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Test : Samurai Shodown [Switch]

Encore un jeu de combat ! Décidément, après le test de Street Fighter V sur Playstation 4, voici que débarque un autre titre historique pour les fans de baston. 2020, débute très bien pour qui aime secouer les sticks.

Samurai Shodown avant de se voir rebooter sur Playstation 4 et Xbox One en 2019 est avant tout l’un des titres phare de la Roll Royce des consoles, la Neo Geo. Paru en 1993, le jeu de SNK a la particularité de mettre en avant des combattants utilisant des armes blanches, le tout durant la fin du XVIII ème siècle. Les personnages que l’on incarne sont issus d’un peu partout dans le monde. On retrouve évidemment des Samouraïs du Japon, mais aussi des ninjas, une mousquetaire de la cour française, l’imposant Earthquake venant du Texas ou bien encore un Asthèque prêt à en découdre. Ces douze combattants doivent contrer un mystérieux démon qui a pour but de détruire le monde. Typique ! Ils vont donc devoir s’affronter pour que le meilleur des 12 prétendants soit l’élu qui affrontera le boss final.
La présence d’armes blanches n’est pas la seule particularité de Samurai Shodown, puisque Zooms et Dézooms sont monnaie courante lorsque l’on s’écarte ou se rapproche de son adversaire, cela donne du rythme à l’affrontement. Une idée provenue de Art of Fighting. Vous aurez aussi une barre, une barre de Rage, qui se remplie lorsque l’on prend des coups. Le corps de votre personnage vire au rouge et vous voilà prêt à envoyer votre coup le plus puissant puisque plus votre jauge se remplit plus vos coups seront puissants.
Le titre de SNK marque aussi une différence évidente avec les autres VS Fighting. Il s’agit de la violence visuelle que Samurai Shodown dégage. En effet derrière ce calme auditif et esthétique (voir contemplatif) des décors, les gerbes de sang vont vous faire revenir rapidement à la réalité, tout comme la possibilité de trancher votre adversaire. Rien à voir avec Mortal Kombat cependant, mais cela reste assez impressionnant.


Après plusieurs épisodes en Arcade et sur consoles, tout s’arrête avec Samurai Shodown 5 Special (Zero Special) en 2004, (on évitera de mentionner l’hideux Samurai Shodown Sen) jusqu’à l’annonce par SNK d’un reboot de la franchise sur les consoles Xbox One et Playstation 4 en 2019. Un retour inattendu, mais qui a fait plaisir aux amateurs avec un gameplay toujours très affûté.

Alors, que donne cette version Switch, que l’imagine bâclée ?
Et bien si graphiquement l’hybride de Nintendo est en deçà des versions Playstation 4 et XBox One, je dois avouer que je suis très impressionné. Certes la résolution est plus faible et quelques détails sont moins fins, mais cela reste très très beau et agréable à jouer. On retrouve un gameplay identique, puissant, où il faut savoir esquiver avant de savoir frapper et ainsi profiter d’une contre attaque décisive. Cependant depuis l’épisode originel le système de combat a changé puisque désormais on retrouve 3 attaques (faible, moyenne et forte) avec un seul coup de pied, contre deux coups à la lame et deux coups aux pieds par le passé. Cela simplifie la donne et rend le combat vraiment nerveux et surtout court. Ici point de combo à n’en plus finir, il faut ruser durant les quelques dizaines de secondes que durent généralement les combats. C’est qu’étant donné l’impact des coups portés et cette jauge de Rage qui vous donne encore plus de puissance, les combats vont vite, très vite.
La jauge de rage peut aussi être activé pour porter un coup spécial puissant. Dans les épisode précédent elle était utilisée pour le super combo, activable une seule fois par match, mais souvent essentielle à la victoire. Ici, en 2020 elle est toujours activable une fois, mais permet via une animation qui se déclenche de faire tomber la lame de votre adversaire. Une technique a utiliser de façon très judicieuse.

Samurai Shodown 2020 est à première vue nettement plus simple à prendre en main que son illustre aîné. Peu de commandes à retenir (un coup faible, un coup moyen, un coup fort, et un coup de pieds), peu de combinaisons de touches (une chope, quelques coups spéciaux, un super coup spécial), pas besoin de vous expliquer que la chance du débutant arrivera assez souvent.
Mais Samurai Shodown a ce petit truc que les autres non pas et que lui-même a pourtant depuis 1993 en son âme, c’est cette possibilité d’inverser le court du match en étant un peu technique. Car une fausse manœuvre, une frappe contrée et tout peu changer. Un coup fort avec la jauge de rage au maximum subie vous en coûtera la moitié de votre barre de vie, je ne vous parle même pas du Super Combo…
Vous aurez constamment sur vous une pression dûe à la possibilité de prendre un gros contre, cela amenant à une véritable libération lorsque vous remporterez le combat. C’est pour cela que dans Samurai Shodown il faut apprendre à vous défendre. N’hésitez pas à passer dans le tutoriel pour maîtriser les deux types de garde, l’esquive et aussi la possibilité de désarmer son adversaire.

