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Avis : Granblue Fantasy: Relink

Granblue Fantasy est né sur Android et iOS en 2014, en tant que RPG. Développé par Cygames, Granblue Fantasy a vu sur le projet débarquer le compositeur de musique Nobuo Uematsu et l’artiste des personnages Hideo Minaba, de quoi laisser espérer un grand jeu.

Comme tout bon RPG, Granblue Fantasy propose des combats au tour par tour et comme tout bon jeu mobile propose des invocations type Gacha (plutôt que d’acheter de nouveaux personnages, les joueurs dépensent des cristaux ou des tickets).

Chemin faisant, le titre a rapporté beaucoup d’argent à Cygames et à son éditeur Mobage. Il n’en fallait pas moins pour faire de cette IP une véritable manne financière, avec bien évidemment diverses adaptations. Après un jeu de baston appelé Granblue Fantasy Versus (développé par Arc System) plutôt réussi et visuellement bluffant, il est tout naturellement venu de faire de la série un véritable Action RPG.
Au départ destiné à Platinum Games, c’est finalement Cygames qui va lui-même plancher sur le sujet, avec son studio à Osaka.

Maintes fois repoussé (initialement prévu pour 2018, puis 2022 et enfin 2023), le voici enfin.

Pas grand connaisseur de la licence, je me suis intéressé au jeu de combat, puis au petit RPG qui était inclus dedans.
C’est avec un certain intérêt (et surtout pour retrouver Katarina) que j’ai voulu me pencher sur ce Granblue Fantasy Relink et découvrir une aventure annoncée comme incroyable.

Comme dans la plupart des RPG, vous allez devoir choisir votre personnage. Un homme ou une femme, respectivement Gran et Syta (mais vous pourrez changer leur nom) avant de partir à l’aventure.

Vous partez dans les cieux pour trouver le royaume mythique d’Estalucia. Entouré de vos fidèles amis rencontrés dans les mondes précédents, vous naviguez sur le Grandcypher lorsque vous êtes attaqués par des monstres. L’assaut est tellement massif que vous devez invoquer le dragon primitif Bahamut en compagnie de Lyria pour tenter de les repousser. Cela sera chose faîte, mais Lyria finira par perdre le contrôle de la bête, qui s’en prend alors au vaisseau. Mais, Bahamut sur le point de détruire le navire fait tomber Lyria, notre personnage et Vryn par-dessus bord. S’en suis le début de l’aventure et d’une rencontre qui va tout changer.

Pour vous la faire court, mais sans spoiler, Lyria va devenir la prisonnière d’une organisation secrète connue sous le nom d’Église d’Avia, dont on sait peu de chose, mais dont les soldats d’élite se révèlent être très puissants.

En-avant Let’s Go, c’est parti les amis, comme le dirait si bien notre chère Dora l’exploratrice.

Je plaisante, mais c’est un peu ce qui va arriver à notre équipe de chevaliers sans peur et sans reproche, puisque nous sommes partis à travers de nombreuses îles à la poursuite des kidnappeurs de Lyria.

Une chose avant de débuter mon avis sur Granblue Fantasy Relink. Pourquoi Syta, l’héroïne féminine du jeu, est-elle aussi peu charismatique ? Gran est plutôt sympa, évoque un certain style et dégage une personnalité (moins que la plupart des autres personnages certes), mais tout de même… Alors que Syta n’inspire à rien de sensationnelle. Préfèrent toujours les personnages féminins lorsque c’est possible, me voilà bien triste d’incarner un personnage avec aussi peu de style et de personnalité. Lorsque l’on compare aux autres personnages féminins du jeu, c’est encore plus flagrant : Katarina en tête bien sûre, mais aussi Zeta notamment.

Passé, cette première déception, Granblue Fantasy Relink pêche par d’autres détails assez ennuyeux pour qui aime s’attarder sur le scénario dans les RPG. Oui, Cygames a certes mis le paquet sur les graphismes et l’ambiance du jeu, mais a semble-t-il délaissé certaines choses qui pourraient très bien ne pas passer pour un amoureux du genre. Même moi qui privilégie le gameplay et le système de combat à l’histoire, j’ai réussi à rester sur ma faim.

Il y a deux choses que je trouve dommage et qui sans être absent totalement ne sont que trop juste abordé. Tout d’abord le scénario lui-même. En effet, l’histoire est racontée de façon bien trop linéaire et ne rentre jamais dans les détails. ça file droit devant sans trop chercher à nous expliquer quoi que ce soit. Lyria est kidnappée d’accord, l’Église d’Avia a besoin d’elle d’accord, mais c’est bien trop peu intéressant pour devenir haletant et pour qu’un s’accroche. Même les quelques sursauts scénaristiques ne surprennent pas. C’est dire. L’histoire ne s’attarde sur rien et c’est bien dommage, car il y avait sans doute bien plus à raconter. Au final, on se retrouve avec un scénario froid et pas surprenant.

