J’ai lu : Nouvelles à Croquer de Brigitte Cassette

Les nouvelles c’est sympa, et franchement, j’ai adoré croquer dans le 7 nouvelles de Brigitte Cassette. Elles sont fraîches et j’ai adoré sa plume pétillante.

Résumé :
Imaginer un seul instant que les contes et nouvelles sont aujourd’hui passés de mode ou révolus, c’est se méprendre gravement. Aujourd’hui comme hier, ce genre littéraire séduit par sa force, sa fantaisie et son éternelle jeunesse. L’auteure en a fait sa passion et nous immerge dans des récits inattendus où ses personnages ravivent avec bonheur la palette des sentiments liés au genre humain. Gourmands, drôles, émouvants, imprévisibles et fascinants, les qualificatifs manquent pour décrire la réalité, somme toute illusoire, de ces Nouvelles à Croquer. Notre conseil : Sept textes à picorer avec gourmandise ou à dévorer goulument.
Avis :
« Les petits fours » ou jusqu’où aller par gourmandise, l’un des 7 pêchés capitaux. La plume est belle, le phrasé intéressant, les adjectifs et les adverbes nombreux. Faut dire que la pâtisserie à de quoi susciter la poésie. Et c’est avec délectation que Marie Delahotte se prête au jeu des délices tous les jours. La pâtisserie est devenue un besoin vital, une drogue… Une addiction qui peut mener à se retrouver dans une drôle de situation qui prête à sourire et non pas à rire.
« Le bonnet d’âne » ou n’est pas cancre qui veut ! On peut ne pas être attentif en classe ou avoir des problèmes d’apprentissage mais on peut rêver à tout va. Le rêve fait voyager, l’imagination peut nous entraîner loin. Et même si le bonnet était toujours sur sa tête le petit Pierre a réussi sa vie, mais je ne suis pas là pour vous dévoiler comment il y est arrivé. Et pourtant, même son professeur n’aurait jamais parié sur ce cheval là…
« Le canard aux pattes d’argile » ou comment finir sans gloire et dans l’anonymat. Maître canard sur un coussin perché, tenait en son bec les prédictions. Maîtres paysans par intérêt intéressé venait écouter monseigneur pendant que dame paysanne se payait tout ce qu’elle souhaitait et par cupidité, continuait de soûler son mari… Une belle fable qui montre que l’on a beau être un prophète adulé, nous n’en sommes pas moins que des êtres mortels et venaux.
« La mousse au chocolat » qui n’est autre qu’un fait divers parmi tant d’autres. Les fêtes communales sont souvent des moments de joie et de gaieté. Mais comment réagir lorsque des mousses aux chocolat mettent la zizanie ? Un fait divers sans saveur qui a mis du piment dans une fête bien orchestrée…
« L’horloge« , ou quand le passé revient en fanfare. Au début je pensais à un conte hanté. Mais en fait c’est une belle histoire, un peu triste quand même. Ce qui m’a dérangé c’est le caractère des personnes trop dans l’excès. Dire à son conjoint qu’on ne pourra plus jamais lui faire confiance parce qu’il n’a pas rendu une vieille horloge… Mouais, ça vous choque aussi ?
« Mémoires dissipées » ou quand une sortie parisienne fait revivre les visage du passé. En visitant le musée Grévin, Sabine n’aurais jamais cru pouvoir discuter avec quelques ‘héros’ du passé, et pourtant la photo prise par des compagnons de voyage l’atteste. Ils étaient bien là… En tout cas cette nouvelle me plaît et je suis ravie de constater que d’autres sont fan d’Amélie Nothomb ou de Luccini tout comme moi !
« La vocation de Désiré Prune » Ou quand on n’a pas choisi la bonne voix… On s’engonce, on de complaît dans nos vies bien rythmées. Mais avons nous fait les bons choix ? Avons nous suivi le chemin dont nous revions ? Parfois il suffit d’une nuit, d’un rêve, d’une rencontre pour ouvrir les yeux et voir que notre vie n’est pas celle dont nous rêvions…
Toutes les nouvelles sont vraiment sympas. Certaines portent à réflexion et c’est avec délectation qu’on plonge dans ces petites histoires. J’ai apprécié la plume de Brigitte Cassette. C’est tout à fait le genre d’écriture qui me plaît.