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Test : OkunoKA

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Genre : Die & Retry / Plateforme
Langue : Français
Sortie : 30/11/2018
Développeur : Caracal Games
Éditeur : Ignition Publishing
Taille : 1885,34 MB

Amateurs de Die & Retry: 7.5/10

Autres: Passez votre chemin


A regarder les vidéos de OkunoKA on se dit juste que l’on tient là un joli petit Die & Retry à la difficulté commune. Et puis une fois en main on fini par déchanter en pensant que l’on tient dans ses mains, un jeu de Hardcore Gamers totalement insurmontable pour un joueur lambda.
Et ma foi, c’est vrai. J’ai pesté, râlé, ragé contre ce jeu à la difficulté rébarbative qui pourrait presque dépasser le très très difficile Super Meat Boy, la référence en la matière.

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Alors peut-on laisser une chance à un jeu aussi dur pour votre santé mentale ?
La réponse est sous cette phrase et je suis certain que vous n’allez pas aimer la réponse.

Le studio italien Caracal Games nous propose un voyage à la difficulté sacrément dosée en compagnie d’un petit chien bleu dans un monde coloré mais plutôt cauchemardesque.

La mécanique de sauts, les parcours d’obstacles où les passages sont à calculer au millimètre près et l’abondance de piques mortelles rappellent évidemment le jeu de plateforme avec le petit bonhomme rouge. Vous allez devoir batailler sur plus de 100 niveaux ainsi que face à des boss, pour en voir le bout. Le jeu mettra vos compétences à rude épreuve ? C’est sans parler d’ajouts de la part des développeurs, qui rendent le jeu encore plus complexes.
Nous n’avons que trois ou quatre niveaux pour nous faire la main, avant d’attaquer dans le dur. En effet, notre petit héros affamé va pouvoir et surtout devoir basculer entre trois polarités qui vont faire apparaître ou disparaître certaines plates-formes. En plus de gérer les sauts, les obstacles et les piques, votre petit chien va devoir modifier l’architecture des niveaux à la volée. Mourir, va devenir un passe-temps !
Faire apparaître une plateforme pour s’appuyer dessus, avant d’en faire disparaître une autre vous bloquant le passage. Une vraie calamité. Il faudra apprendre, encore et encore, pourquoi on meurt, mais aussi deviner et connaitre ce qui nous attend dans la partie de l’écran qu’on ne voit pas. Mieux vaut ne pas regarder le compteur de vos morts sous peine de blêmir de rage et de désespoir.
Vais-je terminer ce jeu ou bien vais-je exploser ma Switch ? Posez la, revenez d’ici quelques minutes, tout ira bien, calmez vous… Ce n’est qu’un jeu après tout. Quoi que j’ai déjà vu des gens jeter violemment leur Game Boy contre des murs sur Tetris. Bon c’était une Game Boy, pas une Switch, pas certain que l’hybride de Nintendo soit aussi solide ! Donc, posez là immédiatement !!! Ouf, on a évité le pire. C’est pas donné ces petites machines et puis dites vous qu’après ça en sera fini de vos sauvegardes de Zelda, surtout si vous n’avez pas souscrit au Nintendo Switch Online. D’ailleurs vous y avez souscrit ?

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Bon je m’égare complètement là… Ah oui la difficulté de Okunoka !
Donc, pour s’en sortir, bien apprendre le mécanisme de polarité, être super rapide en réflexion et surtout être au maximum de votre instinct pour éviter les pires pièges.

Si la difficulté d’un jeu est très relative à votre expérience de joueur (je suis une quiche sur les Die & Retry), là ou le jeu de Caracal Games pêche, c’est par la difficulté sur certains niveaux à trouver une direction claire. Car si on a tout de même le choix de passer de telles ou telles autres façons, souvent on se confronte à une impasse car on ne comprend pas trop où aller. Et surtout, une fois passées les premières difficultés, vous vous demanderez pourquoi les gars sont allés mettre des pics là-bas alors que c’est clairement le seul chemin viable ! Pourtant il y a bien une solution ! Clairement elle ne viendra pas immédiatement. Juste le temps de bien rager. Mais si vous passez les niveaux difficiles, bien d’autres le seront encore plus derrière. La progression n’est d’ailleurs pas immédiate. Pour bien passer la suite, n’hésitez pas à refaire quelques fois le même niveau, histoire juste de bien maîtriser le gameplay.
Il faudra apprendre à aller rapidement de gauche à droite, mais aussi de bas en haut. Okunoka n’est pas linéaire, bien au contraire. Il faudra savoir se la jouer façon homme araignée et sauter dans toutes les directions. Vous ne vous ennuierez pas soyez rassuré.

Ces obstacles à gravir telle une montagne, ne fait qu’augmenter votre colère, mais à contrario lorsque cette contrariété est passée, la sensation de triomphe se veut énorme !
Et c’est clairement sur ça que joue les développeurs. La volonté d’aller de l’avant malgré la résistance. Choix judicieux de mettre le curseur aussi haut ? Je ne sais pas car franchement la difficulté des niveaux est telle que les boss ne sont que des bricoles à passer. Une fois le patterns assimilé (en 2 ou 3 fois) l’affrontement devrait se terminer rapidement, du moins pour les premiers (rire moqueur).

Bon à coté de ça, Okunoka est mignon tout plein et rappelle Rayman Legends. On a l’impression que l’équipe Italienne derrière le jeu à utilisé le moteur graphique de Ubisoft. Choix judicieux, c’est fin et coloré, on a aussi l’impression que c’est dessiné à la main. Seul petit couac, par moment on ne discerne pas ou trop peu certains monstres ou piques mortelles. Ne soyez pas surpris de mourir, sans comprendre pourquoi.
Les mondes sont très soignés. Tous d’une couleur ou d’une tonalité différentes, l’effort a été fait de nous faire véritablement voyager.

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Avant de rendre ma conclusion, que vous attendez tous (peut-être même certaines ou certains d’entre-vous l’ont déjà lu -du fait vous ne verrez pas que je parle de vous-), un petit moins sur d’autres choses qui ont pu me déranger durant mes parties.
Premièrement les vibrations. Lorsque votre petit chien meurt, votre manette vibre et c’est clairement excessif. On a l’impression que le joycon gauche va exploser (le droit un peu moins) et il n’y aucun moyen de régler ce problème dans les options. Ce n’est certes pas grand chose, mais mourir à répétition avec ce bruit et ces vibrations est assez dérangeant. Deuxièmement, on ne peut pas non plus changer le positionnement des touches et certaines sont à mon avis, mal placées. Notamment les changements de polarités sur R et L ou courir, placé sur X ou ZR. Enfin, notre personnage est vraiment petit. Dommage qu’il soit aussi minuscule sur des niveaux aussi grand.


La colère. Le triomphe. La rage. La joie.
En quelques mots, voilà comment résumer OkunoKA. Un jeu, un Die & Retry, ardu, qui n’est pas destiné à tout le monde. Si vous avez envie de commencer par ce genre de challenge, libre à vous, sinon, passez votre chemin. Il existe d’autres jeux à la difficulté plus progressive et dont on ressort moins frustré.
Il n’empêche que ce petit jeu fera passer de très bons moments aux aficionados du genre et c’est déjà pas si mal, car, je sais qu’ils sont nombreux.


Jeu offert par Caracal Games pour la réalisation de ce test.

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