Jeux Vidéo Non classé Test Jeux Vidéo Test Switch

Test : Lapis X Labyrinth [Switch]

PS_NSwitch_LapisXLabyrinth_PEGI.jpg

 

Genre : Action Plateforme / Action RPG / Hack & Slash
Langue : Anglais/Japonais
Sortie : 31/05/2018
Développeur : Nippon Ichi Software
Éditeur : NIS America
Taille : 748,68 MB

 

6/10


Je ne vous cacherai pas que lorsque j’ai vu le premier trailer de Lapis X Labyrinth (qui s’appelait encore Lapis -RE- Abyss) j’ai tout de suite été charmé par le style très Kaway que le titre de Nippon Ichi Software pouvait proposer.

Et le style baston, façon Penny Punching Princess mais en 2D a affûté ma curiosité. En passant à de la 2D vue de profil, les développeurs vont ils réussir à rendre ce style redondant enfin agréable ? Ont ils trouvé un système de combat qui puisse enfin ne pas nous ennuyer au bout de 3-4 heures de jeux ?

Les questions peuvent paraître un peu prématurées, mais au fil des trailers elles n’ont pourtant été que renforcées.

61103656_2464426790247651_1939329754511441920_n

Côté histoire c’est assez peu engageant. Vous vous retrouvez dans un village installé à l’entrée d’un labyrinthe. Il y a de cela bien longtemps ce lieu était un point de rendez-vous pour les courageux aventuriers qui voulaient affronter de multiples périples fort dangereux. Le genre d’aventures plus destinées à Arthur qu’à Provençal le gaulois, si vous voyez ce que je veux dire. Malheureusement à force de voir disparaître les plus volontaires d’entre eux, la fréquentation finie par diminuer au point de voir le village commencer à être abandonné. Heureusement, vous voilà, vous chevalier au courage sans limite. Vous allez incarner le dernier recourt, le dernier espoir du village, pour redorer le blason du bourg et lui rendre toute sa splendeur passée.

Pour cela, il faut tout d’abord composer une équipe de minimum deux personnages, jusqu’à quatre. Chacun d’entre eux possédant une classe spécifique. Après une personnalisation sommaire (couleur, voix…) vous voilà parti pour un tutoriel vous permettant de comprendre les nombreuses commandes qui vous sont offertes. Les coups de base seront notamment différent suivant la direction du stick. Idem concernant les coups spéciaux qui eux utiliseront des unités de la barre des skills. Ces mêmes unités servent également aux coups spéciaux que pourront lancer vos unités. Enfin il existe une jauge EX qui une fois remplie permet d’envoyer une super attaque combinée avec tous les membres de votre équipe (que vous soyez deux, trois ou quatre).
Mais revenons à la composition de votre équipe. Cette dernière doit s’équiper d’armes et d’artefacts pour gagner en puissance et en efficacité face aux hordes d’ennemis présentes en face de vous. Pour s’équiper il faudra faire attention au nombre de points que représente chaque arme ou armure puisqu’au commencement vous serez limité à 20 points. Il faudra donc répartir judicieusement ces points pour ne pas dépasser la limite autorisée, tout en restant efficace sur le terrain. Deux membres très bien équipés ou quatre présentant des statistiques plus faibles, il faudra faire un choix.
Le leader de votre équipe portera la tête du personnage suivant sur la sienne, et ainsi de suite jusqu’à former une tour de quatre combattants. C’est en switchant de l’un à l’autre, lors de certaines phases notamment (critiques ou non) que cette tour prend tout son sens, principalement face à certains ennemis.

61708661_2464427246914272_580222971856027648_n

Tout cela vous semble indigestes, confus ? Dans les faits, clairement ça l’est, même si au début vous n’y prêterez pas attention. C’est en prenant des défaites que vous comprendrez l’utilité de bien gérer son équipe et ses armes. L’action à l’écran n’aide pas à comprendre tout immédiatement. C’est un véritable chaos de couleurs et d’objets qui créent un sentiment d’incompréhension à l’écran. Le nombre important d’ennemis et de possibilité de coups vous font faire un peu n’importe quoi n’importe comment. Et c’est bien pire encore lorsque le mode Fever s’active pour laisser apparaître des centaines de gemmes colorées à chaque coups portés sur vos assaillants.
Au final toute cette ébullition visuelle et cette (on peut le dire) incompréhension de gameplay nous laisse face à un défouloir total, laissant sans doute la technique au placard la rendant même totalement désuète.

