Résumé :
«- Naturellement, vous savez ce que c’est, Rieux ? – J’attends le résultat des analyses. – Moi, je le sais. Et je n’ai pas besoin d’analyses. J’ai fait une partie de ma carrière en Chine, et j’ai vu quelques cas à Paris, il y a une vingtaine d’années. Seulement, on n’a pas osé leur donner un nom, sur le moment… Et puis, comme disait un confrère : « C’est impossible, tout le monde sait qu’elle a disparu de l’Occident. » Oui, tout le monde le savait, sauf les morts. Allons, Rieux, vous savez aussi bien que moi ce que c’est… – Oui, Castel, dit-il, c’est à peine croyable. Mais il semble bien que ce soit la peste.»
Avis :
Tout le monde où presque est d’accord. C’est le livre à lire en ce moment, parce que nous avons besoin de rapprocher ce que nous vivons avec une situation déjà vécue pour voir comment ça a évolué, comment les gens ont réagit, comment ça c’est fini… On ne trouvera pas toutes les réponses à nos questions dans ce livre, mais ça peut rassurer certaines personnes, autant que ça peut en effrayer d’autres, encore plus qu’elles ne le sont aujourd’hui.
Si vous n’êtes pas à l’aise avec la situation actuelle, passez votre tour. Vous risquez de vous générer du stress en plus. Évitons, évitez !
Si en revanche vous avez besoin de connaître des situations similaires, si cela peut vous rassurer de savoir que ça a déjà existé, alors lisez « La Peste » d’Albert Camus.
On fait aisément des parallèles : enterrement dans la plus stricte intimité, comme aujourd’hui ; accusation du gouvernement, comme aujourd’hui ; société dont le commerce est devenu plus capital que la vie des gens, comme aujourd’hui… Mais la finalité est la même… La lutte pour s’en sortir, la survie…
C’est dans les années 1940, à Oran en Algérie que Camus à imaginé cette fiction qui a été publiée en 1947. L’histoire ? Mise en quarantaine des habitants d’Oran suite à une série de morts des suites d’une maladie, la peste. Comme pour nous (oui faisons des parallèles), les débuts vont enflammer les débats. Au fur et à mesure que le temps passe, l’indifférence arrive, mais la maladie continue à faire des morts…
Le personnage principal est le docteur Rieux, il sera accompagné par des volontaires qui vont lutter contre la maladie. L’histoire tournera essentiellement autour de l’humain. Plus que de la politique, ou des coureurs des bords de Seine, des acheteurs de fil de pêche, de ceux qui sortent sans autorisation… Pardon, je m’égare… Le docteur Rieux sera d’un professionalisme sans failles du début à la fin de l’histoire.
L’humain… Camus à compris l’humain. Il en fait état ici. Il décrit parfaitement les comportements. Des comportements que l’on peut retrouver aujourd’hui, qu’elle que soit l’épidémie d’ailleurs. On retrouve les magouilleurs, ceux qui n’y croient pas, ceux qui ont peur, ceux qui partent pour fuir un mal qui se répand partout, ceux qui sont ai dessus de ça… Que ce soit dans les années 1940 ou en 2020, un humain reste un humain… Râleur, cherchant un fautif, se sentant tout puissant et ai dessus des recommandations…
Tout comme le coronavirus, la peste touche tout le monde. Riches, pauvres, célébrités, écrivains… Personne n’est épargné. Comme nous, les personnes en contact avec une personne atteinte de la peste sont mises dans une quarantaine drastique. C’est effrayant de penser qu’il y a eu des milliers de morts de la peste et j’espère grandement que nous n’aurons pas autant de personnes décédées. C’est pour ça qu’il faut respecter le confinement.
Aujourd’hui, il est plus simple d’être au courant de ce qu’il se passe. Nous avons la chance de vivre dans une période plus avancée. Entre la TV, la radio, les réseaux sociaux, nous ne pouvons pas ne pas être au courant… Nous avons des facilités pour nous déplacer et pouvoir acheter de quoi nous nourrir. Je n’ose imaginer combien sont, en plus, morts de faim à des époques autres. Et ils avaient moins de choses que nous pour occuper leur temps. Je ne vais pas polémiquer là dessus, mais sachez juste que je suis contre les achats compulsifs des personnes ancrées jusqu’au cou dans cette société de consommation. Depuis le début du confinement je n’ai acheté que de la nourriture et des feuilles à carreaux pour les devoirs via drive. Le reste du temps je m’occupe avec ce que j’ai. Il me faut de la peinture pour retaper un meuble… Ça attendra ! Vous couinez tous que le gouvernement ci, que le gouvernement ça et vous êtes les premiers à faire ce qu’ils attendent… Consommer du vide, consommer des produits non utiles à la survie. Des livres vous avez.. relisez les. Des jeux de société, vous en avez.. jouez avec. Des jeux vidéo, vous pouvez en trouver en demat… Des rideaux… Du fil de pêche… Des paillettes… C’est pas vital. Vous pouvez vous en passer encore quelques jours. Je sais c’est frustrant d’attendre. On est pas habitué… tout, tout de suite, telle est votre devise ! Apprenez à vivre différemment. Mais je m’éloigne du sujet…
« La Peste » n’en reste pas moins un livre fort, un livre anxiogène en ce moment, un livre écrit il y a des années mais qui reste tellement actuel…
Un livre à lire en ce moment. D’ailleurs il paraît que les ventes on explosées sur ce titre… Et vous l’avez lu ? Le relisez vous ?
