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Test : Psikyo Shooting Stars – Bravo [Switch]

A une époque -que les plus jeunes n’ont pas connue- les Shoot them up avaient le vent en poupe, que cela soit dans les salles d’arcade ou chez soi sur consoles de salon. Aujourd’hui après un ventre mou où le genre a été mis de côté par beaucoup, il semble renaître de ses cendres grâce principalement à la Switch, qui aime faire plaisir aux passionnés.
Après la PC Engine, la Saturn, la Dreamcast ou bien encore (au japon cependant) la Xbox 360, la Switch se fait tout doucement un nom en matière de Shoot them Up, avec l’arrivée régulière à son catalogue de nouveaux titres ou bien de fabuleux classiques.

… j’ai déjà lu ça quelque part…

Dans cette seconde itération proposée par NIS America, Psikyo Shooting Stars – Bravo, il y a comme un certain parfum de déjà vu. Un peu à l’identique de Alpha, les 6 titres proposés ici, sont presque tous déjà disponible sur le eShop de la console, mais sont surtout des titres historiques dans l’univers de Shoot them Up.
Comme on a pu le découvrir avec Alpha, Psikyo a beaucoup œuvré pour l’arcade, mais c’est pourtant bel et bien sur console de salon que le développeur s’est fait un nom. Et si la série des Striker 1945 vient immédiatement à l’esprit lorsque l’on parle de Psikyo, c’est pourtant avec d’autres titres que cette société a débuté. Et ces titres, ils sont ici, sur cette seconde et dernière compilation.

Car oui, tout à débuté en 1993 avec Sengoku Ace, puis en 1994 avec Gunbird.
Ce sont ces deux séries qui nous ont ainsi été proposées avec Psikyo Shooting Stars – Bravo et contrairement à Alpha où il y avait de l’excellent et du moins bon, ici on ressort un peu plus mitigé avec du très bon et du… mauvais, oui du mauvais.

Je ne vais pas vous refaire l’histoire des titres proposés puisque j’ai déjà tout dit lors de l’unboxing (que vous pourrez trouver ici) donc place au test, que dis-je, aux tests !


Nous allons débuter par Sengoku Ace, le premier d’une série assez particulière qui à pour thème les guerres de clans japonais. Tiens d’ailleurs saviez-vous que c’est Shin Nakamura, le créateur de Aero Fighters (Sonic Wings) qui est le designer de ce premier jeu Psikyo ?
Pour ce premier volet paru uniquement en Arcade, puis tardivement sur Playstation 2, le choix a été de créer un Shoot them Up vertical, un style qui fera de Psikyo une marque de fabrique, mais surtout un gage de qualité. Car c’est bien avec ce type de Shump que le développeur est le plus à l’aise. Cette compilation tend d’ailleurs à prouver que la société arrive à sortir des classiques, mais aussi arrive à se gaufrer lamentablement. Ce n’est pas le cas de Sengoku Ace, qui une fois que l’on a bien arpenté Striker 1945 premier du nom ne surprend pas et parait quelque peu fade. Heureusement Sengoku Ace est sauvé par l’ambiance et le style graphique admirable. Les décors sont vraiment très agréables et se promener avec cette ambiance sonore dans les oreilles est un petit régal. De ces deux titres, on trouve beaucoup de points communs. Evidemment l’aspect vertical, mais pas seulement car on découvre rapidement que les items sont les mêmes, seuls changent les petites pièces bonus à récupérer, le gameplay est lui aussi totalement identique et enfin, le plaisir… Striker 1945 est simplement un clone de Sengoku Ace et c’est tant mieux. Si vous désirez connaître toutes les fins différentes, il y en a 21 ! Selon que vous terminiez avec tous les personnages jouables, mais aussi seul ou à deux ! De quoi vous proposer quelques heures de jeu…

