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J'ai lu : Les Mémoires de Final Fantasy VII – Confessions des Créateurs par Matt Leone

Si vous ne pouvez vous passer de Final Fantasy VII, je pense que ceci peut vous intéresser… Quant aux autres, à ceux qui pensent qu’il y a autre chose dans la vie que la longue série signée Square Soft/Square Enix, fuyez ce qui va suivre.

Je tiens à vous le dire d’entrée, histoire d’être clair, ce livre est arrivé entre mes mains car je l’ai acheté. Premièrement parce que cette édition est très belle et secondement parce qu’avoir entre les mains un livre racontant la création d’un jeu vidéo me paraissait plus qu’intéressante. Résultat, satisfait, mais en bon français, raleur, un peu déçu tout de même.


A l’origine, Les Mémoires de Final Fantasy VII – Confessions des Créateurs est un livre en anglais, écrit par Matt Leone, intitulé 500 Years Later : An Oral History of Final Fantasy VII paru en 2017, d’abord en format numérique, puis en format papier (grace à un Kickstarter) avec des illustrations, 8 nouvelles interviews ainsi qu’une préface de Hironobu Sakaguchi.
Third Editions a donc mit les moyens pour nous proposer un livre et surtout un format First Print du plus bel effet, se rapprochant assez de la première édition anglaise. A cette différence près que le livre en couverture rigide s’est vu ajouter un bel étui, trois lithographie et enfin une affiche, avec un très beau coffret pour y ranger le tout. De l’édition d’origine, nous retrouvons un marque-page codebreaker (lettre à retrouver dans le livre) ainsi que deux autres marques-page identiques à l’original (mis à part la couleur de l’un deux, passant du rose au bleu).
Je ne peux pas vous le cacher, cette édition First Print est de qualité premium. C’est un beau travail. Le coffret et l’étui sont vraiment très beaux et nous rappellent bien que l’on n’a pas dépensé notre argent pour rien.
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Après avoir apprécié le travail sur le contenant, il est temps de nous attaqué au contenu.
Les interviews croisées sont intéressantes. Il est vrai que nos amis Shigeo Maruyama, Hironobu Sakaguchi, Motonori Sakakibara, Tomoyuki Takechi, Tatsuya Yoshinari, Kyoko Higo, Yoshihiro Maruyama, Hiroshi Kawai, Yoshinori Kitase, Tetsuya Nomura, Kazuyuki Hashimoto, Keith Boesky, ou bien encore Yoshitaka Amano, en ont à dire et que cela n’est jamais inutile. On y apprend quelques petits détails concernant leur façon de travailler, de vivre, le tout au sein de l’entreprise -et en dehors-, mais aussi (plutôt sur la fin) l’évolution de Square Soft, devenu Square Enix et qui au détriment de la famille est devenue une machine à fric.
D’ailleurs s’il y a bien un livre qui serait intéressant à écrire, ça serait sur la façon dont les entreprises nippones de jeux vidéo ont évoluées, passant de petites structures familiales à machines de guerre où les fondamentaux initiaux ont totalement disparus. A peine mentionné ici et là (mis à part sur le livre consacré à Capcom -chez Pix’N Love- ou bien par Epyonzilla sur le livre consacré à Halo) il y aurait pourtant à dire et à écrire, en rencontrant les monstres sacrés qui ont fait le Jeu Vidéo des années 80 à nos jours. JM destroy dans son livre L’Age d’or des Jeux Vidéo (Geeks Line) en parle un peu, mais en ayant la position et la vue d’un journaliste. Quid de ceux qui sont dans la matrice ? Voilà de quoi faire un beau bouquin…
Dans Les Mémoires de Final Fantasy VII, cette transformation naturelle ou non de Square est tout de même mentionné par Hironobu Sakaguchi ou bien par Hiroshi Kawai, mais cela reste subjectif, car si on comprend bien ce qu’il se passe et que l’on devine leur mécontentement, on aimerai tout de même en connaitre plus sur ce bouleversement interne. Car même si cela n’a rien à voir avec FF 7 en lui-même, on s’aperçoit rapidement que c’est cette oeuvre particulière qui modifie l’avenir de l’entreprise.
Et alors est-ce aussi intéressant à lire qu’à regarder?
Plusieurs choses viennent immédiatement surprendre et déranger un peu mon ressenti. Tout d’abord, cette idée de police de caractère énorme pour nous conter sur quelques lignes ce qui va suivre dans les interviews. Je n’ai pas trop compris l’utilité de ce choix. Idem pour toutes ces pages noires (ou bleues) vides contenant par moment une phrase ridiculement petite, bride d’interview que l’on retrouvera la page suivante.
Toute cette mise en page, un peu étrange et qui semble n’être là que pour utiliser du papier provient de l’édition originale, certes cela fait jolie, mais c’est tout.
A contrario l’idée d’interview croisée est elle très intéressante, car de nombreux souvenirs reviennent ainsi à la surface chez les interviewés. On se laisse alors emporter, dans ce flot de dialogue, comme si nous étions présent. Un régal.


Je ne sais pas s’il s’agit de Third Edition ou bien de Square Enix, mais l’un des deux ne semble pas vouloir s’arrêter de monétiser sur cette vieille licence qu’est Final Fantasy VII, un jeu datant de plus de 20 ans maintenant. A croire que seul Square Enix possède des jeux intéressants, à quelques exceptions près.
Mais il faut bien tenir la hype du fan ayant découvert le titre sur Playstation jusqu’à la sortie du reboot, si un jour il sort (PS4 au mieux, PS6 au pire). Heureusement entre les sorties PS4, puis Switch et Xbox à peine relooké d’un jeu PC datant de 2012 et les dizaines de livres, le pigeon le jeune gamer devenu âgé a de quoi patienter.
Plus sérieusement cet ouvrage, qui compile de nombreuses conversations au cours desquelles nous rencontrons les personnalités les plus importantes ayant participées au développement de Final Fantasy VII, reste assez intéressant, peut-être non pas pour le gamer assidu de contes et d’univers fantastiques rencontrés dès le premier épisode mais pour les personnes attachées à la fabrication et la conception de jeu. Il est toujours intéressant de découvrir le réalisateur Hironobu Sakaguchi et le designer Tetsuya Nomura, dialoguer l’un avec l’autre, se souvenir de choses inattendues (ou pas) concernant l’un des titres piliers de l’histoire du jeux vidéo.
Le fait que le livre soit beau et agréable à lire est aussi un plus que l’on ne peut omettre.
A lire pour les curieux, à posséder pour les collectionneurs, à éviter pour les autres.


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0 commentaire

  1. Manuto a dit :

    Une version ebook de prévu ?

    1. Aucune idée, mais je vais demander.

    2. Après recherche, pas de version numérique, malheureusement 🤷

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