YS Monstrum
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Avis : YS IX Monstrum Nox [Playstation 4]

Ys… Ah, Yssou pour les intimes !
Quelle vénérable série que voilà ! Rendez-vous compte : elle est presque aussi vieille que votre serviteure… serviteuse… ? Servante… ??? Bref, aussi vieille que moi quoi. Et comme elle commençait à devenir un peu trop ridée pour le nouveau public, v’la pas qu’en 2017 chez nous, elle a subi un lifting des plus réussis. Fini le gameplay Zeldaesque (bon, techniquement… la mue avait déjà été amorcée depuis quelques années quand même hein… à minima depuis l’épisode VII.) et bienvenue à l’action RPG, avec un grand A !Or, ce changement de peau a été d’une efficacité indéniable.
Moi qui ne connaissais la série que de nom, je me suis finalement lancée avec Ys VIII à l’occasion de sa sortie sur PS4. Et que dire si ce n’est que c’est l’un de mes jeux préférés sur la console. Quand on cite l’an
de grâce 2017 concernant le jeu vidéo, on pense bien-sûr aux ténors Zelda Breath of the Wild, Persona 5, NieR Automata ou encore Resident Evil 7. Mais à mon sens, on oublie trop régulièrement Ys VIII sur la
liste. Une petite claque personnelle complètement inattendue (oui, rien que ça), vous dis-je.
Il se peut d’ailleurs que je ponde un test dessus à l’occasion, si cela vous intéresse….Mais vous allez me dire « on n’est pas là pour parler de Ys VIII, balance-nous tes impressions sur YS IX
et qu’ça saute ! » Bon alors déjà, tu vas me parler meilleur jeune lecteur fictif qui vit dans ma tête et ensuite, je ne peux tout simplement pas donner mon avis sur Ys IX sans évoquer son illustre grand frère
tout simplement parce que les deux jeux se ressemblent énormément en terme de gameplay tout d’abord, mais également de déroulé. Si l’ambiance des deux est radicalement différente (Prison/ville vs Ile déserte peuplée de dinosaures féroces), finalement Ys IX reprend énormément d’éléments qui ont fait le succès du VIII et entre nous : c’est tant mieux !
… Ce qui nous amène tout de même au premier vrai souci du jeu.
Et puis d’ailleurs tiens, on va parler tout de suite des défauts, comme ça hop, c’est fait et on passe à autre chose !
Je disais donc, Ys IX est trop similaire à Ys VIII dans l’expérience qu’il propose et il en souffre. Certes, il a une identité visuelle propre et le beau manteau gothique qu’il arbore est séduisant, car aux antipodes de
la série. Mais par conséquent, étant donné que nous sommes littéralement ENFERMES dans une ville (et ses abords), adieu le côté « je gambade dans les plaines comme un débile en me laissant porter au gré du
vent ! ». Les paysages de ce Ys sont bien loin encore une fois d’arborer la variété de ceux de son prédécesseur, tout en vallées, montagnes, volcans, plages et verdure. Non, ici, tu vas bouffer de l’environnement urbain gris et chiant, avec un level design pas des plus inspirés pour des donjons qui se ressemblent un peu tous. Bon, au moins, c’est dans le thème vu l’endroit où se déroule l’action et mine de rien, c’était un pari osé que de cloisonner ainsi l’histoire, étant donné que les Ys (surtout les derniers…) se veulent être des ôdes à l’aventure.De plus, non content de souffrir d’un gamedesign un peu pauvre et maussade, le jeu est techniquement à la ramasse.
Bon, déjà, parlons franchement, je suis actuellement en train de me refaire Rogue Galaxy. Alors ok, c’est la version lissée/HD pour la PS4, mais BORDEL le jeu (sorti en 2007, quand même !) réussit à être LARGEMENT plus beau qu’Ys IX !!! Et non, je n’exagère même pas (pas le genre de la maison, vous le savez bien !) : Ys IX se fait rétamer par un jeu PS2. Et s’il n’y avait que ça… Certes, on sait tous que quand on choisit de jouer à Ys, on s’attaque à une série certes légendaire à la longévité qui l’a souvent placé comme rival de la série avec l’Elfe de Nintendo, mais à la technique parfaitement dégueulasse, faute de budget vraiment correct. Mais je préfère le redire pour les nouveaux venus que cet aspect visuel « pauvre » pourrait rebuter. Alors certes, le jeu fait des efforts pour nous offrir ça et là de jolis panorama, mais ça ne suffit hélas pas à combler sa D.A. Limitée et encore moins… ses impardonnables chutes de framerate… (particulièrement dans l’une des premières zones du jeu : celles avec la ferme et les champs.Essayez de courir dedans et regardez votre console perdre la tête comme si elle essayait de faire tourner un jeu PS5…)
Bref, ajoutez à cette direction artistique et cette technique peu inspirées une certaine répétitivité des phases de gameplay (les séquences suivent cette boucles : quête annexe – nouvelle zone – nouveau perso
– nouveau donjon – phase prison rince and repeat…) et vous comprendrez aisément ce que tous les fans de
la série savent ou on appris au fil du temps : on ne vient pas jouer à Ys pour ses qualités graphiques. En gros : non mon gars, ce n’est pas ici que tu vas en prendre plein les yeux et te sentir époustouflé par des décors grandiloquents…
Mais alors, à la lumière de ce que je viens de dire, pour quelle raison exactement, vient-on en 2021 encore jouer à Ys dans ce cas ?
