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Test : Apocalipsis – Wormwood Edition

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Genre : Point & Click
Langue : Anglais, Français
Sortie : 10/01/2019
Développeur : Punch Punk Games
Éditeur : Klabater
Taille : 3942,65 MB

6.5/10


Pourquoi je me suis intéressé à ce Point & Click ? Et bien d’abord par ses graphismes atypiques, vraiment difficile à décrires. Un style qui peut déplaire, mais aussi et c’est mon cas, une touche artistique différente, qui par le fait -justement- d’être hors norme attire le regard. Et ensuite parce que j’ai vu que le groupe de Black Death Metal Behemoth originaire de Pologne (tout comme les développeurs) ont participé de très très près à la bande son du jeu.

Apocalipsis – Wormwood Edition contient le jeu principal, paru sur Steam en début d’année 2018, Harry at the End of the World ainsi que son DLC paru un peu plus tard, One Night in the Woods. Mais quel est donc l’histoire qui se cache derrière ce jeu à l’univers assez sombre et malsain pour que Nergal, le leader de Behemoth s’y intéresse de si près ?

En reprenant rapidement la trame donné par l’éditeur, voilà une partie de l’histoire.
Dans Apocalipsis, vous incarnez le jeune Harry (ndlr : pas Potter), qui part à la recherche de sa bien-aimée. La disparition de celle-ci équivaut à la la fin du monde pour ce garçon très amoureux. Au fil de l’histoire, Harry va devoir s’aventurer dans ce monde étrange qu’est la Mort où il va apprendre beaucoup de choses concernant sa belle princesse… car entre les créatures fantastiques qu’il va croiser et la mort qui rode partout, Harry va devoir découvrir la vérité concernant sa dulcinée.
Pour le DLC, vous allez prendre en main Zula, l’amour de Harry. Dans ce même univers étrange et malsain, la demoiselle va devoir affronter ses démons pour faire connaître à tous son histoire, sa véritable histoire.

Apocalipsis est un Point & Click très classique, avec des plans fixes dans lesquels sont cachés objets et autres clés dont la découverte et l’utilisation, la modification ou la fabrication, vous permettront de passer à la scène suivante. Ce n’est pas de ce côté là qu’il faudra chercher de l’originalité, même si de temps à autres nous auront des passages d’actions. Pas assez présentes pour donner du peps au jeu, ces scènes sont toutefois assez étranges car le gameplay et l’animation rigide ne sont clairement pas adaptés à ce genre d’expérience. Dommage. D’ailleurs, si on peut reprocher à Apocalipsis un certain manque de dynamisme, il faut bien se mettre en tête que le thème choisi impose un certain calme.
Apocalipsis est tiré du Livre de la Révélation (le dernier livre du Nouveau Testament) et y croise les croyances sombres de l’époque, au grand temps de l’inquisition. Rajoutez à cela les écrits de Dante et sa Divine Comédie. Pas de quoi ressortir joyeux n’est-il pas ?

Comme dit plus haut, le style graphique du jeu est très spécial. Les développeurs se sont inspirés des gravures sur bois d’artistes du 15ème et du 16ème siècle comme Hans Holbein, et Albrecht Dürer. On peut aussi ajouter le peintre et illustrateur Français Gustave Doré (que Nergal admire) ayant vécu au 19eme siècle, et ayant travaillé avec Balzac, Perrault ou bien encore Cervantes sur Don Quichotte, sans oublier ses illustrations pour Edgar Allan Poe.
Les couleurs façon sépia, les traits épais noirs et l’animation façon théâtre d’ombres chinoises renforcent encore plus la sensation froide de l’univers décrit. De plus les scènes, malgré quelques mouvements ici et là, sont assez vide. On ressent la solitude et le mal-être de Harry ou de Zula dans ce monde où peste, famine et inquisition font des ravages.

Côté ambiance Apocalipsis est tout aussi atypique. Si Nergal le chanteur de Behemoth pose sa voix en tant que narrateur, le groupe a aussi composé les musiques. Calmez vous, pas de grunt ou de growl, pas de voix sortant d’outre tombe, ni de riffs de guitares telluriques ou bien encore de rythmiques Black Metal. Juste une ambiance pesante, malsaine, comme le groupe Polonais sait si bien le faire lors des courts moments calmes (comme on peut l’entendre par moment sur l’album The Satanist pour ne nommer que lui). J’ai aussi pensé à quelques formations Pagan Scandinaves habituées aux instruments médiévaux. Le vent, quelques notes de claviers, le cri des corbeaux ou le couinement des rats, voilà ce qui vous attend.
Evidemment cela renforce cette sensation de mollesse générale qui pèse durant les deux petites heures de jeu.

On s’ennui devant toutes ces scènes sombres et mystérieuses. Les illustrations si magnifiques soient-elles ne compensent pas la simplicité des casse-têtes. Il ne vous faudra pas longtemps pour venir à bout du jeu et de son DLC. Un maximum de deux heures et l’affaire sera pliée.
Faites bien attention à ce qui vous entoure, car oublier un détail pourra vous faire louper la vrai fin du jeu. N’oubliez jamais que Harry est amoureux et qu’il est aussi un gentleman.


Apocalipsis est un Point & Click plutôt sympa.
Si l’univers présenté est des plus intéressant, avec ce côté médiéval fortement marqué, cette histoire d’amour impossible et l’horreur de cette époque, il est dommage que le jeu soit entaché par une sensation de gameplay dramatiquement mou. On sait que l’environnement doit normalement servir le gameplay, mais ici on doute. Ici on se demande si finalement l’action n’est pas plutôt là que pour donner vie aux tableaux que Krzysiek Grudzinski et l’équipe de Punch Punk Games ont crée. Dommage.

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