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Avis : Labyrinth of Galleria: The Moon society

 

Je vais calmer vos ardeurs immédiatement, avant même d’avoir donné mon avis et vous dire quoi que ce soit concernant ce nouveau Donjon-RPG signé Nippon Ichi Software. Si vous avez aimé Labyrinth of Refrain: Coven of Dusk et que vous avez grandement apprécié y jouer en français, ce Labyrinth of Galleria: The Moon Society est quant à lui entièrement en Anglais !

Je vous vois déjà pester et maudire les développeurs pour ne pas avoir fait l’effort de nous proposer un jeu dans la langue de Francis Cabrel. Sachez que moi-même, j’en ai été le premier déçu.

Impossible ici de profiter de l’humour décalé que propose le titre et surtout impossible pour moi de profiter pleinement de l’histoire sans dégainer mon téléphone et l’application Google Trad.

Ceci n’est pas vraiment un coup de gueule, puisque je ne m’attendais pas vraiment à une ‘suite’ de Labyrinth of Refrain pensant que les ventes étaient trop faibles. Ainsi retrouver ce genre de RPG reste pour moi un beau cadeau fait aux amateurs du genre.

Mais ne faisons pas la fine bouche, malgré l’anglais et les difficultés qu’auront sans doute certains joueurs à profiter pleinement du jeu à cause de la barrière linguistique, Labyrinth of Galleria: The Moon Society reste une petite pépite de Donjon-RPG.

Avec Labyrinth of Galleria : The Moon Society nous faisons la connaissance de la jeune Euréka de Soleil. Cette jeune demoiselle est arrivée au Manoir Galleria pour assister Madame Marta après avoir trouvé une offre d’emploi. Exit donc la sulfureuse et sexy Donrya et la jeune assistante tête en l’air Biquette. Ici, le duo féminin se veut plus posé et la relation entre les deux personnages est bien plus agréable que dans l’épisode précédent. On retrouve donc une Euréka très curieuse de tout et une vieille sorcière attachante qui ne se laisse pas commander par son employeur. Justement, quel est le but de leur mission ? Simple, le maître du manoir est à la recherche des Curio d’Arts, des artefacts aux pouvoirs spéciaux. Il va donc falloir se balader dans les nombreux labyrinthes à leur recherche. 
L’exploration s’annonce longue et complexe. Heureusement, un petit esprit (vous) a la capacité de guider les pantins de la sorcière dans ce dédale sans fin.

Evidemment comme dans tout bon Donjon-RPG, vous devrez pas mal crapahuter et passer de nombreuses heures à arpenter les couloirs et surtout ouvrir de nombreuses portes… Très nombreuses portes. Le nombre de portes à ouvrir est juste dingue, voire abusé. Je ne me souviens pas en avoir ouverte autant par le passé. De plus, on ne peut pas dire qu’il y est un mystère derrière ces portes puisqu’assez rapidement, vous pourrez voir le déplacement des monstres sur la map.

Pour le gameplay, les combats et la création de pantins, Labyrinth of Galleria reprend absolument tout de son prédécesseur. Aucune chance d’être déboussolé. Je pourrais reprendre mon texte de mon avis concernant Labyrinth of Refrain, il est encore pleinement d’actualité.

Pour les flemmards, je vais toutefois vous faire un petit récap des possibilités offertes dans ce jeu. Notez que quelques nouveautés sont bien présentes, mais que sans rentrer dans les détails, elles n’apportent pas grand-chose de conséquent.
La vieille sorcière Marta possède la capacité d’insuffler la vie à des marionnettes de bois en y plaçant une âme. Si au début ces marionnettes sont peu nombreuses, vous verrez que par la suite, vous aurez de quoi fonder une troupe assez grande. Ce qui permet par ailleurs de varier tranquillement les 6 classes qui vous sont proposées. Outre les classiques classes offensives, défensives ou bien les soigneurs, vous pourrez également varier leur personnalité en leur attribuant des compétences supplémentaires. Un développement qui se retrouve dans leur psychologie en combat. De quoi faire évoluer des statistiques propres à chacun, avec l’ajout de nouveau skill au fil des nouveaux qui montent. D’autres classes arriveront également plus tard dans le jeu, vous ouvrant un potentiel encore plus large.

