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Test : Team Sonic Racing [XBox One]

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Genre : Course Automobile / Arcade
Langue : Français
Sortie : 21/05/2019
Développeur : Sumo Digital
Éditeur : Sega

7/10


Il y a de cela de nombreuses années maintenant, Sega le géant du jeu vidéo a eu pour idée de donner les moyens à Sonic de concurrencer Mario Kart sur la piste.

La Sega Saturn s’est donc vu posséder Sonic R, un jeu de course où le hérisson et ses amis allaient se disputer la victoire à 200 à l’heure et cela sans aucun véhicule.
Ce fût la seule fois où l’on a pu voir l’animal bleu en 3D sur la dame noire du constructeur nippon, si l’on ne compte pas la brève aventure de Sonic Jam.
Malheureusement depuis les épisodes Dreamcast, disons le, la mascotte de Sega n’a pas été cajolée. L’éditeur lui même ayant maltraité sa poule aux œufs d’or.

Voyant la plupart des éditeurs surfer sur la folie Mario Kart Double Dash sur Game Cube, puis sur Wii, Sega s’est aussi dit qu’il y avait peut-être moyen de profiter un peu du business en donnant à Sonic les moyens de revenir dans la course.
En 2010 Sonic & Sega All Star Racing est né. La PS3, la Xbox 360 et la Wii on donc eu le privilège de voir d’anciennes stars de la firme revenir sur le devant de la scène. Le jeu est moyen, mais ravi tout de même pas mal de monde. Sumo Digital aussi derrière le premier épisode nous sert alors une suite deux ans après intitulée Sonic & Sega All Star Racing Transformed. Peu de changement, mais une seule de taille, la transformation de son véhicule. Un grand plus pour le gameplay, qui a permis aussi d’avoir une grande variété des circuits. Un bon jeu, fun, surtout à plusieurs.
Il aura donc fallu attendre 7 ans, pour que les développeurs de Sumo Digital remettent le couvert.
Un trailer vicieux de Sega avait mis en avant le fameux R de Sonic R issu de la console 32 bits de Sega. Beaucoup, dont moi-même attendions alors un reboot de l’original, avec toute la technologie d’aujourd’hui. Manque de chance, il n’en est rien, avec la signification de la lettre qui signifie bien Racing. Le trailer suivant nous en apprendra plus, avec un système d’équipe, qui semble privilégier l’entraide aux coups bas. Intéressant, du moins sur le papier…
De ce que l’on peut trouver, la Sonic Team derrière le projet, aurait voulu apporter aux fans de la série un jeu de course orienté vitesse et centré uniquement sur l’univers de la série. L’idée de se rapprocher de Splatoon et d’Overwatch avec le système d’équipe a aussi été évoqué.

Parlons immédiatement du mode histoire, car il est celui qui va vous donner les bases de votre conduite et vous permettre de maîtriser le gameplay, pour ensuite aller affronter le peuple entre amis ou en réseau.
Le mode histoire vient tout d’abord remplacer le mode carrière du titre précédent. Il faut signaler que cette fois-ci aucune autre licence de Sega ne vient polluer Team Sonic Racing. Nous retrouvons donc, Sonic et ses potes (Tails, Amy, Shadow…). L’histoire commence d’ailleurs avec nos amis de la Team Sonic où un certain Tanuki du nom de Dodon Pa désire organiser une compétition automobile avec des voitures surpuissantes. Piège ou pas l’Erinaceidae fonce tête baissé face à la compétition qui l’attend. Amy est plus inquiète se demandant si Eggman ne serait pas derrière tout ça. Si la première équipe est invitée, celles qui suivront auront d’autres priorités. Vector viendra pour l’argent qui est à la clé ou bien encore Shadow qui ne sera là que pour éliminer Eggman et pourquoi pas ridiculiser le hérisson bleu.
L’aventure se compose de 7 chapitres que vous allez débloquer en terminant courses et épreuves. Chaque course va vous permettre de remporter une, deux ou trois étoiles. Plus vous aurez d’étoiles, plus vous ouvrirez d’épreuves où il vous sera possible de gagner des clés. Ce sont ces dernières qui vous permettront de passer aux chapitres suivants. Ces épreuves, présentées sous formes de défis seront pour la plupart importantes à maîtriser car elles seront les seuls moyens de bien progresser sur le gameplay.

