Résumé :
La première enquête de Franck Sharko !
En décembre 1991, quand Franck Sharko, tout juste sorti de l’école des inspecteurs, débarque au 36 quai des Orfèvres, on le conduit aux archives où il est chargé de reprendre l’affaire des Disparues du Sud parisien. L’état des lieux est simple : entre 1986 et 1989, trois femmes ont été enlevées, puis retrouvées dans des champs, violées et frappées de multiples coups de couteau. Depuis, malgré des centaines de convocations, de nuits blanches, de procès-verbaux, le prédateur court toujours. Sharko consacre tout son temps à ce dossier, jusqu’à ce soir où un homme paniqué frappe à la porte du 36. Il vient d’entrer en possession d’une photo figurant une femme couchée dans un lit, les mains attachées aux montants, la tête enfoncée dans un sac. Une photo derrière laquelle a été notée une adresse, et qui va entraîner le jeune inspecteur dans une enquête qui dépassera tout ce qu’il a pu imaginer…
Avis :
Retourner en 1991… J’avais 11 ans… Internet ? Téléphone portable ? Messenger ? Facebook ? Oui tout cela n’existait pas ! Nous étions plus minitel, 6 chaînes à la télé, courriers postaux, jeux en extérieur… Le monde a bien évolué depuis !
Mais là n’est pas le sujet ! Avec « 1991« , Franck Thilliez nous fait remonter aux débuts de l’inspecteur Sharko, tout fraîchement sorti de l’école de police. Il va se retrouver avec une enquête complètement démente en main. Et j’ai ADORÉ remonter le temps, me remémorer les difficultés de communication de l’époque, les outils ultra pas performants (les longues attentes sur minitel qui coûtaient super cher)… Et dire qu’aujourd’hui on se plaint quand notre 4G galère un peu et qu’internet coupe pendant 29 secondes ! Alors imaginez vous mener une enquête sans la technologie d’aujourd’hui… Les « vieux » comme moi, vous pouvez facilement voir ce que ça donne… Les plus jeunes doivent imaginer ce que pouvait être une cabine téléphonique (on en trouve encore parfois dans certains villages) et partir sans moyens de communication loin de tout et de tous… Le stress total !
Voilà donc, que le jeune Sharko se retrouve dans une enquête de dingue et ce juste avant les fêtes de fin d’année. Autant vous dire tout de suite, qu’il ne les passera pas avec sa dulcinée… Sans les moyens d’aujourd’hui, il fallait que gentils et méchants se creusent un peu les méninges pour communiquer… Et dans « 1991 » cela se fera au travers d’un livre et de photos. Et puis, tout va s’enchaîner… L’enquête, les scènes macabres, l’horreur sur ces femmes, les indices… Le tout dans un rythme effréné qui ne nous laisse pas le temps de reprendre notre souffle. Une fois les premières pages lues, il est difficile de lâcher le livre tellement il est intense. Le ‘méticuleux’ a tout calculé. C’est lui le décideur, c’est lui qui distille les indices, c’est lui qui mène la danse, et il est pas prêt à se faire prendre ! Mais c’est sans compter sur l’efficacité du 36 !
On découvre donc ici un Sharko jeune, inexpérimenté, qui s’offre quelques entorses au règlement et qui va découvrir des ‘mondes’ assez sombres. Le vaudou, d’accord, mais la prestidigitation, qui aurait cru… Il n’a pas encore ce côté dur qu’on lui connaît et qui a dû faire surface avec les nombreuses enquêtes morbides qu’il a suivies. Qui garderai une âme légère après tout ça ?
Comme à son habitude, Franck Thilliez nous offre ici un roman documenté, fouillé et structuré. Beaucoup de recherches et un travail de dingue pour monter un tel roman… L’écoute de ce livre sur Audible a été vraiment très bonne. La voix et l’intonation Jérémie Covillault est vraiment top. Un excellent moment d’écoute et un très bon roman à découvrir pour les amateurs de thriller.
