Sonic Frontiers
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Avis : Sonic Frontiers

Clairement, Sonic, notre petit hérisson bleu, connu en 1991 sur Megadrive, a perdu de sa superbe au fil des années à cause d’une Sonic Team ne sachant pas trop quoi faire de lui. 

L’ère post 128 Bits et la 3D l’ont totalement mis au pilori après pourtant deux aventures plutôt sympathiques sur Dreamcast. Pourtant, c’est bien en 2D que la mascotte de SEGA excelle le plus. Sonic Mania a enterré Sonic Forces non ? Et puis ces niveaux de profil de Sonic Unleashed sont les meilleurs auxquels j’ai pu jouer… Alors que Sonic Heroes est pour moi la pire itération proposée en 3D (pas joué au 2006 vous m’excuserez). 
Revenu d’entre les morts grâce à Hollywood, les nouvelles annonces d’un énième jeu en 3D ne rassurent personne. Peu sont ceux qui laissent pourtant un petit espoir au titre qui s’annonce assez particulier. 
Changement d’ambiance, changement de gameplay, les premières vidéos que ce soit le trailer ou celles in game continuent malgré elles d’enfoncer les fans dans une certaine torpeur. Je fais partie de ceux qui sont restés intéressés et surtout curieux de ce que pouvait donner ce Sonic Frontiers à la croisée d’un Zelda Breath to the Wild et d’un Sonic Adventure.

Je ne vous cacherai pas que certaines vidéos m’ont aussi fait pas mal cogiter. Pourquoi Sonic frappe de cette façon ? Quels sont ces robots géants que notre hérisson bleu essaie d’éliminer ? Pourquoi est-ce aussi vide… et mou ? 
Autant Sonic Forces m’avait laissé totalement vide d’intérêt, cette fois-ci, j’avais besoin de découvrir ce qui pouvait se cacher réellement derrière Sonic Frontiers. Et sans vous spoiler la fin de mon avis, Sonic Frontiers m’a vraiment surpris et ravi. 

Sonic Frontiers
Sonic Frontiers

L’histoire s’ouvre avec le père Robotnik (Eggman) qui est à la recherche des secrets des Anciens. Il place sur d’anciennes ruines un dispositif qui semble déverrouiller des portes. D’étranges bêtes mécaniques font depuis ses fameux portails leur apparition alors que Robotnik se fait aspirer. Et pendant ce temps, comme dans Sonic ‘normal’ le trio Sonic, Tails et Amy volent vers Starfall Islands pour récupérer les émeraudes du chaos (j’ai déjà vu ça dans un Dragon Ball non ?). Alors que tout se passe bien, voilà qu’une faille du Cyber Espace s’ouvre et aspire nos trois amis. 
On retrouve Sonic seul sur Kronos Island. Une voix lui explique qu’il serait la clé. La clé de quoi nous le saurons en avançant dans le jeu, mais pour le moment le hérisson doit parcourir des îles et y détruire les titans qui les protègent. Il pourra alors sauver ses amis perdus de l’autre côté du Cyber Espace. 


Après cette courte mise en bouche scénaristique qui laisse de nombreuses questions sur la table, ce qui m’a immédiatement scotché, c’est l’ambiance que nous ressentons sur Kronos Island dès notre arrivée. Il pleut, il n’y a personne, la musique lancinante et majestueuse enfonce le clou, terminée la bonne humeur pour Sonic. Je m’en apercevrai un peu loin dans le jeu, mais il ne fait aucun doute que Sonic Frontiers ne s’adresse pas aux joueurs habituels. La Sonic Team propose un jeu plus mature, plus réfléchi.

Avant de parler technique, ce qui, j’en suis certain, pourra également heurter les plus tatillons d’entre vous, arrêtons nous sur les changements les plus notables dans ce Sonic Frontiers. Changements qui, je ne le vous cache pas, redéfinissent tout ce qui a été fait jusqu’à présent ou presque en matière de Sonic réalisé par la Sonic Team. Comparer le jeu à Breath of the Wild n’est pas stupide. Le vent de liberté qui est présent s’inspire clairement du jeu de Nintendo. D’ailleurs, le titre de SEGA aurait tendance à vous forcer à rester dans une zone, histoire de vous promener, découvrir et surtout récupérer tout ce qu’il y a à récupérer (merci la map)… Là où le titre de Hidemaro Fujibayashi et de Eiji Aonuma vous pousse naturellement à divaguer et à aller voir loin.