Très bonne question Gaston !
Parce que ouais, même si on en douterait de prime abord en lisant le début de ce test, des raisons de prendre son pied, il y en a !
Alors encore une fois, je tiens à préciser que j’ai largement préféré son prédécesseur, mais Ys IX a des qualités propres en plus de posséder celles de la série de manière plus générale.
Donc pour commencer, sachez que quand on décide de jouer à Ys, deux aspects prévalent sur tout le reste et j’irai même jusqu’à dire qu’ils ont la force de conviction nécessaire à vous faire oublier les couacs
techniques du titre. (A FUIR SUR SWITCH par contre, j’insiste bien sur ce point !!!!!) Et oui, carrément.
C’est dire. Et non, je n’y vais pas avec le dos de la cuillère.Quand tu aimes Ys, tu sais ce que tu viens y chercher et ce que tu viens y chercher et que l’on te sert avec la même efficacité monstrueuse (monstrueuse… monstrum… t’as compris ?), c’est d’abord un gameplay de
folie en combat.
Je m’explique : pour moi, Ys n’est ni plus ni moins à ce jour que la MEILLEURE série d’ARPG du marché, excusez-moi du peu. Alors on peut bien lui pardonner quelques errances techniques et une petite
panne d’inspi (heureusement compensée par un autre élément, elle, mais j’y reviendrai….), non ?
Croyez-moi, le système de combat est l’un des plus simples et pourtant mieux pensés à ce jour. Parce les équipes de Falcom sont peut-être celles qui ont le mieux compris que le « A » de ARPG voulait dire
ACTION. Et de l’action, vous allez en avoir ! Le jeu est dynamique et nerveux, extrêmement fluide (même si légèrement moins que Ys VIII encore une fois, désolée de les comparer à chaque fois, mais on
dirait deux siamois séparés à la naissance, je suis donc presque obligée malgré moi de le faire !) et surtout, jouissif. Chaque personnage dispose d’une palette de coups variés qui lui est propre et plusieurs
styles de jeu sont donc disponibles qu’on aime les persos rapides mais peu puissants ou ceux un peu plus lents mais qui mettent des bastos de forain.
Mais n’allez pas croire que c’est un jeu où on bourre bêtement la touche X (coucou FF XV…), non, ça peut certes passer dans les difficultés moindres, mais on sent que le jeu a été calibré pour les niveaux de
difficulté supérieurs, (à partir du mode Hard) car c’est là qu’il révèle finalement tout son potentiel. C’est bien simple, avec Ys, on n’a jamais été aussi proche de la frontière avec le beat’em all, avec laquelle il flirte d’ailleurs allègrement. La technicité du gameplay vient du fait qu’on peut esquiver ou bloquer les attaques de ses ennemis. Jusque là, rien de bien original, me direz-vous. Oui, mais c’est dans son application que le jeu est diablement malin : si vous esquivez ou bloquez A LA FRAME PRES, vous obtenez alors un bonus qui dure quelques secondes et peut alors renverser le cours d’un combat tendu : quand vous esquivez, vous déclenchez une « esquive éclair » qui ralentit le temps façon  Bayonetta.
Platinum Games en serait fier ! Mais si vous choisissez de garder pile au moment où l’attaque allait vous frapper, non seulement vous bloquez totalement les dégâts, mais en plus, vous bénéficiez d’une frame d’invincibilité. A vous de choisir le style qui vous convient le mieux, sachant que certaines attaques sont plus difficiles à esquiver ou à bloquer que d’autres et inversement, ce qui vous force à réfléchir également en observant les paterns des boss.Un système de combat aux petits oignons, donc et parfaitement jouissif vous dis-je !
