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J’ai lu : La Musique dans Zelda – Les Clés d’une épopée Hylienne par Fanny Rebillard

Quoi de plus normal que de retrouver un livre qui parle de musique dans un jeu vidéo sur un blog qui parle de jeu vidéo, de livre et de musique ?!
C’est tout naturellement avec envie et délectation que je me suis mis à lecture de ce livre paru chez Third Editions, écrit par Fanny Rebillard et comme vous avez pu le constater consacré à la musique de Zelda.

Fanny Rebillard ne doit sans doute pas vous êtes inconnues si vous êtes utilisatrices et utilisateurs de Twitter puisque c’elle qui pige quelques trucs pour GameKult (c’est elle qui le dit) nous gratifiait fût un temps de longs threads sur la musique de certains jeux vidéos et plus particulièrement de Zelda.
Celle qui a écrit un mémoire de recherche en musicologie sur le rôle de la musique dans Zelda en 2013 à la Sorbonne était donc la mieux placée pour écrire ce livre de près de 230 pages.

Alors je vais sans doute vous surprendre, mais moi qui chronique des albums de Rock, de Pop et de Metal depuis plus de 15 ans (d’abords sur Soil Chronicles, puis sur Magic Fire Music et enfin sur ce blog) je ne me suis jamais penché véritablement sur les musiques de jeux vidéo. Et pourtant ceux qui m’entourent savent combien la musique importe et apporte dans ma vie de tous les jours.
Evidemment j’ai toujours eu une oreille attentive à la musique qui accompagnait les jeux auxquels j’ai joué plus jeunes ou bien celles qui accompagnent les jeux d’aujourd’hui, mais je ne suis clairement pas du genre à vous dire qui l’a composée ou bien donner le nom du jeu dès la moindre seconde de diffusion (sauf pour les grands classiques bien entendu).

J’ai pu rattraper un peu mon retard culturel avec VGM/OST un diptyque de livres paru chez Pix N’ Love et écrit par Damien Mecheri et Remi Lopez. Le premier parle de l’histoire de la musique dans le jeu vidéo, alors que le second s’intéresse à 100 albums indispensables de jeux vidéo. J’ai toujours pesté sur ce livre car il n’y est pas mentionné Shining Force III composé par Motoi Sakuraba et qui possède une version « Force of Light » que tout amateur de Rock Progressif se doit d’écouter.


Bref je m’égare, retour sur La Musique dans Zelda – Les clefs d’une Epopée Hylienne qui va donc nous parler de ce qu’est la musique dans Zelda, mais également le lien qui la lie au gameplay, à Koji Kondo (et à tant d’autres compositeurs), mais aussi à Hyrule elle même. Car oui, contrairement à beaucoup d’autres titres (même RPG), la musique et Hyrule sont intimement liés.
L’auteure -l’autrice- nous propose dans ce livre quelque chose de vraiment original et de passionnant. Ce n’est pas souvent que l’on prend autant le temps de s’intéresser à la musique dans le jeu vidéo. Cela peut être survolé le temps d’un chapitre, ou de deux livres (VGM/OST pour ne citer qu’eux), mais pas sur un jeu en particulier. Du fait j’ai forcement trouvé cela intéressant, mais de ma position d’amateur de musique, pas de fan de Zelda que je ne suis pas plus que ça (sauf Link’s Awakening). #ItsTrue


A la lecture du livre plusieurs choses sont ressorties plus que d’autres. Majoritairement des découvertes, des trucs qu’on ne doute pas nécessairement derrière notre manette et notre télé. Tenez par exemple le fait qu’il y ai beaucoup plus de compositeurs derrière la musique de Zelda que je ne pouvais m’y attendre, on ne peut clairement pas s’imaginer qu’il y ait une sorte de turn-over chez Nintendo. Et puis j’ai surtout été très surpris par la fin du premier chapitre qui s’attarde sur tout ce qui touche à bruitage, du sound design.
C’est quelque chose auquel on ne fait pas forcement attention, du moins sur ce genre de titre, sauf peut-être sur Breath of the Wild qui demande une attention toute particulière.
Ce qui découle tout naturellement sur le chapitre suivant qui est consacré au gameplay. L’évolution de ce dernier par rapport aux technicités des consoles (de leur puissance et de leur manette) et qui entraine tout naturellement la musique avec lui. De notre côté de joueur encore une fois, on ne voit pas ça d’un regard aussi précis, du moins pour mon cas.

La suite s’atèle aux mélodies de Zelda, les marquantes, les moins évidentes, celles qui sont attitrées à un personnage en particulier, à un moment précis, ou bien à son évolution face au compositeur. Ici j’avoue avoir eu des moments d’égarement. Beaucoup de textes, beaucoup d’informations, bref beaucoup de mots. Et ici (et comme souvent chez Third Editions) les images manquent cruellement pour donner du sens aux propos. Et même voyons plus loin, des musiques auraient tellement agréables à écouter pour étayer ce contenu lourd. Alors oui il est compliqué et même impossible de joindre de la musique à un livre, mais pourquoi ne pas voir ajouter des QR-Codes en bas de pages, ou des liens à la fin du livre en compagnie de la bibliographie. Les mots auraient ainsi pu être accompagnés par des mélodies. Là c’est le lecteur qui écoute beaucoup de musique en lisant qui parle, mais vraiment je crois que cela aurait renforcé l’immersion et sans doute la compréhension de certains thèmes. Et puis comme le dit le dernier chapitre, Zelda s’écoute aussi hors Hyrule alors c’était l’occasion de sauter le pas et lier musique et mots (et ou image tant qu’on y est).


La Musique dans Zelda – Les Clés d’une épopée Hylienne est un livre complet et à l’avenir il sera bien difficile de faire mieux. Beaucoup de détails, beaucoup de regroupements d’interviews, des extraits musicaux sous formes de partitions, pas mal de termes techniques en font un incontournable pour qui se passionne pour Zelda et sa musique.
Malheureusement je l’ai trouvé assez difficile à lire. C’est condensé, trop peut- être, encore une fois ça manque d’images pour aérer (pour nous remémorer aussi) et ce n’est pas le genre de livre qu’on dévore en deux temps trois mouvements -contrairement à d’autres bouquins du même éditeur-.
Il faut l’apprécier et prendre son temps pour digérer tout ce que l’on a ingurgité. C’est vraiment dommage, car c’est vraiment très intéressant.
Pas certain par contre qu’un simple aventurier ne se passionnant pas vraiment pour Zelda, Link, les Kokiris où les plaines d’Hyrule s’y retrouve vraiment.

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