- Groupe : Ostura
- Album : The Room
- Sortie : Février 2018
- Label : Universal
- Style : Metal Progressif
- Site Web : www
- Note: 18,5/20
Je me suis intéressé à ce groupe grâce à ça pochette magnifique (tout comme comme les deux singles digitaux) et je n’ai pas été déçu. C’est encore un peu tôt pour lui décerner le titre d’album de l’année, mais il y a quelque chose de sympa dans cette formation Libanaise, qui n’en est qu’à son deuxième album. Et à l’écoute de The Room, de se dire que ce n’est que le deuxième … c’est fort !!
Ostura est une formation originaire du Liban. Le groupe se compose de Elia Monsef et Youmna Jreissati au chant, Danny Bou-Maroun aux claviers et à l’orchestration, Alain Ibrahim aux guitares et Alex Abi Chaker à la batterie. Voilà pour le groupe, mais sur The Room, il y aussi son petit lot d’invités, Arjen Anthony Lucassen et Michael Mills au chant, Thomas Lang à la batterie, Dan Veall à la basse, l’ami Marco Sfogli à la guitare ainsi que Ozgur Abbak à la guitare, Yamane Al Hage et Jokine Solban au violon, Nobuko Miyazaki à la flûte, Mohannad Nassar au oud et Roger Smith au violoncelle. Du Lourd !! Rajoutez à cela l’orchestre philharmonique de Prague et l’orchestre du film libanais et voilà un combo gagnant.
Tout ce beau monde donne un savant mélange de Metal Progressif de haute volé agrémenté d’une production surpuissante signée, comme il se doit par Jens Bogren (Katatonia, Symphony X…). Musicalement comme dit plus haut, Ostura (qui signifie Legende en Arabe) aurait tendance à se rapprocher de mes regretter Grecques Wastefall, avec un Prog vraiment puissant, aux gros riffs et surtout à se brassage mélodique avec des harmonies symphoniques somptueuses.
Les paroles sont émouvantes et profondes. Le concept se penche sur le coté le plus obscure de notre personnalité et ce que nous sommes face à la transformation du monde, une transformation qui nous échappe. C’est l’histoire d’une fille recluse s’enfermant dans une pièce et commençant à se faire ses propres histoires, à chercher après le pourquoi de son exclusion et essayer de mieux se connaître.
Jamais facile de retranscrire tout ça. Mais heureusement les mots et les mélodies font le travail, c’est magnifique.
The Room est ambitieux pour un jeune groupe, car certes les invités sont prestigieux, mais le concept qui tourne autour de l’album est pour le moins tout autant casse gueule. Mais les Libanais, de façon très intelligentes (de la même façon que Orphaned Land d’ailleurs) n’a pas eu peur d’ajouter des sonorités orientales pour donner de la profondeur à leurs compositions. Ce mélange de voix, d’ambiances, de sentiments et d’émotions est assez souvent dangereux. L’auditeur peut s’y perdre et ne pas trop comprendre où veut en venir la musique.
Chose étonnante, à la première écoute, durant les premières secondes je me suis dit que ça allait être génial, puis sur les deux ou trois morceaux, j’ai déchanté. C’était bon, mais pas autant qu’espéré. C’est en milieu d’album environ que j’ai compris que c’était du très lourd. Et plus on avance dans The Room et plus ça devient grand. Étonnant ressenti.
The Room, album vendu si j’ai bien compris comme un Cinematic Score Metal est loin, très loin de Rhapsody. Il est même idiot de comparer leur musique, tant les Italiens et les Libanais ne jouent pas sur le même tableau.
Je n’irai pas dans le détail des titres, je vous laisse découvrir The Room, mais sachez que au fil des écoutes on en découvre encore et encore. Signe des grands albums, sans aucun doute.
Tracklist:
01. « The Room »
02. « Escape »
03. « Beyond the New World »
04. « Let There Be »
05. « Erosion »
06. « Only One »
07. « Morning Light »
08. « Deathless »
09. « Darker Shade of Black »
10. « The Surge »
11. « Duality »
12. « Exit the Room? »