Genre : Chasse en groupe / Action RPG
Langue : Français
Développé par : Capcom
Edité par : Capcom
Taille : 16,8 GO / 31 GO
Sortie : Janvier 2018 / 06 Septembre 2019
PEGI : +16
Pas facile pour moi de m’attaquer au test d’un Triple A, encore plus difficile de m’attaquer au monstre qu’est Monster Hunter World. Pourtant il a bien fallu. Le précédent titre de la série auquel j’ai joué ? Le Freedom Unite sur PSP, une éternité pour certains, une console inconnue pour d’autres…
Evidemment l’eau à coulée sous les ponts entre ces deux titres, tant dans le gameplay forcement, que pour Capcom, puisque le titre est devenu une vraie poule aux œufs d’or pour la compagnie Nippone. Imaginez plutôt, Monster Hunter World c’est rien de moins que 13 millions de copies écoulées ! On est loin du score des premiers titres de la licence, qui n’étaient jusque là réservés qu’à certains amateurs de chasse.
De nombreuses mises à jour gratuites plus tard et de nombreuses communautés crées plus tard, Monster Hunter World a démontré qu’il y avait réellement un marché pour ce type de jeu et que le public était bel et bien friand de chasse aux monstres.
Capcom enfonce le clou avec cette extension (payante celle ci), évidemment riche en contenu et autres améliorations. Après le désert et les climats équatoriaux, direction le froid glacial et polaire dans cette zone de Givre Éternel. Installez vous, prenez une boisson chaude et n’oubliez surtout pas votre doudoune en plumes d’oies, car on s’y pelle les meules, les miches, les joncs…
Place à l’histoire de cette extension.
Elle fait suite à l’histoire principale et il vous faudra terminer cette dernière pour pouvoir accéder à cette suite, pour ainsi dire… Minimaliste. Minimaliste ? Disons qu’il n’y a rien de réellement nouveau pour parler d’un plus évident, voir d’un nouveau jeu dans le jeu. Comme à chaque fois donc, nos habituels monstres se comportent de façon inhabituelle, et c’est à vous chasseurs et experts qu’il revient d’élucider ces mystères. Qui dit nouveaux territoires dit évidemment nouveaux monstres et après le géant de feu, sur la terre dites de Givre éternel, vous allez rencontrer dragon ancien Velkhana qui maîtrise (attention surprise) la glace.
Vous débarquez sur Seliana, une nouvelle base, où comme à l’accoutumé vous allez devoir explorer ce territoire aussi inconnu. Vous allez bien évidemment découvrir de nouvelles ressources naturelles, de nouveaux animaux exotiques, et des monstres géants. Si vous trouviez Astera agaçante avec ses escaliers interminables et ses lieux de rendez-vous trop espacés, sachez que tout ça est terminé. Les escaliers de l’enfer ? Fini ! Selenia est une ville construite à plat où tout est recentré. La cantine, forge, intendance et autres marchands sont toutes et tous centrés au même endroit ou presque. Enfin sachez que votre nouveau logis sera entièrement personnalisable. Un luxe qui ne devra être pris à la légère puisqu’une future mise à jour prévue par le développeur, vous permettra d’inviter d’autres joueurs dans vos appartements.
Les joueurs expérimentés attendaient impatiemment l’arrivée d’une extension et avec cette nouvelle zone givrée, les vétérans seront ravis de voir le retour des quêtes de rang G, renommées ici rang Maître.
Je vous préviens, ce palier va vous proposer des chasses dont la difficulté sera plus difficile que jamais. Vous vouliez du challenge, vous allez être servis. Pas spécialiste du genre, passez votre chemin le temps de vous préparer sous peine de vous faire écarteler par ces dinosaures mutants (j’ai le droit de le dire ça ?)
Sans vouloir vous décourager, même équipé d’une bonne armure de rang supérieur, vous risquez de voir souvent le sol car les dégâts subits sont lourds. De même Capcom n’a pas lésiné concernant les points de vie, ce qui avec le timing serré vous mettra un bon coup de pression supplémentaire. Capcom n’a semble t’il pas pris les demandes à la légère. Et si c’est bien pour les joueurs les plus extrêmes (et doués), le titre devient quelque peu frustrant pour les autres.