A défaut d’avoir un véritable Open World, les développeurs nous emmènent dans un Open Zones (ce n’est pas moi qui le dis, ce sont les développeurs). Comprenez que nous sommes face à plusieurs zones qui s’apparentent finalement à de petits Open World. Nous sommes ainsi libres d’aller où bon nous semble dans lesdites zones à la vitesse hypersonique de Sonic. Le level design est ainsi essentiel. Il faut que vous passiez du temps à découvrir la zone. Pour cela, la carte est vierge et ne se dévoile que lorsque certains objectifs se sont réalisés. Ainsi, vous allez progresser de façon naturelle, même sans être véritablement optimal. Ainsi, le jeu vous fait avancer à votre rythme, mais pour avancer dans l’histoire et développer la carte, il y a un certain nombre de choses à faire.
Tout d’abord, vous devez découvrir des points de vue matérialisés par un panneau dans l’environnement. Il y aura alors à les actionner en réalisant des mini-jeux (plutôt variés). Ces points de vue sont assez nombreux et vous pouvez les prendre dans l’ordre que vous désirez (encore une preuve de liberté). Si vous réussissez alors une partie de la carte va se dévoiler. Cela pourra, le cas échéant, faire avancer la trame de l’histoire. Mais il y a plein d’autres choses à réaliser dans Sonic Frontiers. Des choses dont l’utilité est plus ou moins importante. 
Il y aura notamment les petits Kocos (des petits êtres semblables aux Korogus de Zelda), qui apportent du power-up façon RPG (pour un arbre de compétence) si vous les ramenez à un vieux Kocos. Ils ne sont aucunement utiles pour l’histoire. Ou bien le ramassage de jetons souvenirs -de quoi vous occuper un bon moment. Même l’affrontement d’ennemis ou de demi- boss n’est pas obligatoire ! Évidemment, cela reste fortement conseillé, car Sonic a besoin d’énergie pour gagner en puissance et surtout en techniques. 

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Durant ces petites balades, il vous faudra également dénicher des clefs. Ce sont elles qui libèrent les fameuses Chaos Emeralds. Ces fameuses clés sont à dénicher en atomisant les quelques ennemis qui se baladent sur la zone ou bien en traversant les portails et en cumulant la réussite de plusieurs objectifs (nous reviendrons dans pas longtemps sur ce qu’il se passe dans ce Cyber Espace).
Pour ouvrir le portail, il vous faudra affronter les boss du secteur et récupérer un autre item. Parfois, vous en récupérerez avec les mini-jeux aux points de vues ou bien en créant un cercle avec l’une de vos aptitudes. Il est donc potentiellement possible d’éviter les confrontations avec les boss. Ce qui laisse toujours plus de place pour la découverte.
Vous vous apercevrez rapidement que Sonic Frontiers aime les collectables. Vous en aurez énormément à chopper. Votre curiosité et envie d’aller chercher ces collectables vous feront découvrir de nouvelles zones. C’est ainsi que la progression se fait. On cherche, on découvre, on débloque et ainsi de suite. Une façon simple de créer de la liberté, tout en étant guidé pour avancer.
Le système est très permissif et il est possible de passer un long moment dans certaines zones pour découvrir le moindre petit truc caché. D’ailleurs à la façon de Breath of the Wild, je me suis souvent demandé ce qui pouvait se cacher au fond de la map ou tout en haut des sommets. Tout ce qui est visible est atteignable par Sonic.
Lorsqu’une zone de la carte est débloquée, il y a de fortes chances pour que l’histoire avance un peu. Une courte cinématique vous confirmera que vous progressez. En général, un dialogue avec l’un de vos compagnons ou bien avec Sage débutera pour que vous en appreniez plus sur le scénario. Il faudra d’ailleurs un bon moment pour comprendre ce qu’il va advenir de ce dernier. J’insiste à nouveau sur le fait que ce dernier n’est pas qu’un simple affrontement avec tête d’œuf ou un simple méchant lambda. Ambiance SF voyez. 

