Le Festin
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Avis : Goldorak – Le Festin des Loups

Goldorak, c’est, je crois, le dessin animé le plus ancien dont je me souvienne. Il y a beaucoup de choses dont je me remémore, comme le Village dans les nuages, ou Le manège enchanté, mais mes souvenirs s’arrêtent à Goldorak. 

Je devais avoir trois ans ! Je ne sais plus trop quand ça pouvait être diffusé, mais je me souviens comme si c’était hier de quelques épisodes, les premiers notamment, alors que je ne les ai jamais revu ou presque. Et puis il y a aussi ceux où la sœur de Actarus fait son apparition et qu’elle pilote son Vénusiak au côté du Alcorak de Alcor. 

Mais je m’égare. Il faut dire que j’étais un peu excité à l’idée de voir arriver Grendizer en jeu vidéo, même s’il est déjà apparu ailleurs (Super Robot Taisen), encore plus en sachant que le titre allait être réalisé par une société française. Bon, manque de chance, ne nous cachons pas la vérité, le fait que Microids soit derrière cette création m’a quelque peu refroidi. 

Les bandes-annonces ou autres trailers ne m’ont pas du tout rassuré, bien au contraire. Plus j’en voyais et plus je m’entendais pester contre un titre produit à l’arrache, et cela, bien qu’il soit réalisé avec le cœur.

Et finalement, après avoir pu jouer au jeu, grâce à Microids et le finir, quel est mon bilan ?

Il est très mitigé. Après avoir crié sur les réseaux que j’étais plutôt satisfait malgré les quelques bugs rencontrés et la faiblesse technique du jeu, maintenant que j’ai vu le bout du jeu, me voilà bien ennuyé et bien moins enthousiaste.

Après un prologue où nous découvrons Duke Fleed, le futur héros connu sur Terre sous le nom de Actarus, direction la planète bleue dans le ranch du Bouleau Blanc et la base spatiale du Professeur Procyon.
Assez rapidement l’Empire de Vega débarque sur Terre pour prendre possession des ressources présentent en sous-sol. Le commandant Hydargos, et Minos, Commandant en chef des forces de Véga vont découvrir à leur dépens que le robot Goldorak est présent pour défendre les habitants de notre chère planète bleue. Petite nuance vis à vis de la série française, Goldorak ne semble pas être un robot volé par Actarus à Véga, mais bien un vaisseau construit sur la planète Euphor (comme supposé dans la version Japonaise où Goldorak serait issu du pillage de la science et de la technologie d’Euphor par Véga). Il est plutôt bien vu d’avoir corrigé la méprise ou peut-être l’erreur de l’époque, bien que ce ne soit pas cohérent dans la version japonaise.

Comme on pouvait s’y attendre Actarus, va se balader dans le Japon pour donner un coup de pied aux culs des forces de Véga. L’arc présenté par Le Festin des Loups s’attarde sur une partie des sept premiers épisodes de la saison une de la série télévisée. On retrouve donc Alcor à nos côtés (qui nous suit telle une mouche attirée par du vinaigre), l’OVTerre que nous allons pouvoir prendre en main à plusieurs reprises, toute l’équipe de la base spatiale, sans oublier Vénusia, Rigel, Mizar et Banta du Ranch du Bouleau Blanc. Rien de tel pour être plus fan service.
Pour être dans l’ambiance, il ne manque que les voix d’époque.
Microids a cependant fait appel à des personnes d’expérience pour donner vie à ces personnages culte de notre enfance. On retrouve par exemple Serge Biavan (David Bautista) ici dans le rôle de Hydargos, Stéphane Ronchewski (de nombreux jeux vidéo, dont Overwatch 2 : Chacal, Crash Bandicoot 4: It’s About Time : Dr N. Tropy ou dans la série Les Zinzins de l’espace où il interprète le personnage de Mollux) pour le rôle de Alcor, sans oublier Jérémie Bedrune (que l’on a pu entendre dans Coco de Disney) pour le personnage de Actarus.
Sur l’ensemble de l’expérience, le rendu n’est pas mauvais et les échanges entre Alcor et Actarus sont plutôt bons. Il manque cependant cet excès de confiance de la part du pilote de OVTerre qu’il y avait à l’époque dans la série. Sur les lignes de dialogue de Procyon (Bruno Magne – Franky dans One Piece, Beruus dans Dragon Ball Super) ils ont quelque peu abusé de certains mots dont « fils » et « mes enfants ». C’est tellement redondant que cela en devient agaçant.


