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Test : Owlboy

Owlboy

Genre : Action, Aventure, Plateformes
Langues : Français
Développé par D-Pad Studio
Édité par Soedesco
Sortie France : 13/02/2018
Prix : 22,99 € sur l’eShop / 29,99 € version boite
Taille : 243,27 MB

Site Web Officiel

7/10


L’histoire d’Owlboy se déroule dans un petit village du nom de Vellie où vous allez incarner un jeune hibou s’appelant Otus. Ici sur les iles flottantes, votre race a pour mission de protéger les humains des dangers. Malheureusement vous êtes de moins en moins nombreux et la sécurité de tous est menacée. Vous êtes sous la tutelle d’Asio un vieux grincheux toujours insatisfait. Il vous a éduqué à la dure, mais votre fragilité et étourderie commence désormais à être insupportable à ses yeux.
Otis est jeune, fragile, maladroit et muet, mais votre gentillesse fait de vous un garçon très apprécié de tous, sauf de votre maître. Mais peut-être est-ce pour vous rendre plus fort, pour vous surpasser… peut-être !

Votre monde est donc en danger. Un pirate veut trouver des reliques oubliées de vos ancêtres, pour devenir plus fort et conquérir le monde. C’est une histoire à la base classique, qui va rapidement se transformer en une invitation au voyage. Owlboy est en ce sens, une œuvre particulière, qui nous amène à réfléchir sur la science, l’héritage laissé par les anciens, les handicaps, l’amitié ou bien encore la mort.
Tout est imbriqué de façon à ce que l’on s’attache à l’univers crée par D Pad Studio.

Renié et mal aimé par votre maître Asio, vous allez pourtant devenir, bien malgré vous, le héros de votre peuple. Mais avant cela vous allez rencontrer de nouveaux amis et surtout affronter des difficultés qui paraissent de prime abord insurmontables pour un petit hibou comme vous. Au fil du temps et avec l’aide de vos amis, vous allez prendre confiance en vous et surmonter certaines peurs.

Vous allez débuter dans votre village natal, un petit bourg charmant qui respire bon la sérénité. Malheureusement après un tutoriel complet, mais qui reste assez maladroit, les vilains pirates sont venus attaquer votre lieu de villégiature. Owlboy débute en partie, mais le gros du jeu commencera lors de votre rencontre avec le grand méchant. Il faudra donc être patient, car cette première heure est longue et pas vraiment intense. La première partie pose en effet le pourquoi de cette aventure et vous en apprendrez plus sur l’histoire des hiboux et de vos assaillants.

Le gameplay est assez basique, mais il demande de l’attention. Comme dit juste au-dessus, le tutoriel est complet, mais le choix de certaines touches laisse à désirer et lors de moments un peu plus intenses, vous risquez de vous mélanger les actions. Et cela pourra s’avérer très blasant à cause de petites erreurs toutes bêtes.
Vous êtes muet mais pas manchot. Vous disposez des gestes habituels comme le saut et le vol. Otus a aussi une attaque tournoyante, l’habituelle roulade ainsi qu’un dash qui sert d’esquive aérienne. Enfin notre copain hibou a la possibilité d’attraper, de lancer et de tirer. Pour tirer cependant il vous faudra un coéquipier. Il y aura tout d’abord votre meilleur ami Geddy, puis d’autres, que je vous laisse découvrir, viendront vous aider pour que votre destin se concrétise. Chaque personnage porté par notre jeune oiseau possède une arme spéciale qui vous servira évidemment à moment dans le jeu, pour passer une épreuve ou pour affronter un boss.

Owlboy est un jeu d’action-aventure en 2D où le studio de développement a ajouté quelques énigmes. Et certaines fois il ne faudra pas se sentir frustré de faire quelques allers-retours pour venir à bout de l’une d’entre elle. Ajoutez-y un peu d’infiltration et un soupçon de Shoot them Up et vous aurez un jeu d’action vraiment complet.

