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Avis : Fatal Fury City of the Wolves

Cet avis ne parlera que peu de techniques, vous m’en excuserez. Il y a des spécialistes pour cela. Je ne suis qu’un joueur lambda qui connaît malgré tout la série depuis le premier épisode en arcade, et j’ai beau être un admirateur de la saga, je n’ai jamais été très bon manette en main.


Are You Ok ?
Voir revenir d’entre les morts un jeu légendaire comme Fatal Fury n’a pas été pour moi un véritable plaisir, puisque dans mon esprit le SNK d’aujourd’hui allait forcément massacrer le loup qui allait être déterré des cimetières nommés Dreamcast et Neo Geo.

Pire encore lorsque les premiers visuels ont été présentés. Je vous avoue que je m’attendais à une catastrophe esthétique à la sauce King of Fighters 15, et puis le premier trailer m’a achevé. Ils veulent ma peau, me suis-je dit en découvrant ses graphismes dignes de Street Fighter IV (oui, j’exagère) ou inspirés par Marvel vs Capcom 3 avec cet effet comics pas vraiment séduisant. Tout va mal dans ce qui s’annonce. Les effets pyrotechniques sont vraiment peu inspirés, et puis une fois encore les personnages sont vraiment moches en 3D. Je l’ai déjà dit dans les pages de ce blog : que SNK laisse à la DOA Team la 3D et qu’ils retournent à la 2D et s’inspirent des jeux Arc System. Imaginez un FF ou Art of Fighting dans un esprit proche de DNF Duel ou de Guilty Gear Strive. Même Capcom a réussi à rendre Mai plus belle que SNK, c’est dire ! Car oui, Mai est très réussie dans Street Fighter 6. Qu’on se le dise, on ne reverra jamais un digne successeur à KOF 13 ou Mark of the Wolves.

Mes goûts sont ce qu’ils sont, mais avouez que le rendu, même sur la version définitive de City of the Wolves, ne rend pas hommage aux personnages de la saga. Rock ou Terry sont mal traités, Kain ou Tizoc sont ridicules, et je ne vous parle pas de B. Jenet qui n’est plus du tout aussi sexy que dans Mark of the Wolves. Je ne mentionne pas Billy, car ici, ce n’est même plus de l’irrespect, c’est clairement du foutage de gueule. Oui, je vais être acide sur la partie visuelle du jeu. Notez bien que je le serai moins concernant la prise en main.



Niveau charisme, sincèrement, j’ai été très déçu de la proposition de SNK. Les personnages emblématiques que l’on connaît de la saga ne sont plus cool, et seule la petite nouvelle nommée Preecha m’a vraiment convaincu. Les autres ? Les nouveaux personnages ne sont d’aucun intérêt. Ne venez pas me parler du DJ Salvatore Ganacci, inutile, encore plus manette en main, et surtout Cristiano Ronaldo. Un joli coup commercial, mais il a fini par achever les fans de la première heure, dénonçant en quelque sorte le lien commercial entre le foot et les propriétaires de SNK.

Quand on voit le design et le style des personnages dans Mark of the Wolves, on est quand même en droit de s’attendre à mieux. Mais encore une fois, ce sont des goûts personnels.

26 ans pour ça !?
Voilà ce que je me suis dit après avoir lancé le jeu. Dès l’intro, les bras m’en sont tombés.

Après une introduction qui m’a peu convaincu, je me suis demandé si le menu principal du jeu n’était pas une blague. Si c’était la norme en 2000 (souvenez-vous Street Fighter Zero) et le minimalisme total de Mark of the Wolves, ce nouvel épisode de Fatal Fury s’est trompé d’année. Face à Tekken 8 et Street Fighter 6, la proposition de SNK est archi datée. Quitte à faire dans le comics, autant mettre un peu de mouvement dans les images, non ? D’ailleurs, du mouvement, nous n’en n’aurons même pas dans les échanges verbaux entre les protagonistes, puisque nous n’aurons que des onomatopées inspirées de Viewtiful Joe (et évidemment de Batman). Les introductions de SF VI sont tellement au-dessus. Quel gâchis.

Je sais, je sais, l’enrobage ne fait pas tout, encore plus dans un jeu de baston, où ce que l’on veut, c’est principalement se battre, affronter un adversaire, appuyer sur les touches de la manette comme un bourrin, que cela soit en face d’un pro du pad ou bien d’un débutant. Il n’empêche que c’est encore mieux lorsque c’est réalisé avec classe, non ?