Le jeu s’est beaucoup fait défoncer sur ces qualités graphiques et il est vrai que le rendu est plutôt pauvre. On l’a comparé avec de la Playstation 2, mais ça doit faire un bon moment que ceux qui ont critiqué cet aspect n’ont pas dû voir un jeu PS2.
Le problème n’est pas tant le style utilisé, qui fait très BD assurément, avec un rendu Animé convaincant et à mon goût réussi. Non les soucis, ce sont les décors clairement vide, pas du tout inspirés, très répétitifs (quelle que soit la zone, on se retrouve toujours avec le même design où juste la colorimétrie varie due à la position du soleil) et puis la présence de bugs idiots. Car oui, c’est vide, trop vide et pourtant, il y a des ralentissements, du clipping à n’en plus finir (même sur Playstation 5), du scintillement et puis des choses dont je ne comprends toujours pas la présence. Je pense notamment à des ombres d’avions sur le sol, alors qu’il n’y en a aucun à ce moment, des missiles ou je ne sais quoi exactement qui traversent la map, les ombres de Goldorak dans l’eau tout simplement hideux, des trains qui sifflent trois fois, mais qui n’existent pas. Alors certes, ce n’est pas grand chose, mais ça laisse un goût de jeu pas vraiment terminé avant la mise en vente. D’autant que contrairement à beaucoup, je n’ai subi aucun crash du jeu et aucun bug de sauvegarde. Juste une petite mission qui n’a pas voulu se terminer, m’obligeant à la perdre pour la recommencer. Voyez, bien loin de la catastrophe annoncée par certains.
Surtout que, pour revenir sur l’aspect purement visuel, le jeu n’est clairement pas dégueulasse, en témoigne les images tirées de ma partie.

Presque à 100%

Je ne sais pas si Goldorak a été conçu par des fans, ne connaissant pas personnellement les développeurs du studio ayant bossé dessus, mais en tout cas, il est destiné aux fans et cela se ressent. Toujours dans la partie esthétique, le travail sur les personnages et les robots est vraiment convaincant. Philippe Dessoly n’est pas seul sur le projet, mais il faut bien avouer que les personnages principaux sont vraiment proches du travail de Go Nagai. Les seconds couteaux et les autres personnages rencontrés sont moins bien réalisés, mais auraient eu toutes leurs places dans la série.
Quant aux robots, c’est un grand oui. Je ne vous cache pas que de redécouvrir Guiru-Guiru ou le Guru Guru du capitaine Janus (officier de la Division Ruine), mandaté par le grand Stratéguerre pour affronter Goldorak, ça fait toujours quelque chose.