Du gameplay parlons en, car il y a pas mal à dire, autant en bien que en mal.
Avant de parler de la course proprement dite, un petit tour concernant les équipes et leurs voitures. Pour la partie course, il y aura 12 puis 15 véhicules à conduire. Chaque chapitre déverrouillant une team, vous allez commencer avec uniquement la bande de Sonic. Si en mode solo, vous ne pouvez pas changer de coéquipiers ou de coéquipières, dans les autres modes ça se fera de façon aléatoire au cas où vous jouerez seul. C’est ainsi. Pour ce qui est des personnages et de vos véhicules, Sumo Digital a voulu essayer d’équilibrer le plus possible les équipes. Vous allez être catégorisés parmi trois types de classe, Vitesse, Technique et Puissance. Si le premier naturellement privilégie la performance et la vitesse, le deuxième véhicule se veut plus maniable et à pour grand intérêt de ne pas perdre de vitesse lorsque vous n’êtes plus sur le tracé de la piste. Enfin, le dernier possède la caractéristique de pouvoir traverser les obstacles. Il encaisse aussi beaucoup mieux les attaques. Cet équilibre naturel est un peu gâché par le fait que l’on ne puisse pas changer de véhicule. Par exemple, Sonic ou Blaze possèdent leur propre véhicule, point. Seules certaines caractéristiques pourront être modifiées après avoir récolté des améliorations dans le jeu. Un choix un peu amer sachant que si améliorations il y a d’un côté, malus il y aura de l’autre, un peu comme c’est le cas sur MK8 suivant le véhicule que l’on choisi.
Nous voilà maintenant sur la route. Faîtes chauffer la gomme. Sumo Digital, comme dit plus haut, à voulu mettre la priorité sur l’équipe et la solidarité. Pour cela plusieurs systèmes sont présents. Mais si certains sont bienvenus, d’autres sont clairement mal conçus.

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Le but est d’arriver premier évidemment, mais c’est le total de point remporté par votre équipe qui fait foi. Il faudra donc que toute l’équipe soit au top pour espérer progresser dans les chapitres. Le cumul de point sera donc votre priorité. Pour cela, il vous faudra vous la jouer finaud. Vous voulez foncer ? Pas de problème, d’autant que l’IA un peu aux pâquerettes fera suivre vos coéquipiers. Vous êtes au choux ? Alors vos collègues aussi. Sinon il y a la possibilité de peut-être sacrifier l’un de vos coéquipier pour qu’il vous protège par l’arrière. Ou bien plus vicieux encore en vous attaquant à ceux qui vous devancent. Stratégique ? De là à jouer à la façon de Splatoon 2, non sûrement pas.
Il y a aussi la possibilité d’envoyer des items d’un joueur à un autre. Team Sonic Racing a comme ses homologues de course de caisse à savon, un large panel d’objets à récupérer dans des caisses. Tout au long du circuit vous allez ainsi récupérer des fusées (les fameuses carapaces vertes chez le moustachu), des turbo, un fantôme (vous rendant intouchable) ou bien encore une attaque faisant sortir de terre des blocs de pierres géants. Ces petits coups de pouces sont les Wisps issu de Sonic Colors. Il vous suffira d’appuyer sur une touche pour envoyer un item à ses équipiers, ou à l’inverse avec une autre touche, faire une demande ou tout simplement récupérer le cadeau de ceux qui le proposent. Evidemment un petit coup de pouce n’a jamais fait de mal lors d’une course.
Le turbogaz permet de donner à vos camarades de course un coup de turbo lorsque vous les dépassez alors qu’ils sont au point mort, maltraité par les adversaires. Une idée intéressante, mais au combien maladroite, car pour en avoir profité assez fréquemment, elle prend souvent par surprise et au final n’aide que rarement.


Avant dernière idée signée Sumo Digital, une aide qui rappellera l’aspiration de MK8. Ici c’est le leader de l’équipe qui diffuse un trait doré permettant à ses coéquipiers de se charger en boost. Il suffit alors de rester sur cette traînée pour profiter de ce coup de main non négligeable. Une vraie aubaine lorsque l’on est derrière la meute. Une aide bien conçue, qui fait un ravage en solo, mais surtout avec des amis.
Enfin, je vais vous parler du Super Turbo. Pour l’utiliser, il suffit de déraper, d’effectuer des cabrioles durant des sauts, ou bien de toucher des ennemis. La jauge se charge aussi avec les actions de vos potes de courses, ainsi qu’en échangeant des boites. Lorsqu’elle est pleine, soit vous la déclenchez seul, soit tous les joueurs peuvent la déclencher en même temps. Ce boost vous permet de faire de belles remontada à la façon de la fusée dans Mario Kart.
Toutes ces idées, ces améliorations sont bonnes, mais en conduite il en est tout autre. C’est brouillon et le côté Arcade (très performant) qui ne demande que du drift est gâché par toutes ces actions. De plus les collisions rappellent parfois les crashes d’un Daytona. Un autre temps, une autre époque. Finalement on aurait pu être bien juste à conduire à toute vitesse et à déraper comme des fous façon Power Drift. Oui c’est le vieux qui parle.
Et puis il y a ces circuits, qui pêchent par manque de créativité. Alors oui l’impression de vitesse est excellente et cela grâce à des tracés mêlant de grandes lignes droites et de long virages permettant d’user du drift, Mais quid de l’originalité. Certaines sections sont des repompes des circuits de Mario Kart. Ici l’horloge, là le géant de feu, rappelant Bowser dans son château, ou bien encore les propulsions comme le canon sur l’un des circuits de Donkey Kong et enfin, pour ne citer que ceux là, la longue route rose transparente au faux airs de circuit arc en ciel.
Impossible par contre de critiquer la direction artistique, car primo le jeu est beau (malgré quelques scintillements en jouant à plusieurs) et secundo l’esprit de l’univers de Sonic est on ne peut plus respecté. Il faut dire que le choix est large tant le hérisson bleu a vagabondé dans son existence. De nombreux loopings, l’univers des Pyramides (avec King Boom Boo de Sonic Adventure 2), ou bien le circuit du Casino vous allez voir du pays.


