Test Steam

Avis: Actraiser Renaissance

Le 24/09/2021, Nintendo nous a gratifié d’un bon Nintendo Direct dans son ensemble et d’un point de vue tout à fait objectif.

Forcément d’un point de vue personnel, ce fut un peu triste, hormis deux annonces qui ont fait plaisir , la première est sans conteste le nouveau Kirby, intitulé « Kirby et le monde oublié » et la seconde, à ma grande stupéfaction, le remake d’ACTRAISER de Square Enix…

Certes, ce titre ne va pas forcément parler à un vaste public. Mais, il faut reconnaître que d’annoncer le remake d’un classique, avec en plus, une sortie en quasi simultanée, ça hype pas mal.

Eh oui, j’avais 15 ans quand j’ai eu en ma possession la cartouche Super NES (version américaine de la Super Nintendo) du jeu ACTRAISER en 1992, édité par ENIX et développé par Quintet, « petit » studio à la création de SOULBLAZER ou bien TERRANIGMA, ou bien de la suite d’ACTRAISER…

Évidemment, pour les puristes, on ne peut pas oublier Mr Yuzo Koshiro, compositeur de renom des musiques de ce jeu et à qui l’on doit les musiques de très grands titres comme Y’s ou bien la série des Streets of Rage…(Oui, je sais il y en a d’autres mais je ne vais pas tous les citer…)

UN ANGE PASSE…

Pour faire simple, dans ACTRAISER, vous incarniez Dieu et vous deviez créer une civilisation afin de pouvoir obtenir plus de force pour défaire du Mal qui rôde dans ce bas monde.

ACTRAISER était, à l’époque, un jeu que l’on peut caractériser comme hybride. En effet, nous étions face à un jeu mélangeant deux styles différents, l’un plus action plateforme et un second, moins répandu à l’époque, la gestion façon « Populous » (Pour ceux qui ne connaissent pas, Google est ton ami…)

Pour le côté action plateforme, nous étions face à du classique. Vous incarniez un genre de chevalier muni d’une épée. Vous sautiez, tapiez et jetiez des sorts pour battre vos ennemis et atteindre la fin du niveau.

Chaque zone débutait par une phase action, ensuite, on passait à une phase gestion, puis, sur une phase action pour clore la zone et passer à la suivante.

Pour ma part, ce jeu, à l’époque, était une pépite et son originalité était la bienvenue. La première chose qui sautait aux yeux c’était sa qualité graphique avec, évidemment des musiques ensorcelantes. Mais le système de gestion demeurait ennuyant.

Pourquoi ennuyant me diriez vous ?? (hein s’il vous plaît, dîtes le… Merci)

Tout simplement parce que les actions étaient très limitées. En effet, l’ange, que vous incarniez, devait juste diriger le peuple pour qu’il se développe pour aller vers les antres de monstres.

Vous pouviez battre les ennemis, sortant de ces antres, avec votre arc et vos flèches, tel un Cupidon.

Chaque antre détruit permettait de freiner l’apparition des ennemis et d’accélérer l’évolution de votre Cité.

Vous pouviez, également, utiliser votre barre de magie pour effectuer des miracles pour modifier les éléments du décor et ainsi faire progresser votre population. Au final, on se retrouvait devant un jeu automatisé en « spammant » de temps en temps le bouton pour tuer quelques ennemis ou donner quelques ordres.

Il est vrai que dit comme ça, je crache un peu sur le jeu mais, remis dans son contexte, il était tout de même sympathique et on était aux prémices de ce type de jeu, mais, également, aux limitations techniques de l’époque.

Alors, quand mon cœur de boomer vit ce remake d’ACTRAISER, celui-ci se scindait en deux pour des raisons évidentes.

Est ce que ce genre de jeu, même en apportant une amélioration technique, sera suffisante si le gameplay d’origine n’a pas été amélioré ????

Bah, écoutez on voit cela tout de suite après…

… SE REBELLE….

Honnêtement, Square Enix ne se moque pas de nous. Contrairement à sa version 16 Bits, ce ACTRAISER RENAISSANCE dépote avec une scène d’introduction bien venue et avec un belle musique remixée de l’écran principal. Le saut dans le temps fonctionne dès le départ. On y est…

Ensuite, ici, à déplorer ou non, il n’est pas possible de passer des graphismes d’époques à ceux du remake.

Par contre, dans les options, il est possible de choisir entre les musiques d’origine ou les remixées (étonnant, vu le compositeur…). Mais, cela permet de se rendre compte de la qualité exceptionnelle des musiques de l’époque qui ne font pas pas pale figure à leur version 2021.

Le jeu a été traduit en français et cela fait plaisir. Contrairement à certains jeux qui sort encore et ne sont pas fichus de nous pondre une traduction française…. Enfin, bon…

Pour faire simple, le jeu n’a pas changé en tout cas dans sa structure, elle est toujours composée de ces deux phases bien distinctes.

Pour la phase action plateforme, on peut trouver deux apports en supplément, un système d’enchaînement de coup et une esquive.

