Résumé :
Le deuxième » Souris noire » de Christian Roux, où l’on retrouve son écriture ciselée et la sensibilité qu’on lui connaît depuis Les maisons aux paupières crevées.
La barre Guillaume-Apollinaire, immense paquebot de béton où Thierry, sa famille et ses amis ont passé toute leur vie, est promise à la destruction. La nouvelle cité qui les accueillera sera bâtie sur le terrain vague voisin. Fasciné par cette vaste étendue de terre encore vierge, Thierry convainc sa bande d’y construire leur propre cabane – forme de revanche sur le destin –, avec la complicité bienveillante d’Alban, le gardien des lieux. Mais le vieil homme change brusquement d’attitude et leur interdit du jour au lendemain l’accès au chantier.
Avis :
Christian Roux est un auteur aux multiples facettes. Tous ses livres sont différents les uns des autres et abordent des sujets disparates mais toujours sur fond qui prend aux tripes. Vous pouvez lire mes autres avis pour vous faire des idées mais je reste pour le moment fan de « Placards ».
« La cabane au fond du chantier » est un livre que de jeunes ados pourraient lire.
L’histoire est celle de la cité Guillaume-Appolinaire dans les années 70. C’est l’histoire d’enfants de cette cité et de leur famille. Hélas, la cité est promise à la destruction. Tous seront relogés lorsque la nouvelle sera construite sur un terrain vague juste à côté.
Thierry est un homme qui se remémore son enfance lorsqu’il va rendre visite à sa mère. La mort de son père… Ses amis… La construction de la nouvelle cité, ce terrain vague, si grand, si vaste. L’idée se forme, coloniser ce territoire avant d’y habiter. Quoi de mieux que d’y construire une cabane. C’est sans compter l’aide du gardien Alban et de son chien. La cabane voit le jour. Elle est belle et grande. Mais du jour au lendemain, tout change… les enfants n’ont plus le droit de s’y rendre. Alban est formel et les obligent à partir à chaque tentative. Mais Thierry ne l’entend pas de cette oreille et avec l’aide de Marine (qui ne le laisse pas indifférent) il va mener l’enquête car il est impossible de laisser tomber leur rêve d’y faire un belle fête.
Ici il n’est point question de nouvelles technologies, de consoles, de pc, de portables et autres gadgets que nous offre notre société moderne et que connaissent nos enfants. Il est question de jeunes qui n’ont que la télé, la musique et l’extérieur comme terrain de jeu. Dans les cités, tu peux squatter les escaliers, les caves ou les toits… Mais quand tu peux vivre autre chose et bien tu le fais. Les enfants d’avant ne s’ennuyaient pas avec moins et les idées fusaient. Un peu d’huile de coude, des amis et ils pouvaient soulever des montagnes…
Christian Roux aborde des sujets forts pour les jeunes : l’amitié et l’entraide, deux valeurs importantes pour ces ados souvent livrés à eux même et qui peuvent très jeune traîner tard et commencer à boire, fumer où se droguer… En parlant de drogue, qui sont ses ombres qui se faufilent par la planche cassée pour se rendre sur le terrain ? Pourquoi le frère de Soufia est là alors qu’il attend d’être jugé pour trafic de drogue ou meurtre… enfin c’est ce que tout le monde croit…
Thierry, Marine et Alban feront la lumière sur cette affaire ! Je ne vais pas tout vous dévoiler sinon vous n’aurez pas pas le plaisir de lire ce livre qui se lit assez rapidement, sans temps morts, avec des indices cohérents et pas farfelus comme on peut voir dans certains livres.
En bref un bon livre que l’on peut déguster dès 11 ou 12 ans.
