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Test : Asdivine Hearts

Asdivine Hearts

Genre : RPG
Langues : Anglais, Sous-titres : Anglais
Développé par Kemco
Édité par Kemco
Sortie France : 12/04/2018
Taille : 208,67 MB

Site Web Officiel

7/10

One Year ago, le monde d’Asdivine était encore un monde merveilleux où la lumière brillait de mille feux. Aujourd’hui l’obscurité gagne du terrain et menace la stabilité de ce monde pourtant si tranquille. Le Dieu de la lumière incarné en petit chat est poursuivi par les sbires du méchant pas beau, vraiment méchant. Ce dernier cherche à prendre le pouvoir du pauvre petit chat tout mignon et ainsi posséder ceux de l’ombre et de la lumière.
Début classique pour un RPG.
Vous incarnez Zack et sa meilleure amie Stella qui vont finir par rencontrer ce fameux petit félin. Felix, c’est son nom, vous annonce malheureusement que si on ne fait rien, cela risque de barder grave pour le monde dans lequel vit jusqu’à maintenant tout ce gentil petit monde.
Au fil des épreuves et de quelques missions, votre équipe va s’agrandir mais vous n’allez découvrir que bien plus tard ce qui se cache derrière votre longue aventure.

Aventure où il faudra parler un anglais digne de 007 pour y comprendre les subtilités des dialogues. Car même s’il n’est pas nécessaire de tout comprendre pour avancer dans le jeu, il serait dommage de ne pas tout piger des dialogues de nos protagonistes. Certains passages sont vraiment poilants avec un Felix moqueur, une Celine décomplexée et surtout Uriel cherchant son héros.

Derrière une histoire manquant d’originalité Asdivine Hearts déjà présent sur PS3/PS4/Vita et WiiU mérite t’il que l’on s’y attarde sur Switch ?

Asdivine Hearts est un RPG et donc, vous allez devoir discuter, faire votre donjon pour affronter le boss, puis retourner à la ville pour discuter encore et encore… et encore. Au mieux, dans certaines villes vous ne rencontrerez personne vous demandant d’aller chercher divers objets pour une quête annexe. Ouf. Au pire, on remet ça.
La map est très grande et la ballade accompagnée de combats aléatoires très nombreux finira par lasser. Si un peu plus tard un moyen de transport viendra accélérer vos déplacements, cela n’en arrêtera pas pour autant ces foutus affrontements. Vous allez errer comme au bon vieux temps sur les grandes cartes dignes des premiers Final Fantasy. C’est assez frustrant, on a vraiment l’impression de perdre son temps à gambader entre les montagnes et les arbres infranchissables. De plus c’est assez labyrinthique. Mais heureusement une carte est visible pour nous aider sinon on y resterai trop longtemps.
Coté donjon, on retrouve ce même esprit de labyrinthe, mais cette fois-ci sans carte. En règle générale, ils ne sont pas trop long, mais je suis forcé de vous dire de ne pas avoir peur de tourner un peu en rond, pour faire des combats et ainsi booster vos XP. C’est toujours bon à prendre pour la suite, car les boss sont assez corsés si votre expérience est un peu limite.
Voilà pour la partie balade.

Coté gameplay, Asdivine Hearts essaie tant bien que mal de se démarquer des classiques du genre. Tout d’abord vous avez une barre dite de ATC un peu à la façon de la série des Grandia, avec la vue de vos coups au tour par tour, avec le temps qui s’arrête. Ensuite vous avez les commandes basiques telles que: attaque, garde, fuite et magie. S’ajoute à cela une barre qui se décharge à chaque super attaque (du nombre de points que demande la dite attaque spéciale) et qui se charge d’un point à chaque tour passé. Vous aurez aussi par moment la chance de pouvoir utiliser cette attaque spéciale plusieurs fois de suite sans coût supplémentaire. Et enfin, une jauge Trust contenue sur 100 % et qui n’est activable qu’une fois remplie. Cette dernière décharge alors le coup ultime du Héros. L’utilisation est rare, car cette jauge ne se remplit pas rapidement. Peut-être une fois par donjon, au mieux, ou plus rapidement si vous en explorez tous les coins et recoins, histoire au passage de gonfler votre XP.
Asdivine Hearts vous propose donc le choix de faire vos combats de façon plutôt tactique grâce à l’utilisation intelligente de l’ATC et de tout ce qui nous est proposé ou bien plus directe en utilisant alternativement attaques spéciales et magie quasi sans relâche, rendant vos attaques classiques peu intéressantes, voir désuètes. Cette façon de jouer est un peu sèche et rend le jeu un peu redondant mais j’avoue qu’elle simplifie largement la chose. Seuls resteront les boss, bien moins dociles que les monstres rencontrés.

Vous avez pu le constater sur les images, le jeu est digne de la génération 16 bits, voir 32 bits (pour la partie baston et les effets lors des attaques spéciales). Les maps principales sont moches et les donjons sont eux aussi franchement laids. Pour les combats c’est un poil plus sympathique, mais pour ce jeu datant de l’ère PS3, on voit que cela se contente du minimum. Toute la série Asdivine est basée sur la même ligne artistique, sauf peut être Asdivine Hearts 2 plus fin et plus détaillé. Il faut y voir un choix, qui est, du fait, à respecter. Les ennemis ne sont pas nombreux, seuls leurs couleurs changent et cela m’embête un petit peu, car dès 10h de jeu cela devient réellement barbant.
A contrario, le design des protagonistes est très plaisant, les filles sont très belles. Je regrette juste un manque cruel de diversité sur les visages lors des dialogues. Quel dommage de ne pas les voir sourire ou faire la moue alors que la conversation s’y prête.

Les musiques sont jolies et collent bien au jeu. Elles ne rentreront pas dans les annales mais elles restent agréables aux oreilles.
Pour le reste, je suis un peu plus mitigé. Je regrette la non présence de voix par exemple, ou trop peu. Et ensuite en ce qui concerne les bruitages, ne vous attendez pas à un moment exceptionnel. Ici, une fois de plus les développeurs ont fait le choix de l’ère 16bits. Et je trouve ça vraiment dommageable.

Asdivine Hearts frôle les 40 heures en parcourant la totalité du monde et en remplissant les quêtes parallèles. Il faudra en compter plutôt 20 en allant droit devant, tout en risquant de galérer sur les boss.
L’histoire, malgré un début pourtant poussif, mérite réellement que l’on termine le jeu et que l’on y passe 40 heures. Il ne faut pas avoir peur d’insister car les premières heures sont longues, peu passionnantes et sans entrain. Ensuite, lorsque cela démarre réellement et malgré une histoire intéressante et l’attachement possible aux personnages on tombe bon gré mal gré clairement dans la linéarité et la redondance des combats. Étant impossible d’esquiver la moindre rencontre avec les monstres issus des ténèbres, la lassitude vous guette après chaque combat. Voilà qui est bien malheureux.

Clairement pour un jeu dont la première parution date de 2016, nous pouvons être déçus de la partie technique, car de bien plus beaux et bien meilleurs jeux de rôle sont disponibles sur iOs et sur Android.
Mais, malgré cette répétitivité dans les combats et ces graphismes rétro, Kemco nous sort avec son premier RPG, et c’est bien là l’essentiel, une bonne et belle aventure.

Déjà paru sur PS3, PS4, Vita et WiiU en 2016, je ne vois pas trop pourquoi Asdivine Hearts débarque sur la Switch si ce n’est pour lancer sur cette console la série des Asdivine et même espérons le, la suite Asdivine Hearts 2.


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