Pour le système d’enchaînement, contrairement à l’original où il fallait se limiter à un coup d’épée, ici, il est possible d’enchaîner trois coups d’épée. Ce n’est pas la révolution de gameplay de l’année mais cela apporte un peu de dynamisme au jeu.

Pour le bouton esquive, il est bienvenue.

On peut également ajouter qu’il es possible de choisir sa magie en cours de partie. Contrairement à sa version originale, on devait choisir son sort avant de commencer le niveau.

Pour la phase gestion, Square Enix a eu la bonne idée d’ajouter des éléments permettant de dynamiser cette phase qui, comme dit précédemment, demeurait assez ennuyante.

Outre l’enrobage de scènes avec écran fixes de dialogues entre les personnes façon J-RPG qui apporte un peu plus d’humanité et d’échange entre vous et la population, il a été ajouté des personnages en supplément pour étoffer davantage l’aspect narratif du jeu, quasi absent de l’original.

Mais, cet ajout n’apporte pas qu’au niveau de l’histoire.

En effet, contrairement à ACTRAISER, ce RENAISSANCE possède maintenant des phases d’attaques de monstres pendant ces phases de gestion et ces personnages seront une aide précieuse.

Il est vrai que la phase gestion demeure identique à l’original. Seulement, il est possible maintenant de construire des forteresses, des barricades et des tours afin de pouvoir lutter contre vos envahisseurs.

Auparavant, lors des phases de gestion, vous ne pouviez que mourir que par les dégâts causés par les monstres sur votre ange.

Maintenant, lors de ses phases d’attaque, des monstres vont tenter de détruire votre temple et si c’est le cas, ça sera la défaite.

Pour palier à cela, il vous faudra défendre la Cité, en dirigeant votre personnage héros à l’endroit où il devra attaquer, en renforçant vos défenses ou en utilisant vos miracles (comme l’éclair) pour battre vos ennemis.

Lors de cette phase, il est possible de ramasser de la vie, des barricades ou de la magie pour ange. Ces ressources sont disponibles grâce au développement de votre cité.

Comme dit précédemment, pour changer de zone, il faut impérativement détruire les fosses où sortent les ennemis. Pour se faire et contrairement sur Super Nintendo, il faudra passer en mode action pour détruire la perle, permettant ainsi de sceller cette zone.

… ET EST-CE SUFFISANT ???

Contrairement à son homologue 16 Bits où le jeu pouvait se terminer en 4-5 h maximum, pour cette version RENAISSANCE, il en faudra davantage, en raison du mode qui a été plus étoffé.

Cependant, il reste à déplorer que ces ajouts lors de ces phases de gestion demeurent être peu suffisante.

En effet, l’apport d’un aspect plus tactique est intéressant. Mais, en 2021, ces ajouts demeurent trop limités et superficiels.

Le plaisir de jeu, 30 ans après la sortie du jeu d’origine, n’a pas changé et on retrouve toujours cet aspect ennuyant.

Pour ma part, il aurait été bienvenu repenser cette phase de gestion et ne pas ajouter, seulement, quelques éléments. Il est possible de changer sans salir le jeu d’origine tout en le respectant.

De plus, il aurait été opportun d’ajouter une fonction zoom ou l’implantation d’une caméra plus éloigné de votre ange car il est rageant de se faire toucher par vos ennemis sans pouvoir rien faire et de ne pas voir correctement où sont situés les attaques ciblées des monstres.

Même, si ces attaques sont localisés par un système d’alerte, il est guère efficace.

Concernant l’aspect technique, le jeu demeure propre dans son ensemble.

Les phases de gestion sont jolies mais sont gâchés par des ennemis moches et sans saveur.

Je ne comprend pas, et déjà vu sur d’autres productions, cet aspect pâte à modeler 3D façon Donkey Kong Country moche, aliasé et manquant cruellement de détails et de finesse.

Les décors sont assez fins, colorés et détaillés, mais, avec des personnages et ennemis qui tranchent trop et gâchent le décor.

Quant aux musiques remixées, elles rendent hommage à l’original et mes oreilles remercient Square pour cela.


A force de tester un remake de jeu, on se rend compte de la complexité d’obtenir un bon compromis entre le respect du jeu original et son adaptation aux codes actuels mais également au temps qui passent. Certes, les changements ont été apportés et on sent que Square Enix a tenté d’ajouter des éléments contemporains à un jeu qui a 30 ans…mais cela reste trop léger et peut ennuyer son public.

A 29,99 euro, il est vrai qu’on pourrait hésiter à prendre ce titre , mais ce jeu demeure un bel hommage à ACTRAISER mais également une belle voie à emprunter pour les titres « REMAKE » à venir.


Genre : Action, Plateformes, Tower Defense, Gestion
Langue : Français 
Développé par : Quintet
Edité par : Square Enix 
Taille : 1 Go
Sortie : 23 Septembre 2021 
PEGI : +7
Plateforme : Xbox Series|One, Playstation 4|5, Switch, PC

Test réalisé sur PC Steam, code offert par l’éditeur

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