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Test : Blair Witch [Playstation 4] [Xbox One]

Lorsque l’équipe de Bloober Team (Layers of Fear, Observer) s’est penché sur le cas Blair Witch ils ont du se rendre dans la forêt de Black Hills pour s’imprégner de l’ambiance et de l’univers jusqu’alors retranscrit dans le film du même nom.
Comment créer une suite ou du moins quelque chose d’équivalent psychologiquement parlant sans y mettre les pieds ?

Je ne sais pas si les développeurs sont allés dans le Maryland à Burkittsville pour trouver l’idée du scénario ou bien de décors mais tout ce que Bloober Team nous propose semble tellement vrai et cohérent.

Et pourtant Blair Witch est un jeu totalement barré qui zoome tel une séance de psychanalyse dans l’âme de Ellis l’ex flic en proie à beaucoup de souffrances.

Blair Witch se déroule en 1996, deux ans après les événements du film dont il reprend les bases. L’histoire dramatique de Heather, Mike et Josh n’est pas oubliée, mais cette fois-ci il est question de celle d’un petit garçon, Peter Shannon ayant disparu dans les bois de Black Hills.

C’est dans la peau d’Ellis, notre ex-flic et (ex militaire, ce ne sera pas anodin pour l’histoire) et en compagnie de votre chien Bullet que vous allez partir à la recherche du garçon dans la forêt de Black Hills pour en quelque sorte aider les policiers déjà sur place.
Vous voilà donc seul, avec Bullet votre compagnon dans les bois pour mettre fin à ces mystérieuses disparitions. Seuls moyens de communication un talkie-walkie, qui vous a été prêté par les autorités et un téléphone portable où sont enregistrés plusieurs numéros.

De la même façon qu’un Layer of Fear, le jeu met l’accent sur la psychologie du personnage grâce à l’environnement (qu’il soit visuel ou auditif) mais aussi avec l’action actuelle et passée de notre héro. Ellis a un passé trouble et on nous le fait bien comprendre dès le début du jeu. Mais c’est au fil de notre avancement dans le scénario que l’on en découvre plus sur le personnage. Les bois, la brume, quelques flashbacks, des hallucinations cauchemardesques tout est là pour que la forêt de Black Hills nous confronte à la culpabilité du protagoniste principal. De là à dire que le deuxième épisode de Silent Hill avec son endroit maudit ai fortement influencé les développeurs, il n’y a qu’un pas.


Côté gameplay, on s’imagine rapidement Blair Witch comme une simulation de marche, mais il est bien plus que ça car il marie avec brio exploration, recherche d’informations, quelques petites énigmes et une progression constante dans l’histoire. On retrouve aussi des mécaniques intéressantes quoi que pas assez exploitées concernant certaines d’entre-elles. Il y a la présence de notre fidèle compagnon Bullet, qui joue un rôle plus qu’important. Avant tout un soutien moral pour Ellis, il sera aussi vos yeux et votre ouïe. Il va vous indiquer les chemins, trouver des collectibles, mais aussi vous indiquer où sont vos ennemis. Pour pousser cette relation animal/homme il vous est possible de lui donner différents ordres, de le caresser ou encore de le gronder. Si votre actions/relations peut avoir un certain impact sur l’histoire, il est important de se souvenir que c’est durant les phases combats que votre copain de virée sera le plus important.

Dans Blair Witch vous allez vous retrouver seul, le plus souvent et pourtant vous allez rapidement découvrir que ce n’est pas le cas. Vous êtes suivi. Et la nuit, vos hallucinations vous ferons voir des êtres bien étranges qui ne sont effrayés que par la lumière. Tiens d’ailleurs l’utilisation de la lampe me fait penser que le titre de Bloober Team s’inspire aussi de Alan Wake !
Étant extrêmement vifs et difficiles à repérer dans le noir et malgré votre torche, c’est ce cher Bullet qui va vous aider à les trouver. Suivant ses différentes réactions, vous allez comprendre rapidement qu’un danger se trouve proche de vous. Idem, gardez votre chien toujours en vu, car il va vous indiquer dans quelle direction se trouve ce spectre (si je peux appeler ça comme ça); A l’instar des aventures de Alan Wake c’est donc le faisceau lumineux qui va les faire fuir. Et ça sera votre arme ! Ne négligez jamais l’attitude de votre chien. Une option vous est aussi proposée et elle est inattendue… La fuite. N’ayez pas peur (lol) de prendre vos jambes à votre cou pour fuir vos adversaires, peut-être ainsi vous déclencherez une des quatre fins proposées.
Ces phases de défenses sont plutôt bien pensées, elles manquent cependant en nombre, car vous vous rendrez rapidement compte que certains déplacement d’un point A à B sont excessivement longs. Pour revenir sur le chien, j’ai trouvé qu’il n’était pas encore assez utilisé. Il manque des phases de jeu où l’on utiliserai plus le canidé, comme aller chercher des objets cachés (je n’ai eu ce genre de gameplay qu’une seule fois) ou bien pourquoi pas quelques séances de jeux entre nos deux amis. Un petit détail certes mais qu’il aurait été bon de concevoir.

