Paranormasight
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Avis : Paranormasight: The Seven Mysteries of Honjo

S’intéresser ou s’attarder à Paranormasight: The Seven Mysteries of Honjo est un peu comme vouloir plonger dans les mythes réels du Japon.

Ce n’est évidemment pas la seule chose que l’on retiendra de ce Visual Novel de Square Enix, mais il n’empêche que le scénario écrit par Ishiyama Takaya (Detective Ryosuke Kibukawa) a été réalisé en collaboration avec des spécialistes de la région de Honjo et des instituts de recherche des mythes et légendes japonaises. Dès le début du jeu vous êtes accueilli par un narrateur. Ce dernier vous accueillera dans la joie (pas vraiment) et dans la bonne humeur. Tout ceci n’est évidemment qu’une façade, car comme vous allez vous en rendre compte rapidement, le thème n’est pas des plus joyeux : place aux mystères de la vie, place à la mort. Pas si rigolo que ça en a l’ère finalement n’est-ce pas ?

D’ailleurs, ce narrateur plutôt curieux et bavard va vous questionner sur pas mal de choses vous concernant. Notamment, si vous aviez le pouvoir de ramener quelqu’un à la vie une seule et unique fois, que feriez vous ? Question bien étrange, tout comme nous demander notre prénom. Y a-t-il un lien quelconque entre nous et ce qui va se dérouler ? 
Paranormasight: The Seven Mysteries of Honjo s’attardant plutôt sur les légendes urbaines, nous pouvons tout de même rester quelque peu interloqués par les questions du narrateur. Des légendes assez étranges où un certain Shogo Okiie va faire la rencontre de Yoko Fukunaga une fana de surnaturel. Vous allez ainsi chercher à découvrir si les 7 malédictions de Honjo sont de simples légendes urbaines ou bien si elles existent pour de vraies. 


Tout d’abord, je tiens à vous signaler que le jeu est entièrement en anglais. Et pas un anglais très facile. Je suis un peu déçu de la part de Square Enix qui aurait pu faire le travail. D’autant que le thème n’est pas vraiment commun et qu’il aurait été très intéressant de découvrir ce genre de mythe dans notre langue.

De plus, des lignes de dialogues, on va s’en manger. Et que de la lecture puisque nos protagonistes ne parlent pas. Dur dur pour ne pas sombrer dans la somnolence après une poignée d’heures de jeu. 

Paranormasight: The Seven Mysteries of Honjo est un Point & Click tout à fait classique, mais à la différence de beaucoup d’autres, il est très accès horreur. Il se dénote également des autres jeux du genre de par son cheminement et de par sa vision. En effet tout l’espace autour de vous peut-être regardé. Une vision à 360° qui permet d’être un peu plus en immersion. Il faudra donc bien chercher et fouiller tous les coins et recoins pour trouver des indices. 
Un peu à la façon du récent YuruKill, vous devrez penser et résumer votre affaire. 
Il faudra aussi bien utiliser le wiki du jeu pour comprendre certaines solutions. Vous devrez répondre à des questions, mais vous pourrez également en poser. Possédant une malédiction (expliquée au cours du jeu), il sera possible de l’utiliser pour avancer et solutionner certains passages. 

Je vous l’ai dit plus haut, Paranormasight est typé Point & Click, mais se veut être aussi un Visual Novel. Jamais, cependant, le jeu ne réinvente les deux. Le mélange est bon, bien dosé, mais pas détonnant.
Ceci étant dit, Paranormasight tente quelque chose avec l’utilisation de jumpscares efficaces malgré leur douceur.
Comme on le voit de plus en plus souvent aujourd’hui dans le jeux vidéo, le titre arrive aussi à briser le 4e mur. Si c’est assez simple pour un Visual Novel ou un Point & Click « classique », ici le franchir avec ce thème, c’est franchement un gros coup de force. Je ne vous dirais pas où et quand, mais mettez les voix à zéro dans les options. 

Visuellement j’ai été assez surpris de voir que Kobayashi Gen était au chara-design du jeu. Il est, je le rappelle le gars derrière NEO: The World Ends With You. C’est légèrement différent, mais c’est surtout incroyablement génial et magnifique. Les personnages ont tous vraiment quelque chose qui fait qu’ils sont tous beaux, charismatiques et tous les synonymes qui vont avec.
 
Le style un peu rétro de l’image (un peu crade façon années 80 et déformée façon écran CRT) renforce l’immersion.
Niveau animation, c’est évidemment limité, mais les expressions faciales font bien le travail.
Pour les environnements, le studio reprend les véritables lieux. Histoire de rendre les mystères plus réels encore, Square Enix a décidé de reproduire à l’identique l’arrondissement de Sumida à Tokyo et sa zone de Honjo. Le résultat est très agréable, aussi bien de nuit que durant la journée. 

Pour la bande son, j’ai adoré l’esprit retranscrit par Iwasaki Hidenori (FF XI, FF Cristal Chronicles). C’est sombre et oppressant. Certains passages sont étonnamment sans musique ce qui donne un ton assez particulier à ces moments. Par contre, je me demande qui a validé les sons du menu et des phases de dialogue. Le choix des « bip » est absolument horrible et m’a fait rapidement passer les SFX en mode silence. 


Pour conclure, je tiens à réaffirmer que pour bien profiter de l’histoire, un bon anglais sera obligatoire ou fortement conseillé. C’est clairement la seule condition pour profiter de l’histoire. Que dis-je, des histoires, car le jeu multiplie les croisements de personnages, les événements et les épisodes.
J’ai franchement galéré à prendre du plaisir durant l’aventure. Toujours concentré à bien lire et à prendre du temps à bien réfléchir à ce qui était écrit. Parfois, l’utilisation de Google Trad m’a bien servi, même si le sens des phrases n’était pas forcément correct.
Pour le reste, vous pouvez foncer, surtout si vous aimez ce genre d’horreur légèrement soft. 


Genre : Point & Click / Visual Novel
Langue : Anglais
Développé par : Square Enix
Edité par : Square Enix
Taille : 681 Mo
Sortie : 9 mars 2023
PEGI : +16
Plateforme :  PC, Switch 

Jeu offert par l’éditeur
Jeu testé sur PC

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