Livres roman

J’ai lu : Jour couché de Emilio Sciarrino

Résumé :
Dans un Paris vibrant aux actions protestataires d’un genre inédit, « Jour couché », Marco, trentenaire italien, accumule les petits jobs et les missions, tandis que son colocataire, Jean, passe son temps à jouer au poker en ligne et que sa petite copine, Marie, hésite entre une thèse en littérature et l’auto-entreprenariat. Une critique douce-amère de la génération précaire. Humour et pertinence des situations donnent à ces scènes de la vie parisienne un ton très actuel.

Avis :

Quelle déception… Je n’ai pas du tout été happée dans l’histoire, je ne me suis pas du tout attachée aux personnages… Si vous continuez la lecture de mon avis c’est que vous êtes soit fous, soit vraiment intéressés par ce livre !

Imaginez que vous êtes fraîchement diplômés et que vous recherchez votre premier job. Vous vivez avec un colocataire jemenfoutiste et vous n’avez pas trop de bol en amour.

Ça pourrait être la vie de n’importe qui… La dessus ajoutez un plagiat de « nuit debout », les manifestations qui ont eu lieu en 2016 contre la loi travail et qui se nomme ici « Jour Couché » et vous trouverez un livre qui part un peu dans tous les sens et qui n’a pas de réel intérêt pour moi.

Notre anti-héros Marco, est surdiplomé, mais un baobab lui pousse dans la main, la faire à son colocataire branleur. Il est dans la merde mais se laisse quelque peu couler. Perso j’ai jamais craché dans la crème et j’ai toujours bossé… Bac +2, plonge en pizzeria, torchage de culs, ménages, hôtesse de caisse… Oui j’ai pris tout et n’importe quoi… Faut bien payer son loyer… Puis un jour, les nuages laissent place au soleil et un super boulot se présente. Bon il a quand même accepté de donner des cours particuliers à un petit privilégié qui aurait plus mérité des baffes que des cadeaux.

Certes, c’est totalement décevant de prendre en taff en deçà de ses compétences ou de ses diplômes, mais faut bien commencer par quelque chose et l’argent facile peut être une piste que certains préfèrent explorer. Génération Y quand tu nous tiens.

Bref… Marco pourrait être attendrissant, mais il est copieur. Tu fais, je fais pareil… Ouais je suis un suiveur sans idées. Le type de mec antipathique par excellence. Le vrai looser. Puis le je t’aime moi non plus. Je t’aime je te quitte, on se remet ensembles ? Je te requitte. Bon aller pour être sûre, je vais me planter une 3ème fois et te requitter…

L’écriture est fluide mais je trouve que l’histoire part trop par ci, par là, puis par ici… J’ai eu du mal à suivre les pensées de ce jeune en mal d’emploi.

Ce livre ouvre quand même des portes sur des réflexions intéressantes. Est-ce que les études sont bien adaptées au monde actuel ? Est-ce que nous ne sommes pas dans une compétition permanente ? Est-ce que le système nous aide correctement lorsque nous recherchons un taff ? (On m’avait proposé chauffeur routier lorsque j’étais jeune avec une jambe dans le platre !)… Est-ce que le système est adapté au monde ? Sommes nous adaptés au monde et au système, à l’un, à l’autre ?

Voilà un livre très pessimiste. J’aurais préféré un bon feel good en ce moment, après/pendant cette période noire que nous vivons/venons de vivre (rayer les mentions inutiles). Lire ce livre nous enfonce encore plus dans un pessimisme déjà ambiant.

Je passe mon tour et vais me jeter sur une lecture plus légère !


Livre lu dans le cadre de la sélection Prix Merlieux des bibliothèques 2020

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