Mais revenons à nos déambulations et notre enquête.
Outres ces kilomètres sous les arbres l’aventure alterne plutôt efficacement des séquences “en couloir” avec des passages plus ouverts où sans carte il devient rapidement difficile de ce retrouver. Pour mener l’enquête vous allez retrouver un caméscope assez spécial dont certaines cassettes (disséminées sur votre parcours) ont la caractéristique d’altérer le temps. Ainsi lorsqu’elles sont visionnées, des portes fermées ou bien certains mécanismes éteints seront soit ouverts, soit activés comme par magie. Cette mécanique souvent bien pensée n’est malheureusement pas bien mystérieuse et les énigmes sont vites résolues. Dommage.
Mais ce n’est pas tout ce qu’apporte ce caméscope puisqu’il pourra vous faire voir des choses à travers son écran. Des choses évidemment que vous ne pouvez pas voir normalement. Il y a notamment des inscriptions aux murs, mais aussi des spectres qu’il faudra éviter sous peine de mourir. Les inscriptions peuvent être présentes pour vous alerter d’un danger, mais aussi pour vous insulter et vous rappeler les atrocités commises dans votre passé.

L’histoire torturée de Ellis est une chose pour donner à cette histoire un semblant de psychologie et d’horreur narratif, mais l’ambiance en est une autre.
Et pour le coup, tels les autres jeux nommés, la direction artistique est vraiment très réussies. Le moteur graphique est vraiment bluffant car le rendu visuel est superbe. La forêts de Black Hills est criante de vérité. Les arbres, les feuilles, le faisceau lumineux, ou bien certains détails visuels sont sans faute de goût. Sur ce genre de jeu il est important d’avoir de belles textures et c’est vraiment le cas ici, que cela soit l’écorce des arbres, le feuillage, les rochers, l’intérieur des maisons … il n’y a vraiment rien à redire. Seuls quelques bugs de collisions viennent entacher le résultat final, mais rien de bien embêtant. La variété des environnements ainsi que les ambiances qui se dégagent sont aussi à remarquer. Certains environnements issus des illusions sont vraiment très agréables pour la rétine.
A côté de ça, il ne faut pas oublier l’univers sonore qui comme il fallait l’espérer tient bien la route. Le vent, les oiseaux, les cris, l’utilisation du haut parleur de la manette, le chien très réactif, les appels par téléphones ou le talkie-walkie, les chuchotements … encore une fois, c’est très réussi et surtout très immersif. Au casque je me suis retrouvé souvent très tendu sur mon pad.

Si le jeu est beau et si l’aspect psychologique de Ellis est bien mis en avant, Blair Witch parvient-il à instaurer un climat de stress ?
Clairement oui et cela presque constamment. Silences complets et bruits étranges, ambiances particulières, dialogues… Seuls quelques longueurs lors de passages couloirs viennent entacher la chose.
Blair Witch est en quelque sorte un Layer of Fear en plus vaste et dans les bois, utilisant les bases (et le final ?) du film de 1999.


Expérience horrifique immersive de grande qualité appuyée par un scénario de qualité Blair Witch se veut être un grand moment de jeu vidéo.
En plus d’être de longueur parfaite pour ce type d’aventure (7 heures), le titre de Bloober Team donne envie d’y retourner, de comprendre pourquoi on n’a pas obtenu la bonne fin, d’essayer d’aller plus profondément dans la tête de Ellis, chose qui n’arrive pas souvent dans ce type d’aventure.
La vraie fin est d’ailleurs assez difficile à obtenir, enfin je dis ça, je dis rien …


blair witch

Genre : Horreur narratif et psychologique
Langue : Anglais / Français
Sortie : 30/08/2019
Développeur : Bloober Team
Éditeur : Koch Media
Taille : 13,23 Go
PEGI : 16
Disponible sur : XBox One, Playstation 4,PC


Jeu offert par l’éditeur pour la réalisation de ce test

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