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J'ai lu : Générations Sonic de Benjamin Benoît

Amateur de Sonic, mais aussi de Mario, quoi que puissent en penser certains, j’ai d’abord tenu à lire Générations Mario, car il fallait bien en choisir un. Le fait que Générations Mario soit un peu moins épais a aussi influencé mon choix, je dois l’avouer.

Après un très intéressant livre consacré au bonhomme moustachu, personnage emblématique du JV et que je côtoies depuis la NES (ou peut-être les Game & Watch) je devais me pencher assidûment sur la mascotte, l’emblème de Sega, Sonic le hérisson.

Avant toute de chose, cela ne fait que peu de temps, 12 ans à peine, que je suis un amateur de Nintendo. Même si à l’époque de la guerre des 16 bits mon camp était déjà clair et net voué à Sega et ce, grâce à la 8 bits de Sega, la Master System, j’ai toujours apprécié les jeux où Mario était le héros. Mais aujourd’hui j’ai changé, j’ai rendu les armes et je consent que Nintendo est imbattable. Aujourd’hui je suis forcé d’avouer que le hérisson ne fait plus le poids et ce livre explique de plusieurs façons, pourquoi. Pourquoi Sega s’est planté avec sa mascotte, pourquoi il y a eu moult concours de circonstances qui ont fait que… et pourquoi désormais, Sonic n’est plus cool.

Pour faire simple, Générations Sonic retranscrit parfaitement ce que je ressens moi aussi vis à vis de Sega et de ce que Sonic est devenu. Durant la lecture de ce livre, je n’ai fait qu’acquiescer concernant les propos tenus par l’auteur Benjamin Benoit.
Dans ce bouquin de 289 pages (bibliographie décomptée) l’auteur est libre d’écrire ce que bon lui semble puisque Sega n’a pas officialisé ce livre et l’homme nous décrit sans retenu la déconfiture, le ridicule de certains moments et choix de Sega pour sa mascotte, une mascotte finalement très peu respectée. Très peu respectée oui, car Sega a fait de Sonic un objet marketing avant d’en faire de bons jeux vidéo pensant devenir supérieur à Nintendo et en estimant que le simple nom de Sonic allait faire vendre. Si c’était aussi facile que cela tout le monde serait au courant. Sega n’a pas su jouer sur l’esprit fan-addict comme Big N et cela s’en ressent, cela se voit. Alors que Mario est partout, à travers tous les âges dans toutes les productions, avec une multitude de clins d’yeux (Mario Odyssey en est une preuve flagrante), Sonic est invisible.

Pourquoi Sega a toujours été frileux ? D’ailleurs l’auteur parle de cette inquiétude concernant Sonic The Fighters, de porter Sonic au rang de combattant sur une console, d’amener ce personnage pourtant cool à se battre dans des foyers. Grand amateur de Saturn et à chaque fois que je joue à ce jeu sur ma Xbox 360, je me pose la question, essayant de comprendre qui et pourquoi chez Sega personne n’a su imposer l’idée de voir arriver ce jeu de baston sur la 32 bits. Il y avait de la demande, la console était capable de faire tourner le jeu, mais ils ont dit non.
Benjamin Benoit écrit aussi son ressenti face aux jeux de la série. J’ai bien aimé le ton, car si on peut lire ses commentaires comme un test de chaque jeu, on ressent bien le passionné. Certains détails sont abordés, notamment concernant les personnages et ce qu’ils apportent dans l’histoire ou dans le gameplay. L’auteur ne fait l’impasse sur rien, sauf Sonic sur la portable de SNK, à peine mentionnée, qui aurait mérité un peu plus selon moi. Sonic Heroes en prend pour son grade, tout comme Sonic Boom sur WiiU.
Les remarques sont d’ailleurs toujours justes. L’auteur n’est pas là pour faire mal, mais pour décortiquer et Sonic Unleashed l’est parfaitement, tout comme les glorieux Sonic Adventure de la Dreamcast.
Il est intéressant aussi de rentrer en détails dans les adaptations en dessins animés. La vision de Benjamin Benoit est intéressante concernant ces séries et les remarques attribuées à Sonic Boom me permettent de voir le dessins animé différemment.

Le livre n’oublie pas l’histoire du hérisson, de sa fabrication à aujourd’hui. Les détails ne sont pas autant pointilleux que sur le livre de Pix’N Love, mais le but n’est pas là. Le travail présenté ici concerne plus ce que Sonic représente pour sa génération, mais aussi l’univers qui gravite autour de lui. Comment il a évolué, en bien ou en mal et comment par de petites ou grosses erreurs, ce qui était cool est devenu ringard et dépassé.
Générations Sonic traite aussi sur quelques pages de la musique. Il est vrai que durant ces 25 ans, les musiques ont toujours été une force dans l’univers du hérisson. Des mélodies de Green Hill de la Megadrive, aux titres de Crush 40 et Johnny Gioeli sur Dreamcast pour Adventure 1 et 2, en passant par le petit bijou du thème Reach for the Starsde Sonic Colors sur Wii, je crois que jamais il n’y a eu de couac.

Oui ce livre de Third Edition parle de tout Sonic, de sa vie trépidante, de ses amis, de comment Sega s’est auto-mutilé (Sonic Heroes, Sonic 2006, Sonic Forces), de ses fans et de ce dont-ils sont capables, notamment avec le majestueux Sonic Mania. Crée par une petite équipe, ce jeu rend ridicule à tout point de vue une Sonic Team mourante et ne sachant que faire d’une icone du Jeux Vidéo. L’Etre qui a permis à Sega de ne pas être un acteur mineur n’est aujourd’hui qu’une bestiole entourée de pleins de Shitty Friends inutiles dont Internet se moque constamment. La vie est dure et ce n’est certainement pas l’égoïste Sonic de Sonic Boom qui va changer les choses.

L’analyse finale est assez dure pour notre petit hérisson bleu. C’est pourtant si juste.
Sega a-t-il assassiné son propre porte étendard ?
Je vous laisserai seul juge, mais seulement après avoir lu Générations Sonic.

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