Dans ce Sonic Frontiers, on change donc d’ambiance, mais aussi de gameplay. La Sonic Team a fortement revu sa copie après un Sonic Forces pas vraiment enthousiasmant. De la liberté, du renouveau, mais aussi du classique. Un monde ouvert et de l’exploration à tout-va. On pourra ne pas aimer ou totalement adhérer à cette refonte comme j’ai pu l’être, car le jeu va diviser, c’est certain. Aussi faut-il y avoir joué avant d’émettre des moqueries. On l’a déjà vu, Sonic doit se retrouver à certains points pour faire apparaître la carte. Révéler cette dernière fera apparaître des rails qui tels des raccourcis vous permettrons de revenir au début de l’île plus rapidement. 
Bon, la vitesse de notre hérisson est telle que le faire en courant peut s’avérer être plus efficace. Sauf que sur les rails, vous ne rencontrerez pas des ennemis, mais plutôt beaucoup d’anneaux et des bumpers à n’en plus finir. À vous de voir.

Révéler la carte, c’est aussi, du fait, dévoiler des zones cachées. Dans ces zones, vous trouverez parfois des Kocos et parfois un endroit plus inaccessible. Ici, il faudra trouver une entrée secrète pour y accéder. Cet endroit, c’est la zone de pêche tenue par Big The Cat. Ne me demandez pas comment il est arrivé là, même lui à du mal à l’expliquer. Il est présent sur chacune des îles que vous allez visiter et vous devrez le rencontrer pour pêcher au total une soixantaine de poissons différents. Une quête totalement optionnelle évidemment, mais qui pourrait vous permettre de récupérer ce qui pourrait vous manquer. 

Et donc, dans ce Cyber Espace, il se passe quoi ? L’histoire nous explique que ce bon vieux Robotnik y est coincé sans possibilité de revenir dans le monde d’où il vient, alors que Sonic fait à peu près ce qu’il veut. Robotnik et Sage cherchent justement à comprendre pourquoi et comment le hérisson arrive à réaliser cette prouesse. Peut-être grâce aux anneaux, peut-être pas.

Sonic Frontiers


Lorsque Sonic est dans ce Cyber Espace, on le retrouve dans des niveaux classiques à la Sonic. Des niveaux chronométrés, en vue de profil ou bien de derrière dans des mondes connus ou totalement originaux où il doit récupérer un maximum d’anneaux et les fameuses étoiles rouges. Vous serez notés de D à A suivant la vitesse à laquelle vous vous serez extirpé du niveau. Des récompenses (les fameuses clés) sont à récupérer à la sortie avec un bonus si vous accomplissez tous les challenges. Certains sont vraiment prise de tête, mais dans l’ensemble cela reste assez facile. 
De manière générale, foncer tête baissée suffira pour faire le plein de récompenses. À d’autres moments, ne vous étonnez pas de découvrir plusieurs chemins possibles, certains d’entre-eux vous permettant de dégoter les dîtes étoiles ou bien de gagner du précieux temps. Les niveaux en 2.5 D sont absolument magnifiques. Celles reprenant le fameux Green Hill Zone avec ces loopings et sols à damiers, en mettent plein la vue. Parfois, on retrouve des niveaux mélangeant 2.5 D et 3D. Certains passages en 3D sont assez chiants, je l’avoue, la caméra n’étant pas assez rapide pour suivre le hérisson.
Lors de ces moments dans le Cyber Espace, la vitesse bat son plein. Je connais quelques personnes qui ont à l’époque de Unleashed décroché du jeu à cause de la vitesse, il en sera de même ici : c’est ultra rapide. Sur les rails ou sur les bumps, Sonic se sent pousser des ailes. Ajoutez à cela un boost présent dès le début (et carrément délirant) et vous obtenez un Sonic ultra speed, bien que parfois difficile à manier dû à une foutue imprécision des sauts et déplacements.
Ces grands moments de plateformes sont dans Sonic Frontiers les seules vraies caractéristiques communes à tous les jeux de la licence. Elles marquent une vraie frontière avec ce qui se déroule de l’autre côté, sur les îles. Les couleurs, l’ambiance, tout est à l’opposé ou presque.
La Sonic Team a des difficultés à se passer de ses scènes iconiques… Malheureusement ou heureusement plutôt, elles sont l’âme de la licence depuis 1991 et il serait suicidaire de les occulter d’un coup d’un seul. 