Pour la progression dans le labyrinthe, on reprend les bonnes habitudes. Notre progression se fait case par case, et sans surprise, chaque action et déplacement nous coûte un tour. Vous allez débloquer très rapidement certaines capacités (à acheter en Mana ou) vous permettant de progresser plus en sécurité, mais surtout plus facilement. On retrouve notamment la possibilité de sauter par-dessus des cases vides ou bien de briser des murs. Certaines portes seront fermées et il faudra alors trouver où se trouvent les interrupteurs. Parfois, je vous le dis, c’est assez retord, car ils sont placés assez loin. De même que les coffres fermés à clés seront selon certains labyrinthes assez nombreux et les clés plutôt bien cachées. En somme, il faut fouiner un maximum pour dénicher tout ça.
Pour bien progresser, n’hésitez pas à revenir fréquemment dans le hub central, là où la sorcière vous attend. Le jeu offre une multitude façon de multiplier l’XP, et cela, en une très efficace.

D’ailleurs, Labyrinth of Galleria nous oblige en quelque sorte à multiplier les aller-retour. Passer du temps à chercher, c’est bien, mais dans le manoir nous avons la possibilité d’augmenter la puissance de notre équipement ou bien aussi à faire tout autre chose comme découvrir des objets inconnus, souvent utiles.
En outre, il vous sera demandé d’aller chercher telle ou telle chose sans trop savoir dans quel secteur aller. Ce qui parfois peut être un peu ennuyeux. De manière générale, le titre de NIS America ne cherche pas non plus à nous perdre. Dès le moment où l’on comprend bien la mécanique de jeu (casser des murs principalement) Labyrinth of Galleria se vit assez bien. Il ne faut pas hésiter à perdre un peu de temps pour gagner en XP, surtout au début, sinon, les ennemis puissants ne feront qu’une bouchée de vos marionnettes.

A contrario de Labyrinth of Refrain où il fallait descendre de plus en plus profondément dans le labyrinthe, ici, le choix a été fait de proposer plusieurs zones interconnectées via les armoires. Cela rend certes la progression plus facile en permettant d’aller et de venir un peu comme on veut, mais cela complique la tâche pour les éléments à rechercher. Il faut avoir l’esprit à se dire qu’un nouveau pouvoir permet de progresser plus loin dans un labyrinthe déjà exploré. Il ne faut donc pas hésiter à retourner dans des zones déjà vues pour trouver de nouvelles pièces jusqu’à présent cachées ou impossible d’accès.
Un moyen en quelque sorte de nous faire perdre du temps et faire gagner du temps de jeu. C’est malin et assez ludique finalement, car une zone, un étage n’est jamais passé au peigne fin à la première visite et il faut du coup être curieux.

Une curiosité qui peut vous servir comme vous desservir, car les donjons sont régulièrement retord. Si au début, on progresse sans trop se poser de questions, en brisant des murs, les développeurs ont, par la suite, déposer quelques pièges très inattendus. Trappes infligeant des dégâts de chute, des bassins empoisonnés qu’il faudra impérativement passer, et je ne vous parle pas des niveaux de brouillard empoisonnés où vous n’aurez qu’un nombre limité de pas avant de voir vos pantins mourir dans d’atroces souffrances. Et puis il y a ces bestioles géantes que vous rencontrerez parfois et qui vous ne vous feront pas de cadeaux. Presque aussi puissantes que des boss, il faudra bien se méfier avant de les affronter sous peine de prendre une claque monumentale. 
Ces affrontements sont rageants, tout comme la rencontre avec des monstres ‘normaux’, mais qui possède une aura autour d’eux. Une aura équivalente à un boost de puissance et qui désavantage franchement les combats, en notre défaveur évidemment.

