’ouvrage ne prend pour autant pas la chose à la légère. Si certaines scènes peuvent être drôles (lorsque l’on a vécu pour de vrai ces moments), Rensuke Oshikiri joue aussi sur le cynisme avec un recul évident, le recul de quelqu’un qui a vraiment vécu ça.
On retiendra évidemment la non compréhension du jeu vidéo, de ce qu’il peut représenter en tant que loisir, ou du regard des autres. Les professeurs parfois, et surtout sa mère possèdent un regard bien particulier quant à cet objet, cette passion, cette attirance pour le jeu vidéo.
On s’étonne tout d’abord de découvrir que l’auteur présente les jeux vidéo tel un moyen d’évasion, ou bien un moyen d’exister face à des rivaux ou même des amis, puis on se rappelle que cela nous est aussi arrivé. Est-ce encore le cas aujourd’hui ? Je ne saurais répondre.
Le style de l’auteur est assez particulier et j’avoue avoir eu quelques difficultés à m’y faire. Les personnages se ressemblent tous plus ou moins et il est difficile de différencier tel ou tel ami de Rensuke Oshikiri. A contrario, les traits de caractères sont bien plus marqués et marquants. Cela donne énormément de densité et de charismes aux personnages.
J’ai pris pas mal de plaisir à la lecture de Bip Bip Boy. Ces scènes de la vie quotidienne d’un jeune gamer m’ont rappelé beaucoup de choses. Les salles d’Arcade, les réactions de la famille face à notre façon de jouer, les nouvelles amitiés qui ce sont créées à parler consoles et jeux vidéo…
La passion (la vraie – pas celle que certains Youtuber d’aujourd’hui s’approprient), que dis-je l’amour de Rensuke Oshikiri pour la Famicom, la Game Boy, la Neo Geo, la PC Engine puis la Saturn (c’est un homme bien indiscutablement) fait que l’on se sent proche de lui, de ce qu’il a vécu.
… Le vécu, c’est un ressenti constant (jusqu’aux toutes dernières pages lorsque adulte le mangaka retourne dans les quartiers où il a grandit) et je crois que c’est la force de ce manga.

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