Pour sa suite, Sengoku Blade: Sengoku Ace Episode II alias Tengai, Psikyo change totalement son fusil d’épaule et passe de vertical à horizontal. Le jeu se déroule dans une ambiance plus futuriste que le premier épisode. Graphiquement le style change aussi puisque l’on quitte la 2D pour se rapprocher d’une pseudo 3D pas franchement jolie. Autre particularité, le gameplay et les options de puissance qui changent du tout au tout. Les objets que vous allez récupérer vous font gagner de la puissance de façon plutôt classique, mais c’est lorsque vous allez vous faire toucher qu’au lieu de mourir, vous aller voir vos tirs être downgradé. Un procédé qui a fait ces preuves puisqu’on le retrouve assez souvent depuis.
Cette mouture proposée ne semble pas être la version Saturn qui n’est différente de l’Arcade uniquement par la présence de Marion, un personnage de Gunbird, déblocable si l’on termine le jeu quelque soit la difficulté. Du moins, rien ne s’est passé pour moi.

Ces deux premiers Sengoku Blade: Sengoku Ace Series sont plutôt sympa (malgré une préférence notable pour le premier) et la difficulté reste encore humainement franchissable même au niveau 4, du moins pour la première boucle, car tout s’intensifie fortement dès la seconde.


Avant de nous pencher sur le cas Sengoku Cannon: Sengoku Ace Episode III, une exclusivité PSP paru en 2005, nous allons regarder du côté de Gunbird, une série particulière qui fait partie des classiques pour la plupart des amateurs du genre.

Gunbird est un Shump vertical paru en 1994 sur Arcade, en 1995 sur Saturn et Playstation et distribué sur cette dernière par Jaleco aux USA sous le nom de Mobile Light Force.
Ce premier Gunbird reprend trait pour trait le gameplay de Sengoku Ace à la différence que l’univers proposé est bien plus enfantin, dans une ambiance très manga. D’ailleurs les cinématiques nous proposent des dialogues et de situations hilarantes bien loin du sérieux d’un Striker 1945. Il faut ainsi s’orienter vers un mélange agréable de Cotton et de Pop’n Twinbee pour l’univers coloré et déjanté. Les boss sont comme d’habitude dans les productions Psikyo assez imposants et vous vous rendrez-rapidement compte que les niveaux avant de les atteindre sont, très très petits. Niveau boulette et patterns comme j’ai pu le signaler dans mon unboxing, Gunbird est l’un des premiers titres à ouvrir la voie au Manic Shooter, en compagnie des maîtres du genre, Cave, avec notamment DonPachi paru quant à lui en 1995.
Le jeu est vraiment fun et se veut plus simple que les autres titres Psikyo. Une aubaine pour qui n’est pas un expert en la matière. Comme les autres il possède lui aussi des boucles où la difficulté va de façon croissante et il faudra être vif pour espérer ne serait ce que passer la seconde sans mourir trop souvent. D’ailleurs cette version Switch possède des options pouvant vous faciliter le travail, avec notamment des crédits très nombreux ainsi que l’augmentation du nombre de vie au départ (C’est le cas pour tous les jeux présents sur la compil).

Gunbird 2 n’est ni plus ni moins qu’une suite logique du premier. Plus beau et plus fun il sort en salles d’Arcade en 1998 et n’est porté sur Dreamcast qu’en 2000. Il sort d’ailleurs même en version européenne grâce à une distribution Capcom. Ce dernier n’hésite pas à inclure dans cette version Dreamcast la démone Morrigan issue de Darkstalkers (Vampire Savior) en guest. On retrouve aussi Aine de Sengoku Ace en personnage caché.
Les animations présentes dans les décors qui défilent sous nous, sont très agréables et les gros ennemis ou boss ont eu le droit à un traitement de faveur pour leur esthétisme, c’est vraiment très beau. Le jeu malgré les nombreuses boulettes tourne sans ralentissement et si vous êtes bon, il ne vous faudra pas plus de 20 minutes pour terminer une première boucle divisée en 7 niveaux.
Gunbird 2 est un petit plaisir seul, mais aussi évidement à deux sur votre télé, ou bien sur l’écran de Switch. N’oubliez pas d’utiliser le mode Tate, pour profiter d’un quasi plein écran et ainsi retrouver l’esprit Arcade d’époque.