De retour sur les îles, vous devrez aussi vous battre. Ce n’est pas véritablement imposé, mais comme je vous l’ai signalé, il faut que votre hérisson gagne de l’expérience. Et pour que cette dernière monte rapidement, il va falloir donner des coups et mettre à terre ses bestioles métalliques. Et cela tombe plutôt bien puisque la Sonic Team a offert à sa mascotte les moyens de se battre. Bon ok, les ennemis sont géants et dignes de Shadow of the Colossus. Il valait mieux que le petit Erinaceus Europaeus soit bien armé. Loin de moi de penser que de donner autant de possibilité à Sonic soit une mauvaise idée, mais lorsque j’ai regardé les vidéos de gameplay, je suis resté assez dubitatif devant toutes ces techniques. 
Mais la Sonic Team a malgré tout su insuffler quelque chose de réellement nouveau et cela apporte beaucoup de possibilités dans le gameplay, dans la façon d’affronter les simples ennemis, les Guardians ou bien les Titans.

Poings et pieds, mais aussi tout le corps via une seule touche, simple et compliqué à la fois, le système reste pourtant de mon point de vue, fun.
L’arbre de compétences évoqué plus haut permet d’apprendre de nouveaux coups à placer durant un combo. Une fois la compétence apprise, il est possible de l’essayer dans un mode entraînement. Pas souvent compliqué à mettre en place, on peut toutefois féliciter l’équipe pour l’initiative, car les coups sont nombreux et on a vite fait d’oublier sur quel bouton appuyer. Sonic possède aussi des capacités natives tel que faire un grand cercle permettant de déclencher de nombreux effets différents. Il possède aussi un état dit de frénésie. Plus le combo est important, plus son état de frénésie augmente en même temps que les dégâts infligés.

Enfin, pour affronter le Titan de la zone, notre petit hérisson va se transformer en Super Sonic grâce aux sept Chaos Emeralds. Les combats sont dantesques pour des monstres d’acier qui le sont tout autant. Sonic possède ici une invincibilité que l’on peut appeler temporaire puisque dès qu’il est touché la première fois, il va ‘brûler’ ses ring sur la durée (comme il brûlerait son Ki ou son énergie vitale). S’il peut malgré tout récupérer des anneaux, il faudra faire attention, car une fois ces derniers à zéro, c’est le Game Over. 
Ce que je retiens surtout de ces combats avec les Titans, ce sont les premières phases, mais également la mise en scène présente tout au long du combat. SEGA a fait très fort et cela donne du peps à la confrontation. On pourra regretter que la mécanique reste assez basique tout au long de l’affrontement (répétition des coups ou des patterns). Mais les quelques QTE et la mise en scène proposent du grand art avec des effets en veux tu en voilà, et des effets de caméra sauce Hollywood et cie. Réellement, c’est plaisant à regarder et ça donne une vraie dynamique au combat, sans pour autant casser le rythme. 

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Tout ça est bien beau et Sonic Frontiers m’a vraiment attiré, de par sa forme originale, son gameplay et son ambiance, mais techniquement ça donne quoi ?
J’ai une partie de moi qui trouve le jeu absolument magnifique et une autre qui se demande pourquoi c’est aussi catastrophique par moment. Notre version testée tourne sur XBox One S, et même de ce que l’on a pu voir sur PS5 ou Series X, Sonic Frontiers ne casse pas des mâchoires. Et pourtant !
Tout est plus ou moins propre, les personnages, les lumières, les animations … Il n’y a véritablement pas grand-chose à redire de prime abord, car le jeu tourne également bien.
Certaines scènes sont vraiment belles. Il n’y a pas encore de mode photo (ça ne devrait plus tarder) mais il y a pas mal de spots qui méritent que l’on s’y arrête pour profiter et se poser. C’est comme Zelda Breath of the Wild encore une fois. Ça n’éclate pas la rétine et pourtant, c’est stylé, ou tout simplement joli. Question de goût, vous me direz. Combien de fois je me suis senti seul parce que j’avais dit que BOTW était beau.