La première zone explorée se veut vaste par rapport à celle du jeu d’origine. Un plus et vous vous apercevrez rapidement qu’elle est aussi bien plus variée. Les paysages de conifères sont superbes. idem pour les environnements recouverts de neige. J’avais un peu peur des interactions avec la neige, comme lors des roulades ou tout simplement y courir, mais le résultat est absolument bluffant.
Dans cet environnement glacial vous retrouverez des évolutions de nos bêtes favorites. Notamment le Tobi-Kadashi Vipère, variante empoisonnée de son cousin mais aussi la Legiana Blizzard qui ici maîtrise aussi la glace, etc. Au total, c’est plus d’une vingtaine de nouveautés qui viennent intégrer le bestiaire dont moins de la moitié est réellement inédite.
Assez parlé des animaux, parlons attaques et armes !
Parmi les petits ajouts du gameplay c’est l’arrivée de nouveaux mouvements ainsi que de nouvelles attaques pour vos armes qui vous offriront de nouvelles façons de jouer et accessoirement de gérer les combats face aux monstres. Le petit plus, que dis-je le gros plus dans ce gameplay c’est l’arrivée d’une nouvelle capacité à votre fronde-grappin, puisque vous pourrez vous accrocher aux monstres à la façon de Sekiro. Cette aptitude technique, vous pourrez vous en servir immédiatement (si vous possédez l’extension évidemment). Outre la possibilité de monter dessus pour lui infliger des dégâts un peu partout sur son corps, vous pourrez aussi (essayer) de le diriger vers les flancs de montagne. Cela favorise évidemment les combats au corps à corps et donne un coup de fouet au gameplay.
Même si je n’ai pas trop pu utiliser le multijoueur (mon skill étant assez faible, j’ai préféré éviter de déranger les pro) il faut savoir que Capcom a repensé le système qui prend désormais en compte le fait que vous soyez deux ou trois ou quatre modifiant ainsi la difficulté. La taille ça compte !
Enfin, l’extension Iceborne met un point d’honneur à donner plus d’importance aux personnages secondaires. A vous de voir si vous trouvez ça très intéressant, car malheureusement souvent les motivations de chacun ne sont pas des plus motivantes.
Pas habitué au genre, pas habitué à chasser le monstre, j’ai beaucoup galéré pour atteindre l’objectif : partir de zéro et terminer la première partie du titre pour accéder à l’extension. Pas simple de batailler contre ces géants lorsque l’on est plutôt un joueur de RPG classique (old school, japonnais, au tour par tour -rayez la/les mentions inutiles) ou d’Arcade, mais j’ai finalement apprécié le voyage.
D’abord visuellement, Monster Hunter World est un jeu qui en mets plein la vue. C’est fortement joli, tant dans les environnements que dans les animations des bestioles ou des chasseurs. Se déplacer, regarder, apprécier la beauté des dinosaures mutants (ai-je vraiment le droit de dire ça ?) ou des paysages est très agréable. On a envie de visiter.
Le titre est assez addictif et au final, malgré les difficultés, on se prend au jeu. Chercher les objets, chasser des bêtes particulières… Les missions ne sont pas très originales et il est dommage de n’avoir le temps de se promener que dans le mode libre. Foncer, défoncer, voilà un peu (pas toujours heureusement) l’ordre des dites missions. Utiliser le grappin pour attaquer le monstre au plus près (sur son dos ou sur sa tête généralement) est absolument géniale. Ça donne de l’intensité aux combats.
Autre remarque et là il s’agit d’un comparatif, face à Zelda Breath of the Wild. Le titre de Capcom se fait manger tout cru quant au réalisme de certaines actions/conséquences, comme sauter de très haut où l’on ne meurt pas, courir où l’on ne se fatigue pas, et où seule l’usure de la lame est prise en compte. C’est un choix, j’en suis conscient.
Pour en revenir à Iceborne, il s’agit d’une fantastique extension mais qui ne doit être destinée qu’aux experts. Si un joueur de base pouvait s’en tirer sur le Monster Hunter World, Iceborne est bien trop axé difficulté extrême pour qu’un chasseur lambda y prenne ses aises.
Si vous êtes passionnés de la licence et qu’affronter les plus grands monstres de l’histoire de MH ne vous fait pas peur, ce sont plus de 100 heures de jeux qui s’ouvrent à vous. Bon courage.
Extension offerte par l’éditeur pour la réalisation de ce test