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Test : Atelier Ryza: Ever Darkness & the Secret Hideout [Switch]

Atelier, est ce que l’on peut appeler une série prolifique, puisque Ryza est déjà le 21ème épisode canonique de la licence. Imaginez si Final Fantasy affichait déjà un 21 derrière son nom. Ryza débute une nouvelle série, contrairement à Atelier Lulua qui clôturait la trilogie Arland, ce qui permet de prendre part à une nouvelle aventure de façon plus sereine.

Vous trouvez le rythme des sorties rapproché ou trop intense ? Evidemment on peut se demander si Koei Tecmo et Gust n’abusent pas un peu, nous prenant pour des vaches à lait. Avec des rythmes de parutions aussi courts on peu aussi avoir des doutes sur la qualité de la chose. Lulua était bon, pourquoi Ryza ne le serait-il pas lui aussi ?
Le système de craft peut être lassant sur la longueur, mais l’histoire quant à elle peu apporter une plus value très attirante. Alors Atelier Ryza peut-il convaincre le public amateur du genre et pourquoi pas grappiller de nouveaux fans ?

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Vendu comme l’épisode du changement, avec un scénario différent des précédents, le gameplay n’est véritablement pas innovant, même s’il apporte quelques nouveautés intéressantes.
Vous êtes Reisalin Stout (aka Ryza), une jeune fille entêtée qui rêve de voyages et de grands espaces. Malheureusement sur sa petite île entourée de ses amis et de sa famille, cette demoiselle curieuse et aventurière se sent à l’étroit. Sa soif de découverte va la conduire vers l’apprentissage de l’alchimie. Devenue apprentie bon gré mal gré, la curiosité ayant du bon, cela finira par l’amener à sauver son village. Ce ne sera alors que le début de la grande aventure, pour elle mais aussi de ses amis qui l’accompagne. D’autres personnages agrandiront évidemment l’équipe au fil des endroits découverts, comme dans tout bon RPG. Evidemment, chacun des nouveaux protagonistes aura sa raison bien à lui de faire le voyage avec vous. Mais ne gâchons pas la surprise.

Dès le début du jeu on se rend compte que cet Atelier se veut plus mature. Alors certes le chara design met plus en avant les formes généreuses des demoiselles, mais l’histoire et certains thèmes sont nettement plus intéressants que sur les titres précédents de la série. Clairement Lulua fait cruellement mielleux face à ce nouveau titre. La cible se voudrait-elle plus adulte ? La façon dont l’alchimie peut être utilisée, en bien comme en mal, est un sujet qui revient assez fréquemment dès que vous arriverez sur le continent. Dès le début je me suis posé beaucoup de questions concernant les étranges personnes que sont Lila Decyrus et Empel Vollmer, surtout sur leurs véritables intentions vis à vis de notre jeune alchimiste Ryza. La réponse arrivera assez tardivement, ou pas. Cette vision plus mure de la série renforce l’intérêt que l’on y porte. Lulua notamment était je l’ai dit, bon enfant, mais ce n’est désormais plus le cas. L’environnement est aussi un thème important sur ce 21ème épisode canonique.

Pour rendre l’expérience de l’alchimie Gust et Koei Tecmo ont donc modifier quelque peu la façon dont on utilise l’alchimie. Récupérer des ingrédients pour concocter des potions ou construire des objets, combattre des ennemis, faire évoluer son équipe … voilà le principe de base, cependant il fallait rendre la chose un peu plus intéressante, plus immersive. Et comment ? Tout simplement en créant un système nous permettant de gérer nous même la fabrication des objets. En effet, vous le savez, l’alchimie fonctionne suivant des recettes particulières. Dans Atelier Ryza ces fameuses recettes peuvent donner des résultats différents suivant la préparation, suivant le matériau utilisé ou bien sa qualité. Ainsi en suivant la recette avec de meilleurs produits ou des produits originaux vous pourrez fabriquer de nouveaux objets vous permettant d’en créer de nouveaux et ainsi de suite. Certains d’entre eux pouvant même être fusionné !
Certains produits ne sont d’ailleurs craftables (superbe anglicisme) qu’avec des objets que vous avez créé précédemment. Si l’idée s’avère bonne, on peut reprocher que certaines recettes possèdent un cheminement assez particulier qu’il faut oser prendre ou qui finissent parfois par être réussies tout simplement par coup de chance. Tout n’est pas très clair, mais lorsque l’on a compris que tout ou presque est réalisable (suivant votre niveau d’alchimiste) on s’amuse à créer encore et encore, histoire de découvrir certaines recettes cachées (vous pourrez même -en toute fin de jeu- créer de nouveaux lieux). Tout ça tient ainsi dans un arbre de matériaux existant pour chaque recette, à vous de jouer.
Au passage je signale que Atelier Ryza met un terme définitif au calendrier ! Terminé le coup de pression pour finir le jeu à temps. Ici, le temps qui passe permet juste de crafter certains matériaux présent uniquement la nuit ou en matinée.