On retrouve ici les mêmes erreurs que sur Penny Punching Princess ou bien The Princess Guide. De quelque chose qui aurait pu être simple, on se retrouve avec un gameplay compliqué et peu attirant sur la durée. Appuyer un peu n’importe comment pour frapper dans le tas, ça va bien cinq minutes, mais on s’ennuie rapidement. Les différents niveaux des labyrinthes (décomposés en plusieurs donjons) n’aident pas non plus. Le level design pas ou peu inspiré rend le jeu monotone. Et le fait de devoir collecter des cristaux, dans un temps imparti (moins de 5 minutes) ne crée pas vraiment d’excitation. Seul un certain énervement, voir une frustration ressort de l’exercice car lorsque l’équipe n’est ni au top dans son équipement ni dans son niveau, vous allez vous faire détruire rapidement. Il faudra alors recommencer encore et encore pour profiter des items collectés.
Dans les donjons qui se divisent en plusieurs étages il faudra briser suffisamment de cristaux pour ouvrir le portail vers l’étage suivant. Entre certains très courts et d’autres plus alambiqués, la redondance sera malheureusement de mise à cause du sentiment de toujours rencontrer les mêmes décors.

61083847_2464427850247545_1268337261649330176_n

Les décors parlons en. Comme son aîné The Princess Guide, Lapis X Labyrinth reprend de nombreux sprites et effets de Penny Punching Princess. On ne sera donc pas dépaysé. C’est très coloré grâce à la multitude de gemmes explosants à l’écran lors du mode Fever avec des effets de feu d’artifice assez sympa. Mais le problème vient des labyrinthes eux même, plutôt peu inspirés et toujours ou presque identiques. Idem au niveau du bestiaire, qui n’est pas folichon. Nous annoncer pas moins de 100 monstres différents… alors que pour la plupart cela ne sont que des déclinaisons de couleurs, c’est petit, très petit ! On peut par exemple reprocher de battre un boss au niveau 2 puis de le retrouver parmi ces camarades à l’étage du dessous, comme si de rien n’était simplement vêtu d’une autre couleur.
Le côté mignon, chibi des personnages que vous allez prendre en main est agréable, mais je crois que l’on ne retiendra que ça du titre de Nippon Ichi Software, l’abus d’effets visuels en tout genre gâchant quelque peu l’expérience. Attention, le jeu tourne divinement sur Switch et cela sans ralentissement, même durant les phases d’actions massive.
Pas grand chose à dire en ce qui concerne la bande son, si ce n’est qu’elle colle assez bien au jeu. Encore une fois on reconnait très bien le style du développeur japonais.

Pour la durée de vie, sachez qu’il faut compter entre 10 et 15 heures selon si vous êtes plus ou moins motivé à rechercher le 100%.
Début grisant et frustrant, la suite est fortement redondante. Malgré la présence de forges et de boutiques pour vous donner envie de progresser, Lapis X Labyrinth ne possède pas cette petite étincelle qui donne envie de persévérer. Certains s’acharneront en restant bloqué sans trop savoir pourquoi ils ne progressent plus. D’autres avanceront sans trop sourciller devant la difficulté souvent inégale de certains tableaux.
Notez bien que le jeu n’est en rien punitif, bien au contraire, puisque après chaque défaite vous en êtes plus enclin à progresser, à être plus fort.

Enfin, pour les plus téméraires il existe deux livres dans le jeu, deux Compendium, recensant toutes les armes et créatures croisées. De quoi donner un peu de vie supplémentaire aux plus passionnés d’entre-vous.

61363316_2464428406914156_8920340713774776320_n


Lapis X Labyrinth est derrière cet énigmatique gameplay un jeu de combat nerveux. On pourra regretter qu’au fil des heures qui s’écoulent un manque cruel de renouvellement. C’est un point négatif indéniable qui a fait que je n’ai pas vraiment pris de plaisir durant mes parties. Les nombreuses séquences de baston dans ce brouhaha visuel n’aident pas non plus à prendre son pied. Dommage, il y avait du potentiel. L’idée d’utiliser les multiples compétences des aventuriers dans ces labyrinthes était bien vu, mais il aurait peut-être été plus judicieux d’ajouter plus de plateformes et d’enlever un peu de combat.
Lapis X Labyrinth reste néanmoins sympathique.


Jeu offert par NIS America pour la réalisation de ce test


Pour acheter ce jeu et soutenir le blog

Vous pourriez également aimer...

0 commentaire

  1. […] Retrouvez notre test de la version Switch en cliquant ici. […]

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.