Parlons maintenant de Gunbarich un titre très original paru en 2001 sur borne d’Arcade uniquement. Ce spin off de Gunbird où l’on retrouve la petite sorcière Marion et son pote Gruton est assez particulier puisqu’il mélange Shoot them Up, casse brique et flipper.
Je dois dire que mes premières parties ont été un peu tendues, ne sachant trop comment apprivoiser la chose. Mais avec un peu de pratique le jeu devient ‘assez’ fun. Par contre, il faut bien s’accrocher car la difficulté est assez élevée, le temps de bien comprendre les tableaux qui nous font face.
Visuellement c’est plutôt mignon, mais sans plus (je ne vous fais pas le coup du « ça ne casse pas des briques »), on a du mal à s’imaginer que nous sommes en 2001. Là n’est pas l’important je sais bien, car un casse brique de type Arcanoïd n’a pas besoin d’être étincelant pour être sympa. D’ailleurs quelle bouffée d’air frais de rejouer à ce style de jeu. Arcanoïd était simple et classe, hypnotique et jamais nous n’avions envie de lâche l’affaire. Le soucis, il crée de la frustration. Frustration qui nous poursuit jusqu’aux derniers mondes et qui vient même à quelque peu dégoûter du jeu en créant une difficulté qui ne devrait pas exister. Il ne faut pas oublier qu’il y a toujours un peu d’aléatoire dans ce type de jeu.
Pour vous faciliter le travail vous aurez comme dans Arcanoïd des bonus : lasers, balles rapides, balles désintègrent les blocs indestructibles, multiballes… Il faudra maîtriser tout ça pour affronter les boss qui viendront face à vous. Par contre impossible de jouer à deux. Dommage.

Enfin, parlons de Sengoku Blade: Sengoku Ace Episode III, une exclue PSP paru en 2005 et distribué par X-Nauts.
Une fois encore Psikyo modifie la donne pour son troisième épisode de la saga Sengoku Ace et prend la décision de quitter les sprites pour des polygones. Seuls votre personnage et les ennemis restent en 2D, mais les décors passent quant à eux en 3D. Le résultat est plus que décevant. Déjà parce que la 3D est immonde et loin d’être digne de la PSP, mais surtout parce que le jeu est tout simplement mauvais. Mauvais parce que le jeu n’est pas fun du tout. Entre toutes ces boulettes qui essaient de nous éliminer le jeu est froid, sans âme, sans aucune étincelle qui viennent donner un peu de plaisir.
Pour revenir rapidement sur la 3D qui n’est là que pour façonner les environnements, elle est insipide et souvent vide. Et je ne vous parle pas de la difficulté totalement inhumaine en mode normal qui a de quoi effrayer les plus fragiles d’entre-nous. C’est un Manic Shooter, je le rappelle. Alors qu’en Easy il n’y a presque aucun challenge, allez comprendre !
Bref, j’ai trouvé ce Sengoku Ace Episode III totalement ridicule et je peux vous assurer que je ne suis pas prêt d’y rejouer. Ha j’allais oublier, on ne peut pas y jouer à deux, un petit plus qui aurait pu être ajouter à cette version Switch.


Comme vous l’avez sans doute compris en lisant ce test, j’ai moins apprécié ce Psikyo Shooting Stars – Bravo que son prédécesseur Psikyo Shooting Stars – Alpha.
La faute à des titres moins à mon goût.
Cependant, il n’en reste pas moins à posséder pour y découvrir une autre facette de Psikyo.

Mais s’il est un chose que l’on peut apprendre de ces deux compilations, c’est que la société Psikyo été bien plus douée en matière de 2D et de Shoot de types verticaux qu’en matière de 3D et de Shoot horizontaux, à une exception près. Car si on peut affirmer que la série des Striker et Gunbird sont cultes, c’est loin d’être le cas de tous les autres titres proposés ici.
Il n’en reste pas moins que les 12 jeux proposés sont une excellente façon de découvrir un type de jeu particulier, mais surtout l’occasion d’exhumer des titres peu connus même des amateurs du genre.


PS_NSwitch_PsikyoShootingStarsBravo_PEGI

Genre : Shoot Them Up
Langue : Anglais
Sortie : 21/02/2020
Développeur : Psikyo
Éditeur : NIS America / Koch Media
Taille : 1028,00 MB
PEGI : 7
Disponible sur : Switch


Jeu offert par l’éditeur pour la réalisation de ce test

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