Le jeu propose également un cycle jour/nuit plutôt pas mal réalisé et qui a une incidence sur certaines activités qui ne peuvent être terminées que de nuit ou de jour. Et puis il y aussi cette pluie qui tombe, parfois, et qui résonne telle une ambiance mélodramatique, voire post-apocalyptique sur ces lieux au passé trouble.
Les îles possèdent toute leur particularité esthétique. Les décors sont plutôt réussis et apportent un plus à l’ambiance (avec la bande son). Toute cette civilisation disparue, leurs bâtiments, le temps qui s’est écoulé… Vraiment, le travail sur tout l’aspect esthétique est vraiment convaincant. Je me suis laissé happer. 
Évidemment, tout n’est pas rose dans ce monde de brute et je vous aurai dit que le jeu était parfait.
Qui m’a foutu autant de clipping ? Clairement, c’est honteux sur cette génération de consoles ! Entre les éléments (massif ou pas d’ailleurs) du décor qui apparaissent tardivement en avançant, ou ceux plus rares qui disparaissent (oui oui, il y en a, les structures massives tout au fond) c’est franchement inapproprié. 
Que ce genre d’éléments disparaissent sur Switch, cela me paraît tout à fait normal, mais là pour le coup, j’ai un peu de mal à comprendre. Ou alors les développeurs se sont basés sur les capacités de la console de Nintendo, mais un petit effort d’optimisation aurait été alors bien venu pour les machines plus puissantes. Bon fort heureusement cela ne nuit pas le moindre du monde à l’expérience. 

Et la bande son dans tout ça ? Et bien, c’est également un énorme coup de cœur !
Ok, il a fallu que je me fasse à l’évidence que l’on n’entendrai plus jamais Johnny Gioeli (HardLine – Axel Ruddi Pell – Ennemy Eyes) avec Crush 40 ou Tony Harnell (TNT – Starbreaker). 
Cette fois-ci après Douglas Robb (Hoobastank) pour Sonic Forces, c’est Merry Kirk-Holmes du groupe de Metal australien To Octavia, qui prend le micro pour le thème principal, « I’m Here ». Sincèrement, on a entendu mieux pour un thème principal sur la licence. C’est décevant, très décevant.
Pour la partie composition et la plus grande partie de la bande son, on retrouve Tomoya Ohtani. 
Conformément au ton retranscrit par l’esthétisme choisi et le thème abordé, la bande sonore de Sonic Frontiers est la plus sombre que j’ai pu entendre dans un titre de la licence. 
Cette sensation mélodramatique ne se retrouve que sur les îles, mais elle dégage aussi quelque chose de très mystérieux (Theme of Kocos). On retrouve cela très souvent in game, mais aussi dans les cutscenes avec des arrangements très orchestraux (« Kronos Island 6e Mouvement »). A contrario les batailles face aux Guardians, le compositeur à fait le choix de proposer des sons plus électroniques et industriels. Il fallait bien ça pour exprimer leur côté mécanique. 

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Tomoya Ohtani qui a déjà bossé sur de nombreux titres chez SEGA, avec notamment ChuChu Rocket, Sonic Lost Word, Billy Hatcher, Sonic Forces ou bien encore Smash Bros pour Nintendo pour quelques arrangements n’est donc pas né de la dernière pluie. 
Il étonne par cette capacité à varier les plaisirs, les influences, les directions. On s’en rend compte évidemment lorsque l’on écoute ses compositions propres aux îles (« Ares Island 1er Mouvement » par exemple avec ses cordes et ses sonorités asiatiques), celles de Ares island 6e Mouvement avec des cordes pincées et une rythmique tribale, puis celles des Guardians (« Tower » clairement industriel), mais il est encore plus bluffant lorsque l’on se retrouve dans les sections du Cyber Espace. 
On y entendra de l’électro Jazz (« Cyber Space 2-1 »), de la Trance (« Cyber Space 3-3 »), ou bien encore de la Jungle toute aérienne sur (Cyber Space 4-2). C’est lui également qui est derrière les titres des Titans. Le style ici change radicalement tout d’abord avec la première phase avec un esprit aérien et orchestral, avec de nombreux claviers (Titan : Giganto) puis du gros Metal qui tache pour la seconde partie (où Sonic est en mode Super Sonic).

