Raconter un peu de sa vie de gameur dans un livre, voilà qui doit être vachement cool.
Après on peut aussi dire que c’est une sorte d’égocentrisme, du genre : ma vie de joueur elle est tellement cool, géniale, parfaite et longue que j’en sais beaucoup plus que toi sale ringard qu’à même pas de livre !
Alors imagine si ce même type a en plus sa propre chaine Youtube, nan mais t’imagines !
Bon en fait les gens sur Youtube sont plutôt du genre à me saouler. C’est pour ça que j’en regarde très peu. Et ceux que je regarde ils finissent par devenir autant ‘je me la raconte’ que les gars qu’ils dénigrent souvent dans leur propre vidéo. Je ne sais pas, ça doit s’attraper ce genre de maladie, le ‘c’est moi qui détient le savoir’: le « ba t’as qu’à ouvrir ta propre chaine Youtube si tu sais ! », ou bien encore le « De toute façon je joue depuis que j’ai 4 ans avec un Atari (NDLR: déjà ça part mal), toi t’as commencé avec la Wii! » (D’ailleurs c’est pas EMB qui a débuté le JV avec la Wii ?)… Et puis il y aussi ceux qui sortent du lot, avec du contenu assez bizarre ou bien parce que le youtubeur est lui même une attitude bizarre… Manquerai plus qu’en plus il ou elle ai le physique parfait et là c’est le pompon (ou plutôt jackpot ;))
Tout ça pour dire que Gunhed TV je ne connais pas sur Youtube et que je m’en fous royalement. D’ailleurs je connais juste parce que sur Facebook la page Gunhed TV m’a demandé à la rejoindre. Comme quoi … « Ha mais tu connais pas Gunhed mdr, t’es naze ! » Mais j’assume moi monsieur je sais tout !
Du coup pourquoi je parle de ce livre ? J’en sais trop rien. Peut-être que voir des gens en parler m’a mis la puce à l’oreille, ou c’est peut-être parce qu’il y a des babes dans les pages… Babes… Jeux Vidéo… En plus ça cause de machines que je ne connais presque pas (Colecovision, Atari, Intelvision, Amstrad (Ha ça je connais), la Konix…), alors que les babes… ça me connais un peu plus ! Et puis j’aime bien quand ça parle de machines qui se la jouent Neo Geo avant l’heure (c’est une vanne qui revient assez fréquemment dans le livre, mais qui a le toupet de fonctionner à chaque fois).
Du coup me voilà avec le premier volet des Chroniques de Gunhed TV entre les mains. Un livre écrit par David Hecq qui en fait provient de l’idée de l’auteur de coucher sur papier les inepties produites sur la chaine (C’est pas moi qui le dit, c’est l’édito page 2 du livre à côté d’une charmante jeune femme dont nous n’avons pas le plaisir de connaître le prénom, contrairement à beaucoup d’autres).
Et alors ? Et bien j’ai vraiment pris du plaisir à regarder les photos lire ce que ce cher David à couché sur papier.
Pourquoi alors que ça parle de vieilles consoles que j’ai a peine touché par le passé ? Et bien c’est pourtant simple, David a écrit ce livre comme il nous parle dans ses vidéos (enfin j’imagine je n’ai jamais regardé). Je veux dire par là que lorsqu’on lit ce premier volume, c’est un peu comme si le personnage (car ça doit en être vraiment un dans la vrai vie) était là à côté de nous et nous racontait sa vie de joueur. Un peu comme si Cyril Hanouna Pierre Bellemare était dans notre salon. En fait David écrit comme il parle à la caméra ! C’est plus clair là ?
Du coup des trucs qui pourraient être totalement inintéressants pour certains deviennent attirants tels les jolies demoiselles ou madames consoles présentent dans les pages du dit bouquin.
Le temps de lire un long chapitre consacré à la bataille Mattel/Atari/Coleco et hop vous voilà attiré par la console de Arnold Greenberg. C’est magique. D’ailleurs et j’ouvre ici une parenthèse qui n’a rien à voir, mais retenez bien que dans le livre à part des babes et des noms de consoles, vous allez également avoir pas mal de chiffres à retenir. Surtout des chiffres concernant des processeurs, des 8 bits principalement mais pas que. Et vous verrez que des anecdotes avec ces processeurs vous en aurez à foison. Fermez la parenthèse.