Mais le jeu de baston, « il a changé », le jeu vidéo n’est plus le même qu’en 2000, et ce nouvel épisode des Loups de Southtown arrive tout de même à surfer sur les deux tendances. Et heureusement, c’est sa grande force. Mais pour un vieux briscard comme moi, se pose malgré tout des questions, dont une essentielle. Est-ce qu’aujourd’hui le jeu de baston, le VS Fighting, est encore destiné à tous ?



Sorti en 1999, Mark of the Wolves est un des jeux de baston qui a redéfini le genre, au même titre que SF III, alors que tout le monde ne jurait que par la 3D avec Tekken ou Virtua Fighter. Un visuel magnifique, des animations incroyables, un renouvellement presque complet des personnages, pour insuffler une nouvelle dynamique, mais aussi une nouvelle histoire. SNK et Capcom avaient aussi modifié certaines mécaniques de leur titre phare, quitte à déplaire à leurs fans. Mark of the Wolves a instauré le Just Defend et la jauge T.O.P., ajoutant un peu de technique au gameplay.

Moi qui pensais ne jamais revenir à Southtown, me voilà avec City of the Wolves à vagabonder à nouveau dans la ville qui a vu naître certains personnages les plus charismatiques des VS Fighting. Terry, Andy, Joe, Geese, sans oublier King, Ryo, Robert, Mr Big ou bien encore Yuri, puisque je le rappelle, Art of Fighting se déroule également dans cette ville. Art of Fighting est d’ailleurs une préquelle de Fatal Fury, Art of Fighting 3 se déroulant 25 ans avant City of the Wolves.

Je ne vais pas vous refaire la longue histoire de Fatal Fury, puisque celle-ci est assez longue, mais n’est pas autant capillotractée que celle de Tekken (vraiment n’importe quoi la famille Mishima) ou bien celle de Dead or Alive, mais sachez qu’une rumeur enfle en ville et elle raconte que Geese Howard serait toujours vivant, du moins que son fantôme hante la ville. Le mec meurt après chaque épisode (ou presque) et continue de revenir d’entre les morts à chaque nouveau jeu. C’est bientôt pire que Heihachi Mishima !!

Quand on est incapable de créer de nouveaux boss, on rend immortel les premiers. Bonne idée ou pas, je suis lassé de devoir toujours affronter les mêmes.

City of the Wolves est la suite directe de Mark of the Wolves, avec un Kain qui a totalement retourné l’esprit de Rock Howard.

On retrouve ici la suite logique de MotW avec les personnages présents dans l’épisode précédent, qui étaient tous plus ou moins proches ou disciples des combattants des premiers épisodes de FF ou Real Bout. À ce titre, on retrouve Preecha, une disciple de Joe, que l’on retrouvera dans le futur DLC.

Ce nouveau FF propose un roster de 15 combattants. C’est peu par rapport à de nombreux autres jeux de baston que l’on a pu voir ces dernières années, mais c’est plus dans ce qui est proposé actuellement. D’ailleurs, Tekken 8 et SF6 se sont eux aussi montrés assez modérés sur le nombre de combattants disponibles de base, ce qui est très bien selon moi. Quand on regarde la liste interminable de combattants présents dans Tekken 7 ou SF 5, on ne sait plus où donner de la tête. Il y a également un boss secret à débloquer.

Parmi eux, on retrouve les classiques Terry et Mai Shiranui, et puis ceux rencontrés dans Mark of the Wolves qui sont, je pense, destinés à devenir récurrents dans le futur. L’un des fils de Kim Kaphwan, B. Jenet, et bien évidemment Rock Howard, le fils de Geese.

Côtés nouveautés, je vous l’ai déjà présenté, il y a Preecha, qui est admirative du Muay Thai et qui en est devenue une excellente praticienne grâce à Joe. C’est un personnage qui ne paie pas de mine, mais c’est celle avec qui j’ai eu le plus de ressenti manette en main (j’avoue ne jouer qu’avec Joe dans FF ou KOF). DJ Salvador Kanachi, un DJ qui existe dans la vraie vie, est également présent, tout comme le footballeur Cristiano Ronaldo, qui sont également de la partie.