Un peu mitigé quant aux circuits, je le suis aussi pour la musique. Si nous sommes bien accueilli par Crush 40 et Johnny Geoli (Chanteur de Axell Rudi Pell) lors de l’introduction comme à l’époque de la Dreamcast, in game il en est tout autrement. On est trop souvent inégal niveau qualité. « Roulette Road » est indigeste, « Bingo Party » est entraînante, « Mother’s Canyon » n’est sauvée que par son saxophone très jazzy, « Ice Mountain », flirte avec le génie, « Thunder Deck » ravira les fans de Metal et enfin « Pinball Highway » passera inaperçu. Quelques thèmes sont dispersés ici est là, mais il n’y a pas vraiment de fans service de ce côté là. Cela n’engage que moi, mais je suis assez déçu de la bande son.
Ok, la musique ne fait pas tout dans un jeu, il y aussi les dialogues.
Pour ce Team Sonic Racing, Sega n’a rien trouvé de mieux que de reprendre les voix françaises de Sonic Boom. Et comme pour la partie musicale, on retrouve le bon et le moins bon. Sonic et Eggman tenu respectivement par Alexandre Gillet et Marc Bretonnière sont de très bonne qualité (comme dans la série), les autres personnages ne sont pas ou peu convainquant. Le ton est mou et les dialogues sont niais. Tant dans les phases de conversations, que durant la course où tous se chamaillent comme des enfants. C’est désagréable et irritant. Heureusement il existe une option pour faire taire tout ce petit monde.

Niveau contenu, Team Sonic Racing n’est pas très concluant. Quinze pilotes une fois tous débloqués, vingt circuits, une dizaine d’heures de jeu pour arriver à la fin du mode Histoire, cela fait peu surtout face à son concurrent direct et surtout face à ce que promet Crash Team Racing.
De plus la durée de vie après avoir terminé le mode classique ne repose que sur le mode Online. Certes vous gagner des pièces après chaque course. Certes elles servent à débloquer du matériel pour votre voiture, ou bien favorise l’apparition de caisses bonus, mais cela reste plutôt faible, car au bout de 10 heures vous allez pouvoir tout vous offrir.
On peut regretter par ailleurs que les différents types de courses proposés dans le mode histoire ne soient pas présents dans les autres modes. Vous ne retrouverez donc ni la course éliminatoire en équipe (les retardataires sont éliminés successivement), ni destruction d’adversaires (à coup de fusées et de drifts), ni les courses de précisions où vous devez passez des portails ou ramasser des anneaux tout en driftant.
Pour le mode online, pas grand chose à signaler, si ce n’est un match making efficace, du moins lorsqu’il fonctionne. J’ai eu plusieurs fois la malchance de ne trouver personne, la recherche tournant par la suite en boucle et ne me permettant pas d’arrêter. Seule solution, éteindre la console et revenir. Frustrant.

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Alors, très bon ou juste bon ?
Sincèrement je ne sais pas. Beaucoup de choses rendent intéressantes Team Sonic Racing, notamment et en premier lieu ce côté ultra Arcade, avec ses drifts de dingue. D’un autre côté, pas mal de défauts viennent entraver l’expérience de jeu. En mode histoire on a la sensation de trop souvent rencontrer les mêmes circuits, l’IA des coéquipiers, qui fait preuve de médiocrité pour vous soutenir, le roaster vraiment faible ou les quelques ralentissements qui viennent entacher le tout. Ce n’est pas très grave me direz vous car cela n’impacte en rien l’expérience à plusieurs, que cela soit entre potes ou en famille, cependant, le maître du genre -lui- ne possède pas tout ces défauts et cela a un impact immédiat quant à la rejouabilité d’un jeu comme celui-ci qui se prétend être un concurrent digne de ce nom.
On a pu voir que Sumo Digital a dû travailler pour faire en sorte que la moins puissante des machines ne soit pas pénalisée, comme avec Sonic Heroes à l’époque avec la PS2 (vous ne savez pas ? Je vous raconterai). Espérons que les possesseurs de PS4 et de Xbox ne soient pas trop pénalisés par ce downgrade.


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