Autre nouveauté dans cet Atelier Ryza, les combats, qui deviennent en temps réels ou presque. Exit donc la petite pause le temps de réfléchir à l’attaque que vous allez lancer. Ainsi, la barre de temps avance comme celle d’un Grandia, mais sans jamais s’arrêter même lorsque c’est à votre tour. Concrètement, en fonction de vos actions (attaques, magies, healer…) le temps s’écoulera plus ou moins vite, mais ne se met pas sur pause lorsque vous aurez à choisir cette action.
Pour vous aider, deux systèmes de combats s’offrent à vous : un mode offensif (où vos compagnons s’acharnent sur les ennemis en utilisant vos ‘Action Points’) et un mode passif (où vos coéquipiers n’utilisent que des coups normaux, vous permettant alors de stocker ces fameux ‘Action Points’). Notez par ailleurs qu’à tout moment, il vous est possible de prendre le contrôle de vos amis pour leur faire faire ce qui vous semble bon.

Dans ce système de combat, Atelier Ryza apporte aussi de nouvelles capacités et fonctionnalités qui certes facilitent le combat, mais qui à contrario est rendu complexe par le temps qui s’écoule constamment. On retrouve donc le AP (Action Points), le CC (Core Crystals), le Tactics Level , le Quick Actions, le Break status, le Extra Order et enfin le Fatal Drive. Tout cela reste assez complexe, mais le jeu vous expliquera lorsque c’est nécessaire les subtilités de chacune des actions.

On retrouve tout d’abord le Action Points mentionné plus haut. Pour faire court, chaque action que vous ou vos équipiers effectuez vous rapporte un point d’AP. Ces derniers vous permettent d’utiliser les skills, d’effecteur une Quick Action ou de monter votre Tactics Level de 1 à 3 (jusqu’à 5 suivant certaines conditions). Plus votre niveau monte, plus la puissance de tous vos coups est élevé. Idem pour vos coups spéciaux ce qui permet de gagner en efficacité. Outre le Quick Actions, le Break Status, le Extra Order que je vous laisserai découvrir par vous même, les combats de Atelier Ryza peuvent se terminer par des Fatal Drive qui sont ni plus ni moins que le coup apocalyptique du jeu. En utilisant toute la barre de Tactics Level (lorsqu’elle est à 5) vous (toute l’équipe) pourrez porter un coup dévastateur à votre adversaire. Un bon moyen d’en finir avec les ennemis robustes.

Enfin et j’en terminerai sur les combats, chaque personnage peut porter un certain nombre d’objet utilisables (bombes, objets de soin, etc.) en combat. Dans les opus précédents leur utilisation était pour ainsi dire sans fin, mais Atelier Ryza limite cette utilisation suivant le nombre de CC en fonction de l’objet. Ces objets étant toujours les bienvenus en combat, il faudra désormais les utiliser avec parcimonie. De plus pour les recharger il faudra retourner à l’atelier. Toutefois … Il y a toujours un moyen de ne pas retourner à l’atelier en rendant inutilisable un de vos objets, ceci permettant à votre compteur de CC de se recharger.


