Description :
Sous un ciel de plomb, des prisonniers défilent à l’entrée du camp d’Auschwitz. Bientôt, ils ne seront plus que des numéros tatoués sur le bras. C’est Lale, un déporté, qui est chargé de cette sinistre tâche. Il travaille le regard rivé au sol pour éviter de voir la douleur dans les yeux de ceux qu’il marque à jamais. Un jour, pourtant, il lève les yeux sur Gita et la jeune femme devient sa lumière dans ce monde d’une noirceur infinie. Ils savent d’emblée qu’ils sont faits l’un pour l’autre. Mais dans cette prison où l’on se bat pour un morceau de pain et pour sauver sa vie, il n’y a pas de place pour l’amour. Ils doivent se contenter de minuscules moments de joie, qui leur font oublier le cauchemar du quotidien. Mais Lale a fait une promesse : un jour, ils seront libres, deux jeunes gens heureux de vivre ensemble. Deux personnes plus fortes que l’horreur du monde. L’histoire vraie d’un homme et d’une femme qui ont trouvé l’amour au cœur de l’enfer.
Avis :
Voilà bien longtemps que je n’avais pas écouté un livre. Retour sur site et compagnie me permettent de retrouver ce temps de trajet journalier en voiture pour m’adonner à ces écoutes qui je l’avoue me manquaient.
Mon choix s’est porté sur « Le tatoueur d’Auschwitz » de Heather Morris, et je ne suis pas déçue. Pour planter le décor, il s’agit d’une histoire vraie, l’histoire d’un homme et d’une femme qui se sont trouvés dans un camp de la mort… L’histoire pourrait être belle du elle n’était pas aussi triste. Tout ce que ces pauvres gens ont vécus… Tout ce que ces hommes et ces femmes ont subis, tous ces enfants morts au nom d’une idéologie…
La description du livre est déjà très complète, mais ce qui m’a marqué dans ce livre c’est l’envie de vivre qui en ressort, ce dont l’humain est capable pour survivre et aider les autres. De beaux élans de solidarité se sont mis en branle au milieu du chaos. Comment ont-ils faits pour ne pas sombrer dans la folie alors que la mort était omniprésente ?
J’ai presque été dérangé par la description quasi amicale d’un des nazis qui se confie à Lale, qui le taquine comme si c’était son pote. J’imagine que certains étaient là parce que c’était leur ‘job’ mais on s’imagine plutôt toujours avoir à faire à des monstres plutôt qu’à des personnes ayant un peu d’humanité.
Et franchement, aujourd’hui encore, j’ai toujours tu mal à croire que tout un peuple a suivi un seul homme… Après quand je vois comment se passe la politique de nos jours, je me dit que oui, c’est possible… Mais à quel prix… Trop de haine, trop de méchanceté, trop trop trop… L’humain est vraiment capable du pire et c’est ce qui est flippant, aujourd’hui plus encore avec tout ce que nous avons créé en arme de destruction massive.
Si certains peuvent tenter de réfuter la véracité de certains faits, ce livre, basé sur une histoire vraie est avant tout un roman et non pas un documentaire. Heather Morris a passé 3 années à interviewer Lale Sokolov. Le roman est donc tiré de ces échanges. L’écriture est simple et c’est ce qui rend ce roman poignant. Très descriptif, il nous emmène dans l’espoir au milieu de l’horreur dont on a tous entendu parler…
Dans de telles circonstances, aurions nous, nous aussi, comme Lale, tenté de sauver les autres, tenté d’adoucir leur peine… Ou aurions nous juste essayé de ne pas mourrir trop vite ? Tant qu’on ne vit pas ce genre de choses, il est difficile de s’exprimer… Quand je vois aujourd’hui comment ça se passe, je me dit que les dénonciations iraient bon train ! Certes, nous je vivons pas la guerre, mais nous essayons d’accueillir des hommes, des femmes et des enfants qui l’on vue et fuie. Et les controverses vont bon train sur les réseaux sociaux. Ce qui me laisse peu foi en l’humanité…
« Le tatoueur d’Auschwitz » de Heather Morris est un bon livre. J’ai presque honte de dire qu’il est un bon livre… Car comment dire de l’atrocité qu’elle est belle ou qu’elle fait passer un bon moment alors même que j’ai le cul dans un canapé moelleux ou un lit douillet. C’est assez terrible de se retrouver à trouver belle cette histoire d’amour dans un environnement aussi affreux.
Mais bon malgré cela je vous recommande de lire ou d’écouter (comme je l’ai fait) cette histoire, parce que dans l’épouvantable il y a toujours, cette lueur d’espoir même infime !