Je vais m’attarder sur la partie gameplay, car c’est l’élément essentiel du jeu et avec les graphismes, la partie qui a le plus cristallisé les critiques.
Vous allez bien entendu incarner Grendizer alias Goldorak, et cela, dans deux phases totalement différentes. Il y a tout d’abord des phases de beat’em up au sein de zones ouvertes. Ici, vous devrez remplir différentes missions qui débuteront en vous promenant sur la map. Dans votre promenade, vous allez rencontrer des machines de Véga, des machines ici créées de toutes pièces puisqu’à part les Golgoths/Antirak, les soucoupes amirales et les petites soucoupes dans la série nous n’en voyons pas d’autres dans la série. Vous noterez que Actarus arrive à manipuler son robot avec une incroyable souplesse et aime également donner de bons gros coups de poing. Au fil des objets que vous allez récupérer, vous allez offrir à Goldorak de nouvelles capacités (Fulguropoing, Pulvonium ou le surpuissant Cornofulgure).
Chaque arme est à utiliser différemment suivant les adversaires que vous allez rencontrer. Des attaques lourdes, avec l’Astérohache, mais qui peut aussi servir en attaque puissante de zone une fois chargée, Clavicogyre qui vous permettra d’attaquer les ennemis volant, mais aussi à distance, le Pulvonuim qui s’active lors d’une esquive réussie ou bien encore le Rétrolaser qui figera les ennemis découverts ou repoussera les ennemis touchés protégés par un bouclier. Étonnamment, hormis la super attaque avec le Cornofulgure, qui élimine ou presque tout menu fretin présent autour de vous, c’est bien le Pulvonium qui reste le plus cool à utiliser. C’est d’ailleurs l’une des attaques les plus puissantes du jeu. Vous n’aurez parfois pas d’autre choix que de l’utiliser en mode esquive tant vous serez acculé par de nombreux ennemis. Les combats sont cools et malgré un manque de variété, il est conseillé de multiplier les attaques différentes. Les affrontements très rythmés, car assez court, se répètent assez fréquemment grâce aux scénarios, mais aussi grâce aux forces de Véga présentes un peu partout. Finalement, il ne manque qu’une garde pour être au top.
La progression sur la map se fait alors plus ou moins de façon routinière avec des robots à affronter à la volée, des civils à protéger durant des missions et la progression vers le boss final. J’ai beaucoup pensé à Yakuza dans cette vision du Beat them All, en étant moins convaincant évidemment.
Certains combats deviennent assez galères lorsque les robots ennemis sont très nombreux et surtout s’ils possèdent des boucliers. Plus compliqué encore si vous vous retrouvez dans une zone fermée, car il devient difficile d’esquiver ou même d’attaquer sans se faire moucher par vos agresseurs.

Toujours avec Goldorak, vous aurez une partie Shoot them Up, vu de dos à la façon d’un Panorama Cotton ou Galaxy Force. Cette phase est assez courte et pas vraiment convaincante. Il s’agira plus d’esquive dans des zones montagneuses que d’un véritable shoot, même s’ il ne faudra pas lésiner sur les Missiles Gamma ou autre Planitron pour vous en sortir vivant. Le jeu offre énormément de bonus de vie, ce qui rend l’expérience trop facile à mon goût. A contrario affronter Daru Daru se révèle être une belle partie de plaisir, avec un gameplay (toujours basé sur l’esquive) mais vraiment intéressant.

Il en va d’ailleurs de même pour le gameplay concernant Alcor et son OVTerre, où cette fois-ci nous sommes bien face à un Shoot Them Up vertical. La première expérience avec ce gameplay est totalement ridicule, car il y a peu de chose à esquiver ou à éliminer, mais les derniers niveaux deviennent un peu plus corsés comme face à Daru Daru (épisode 8). Dommage une nouvelle fois que les items de vie soient aussi nombreux. En parlant d’items, ceux proposer (tirs plus puissants ou multiples) tombent sur vous le plus souvent lorsque vous n’en avez pas besoin, c’est à dire lors des phases un peu plus calmes. J’ai beaucoup apprécié le dash/esquive donné à l’OVTerre, c’est une bonne idée pour se balader dans tous ces tirs ennemis. Merci d’avoir pensé à inclure les deux types de vaisseaux parmi les Véga, c’est bien vu, vraiment.

Vous pourrez aussi vous promener à pied avec Actarus. Ici, je dois vous avouer, j’ai ri. C’est moche, lent et ce genre de phase où vous devez parler à Rigel, puis Vénusia, puis Antares, puis le Professeur Procyon pour passer à la mission suivante est tellement usé que cela en devient ridicule. C’est ici que vous pourrez upgrader l’armement de Golorak (c’est aussi possible lors de la mission), mais aussi changer la couleur de votre robot. De classique à noir et blanc, en passant par les couleurs de Véga (oui oui), c’est d’une utilité frôlant le zéro.

