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Avis : Lunistice

Attardons-nous quelques instants sur ce titre assez particulier de Lunistice qui selon le point presse serait un hommage aux titres de l’ère 32 bits avec ses premiers jeux en 3D.

Relevons nos manches et voyons précisément ce qu’il se cache réellement sous le jeu développé par A Grumpy Fox.

A la vue de la bande annonce, il est certain que ce titre risque fort de rappeler des souvenirs à ceux qui ont découvert les polygones avec la Playstation et la Saturn. Parfois, la nostalgie peut grandement décevoir, alors il va falloir être prudent avec cette production voulant aller à contre-courant des nombreux jeux en 2D façon Pixels Art.  

Parlons d’abord technique, car c’est bien sur ça que mise ce petit jeu.

Évidemment, un amateur de 3D d’aujourd’hui va sans doute trouver que ça pique quelque peu les yeux. Étonnamment, je n’ai pas trouvé cela si effrayant. Il faut dire que nourrit en 3D par la Saturn et la 3DO, il y a peu de chose qui peut me paraître aussi hideux qu’un jeu en polygone de 1995. Notez bien que je ne critique pas la Jaguar…

Mon œil avisé (lol) me fait penser que Lunistice cherche plus à ressembler à un jeu Saturn qu’à un jeu Playstation. Plus sérieusement, si c’était sorti dans cette état en 1996 ou sur la fin, en 1999, on aurait tous crié à la sorcellerie, car le titre aurait poussé les consoles dans leur dernier retranchement. Les polygones sont propres, très propres, la distance d’affichage est plus qu’impressionnante et enfin les 60 fps bien présents et sans aucun ralentissement forces le respect.

Et puis c’est exactement le genre de titre qui à l’époque nous paraissait révolutionnaire. Aujourd’hui cette petite étincelle de nouveauté so 1996 est accouplée au gameplay moderne du genre Plateforme. Du fait, on se retrouve avec un jeu vraiment fun, amusant, mais surtout exigeant.

Rendre hommage aux jeux en 3D sans anti-aliasing des années 96-2000 ne serait sans doute d’aucune utilité si le jeu en lui-même n’était pas de qualité. J’ai parlé juste avant, d’exigence et pour ce type de jeu de plate-forme, il vous en faudra. Et de la précision aussi. Peut-être pas autant que lors d’une aventure avec Crash, mais tout de même. Le petit Tanuki de Lunistice ne s’apprivoise pas si facilement. Ce n’est pas un jeu lent et Lunistice demande d’être efficace et rapide. Les plateformes doivent être traversées en un claquement de doigts. Le timing demande une précision serrée et calibrée au millimètre.

L’autre performance du studio est d’avoir réussi à donner à notre Tanuki une véritable précision dans ses mouvements et une réactivité sans faille. Un double saut couplé à une attaque permettent de sauter vraiment loin de tout de même de façon très précise. On pourra peut-être tout de même pester contre la caméra parfois pas toujours aux bons endroits. Mais c’est bien ici le seul problème rencontré durant toutes mes sessions de jeu.

Je me suis souvent dit que Lunistice aurait pu être le Sonic que la Saturn n’a pas eu. Les plateformes, la précision des sauts, les loopings, les multiples directions pour dégoter des bonus… Tout y est, sauf les boss, ici inexistant. Il n’y a d’ailleurs pas véritablement d’ennemis. Pas de véritable combat non plus. Les quelques ennemis présents agissent plutôt comme des obstacles mobiles que l’on doit détruire (ou éviter).

Mais finalement, c’est quoi le but ? Comme Sonic ou Crash, le but de Hana (nous allons parler de l’histoire très bientôt) est simplement d’arriver à la fin d’un niveau. Jusque-là, rien de sensationnel, mais sachez que le jeu est simplifié au maximum, comme il aurait pu être à l’époque.

On retiendra également de Lunistice une façon particulière dont les niveaux ont été conçus. En effet, plutôt que d’aller de gauche à droite en ligne droite, comme pourrait l’être un Sonic par exemple, ou bien une simple fuite vers l’avant tel Crash, on se retrouve avec des niveaux plutôt verticaux comme on pouvait en trouver dans Bug ! Lunistice propose également beaucoup de chemins ramifiés. Ces chemins nous emmènent vers des lettres à collecter (H-A-N-A). Pour tout obtenir, il faudra compléter à 100% le niveau. Avec des tonnes d’objets de collection à découvrir. Les principaux objets de collection sont des grues en papier dispersées sur votre chemin. À l’ancienne, toujours, vous serez évalué en fonction du nombre de fois que vous avez mordu la poussière. Il faudra faire un sans-faute pour atteindre le rang S. Ceci apporte évidemment une touche de rejouabilité. J’ai été très étonné par contre de voir la présence d’un chronomètre à l’écran, mais qui ne sert finalement à rien puisque vous ne serez pas noté sur ce dernier. Il n’y a pas non plus de classement, que cela soit offline ou online pour se mesurer à nous-même ou à des hardcore gamers. Là, c’est vraiment dommage.

Concernant le jeu et ce que vous allez y découvrir, sachez qu’il est assez court. Il y a sept mondes à explorer chacun divisé en deux niveaux (mise à part le dernier, qui lui en a trois). Le premier sert d’échauffement. Il permet de maîtriser les mécaniques du niveau. Une fois terminé, vous serez alors prêt pour affronter le second, bien plus difficile. Concernant le dernier monde, il se compose en quelque sorte de tous les éléments de gameplay et de mécaniques vu dans les mondes précédents. Le monde musical est un véritable défi. Pas de quoi jeter votre Switch contre un mur, mais de quoi juste pousser quelques bons grognements. Quoi qu’au bout d’une centaine d’échecs, vous auriez peut-être eu envie de tout plaquer.

Bon, avouons que cela reste tout de même excitant.

Et cette foutue histoire alors ?

Vous allez rire, elle est quasiment inexistante. La petite tanuki Hana entre dans une simulation informatique de ses rêves pour rejoindre … La Lune ou un truc dans le genre. Voilà. Bon, en fait, on ne sait pas vraiment ce que cherche Hana dans cet autre monde cybernétique issu de son imagination, mais cela doit être vraiment très important. L’intrigue est inexistante, mais finalement, on s’en fout un peu, car c’est vraiment le gameplay qui prime ici.


Lunistice est donc un bel hommage aux jeux de plateforme des années 32 bits. Accompagné d’une jolie rejouabilité on peut seulement regretter qu’il soit si court, mais pour le prix, on ne fera pas la fine bouche.


Genre : Plateformes, 
Langue : Anglais
Développé par : A Grumpy Fox
Edité par : Deck 13
Sortie :  10 novembre 2022
PEGI : +3
Poids : 770,00 MB
Plateforme : Switch, PC

Jeu testé sur Switch
Jeu offert par l’éditeur

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