Que reste-t-il de Fatal Fury alors que les attentes des joueurs ne sont plus les mêmes qu’il y a 26 ans ? Je dirai même plus que les joueurs ont aussi changé. Certains joueurs hardcore de baston ont-ils suivi la tendance ? En ce qui concerne les ‘pro’, sans doute, mais les autres ? Ceux qui, comme moi, jouaient par plaisir, juste pour le fun à des jeux qui l’étaient… funs. Je n’ai pas dans l’idée de passer pour un vieux réac, mais aujourd’hui les jeux de VS Fighting sont trop techniques pour un joueur quelconque et trop ennuyeux avec les propositions casuales.

Comment apprécier la campagne marketing qui a à peine forcé avec des événements partout sur la planète ? Boxe, Catch et j’en passe… Des efforts publicitaires et beaucoup d’argent pour réhabiliter la marque Fatal Fury auprès de la nouvelle génération, mais à la décrédibiliser pour les vieux lascars.

Le lore est une chose (il marque les esprits, regardez ce que sont devenus Mai, Geese ou Terry qui arrive à rejoindre le casting de Super Smash Bros), mais le gameplay en est une autre, et Fatal Fury a gagné ses galons de jeu culte aussi grâce à lui. Les Fury tout d’abord, mais aussi de pouvoir se battre sur plusieurs profondeurs. Les environnements et les musiques sont aussi devenus cultes. Un signe de la qualité des développeurs de l’époque, ce qui, à coup sûr, ne sera pas le cas de ce City of the Wolves.

Alors, est-ce que ce nouvel et dernier épisode (paraît-il) honore la franchise ? Si vous êtes un joueur ardu des jeux de baston, vous y retrouverez sans nul doute votre compte, grâce à une uniformisation du genre, quant aux autres… Personnellement, je n’y ai pas trouvé mon compte. Le jeu est bon, apporte quelques nouveautés sympas, mais désolé de le dire, Street Fighter 6 ou Guilty Gear sont tellement devant qu’en attendant l’arrivée du DLC 1 complet, je ne reprendrai pas la manette.

Tout d’abord, l’aspect esthétique. J’en ai déjà parlé, concernant le choix artistique, je suis très mitigé. L’esprit comics rend bien sur les personnages, mais on a le sentiment que c’est pour cacher le retard technique face aux autres jeux de VS Fighting. Les environnements ne sont pas inspirés et les PNJ sont parfois moches avec des animations datant d’un autre siècle. Les Fury sont nettement au-dessus d’un KOF 15, ce qui aurait tendance à prouver une volonté de bien faire de la part des développeurs. Il n’empêche que tout ceci est loin de la concurrence.

Pour le gameplay, s’il est censé rassurer le plus grand nombre, il va ravir au moins les habitués, car ils seront certainement en terrain connu et cela malgré quelques variations inspirées des concurrents.

Les fondamentaux ont la dent dure et c’est tant mieux, et mon moi jeune de 1999 pourrait sans problème prendre la manette et prendre du plaisir à jouer et à découvrir ce nouvel épisode. Sauf que, les nouvelles techniques apportées rendent le jeu bien trop technique pour lutter contre qui que ce soit pour des combats en ligne. Les nombreuses mécaniques à mémoriser qui ont été ajoutées depuis sont complexes et nuisent au fun ! Qu’est-ce que c’est ennuyeux d’apprendre tous ces trucs pour devenir compétitif.

Justement, rendre le jeu compétitif à l’attention de plaire aux joueurs de e-sport ne finit-il pas par tuer le fun ? Alors oui, c’est beau (même très beau à regarder sur YouTube, avec des professionnels qui s’affrontent), mais pour le commun des mortels, c’est rigolo 20 minutes entre potes.

Fatal Fury : City of the Wolves fait en sorte d’aider les nouveaux joueurs, comme l’ont fait Street Fighter 6 ou Tekken 8 avec une simplification des combos, avec un mapping des touches (ou des raccourcis) en tout genre. Mais à contrario, cela gâche le plaisir de découvrir par soi-même les combinaisons et nuit au plaisir de jouer entre amis, car cela n’a plus aucun sens d’affronter un adversaire qui fait n’importe quoi. On a tous connu une amie ou un pote qui arrive à gagner en bourrinant les touches sur quelques boutons, mais cela arrive deux fois sur les deux premiers rounds, puis plus jamais, mais dorénavant avec les aides au combat, vous n’aurez plus aucune chance de remporter le moindre round si vous êtes un joueur moyen. Rassurez-vous, il reste des choses qu’un débutant ne réalisera jamais, comme annuler un coup spécial ou bien parer des attaques, et c’est peut-être une bonne chose, mais si vous y arrivez, il faudra pas mal d’entraînement pour y arriver. C’est une contrepartie qu’il faut accepter.