Autre anecdote intéressante, la Colecovision pouvait lire les jeux Atari 2600 avec un petit module à rajouter ! C’est ça qu’il fallait ajouter à la Playstation 4 pour qu’elle puisse lire les jeux Xbox 360 mais les plans changent et Sony a sans doute du abandonner le projet ! Julien Chièze ne devait pas être au courant !
Alors, outre un beau bilan de la guerre des consoles américaines (qui prouve que la guerre des consoles c’était mieux avant et que les fans boys Sony et Microsoft peuvent retourner pleurer avec leur doudou) David Hecq s’attarde très intelligemment sur sa relation personnelle avec la Colecovision. C’est qu’il veut vraiment vendre son produit Pierre Bellemare ! Mais rassurez-vous ici, rien de tendancieux, même si ça mentionne beaucoup de Bits. D’ailleurs l’auteur n’hésite pas à parler de l’Amstrad 464 et des premières consoles de Sega et Nintendo. Ici rien à voir avec les bits, mais plutôt avec des singes, vous comprendrez par vous-même. Petite parenthèse personnelle, si David nous parle de sa mésaventure personnelle avec l’Atari 2600 (NDLR : le pauvre) puis de l’achat par ses parents du Videopac (parce que ça fait ordinateur) alors que le jeune garçon qu’il était voulais une Coleco, j’ai vécu la même chose avec l’Amstrad CPC alors que je désirai une Master System ! Et vous parle pas de ma frustration ultime le jour où mes parents m’avaient payé Alex Kidd in Hight Tech World parce que j’avais terminé le Alex Kidd de la console… Mais ceci est une autre histoire
Dans le troisième chapitre notre cher Leon Zitrone du jeux vidéo s’attaque à du très lourd, une machine qui n’a jamais vu le jour malgré des tonnes de promotions dans les magazines papiers de l’époque. La bien nommée Konix Multi System. Je vous laisse lire le livre pour en savoir plus sur cette console fantôme, mais sachez que quelques pages sont consacrées à Bob Sinclar Lord Sinclair et ses fabuleuses Z80 et ZX 81.
Enfin et c’est là que le drame arrive (le dernier chapitre… Non pas déjà !!!), ce cher Pierre Tchernia s’attaque pour terminer son livre à la console de trop, la bête qui nous a tous excité comme des bêtes (c’est le cas de le dire) nous joueurs de jeux vidéo en 1989, la SupergraphX de NEC. Ce pur échec commerciale qui avait pourtant tout pour réussir, sauf son prix… et son catalogue de jeu et puis sa propre petite sœur la PC Engine Duo qui venait malgré elle lui voler tout intérêt. AHL et J’M Destroy avaient beau dire que la machine allait révolutionner le monde du jeu vidéo, c’était déjà une pure fake news !
Bon alors est-ce que ça donne envie d’écrire un livre ? Franchement oui. Si j’avais des choses à raconter peut-être… Oui c’est possible j’ai des choses à raconter, parce que j’ai vécu aussi des choses torrides avec ma Saturn avec les premières consoles à cartouches interchangeables, avec les Game & Watch ou bien l’arrivée de la 3DO, mais est-ce aussi croustillant et intéressant que ce nous écrit Gunhed TV dans son premier livre, pas certain. Et si on commence à tous écrire nos histoires, ça pourrait être drôle, on a tous quelque chose à raconter (ou pas). Une chose est certaine, j’ai maintenant envie de me procurer une Colecovision et de voir ce que la machine à dans le ventre. C’est un bon VRP ce David Hecq.
Le ton est bon, c’est intéressant, avec beaucoup d’anecdotes, j’aimerai vraiment lire plus de bouquins dans ce style, un peu proche du peuple et moins élitiste (même si certains livres vulgarisateurs existent, la cible n’est pas la même). J’attaque le volume 2 immédiatement ! Et mes amitiés à Ginette qui s’y connait très bien matière de NEC 3D FX.