Tomoya Ohtani n’a pas réalisé l’ensemble de la tracklist de Sonic Frontiers. Il a laissé sa place pour quelques pistes pour le Cyber Espace, mais aussi pour les Guardians. Quant au reste, il a fait appel à quelques groupes de Rock et de Metal pour les thèmes des Titans. On retrouve ainsi le groupe de Rock japonais One Ok Rock sur « Vandalize », Kellin Quinn, chanteur de Sleeping with Sirens, sur « Undefeatable », « Break Through It All » et « Find Your Flame ». Les deux autres thèmes de fin sont « Dear Father » et « One Way Dream », interprétés respectivement par Quinn Barnitt et Nathan Sharp. 
À noter pour les complétistes que cette dernière chanson sera jouée à la place de « Vandalize » si vous terminez le jeu en Hard. Vous le voyez, il y en a pour tous les goûts sur cette longue bande son proposée dans Sonic Frontiers. Je ne vous cache pas que faire avancer le hérisson bleu sur de la Techno ou du Jazz Electro est assez particulier. Mais sachez que bastonner d’énormes Titans sur du Metal est un pur régal !!!

Tout ce mystère retranscrit dans la musique, dans l’absence de vie sur les îles ça retranscrit quoi concrètement de l’histoire ?
Figurez-vous que c’est Ian Flynn qui est derrière le scénario de Sonic Frontiers. Il est celui qui a écrit les bandes dessinées Sonic the Hedgehog et quelques épisodes de la série Sonic Boom. 
C’est Takashi Iizuka lui-même qui a demandé à Flynn d’écrire Frontiers. Le designer de Sonic 3 trouvant le travail de Ian Flynn totalement compatible avec la vision de SEGA pour le futur Sonic Frontiers.
Sans trop vous en dévoiler plus que déjà écrit au début, vous découvrirez rapidement qu’une entité n’en a pas terminé avec ce qu’elle a commencé. Sonic Frontiers nous en apprend également beaucoup sur la présence des Chaos Emeralds sur Terre. Sincèrement, je ne pensais pas vivre un Sonic aussi sombre. 
Ian Flynn a réalisé un travail vraiment formidable pour créer une histoire touchante et clairement adulte même si elle reste assez clichée sur le fond. On pourrait reprocher également que hormis le héros, l’histoire ne s’attarde pas réellement sur les personnages secondaires. Même Robotnik n’est vraiment là que pour de la figuration (ou presque). Quant aux amis de Sonic, ils ne sont réellement présents que pour apporter du contenu tout juste scénaristique.

Sonic Frontiers
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Sonic Frontiers : Conclusion


Sonic Frontiers est un véritable bol d’air frais dans l’histoire de la licence. La prise de risque de SEGA quant à sa petite créature bleue est énorme, mais je pense qu’il était nécessaire de faire table rase de beaucoup de choses issues du passé. Ils ont gardé l’âme et l’esprit (avec la vitesse, les parties de jeu de plateformes) et bouleversé tout le reste, quitte à prendre un peu chez les concurrents ce qui pourrait fonctionner. Histoire, bande son, environnements, c’est quasiment un sans-faute. Dommage que la technique ne suive pas du tout, on aurait eu là le meilleur Sonic toutes époques confondues. D’ailleurs, c’est peut-être malgré tout le meilleur…


Genre : Action, Plateforme
Langue : Français
Développé par : Sonic Team
Edité par : SEGA
Sortie :  15 novembre 2022
PEGI : +12
Poids : 26.87 Go
Plateforme : Playstation 4|5, Xbox Series|One, Switch

Jeu offert par l’éditeur
Jeu testé sur XBox One S


Je tiens à préciser que même si j’ai reçu une version presse du jeu, je suis de ceux qui n’ont pas participé à une preview du jeu à l’occasion d’un press tour à Hawaii.
Si vous pensez que cela influe d’une quelconque manière sur mon avis, je tiens à vous dire que vous vous mettez un doigt dans l’œil. Tout ceci pour vous montrer que je suis transparent quant à la rédaction ci-dessus.
Je tiens aussi à ajouter que c’est avec une certaine joie que j’ai joué à ce Sonic Frontiers et que je suis on ne peut plus fier de pouvoir le critiquer (en bien comme en mal). Contrairement à d’autres qui le tacle sans avoir poser le moindre petit doigt sur le jeu. Cordialement.

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