Vous le voyez, des bugs ici et là, une volonté de bien faire avec peu de moyens, une exploration sans réel intérêt, des combats intéressants, mais redondants, des graphismes sympas, mais vides… Goldorak marie certes le chaud et le froid, mais le résultat est plutôt mal équilibré avec un fort penchant contre lui.
Il y a en plus de tout ça, des choses qui me dérangent et qui nuisent au jeu et au plaisir d’y jouer. Remarquez bien que ce qui m’a fait changer d’avis, c’est bien la toute fin du jeu et non pas ses nombreux défauts mineurs.
Il y a donc tout d’abord les petits scénarios qui surviennent en passant près d’un lieu particulier. Sauver une ville, défendre une centrale nucléaire ou escorter un véhicule, pourquoi pas, d’autant que c’est le bon moyen de casser du robots. Mais ces robots s’en prennent à nous et pas aux endroits en danger. Pourquoi ne pas avoir ajouté au moins un timer nous obligeant à faire vite, au plus une jauge de vie histoire de nous mettre la pression. Non rien, aucun sentiment de danger pour qui que ce soit. La routine du super-héros qui dans tous les cas va réussir sa mission, sauf que ça ne doit pas se passer comme ça.
Autre souci, l’absence d’une carte pour nous repérer. Tout se ressemble ou presque et il faudrait que l’on trouve un collectible dans cette map immense ? Nous n’avons même pas de boussole pour nous orienter alors que le nombre d’objets à trouver reste assez élevé. Parmi certains niveaux, il ne faut pas hésiter à le ratisser entier pour récolter le 100%. Et parfois, c’est bien difficile, car notre robot ne saute pas assez haut pour atteindre certains endroits. Lorsqu’il vous reste un seul objet à trouver, je peux vous garantir que ce n’est pas facile du tout…
Enfin, Alcor et son OVT qui virevoltent autour de notre tête tout le long du jeu, à quoi sert-il à part nous agacer ? Il ne fait rien. Il traîne là, à attendre qu’on se sorte seul du bourbier dans lequel on fait face lorsque l’on affronte des robots de Véga. Envoie au moins un missile, rends toi utile un minimum que diable ! Ça, tu sais te raconter, c’est certain, mais alors pour aider ton frère en combat, il n’y a plus personne ! Tu m’étonnes que Actarus ait envie de te gifler dans la plupart des épisodes de la série.

Côté rejouabilité, Endroad offre la possibilité de revenir dans les secteurs précédents pour finir le travail, notamment retourner nettoyer les soucoupes amirales de Hydargos et ainsi récolter de nombreux collectibles manquant. 
Pour ceux ayant acheté l’édition Deluxe, Il y aussi un secteur bonus, loin de la terre où vous devrez affronter le Golgoth du troisième épisode, Baru Baru. On le termine simplement lors d’une courte scène avec un Fulguropoing alors que c’est en le traversant littéralement avec son vaisseau que Goldorak le détruit dans la série.


Le Festin des Loups est-il loupé ? Je dois dire qu’en jouant, jamais je n’ai réellement pesté contre quoi que ce soit. Oui, il n’est pas très beau visuellement, oui il est répétitif, oui les missions sont sans doute vues et revues, mais à défaut les combats contre les boss sont vraiment classe et puis il est réellement taillé pour les fans. Si vous n’êtes pas trop tatillons ou regardant sur la qualité d’un jeu et que la licence vous obsède, il n’y a rien qui doit vous empêcher de vous le procurer.
La nostalgie ne doit, malgré tout, pas devenir une excuse pour acheter bêtement ce premier véritable jeu à l’effigie de Goldorak. L’aura qu’il dégage avec les qualités de doublage et également de la musique (parce que je ne vous ai pas parlé de la musique vraiment incroyable) n’en feront pas un classique. Malheureusement on le moquera longtemps à cause de ses défauts.
Et puis, il y a cette fin. Cette fin tragique. Sans vouloir spoiler, c’est la désillusion totale, qui me fait dire: tout ça pour ça, que de temps perdu.
Dans tous les cas, j’attends tout de même la suite, si les moyens sont donnés aux développeurs pour corriger les défauts. 


Genre : Fan service
Langue : Français
Développé par : Endroad
Edité par : Microids
Taille : 6.34 Go
Sortie : 14 novembre 2023
PEGI : +7
Plateforme :  Playstation 4|5, Switch, Xbox One|Series


Jeu testé sur Playstation 5
Jeu offert par l’éditeur

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