On pourra juste déplorer (mais c’est pour pinailler hein…) que le menu fretin constitué par les ennemis de base n’offre aucune résistance et n’est guère intéressant, se réduisant à du bourrinage intensif et également, si on veut chipoter, qu’on a trop facilement accès aux objets de soin (en abondance) et qu’il suffit dès lors
de les spammer allègrement pour se sortir de mauvaises passes. Sans oublier le fait que sortir des gardes éclair soit un peu trop facile une fois qu’on maîtrise bien le gameplay et que du coup, puisqu’on peut les
enchaîner sans limite, les combats de boss finissent par ne devenir qu’une simple formalité pour peu qu’on soit un peu doué de ses dix doigts. Remarquez que c’était déjà le même problème dans le VIII de ce côté-
là.Et donc, non content de nous offrir un système de combat qui bouge et sans PROBLEME DE CAMERA EN PLUS AAAAAAAAHHH, Ys excelle également dans un autre art : celui des oreilles. Enfin des tympans. Enfin cette phrase ne veut rien dire quoi, mais bref, pour faire simple : vos écoutilles vous en remercierons. Les musiques de cette série sont tout simplement… godlike…
Par exemple, saviez-vous que le talentueux Yuzo Koshiro (Monsieur Street of Rage pour ceux qui ne suivent pas au fond), avait fait ses armes sur la série pendant un temps ? (puisqu’elle est née sur consoles SEGA, rien d’étonnant finalement.) Les musiques alternent entre le calme lors des phases d’exploration (encore que… pas toujours.) et un style plus punchy et rock qui donne toute sa dimension aux combats de boss serrés. (les combats, hein pas les boss qui sont serrés bande de cochons !) Bref, chaque OST est une merveille où aucun morceau n’est à jeter, c’est dire la qualité générale audio des titres. Mention spéciale dans cet opus pour la piste « Cloaca Maxima ». C’est vraiment LE point INATTAQUABLE du jeu !
Bref, vous l’aurez compris : Ys IX est un jeu qui agresse les rétines, mais fait du bien au mains et aux oreilles et finalement, quand on a l’âme d’un gamer, c’est ce à quoi on est le plus sensible non ?
Passons maintenant à l’aspect scénaristique du titre.
L’histoire est… classique. Enfin non, son sujet est traité de manière originale, mais son cœur reste plutôt convenu. Ce n’est pas grave cependant, parce que l’histoire a le mérite d’être là au moins et de ne pas
tomber trop dans la facilité. Elle bénéficie de plus d’une écriture soignée et est servie par un cast de personnages variés et attachants.
Vous incarnez donc Adol « Le Roux » ( « adol les opticiens » LOL merci la traduction française, plutôt pas mal par ailleurs il
faut quand même le souligner…), le héros historique de la série depuis ses début qui parcours le monde sans but réel si ce n’est l’AVENTURE. Accompagné de son fidèle Doggy (non, il ne s’agit pas du prénom
de son chien, même plutôt de son bara de compagnie), il arrive donc aux portes de la ville de Balduq, se fait arrêter par les flics (chevaliers) du coin et jeter en taule pour une raison totalement lambda qui n’est en
réalité qu’un prétexte cachant quelque chose de plus grand, vous l’aurez compris. Le but pour Adol et le joueur sera donc de s’enfuir de cette étrange prison et d’en percer les mystères…
Mais non content d’offrir des phases de « Prison Break », qui sont en réalité un clin d’oeil au passé « Zeldaesque » de Ys, (et si j’en comprends l’intérêt intrinsèque, force est de constater qu’elles sont quelque peu laborieuses et cassent régulièrement le rythme de l’intrigue, à la manière des phases avec Dana dans le VIII, mais qui elles, avaient l’avantage de compenser par des boss fights epic.) le jeu nous mettra suite à une malédiction dans la peau d’un « Monstrum », un monstre quoi, ce qui va conférer de nouveaux pouvoirs à notre cher Adol également, que ce soit en combat, mais surtout lors des phases d’exploration. Quant au pourquoi du comment, je n’en piperai (ce n’est pas sale…) mot.
Là où le jeu est malin, c’est qu’Adol va être rapidement rejoint par une troupe de « monstres » allant de l’inévitable neko girl (Japoooon) à l’homme ailé, en passant par la poupée/marionnette. Chacun de nos alliés a bien évidemment sa personnalité propre, mais surtout, surtout, un pouvoir spécial. Par exemple, la cat girl nous permet de courir sur les murs pour atteindre le sommet des bâtiments, tandis que la poupée
possède une sorte de troisième œil qui permet de voir à travers les murs et rend « brillants » les coffres et aux objets à ramasser. Plutôt pratique, n’est-ce pas ?