Vous avez donc vu sur les images que cet Atelier Ryza semblait plus attrayant que son prédécesseur. Effectivement le moteur du jeu a été amélioré, mais c’est surtout le chara design qui donne un coup d’air frais à la licence. Toridamono succède aux character-designers NOCO et Yuugen et apporte un coup de jeune avec des héroïnes aux formes plus adultes (j’ai craqué sur Agatha) et ont des attitudes plus personnelles. On s’attache à certains personnages, mais aussi moins à d’autres, chacun ayant un caractère qui lui est vraiment propre (certains méritent des baffes). Graphiquement il reste agréable sur Switch, mais devient vraiment très beau sur PS4.
Cependant l’essentiel est là, c’est coloré et assez détaillé; Il n’y a vraiment pas besoin de s’attarder sur l’aspect visuel du titre d’autant que cela n’a jamais été le fort de la série depuis son arrivée en 3D. Enfin, les environnements sont tout de même très agréables à traverser, même si on peut regretter cependant pas mal de petits détails agaçants, comme notamment les murs invisibles et quelques apparitions magiques de quelques personnages lorsque l’on s’approche de certains endroits. Tout cela est néanmoins balayé par la joie de jouer Ryza un personnage vraiment attachant et très cute.
Pour la partie musique, rien à redire. Comme c’est généralement le cas dans la série l’ambiance sonore est de qualité. Seul reproche, la répétitivité de certaines ! A force de se balader continuellement notamment dans la ville (au début du jeu), on a qu’une envie, quitter ce village maudit ! D’ailleurs c’est peut-être pour cela que Ryza veut partir !? Je la comprends…

Et la durée de vie alors ?
On aimerait a bien voir se dandiner Ryza et discuter avec Agatha durant une centaine d’heures, malheureusement Atelier Ryza se termine (pour le mode histoire) en un peu de plus de quarante heures.
Le titre a du mal à débuter, on se promène (on nous promène!!) un peu partout autour de la ville pour rendre service, ce qui devient vite ennuyeux. Tout débute après avoir bourlingué durant plus de 10 heures pour de quelconques raisons. Même si cela permet de prendre en mains la synthèse et l’alchimie, il faut avouer que c’est ennuyeux. Heureusement la suite devient rapidement intéressante et nettement plus dynamique. De plus ce système d’alchimie permettant de suivre les recettes tout en changeant certains ingrédients titille la créativité. Non je n’ai pas passé deux heures devant mon chaudron pour concrètement réalisé des choses inutiles …
Des quêtes proposées par des PNJ viendrons gonfler la durée de vie et arriveront aussi un peu plus tard. Cela apporte cependant des matériaux bonus, ce qui n’est pas négligeable pour la création d’objets utilisés en combat.
Pour les plus courageux sachez qu’après avoir terminé le jeu deux nouvelles difficultés viendront se greffer aux autres. Il ne faudra pas hésiter à beaucoup crafter pour fabriquer des armes surpuissantes histoire d’être aux niveaux du challenge et des boss que vous allez rencontrer.


Atelier Ryza est clairement une belle surprise. Graphiquement mignon, visuellement attirant, l’aventure de Ryza se fait tranquillement tout en profitant de cet esprit ‘écologique’ qui gravite autour de l’histoire.
Le système de combat plus dynamique que par le passé devrait quant à lui attirer l’attention des curieux et des réfractaires à la série. Gust avec cet Atelier sort de sa zone de confort en matière de RPG au tour par tour et c’est assez intéressant à découvrir.

Je regrette par contre un bestiaire vraiment très pauvre qui ne donne pas envie d’approfondir le jeu. On rencontre constamment les mêmes bestioles avec simplement une couleur différente. Dommage car la map est grande et on aurait aimé une population d’animaux plus variées.

Enfin, une fois encore le titre est en Japonais sous titré en Anglais… Quel dommage qu’une telle série ne soit pas traduite dans notre langue ! NIS America y arrive très bien, je trouve vraiment regrettable que Koei Tecmo ne se donne pas les moyens de traduire ses jeux en français. Je suis incapable de vous dire si cela permettra à la licence de mieux se vendre, mais en tout cas, cela permettrai déjà aux acheteurs de profiter pleinement du titre.


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Genre : RPG au tour par tout, Craft
Langues : Japonais Sous-titres : Anglais
Développé par GUST
Édité par KOEI TECMO
Sortie : 01/11/2019
Taille : 5462,03 Mo
Pegi : 12 ans

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2 commentaires

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