Oui, avant de prendre en main le jeu, vous trouverez sans doute l’animation pataude et lente, mais en main, il n’en sera rien. La puissance des coups, la durée des combats, les mouvements tout donne finalement la sensation de fluidité. La direction artistique choisie a aussi tendance à donner du vivant dans l’animation. Si je n’ai pas trop accroché dans Street Fighter IV a ses effets visuels particuliers rappelant les grands traits de Kanji au pinceaux, ici c’est totalement raccord avec l’esprit qui se dégage du jeu. Samurai Shodown ne trahi pas ses origines qu’elles soient vidéo-ludique ou nippone avec un esprit proche de celui d’Okami, façon papier et calligraphie. On le voit d’ailleurs très bien lors des gros plans. On adhère ou pas, mais SNK ne ment pas. C’est d’ailleurs le même ressenti sur l’ambiance visuelle des décors dans les niveaux qui sont parfois contemplatifs. On pourra remarquer des baisses de framerate, déjà présentes sur les versions One et PS4, mais il s’agit simplement des mêmes que sur la version originale de 1993 où certains coups paraissaient être au ralenti. Je trouve à juste titre que c’est très respectable de la part de SNK de reproduire le même effet. Dans les musiques également. C’était déjà très beau en 1993 sur le premier épisode, puis encore plus sur le quatrième, et ici une fois encore le développeur met un point d’honneur à respecter son passé et ses origines. Un régal.

Cette version 2020 y va de ses clins d’œil avec l’intro, qui reprend l’idée de celle de 1993, le singe que l’on voit durant le temps de recherche d’adversaires, certaines musiques aussi et puis évidement le fameux duel de sabres où l’on doit martyriser une touche pour désarmer son adversaire. Il y a évidemment des personnages historiques dans ce reboot, mais pas que. Haohmaru, Genjuro, Earthquake, Charlotte, Jubei, mon petit Shizumaru avec son parapluie mortel (apparu dans l’épisode 3), ils sont presque tous là, à l’exception de quelques uns que je m’imaginai essentiels comme Tam Tam ou bien le boss charismatique de la série Amakuza. On s’étonnera de voir apparaître ainsi des personnage plus récent, comme Shiki provenant de l’insipide Samurai Shodown 64, parue sur la fantomatique Hyper Neo Geo 64 (que l’on retrouve aussi dans le second Samurai de la Neo Geo Pocket) ou bien l’extravagant Yashamaru et ses multiples sabres. Les nouveaux personnages présents sont plutôt sympa je dois bien l’admettre, mais je regrette tout de même la présence d’un roster un peu faible. 21 ! Oui ils sont au nombre de 21 dont 4 sont à débloquer moyennant quelques euros. On y retrouvera notamment Basara que l’on avait croisé pour la première fois dans le troisième opus ou bien Kazuki Kazama rencontré lui durant la Revanche de Amakuza. Dernier coup de fan service, dans le menu de sélection de personnages, vous pourrez retrouver certains combattants en mode 64 Bits. Ils sont hideux, mais c’est toujours agréable que l’on nous propose ce genre de bonus.

Dans le menu complet on pourra retrouver outre le mode histoire, un mode Dojo, où l’on doit affronter des Fantômes en combat singulier ou à travers le mode Hécatombe. Ces Fantômes sont en quelques sortes des adversaires à votre taille puisque l’IA du jeu doit analyser votre comportement et le reproduire pour vous affronter. Les joueurs n’ont plus qu’à télécharger les Fantômes mis à disposition par la communauté pour bénéficier d’un IA qui se renouvelle régulièrement. Je vous laisserai seul juge face à ce mode un peu spécial, mais idéal pour progresser si vous êtes seul à pratiquer les armes blanches en jeu vidéo. Personnellement j’ai rencontré des adversaires un peu bizarre, dont un qui attaque non stop coup faible et esquive, le rendant tout simplement intouchable ou presque.
Enfin j’ai pu tester les serveurs du mode on-line et je n’y ai rencontré aucun souci de latence particulièrement notable. A cette heure, il n’y a pas encore grand monde sur le MatchMaking mais je pense que cela pourrait s’arranger au fil des jours.
A noter que graphiquement le jeu est nettement moins beau dans ce mode avec des pertes de textures sur les personnages.


Samurai Shodown sur Switch est donc une très bonne surprise.
J’avoue que je n’attendais pas grand chose du jeu et qu’au final me voilà bien heureux de retrouver cette licence qui fait partie de mon éducation de joueur.
Un peu faible techniquement, il est certains que quelques combattants supplémentaires auraient été le bienvenus, cependant, le reboot de SNK se rattrape par une prise en main simple, une direction artistique très agréable et un plaisir de jeu inchangé.

A noter que les personnes ayant pré-commandé le jeu se retrouve avec un joli cadeau du nom de Samurai Shodown 2 ‘Pocket Fighting Series’, adaptation 100% fidèle du jeu originaire de la toute mignonne Neo Geo Pocket Color. Deux boutons, des personnages pixelisés au design SD, des animations extraordinaires pour l’époque et la console… Un jeu très plaisant à l’époque et qui demeure malgré tout un bon moment de jeu vidéo.


Samurai

Genre : VS Fighting
Langue : Français
Sortie : 25/02/2020
Développeur : SNK
Éditeur : Koch Media
Taille : 10377,00 MB
PEGI : 16
Disponible sur : Switch, Playstation 4, XBox One


Jeu offert par l’éditeur pour la réalisation de ce test

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  1. […] la boîte contenant le remaster dont notre avis se trouve juste ici, on découvre juste en dessous une seconde boite contenant Samourai Shodown 2 Pocket Edition issue […]

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