Il faudra donc exploiter au moins le pouvoir de vos compagnons, même lors des donjons, ce qui ajoute un petit côté « énigme » à l’ancienne bienvenu, sans être trop appuyé.
Mais alors, étant donné que l’intrigue se déroule dans l’enceinte d’une VILLE (adieu liberté chériiie) comment Falcom s’y est-il pris pour conserver le côté « exploration » qui avait tant plus dans l’épisode VIII ? Et bien c’est très simple finalement : en ajoutant de la verticalité au décor. A la manière d’un Breath of The Wild (plutôt « Breath of the City » ici LOL). On peut et on DOIT grimper à peu près partout pour
découvrir des objets ou des points d’intérêt. Malin pour « ouvrir » l’environnement pourtant cloisonné. On devra également recruter des personnages secondaires et accomplir des quêtes annexes un peu plus
scénarisées que juste « va me chercher cette crotte de rat et ramène-la moi ».
En fait, je dirai que le véritable problème dont souffre ce IX, en dehors de ses choix plutôt osés comme le cloisonnement de l’action, c’est que le début du jeu est assez poussif… comptez environ 2 heures pour que l’intrigue décolle et que le plaisir de jeu se fasse vraiment ressentir. De plus, cet épisode reprend énormément (si ce n’est même tout…) d’éléments apportés par son prédécesseurs, jusqu’aux fameuses
phases de « Tower Defense » en fin de chaque chapitre. Le souci, c’est que contrairement à Ys VIII qui
contextualise ces phases, le IX le fait de manière plus maladroite et tardive, ce qui fait qu’au début, pour peu que l’on ait déjà joué et apprécié le VIII, on a l’impression de se retrouver face à une pâle copie, qui
reprend les éléments à succès de son aîné, sans toutefois les comprendre ou prendre le temps de les incorporer correctement.
Quant aux nouveaux venus de la série, ils ne comprendront pas forcément l’intérêt de ces phases qui feront tâche au départ. Du coup, on se retrouve avec les éléments les plus représentatifs et ingénieux de
VIII, mais c’est un peu fourré là à la truelle, sans réelle subtilité, même si le jeu les explicite plus tard. Ca prend tout simplement moins bien, on a l’impression d’avoir à faire à un vieux copié-collé sans âme, alors qu’en fait non, il y a bien un contexte derrière, mais ce système de jeu arrive un peu trop brutalement et
tôt.
Pareil pour ce qui est de l’exploration de la ville, même si elle est bien pensée, on est trèèèèèèès loin de l’île de Serein et de sa variété visuelle…
Au final qu’ai-je donc réellement pensé de ce Ys ? Je l’ai beaucoup apprécié globalement, surtout pour son ambiance gothique qui est très bien rendue et intéressante, dénotant avec le reste de la série. L’histoire démarre lentement, mais s’avère plutôt solide. L’exploration est maligne et bien pensée, même si très répétitive, mais heureusement les combats (le cœur du jeu quand même…) sont juste PARFAITS.
Cependant, passé un level design morose et une technique douteuse, le jeu pâtit trop de sa trop grande ressemblance avec son grand frère, dont il semble mimer les réussites, sans toutefois pleinement parvenir à les digérer et à les intégrer.En conclusion, si vous débutez dans la série, commencez plutôt par Ys VIII en guise de porte d’entrée :
c’est le même jeu, mais en mieux.
En revanche, si vous avez aimé le VIII, alors vous aimerez forcément le IX, c’est mathématique, même si on aurait sans doute préféré que le jeu s’éloigne davantage de son aîné et arbore une identité propre plus forte et marquée.
Reste que ce Ys IX est un excellent jeu et que la série mérite d’être plus connue, alors j’espère que je serai parvenue à vous donner envie de la découvrir pour ses qualités réelles et les choses qu’elle réussit très bien. (les musiques et le système de combat qui sont au sommet du genre + l’histoire qui est plutôt sympa pour une série aussi « low cost » et je le rappelle parce que ce n’est pas péjoratif à mes yeux, mais simplement parce qu’il faut en avoir conscience quand on achète le jeu.)
Genre : A RPG, RPG Langue : Français Développé par : Falcom  Edité par : NIS America Sortie : 5 Février 2021 PEGI : +12 Poids : Plateforme : Switch, Playstation 4

Avis réalisé sur Playstation4
Jeu offert par l’éditeur

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4 commentaires

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