En parlant de combat, je me permets de pester contre la durée de certains. Cela dépendra d’ailleurs de votre classe et vos aptitudes puisqu’il faut prendre en compte les faiblesses de vos ennemis. Certaines de vos marionnettes n’étant pas du tout apte à affronter certains types de monstres. Vous pourrez toujours compter sur un Core Hit d’un pantin, une attaque équivalente à un Critical Hit, mais plus puissant encore. Un Core Hit assez puissant pour renverser une situation difficile.

Avant de conclure, petit tour sur le système de combat. Ici, Nippon Ichi Software n’a pas fait semblant, en proposant un système complexe, mais ô combien jouissif s’il est bien maîtrisé.
Lorsque vous avez assez de pantins pour remplir la ligne de combat, le jeu nous explique qu’il existe moult possibilités pour partir dans le labyrinthe. Des formations tactiques qui d’ailleurs sont modulables même après avoir quitté le manoir.
Vous avez donc la possibilité de créer une première ligne à l’avant qui combat, et une autre à l’arrière qui apporte des bonus spécifiques. Ces formations typiques du genre vous permettront selon votre choix d’apporter des bonus offensifs  (par exemple 25% d’attaque) ou bien défensive avec tout de même 30% de chance de soigner 25% de vos PV à la fin de chaque tour. Mais ce n’est pas tout puisque plus vous aurez de marionnettes plus vous aurez de possibilités tactiques. 
C’est un peu complexe à expliquer comme ça, mais chaque combattant de base représente une case sur la ligne de combat. Cette case peut contenir jusqu’à 3 personnages en première ligne, et 5 en seconde ligne. Il vous faudra au moins ça pour arpenter les zones les plus difficiles sous peine de voir vos troupes se faire massacrer. Avec tout ce petit monde, il y aura nécessairement un équilibre à trouver entre les classes. Mais vous verrez ça se fera assez facilement, même s’il vous faudra certainement quelques essais pour être vraiment performant.
C’est un système assez plaisant une fois bien maîtrisé.

Je ne sais pas si Labyrinth of Galleria vous fera aimer les Donjon-RPG, mais ce qui est certain, c’est que les amateurs du genre seront ravis de vagabonder des heures durant. Je n’ai pas vraiment rencontré de frustrations qui auraient pu irriter l’expérience proposée. Certes, la rencontre fortuite d’ennemis très coriaces (voir imbattables) m’a refroidi plus d’une fois, mais de façon générale la progression se fait de façon très naturelle. On peut aussi dire que le jeu ne m’a pas créé de lassitude malgré de très nombreux combats. D’une façon générale, tout est amené à avancer à son rythme et c’est plutôt une bonne idée.
Niveau durée de jeu, il faut compter 40 heures minimum pour terminer la première partie du jeu. Il vous en faudra encore autant pour voir la vraie fin. Pour cela, il faut cependant s’accrocher, car vous devrez dénicher tous les Curios d’Art, et surtout remplir toutes les quêtes de la sorcière, un véritable challenge.

Côté technique, le jeu ne propose rien d’exceptionnel. Il faut dire que le style ne s’y prête pas vraiment. Cependant, les environnements restent assez variés et les lieux traversés sont suffisamment différents pour ne pas pester. Les monstres sont beaux, eux aussi sont plutôt nombreux (malgré quelques changements de couleurs sur certains) et sont plutôt bien inspirés. Certains pourraient (ou sont) se retrouver dans Shin Megami Tensei tant, ils ont la classe.


Labyrinth of Galleria: The Moon Society est donc le successeur tant inespéré de Labyrinth of Refrain: Coven of Dusk. Aussi fun à jouer, tout autant excitant à visiter, il a le mérite d’avoir su reprendre le meilleur et d’avoir bonifié l’ensemble de l’expérience.
On regrettera évidemment l’absence d’une traduction française, ce qui aurait donné au titre encore plus de facilité d’immersion et d’intérêt.


Genre : Donjon RPG
Langue : Anglais 
Développé par : Nippon Ichi software
Edité par : NIS America
Taille : 58.68 Go 
Sortie : 17 février 2023
PEGI : +16 
Plateforme :  Playstation 4, Playstation 5, Switch

Jeu testé sur Switch
Jeu offert par l’éditeur

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