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Avis : L’Amerzone : Le Testament de l’explorateur

Le retour d’un titre phare des années 90 est toujours un plaisir, surtout lorsque c’est l’adaptation d’une BD du dessinateur Benoît Sokal.



À l’origine, L’Amerzone : Le Testament de l’explorateur était déjà édité par Microids, et était paru sur PC, Macintosh et PlayStation en 1999. Quant à la BD, elle date de 1986. L’Amerzone s’inspire du cinquième épisode de l’inspecteur Canardo, sans pour autant reprendre sa trame ou son histoire.

Vous tenez le rôle d’un journaliste qui part réaliser l’interview d’un certain Alexandre Valembois, un vieil explorateur recherchant un mystérieux artefact. Vous découvrez un homme mourant qui, après vous avoir longuement parlé, va vous confier une mission pour le moins surprenante : aller en Amerzone pour y ramener l’œuf des Oiseaux Blancs.

L’Amerzone s’inspire des jeux à la sauce Myst ou Riven, c’est-à-dire une aventure à la première personne, avec des ‘tableaux’ où, façon Point’N Clic, vous devez trouver et faire des actions pour déverrouiller portes ou passages secrets. Comme Myst, L’Amerzone a su marquer de nombreux joueurs avec des environnements et une atmosphère unique. À l’époque, les versions PC et Mac avaient rayonné à travers le monde, contrairement à la version PlayStation, due à une compression de fichiers massive et des temps de chargement effroyablement longs.

Onirique, mélancolique, L’Amerzone revient dans une version revisitée visuellement, avec un moteur graphique puissant, rendant hommage à l’univers de Sokal. C’est clairement le meilleur hommage auquel on pouvait s’attendre de la part du studio.

Avec la version originale du titre, nous avancions pas à pas, image par image, mais aujourd’hui c’est de l’histoire ancienne puisqu’aujourd’hui nous pouvons profiter d’un déplacement fluide entre chaque tableau (ou fenêtre). Cela donne évidemment plus de vie à notre progression, facilitant l’immersion. Idem pour l’utilisation des objets, qui a été améliorée puisqu’il est désormais possible de retourner les objets.

Les années ont passé, mais le voyage est toujours aussi intense. On se laisse attraper par l’ambiance visuelle et sonore du jeu. C’est comme avant, mais en mieux, pourrait-on dire. D’ailleurs, notre mémoire a la fâcheuse tendance à avoir gardé en mémoire des bribes de graphismes assez identiques à la version de 2025, alors que nous en sommes très loin.

Mais ce qui change profondément, c’est désormais que le jeu n’est plus immobile. Les éléments de décors sont vivants. Nous ne sommes plus sur des images fixes, mais bien dans un monde vivant avec des ombres et des lumières animées. Pour renforcer l’immersion, les développeurs ont repris un principe désormais connu et reconnu par de nombreux jeux, à savoir utiliser les sticks pour feindre le mouvement, reproduisant ainsi les interactions avec des objets.

L’Amerzone, c’est aussi des énigmes. Et elles sont nombreuses. Sur une dizaine d’heures, vous sentirez votre cerveau chauffer quelque peu. Elles se concentrent principalement sur l’utilisation d’objets, mais aussi sur beaucoup de déduction. Et parfois, comme nous ne sommes pas dans la tête des développeurs, il est parfois compliqué de piger le truc. Pour vous aider, de nombreux documents sont disponibles pour vous aider à progresser. Seul petit hic, certains endroits ou certains objets (marqués par des points sur l’écran) ne sont pas toujours bien visibles. On a même du mal à les deviner parfois. Enfin, la difficulté en dent de scie pourra en déstabiliser plus d’un.

Clairement, L’Amerzone nouvelle version est une vraie réussite. Il n’y a rien à redire concernant quoi que ce soit, et l’on voit ici au passage que lorsqu’on laisse un peu de temps à l’équipe de développeurs, on obtient un produit fini et de qualité (le jeu ayant été repoussé de quelques mois).




Comme toute bonne histoire de Sokal, L’Amerzone possède une finalité psychologique sur l’humain et sur l’humanité. Si vous avez ressenti cela, c’est que vous avez compris l’essence même du jeu, et c’est évidemment une bonne chose. On appréciera que cette leçon se passe dans un tel environnement visuel et sonore. Encore une fois, c’est une belle réussite.


Genre : Point N’ Click
Langue : Français
Développé par : Microids
Edité par : Microids
Taille : 15,26 Go
Sortie : 5 janvier 2025
PEGI : +12
Plateforme : Playstation 5, PC, Xbox Series


Jeu testé sur Steam

Jeu offert par l’éditeur

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