Je l’ai dit, Fatal Fury : City of the Wolves reprend du gameplay de son prédécesseur, car de nombreux mouvements sont déclenchés en entrant des quarts de cercle. C’était déjà le cas sur Mark of the Wolves, et cela avait pas mal déplu aux aficionados de la série. Autre retour, le T.O.P. appelé ici Selective Potential Gear (S.P.G.). Cela vous permet d’avoir vos stats boostées le temps que la barre ne soit pas vidée. Vous pouvez la placer où bon vous semble, ce qui permet d’apporter ‘un peu’ de tactique à votre façon de jouer.

Ensuite, et c’est nouveau, de puissantes attaques REV sont également disponibles. Ces coups particuliers permettent de casser des attaques adverses, mais sont tout de même parables. Vous devez juste faire attention : si vous utilisez trop souvent ces attaques ainsi que d’autres actions REV, vous mettrez votre combattant dans un état de surchauffe (inspiré par Street Fighter IV), ce qui vous empêche alors d’utiliser certains mouvements pendant un certain temps.

Associé au Just Defend apparu dans Mark of the Wolves, FF récompense les joueurs qui aiment défendre et contre-attaquer. C’est une proposition assez intéressante qui fait comprendre en quelque sorte que de jouer agressif n’est pas forcément une bonne idée. Vous vous doutez bien qu’en ligne, pour mettre en pratique tout cela, c’est assez difficile et que cela n’est pas forcément efficace face à des brutes qui maîtrisent les VS Fighting à la perfection. Mais on ne va pas faire la fine bouche avec enfin un développeur qui essaie autre chose.

Comme dans Street Fighter 6, SNK a voulu créer un mode histoire pour apprendre à maîtriser les personnages. Chaque histoire raconte comment le personnage en question va naviguer dans la ville pour y dénicher le mal en personne. L’occasion de rencontrer et d’affronter de nombreux adversaires et bien entendu l’intégralité du casting du jeu. L’interface date des années 2000, et on se demande pourquoi le développeur a voulu rester enfermé dans cette époque lointaine. On se balade sur une simple carte, pour gagner de l’XP après chaque combat, puis des compétences à équiper pour faciliter les combats suivants. C’est archaïque, lent, et finalement, avec la rejouabilité très limitée, cela devient assez vite ennuyeux. C’est à l’image du menu, en fait.

Tout ceci fait de Fatal Fury City of the Wolves un jeu de baston taillé pour le e-sport, délaissant à mon avis le joueur du week-end entre amis. C’est dommage, mais c’est aussi compréhensible, car c’est la tendance.

En tout cas, c’est bien la première fois qu’un Season Pass me fait autant de l’œil. Déjà parce qu’il est gratuit et qu’il ajoutera 5 nouveaux personnages, et pas des moindres, puisque Andy Bogard, Joe Higashi, Mr. Big, mais surtout Ken et Chun-Li de Street Fighter vont rejoindre le roster du jeu.




En conclusion… Je suis assez mitigé. Une partie de moi est très heureuse de voir revenir la licence Garou, avec au final des graphismes sympathiques et un gameplay bien plus dynamique que celui de KOF 15, mais l’autre partie se sent tout de même trahie, parce que SNK n’a pas, selon moi, respecté le matériel d’origine avec deux invités totalement hors sujet, une esthétique totalement dépassée et un fun absent.

Petit plus, qui fait la différence tout de même et de manière positive, il existe un jukebox avec de nombreux titres issus de la série et même des petits extras forts sympathiques.

Il paraît que Art of Fighting reviendrait également… En attendant, il faudra attendre l’hiver prochain pour que cette série se lie enfin avec FF avec l’arrivée de Mr. Big dans le premier season pass.


Genre : VS Fighting
Langue : Français
Développé par : SNK
Edité par : SNK
Taille :
Sortie : 24 Avril 2025
PEGI : +12
Plateforme :  Playstation 5, XBox Series, PC


Jeu testé sur Xbox Series X

Jeu offert par l’éditeur

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