Il faudra parfois cogiter pour se sortir de certains endroits ou pour venir à bout des quelques boss. Pas de quoi non plus s’arracher les cheveux. Mais juste de quoi refaire deux trois fois la scène, le temps de comprendre les mécanismes de votre adversaire.
Vos camarades de voyage sont immortels, donc n’ayez crainte quant à leur vie et occupez-vous bien de la vôtre, car un coup porté sur vous, vous coûte en plus d’un bon morceau de votre barre de vie, une forme de KO et une éjection qui rendent les erreurs très handicapantes.

Ce jeu est beau, vous l’avez sans doute remarqué sur les quelques images. Que dire de plus ? L’équipe a vraiment très bien travaillé et les 8 ans de travaux sont vraiment visibles. C’est fin, très coloré, très détaillé et les animations sont vraiment incroyables. Et je ne vous parle pas des effets de profondeur sur certains passages. Des jeux 2 D de cette qualité je ne peux que vous avouer que j’en ai rarement vu d’aussi beaux, surtout dans cet esprit tendance qu’est le pixel art. On peut parler d’un hommage à l’ère 16 bits, façon Megadrive, mais aussi à l’Amiga 500 ou l’Atari ST.
Les mondes que nous allons traverser sont aussi très variés. On peut cependant reprocher un manque de créativité dans le type de décors, car on retrouve assez souvent les mêmes éléments graphiques. Ainsi dans le même niveau on va régulièrement voir les mêmes blocs, où les mêmes décors. Ce n’est qu’un détail, mais avec les années passées à terminer ce projet on aurait pu avoir un peu plus de créativité. Il y a pourtant tant de choses à regarder, tant de détails dans l’animation (la moindre herbe ou feuille est en mouvement). Tout est ici très cohérent et rien ne vient gâcher le voyage, un voyage presque onirique.
Juste un petit mot sur les boss, qui sont énormes et vraiment bien conçus. Chacun ayant son propre pattern, tous assez simples à apprivoiser avec un peu de jugeote.

Souvent douces et mélodiques, les compositions apaisantes lors des passages calmes ou tristes laissent leurs places à des sonorités plus ténébreuses et anxieuses ou énergiques lorsque l’histoire impose son rythme. Pas uniquement lors des confrontations, mais aussi quand les moments deviennent un peu plus intenses. Cette multitude de sons, de mélodies renforce le côté onirique de ce voyage. Du beau travail, vraiment.

Ce merveilleux jeu se termine en moins de 10 heures pour un premier jet. Il vous en faudra 5 pour le refaire en connaissant les énigmes. Mais je vous conseille de prendre votre temps pour profiter de l’ambiance et de la narration.
Il n’y a malheureusement pas de rejouabilité dans Owlboy, car il n’y a qu’une seule fin et c’est bien dommage, car rien ne donne vraiment envie de retourner dans le monde de Otus.

On s’attache à tous les personnages. Le héros qui, malgré ses étourderies et la mission qu’il doit supporter sur ses frêles épaules, dégage tant de calme et tant d’empathie. On ne peut que trouver Otus remarquable.
Après avoir joué longtemps, je pense que j’ai plus apprécié vivre l’aventure d’Otus que jouer au jeu en tant que tel. On finit par oublier le gameplay un peu bancal et on vit l’instant, en attendant déjà le suivant avec anxiété et curiosité.
Et sans spoiler, il faut vraiment aller au bout pour profiter de cette belle fin.


Proposant un judicieux mélange de graphismes 16 bits et d’animations modernes, proposant un certain équilibre entre action et puzzle, Owlboy mérite de nombreuses louanges. Je regrette juste que la première heure (principalement les 25 premières minutes), soit très lente et très longue, car elle freine vraiment l’appréciation du jeu. Il faut absolument passer outre cette difficulté.
Une très belle ode à l’amitié et au courage.
Une belle surprise assurément.

Test réalisé sur une version offerte par l’éditeur

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