Autre reproche et cela découle évidemment du premier, rien n’est fait pour que l’on s’accroche aux personnages. Le seul moyen pour en connaître plus sur nos amis, c’est de participer à des quêtes présentent au comptoir où l’on y retrouve les quêtes secondaires. Et encore, on parle de quêtes, mais cela se limite la plupart du temps à des dialogues avec des images fixes. Les combats sont trop rares pour éveiller un quelconque intérêt. On dirait le mode histoire de BlazBlue. N’attendez pas non plus cinématique, c’est niet ! Les développeurs ont cherché à rendre la chose attractive en nous récompensant avec de l’expérience pour nos stats. Il ne faudrait pas nous prendre pour des pigeons ! Malheureusement, nous sommes presque obligés d’y passer, sans quoi on perdra de nombreux points pour nos statistiques. Vraiment pas sympa, d’autant qu’il n’y a pas que huit ou neuf quêtes à lire et pas que quatre ou cinq personnages accompagnant notre héros.

Toujours dans la destinée de nos héros, sachez que l’équipe peut s’agrandir. Granblue Fantasy: Relink vous propose en effet, quelques autres personnages, prêt à vous rejoindre et ainsi vous offrir de nouvelles façon de combattre. Pour cela, il faut récupérer des tickets de personnage disséminés ici et là dans les quêtes secondaires. À vous de choisir parmi une liste déjà établie. Il n’y aucun moyen d’en connaître plus sur eux avant de les sélectionner. Aucune histoire ne les accompagne, on ne sait pas trop pourquoi ils sont là, ni pourquoi ils ont décidé de vous rejoindre. Pour répondre à vos questions, il faudra passer par les quêtes que l’on retrouve au comptoir de quêtes. On aurait aimé, ou plutôt, j’aurai aimé une approche différente quant à ces personnages et leur arrivé dans le scénario. Cela manque cruellement à l’immersion et c’est bien dommage. D’autant que ce sont eux aussi des femmes et des hommes de caractère.

Si Granblue Fantasy ReLink souffre selon moi d’un faible scénario, les développeurs ont mis le paquet sur le gameplay, tout juste gâché par une difficulté abusive et abusé.

D’ailleurs, le jeu offre la possibilité de choisir une difficulté pour ceux qui n’ont même pas envie de jouer, puisque vous n’avez strictement rien à faire ou presque à part appuyer de temps à autre sur les boutons d’actions et de direction. Un choix assez étrange, même si selon moi cela ne dénature en rien l’esprit du jeu. On peut toujours profiter des combats et cela peut même permettre de comprendre quelques subtilités de gameplay. Pour les plus courageux, il y a également un niveau de difficulté au-dessus du mode normal.

Un gameplay complet donc et très intéressant autant sur le papier que la manette en main.

Chaque chapitre débute après un petit tour en navire dans les cieux histoire de prendre l’air, dans ces mondes nombreux et variés. Le Grandcypher propose également des phases de combats, avec un système parfois proche des Tower Defense.
Toutes les zones bien que variées proposent toujours une structure similaire, avec un couloir principal et quelques embranchements à visiter, contenant le plus souvent quelques objets à récupérer ainsi que quelques coffres. Ces mêmes zones offrent également les mêmes tâches et actions. On se retrouve en effet toujours à rechercher ces fameux coffres, à subir des attaques classiques venant d’ennemis nombreux mais simples à battre, puis d’un boss, voir de deux, souvent des sacs à PV où la longueur et parfois la difficulté du combat nous éreinte. Ça tourne en rond. Et c’est dommage parce que tout ce bordel et cette redondance et bien figurez vous que c’est fun !

En plus des attaques normales et puissantes, vous avez également en bas à droite de l’écran, une croix qui peut être utilisée pour activer des compétences ou des magies. Vous verrez plus tard dans le jeu qu’il est possible de personnaliser cette croix avec quatre compétences, qu’il sera possible d’upgrader également. Les points de compétences, tout comme les points d’expériences sont répartis à toutes l’équipe.

En combat, l’offre est intéressante et permet de varier les plaisirs. Vous n’êtes par exemple pas obligé de jouer avec le capitaine. Vous pouvez prendre en main n’importe lequel de vos coéquipiers. Ce n’est évidemment pas le cas pour le mode coop en ligne, mais je pense que vous vous doutiez.

Les possibilités de jeu sont donc nombreuses et une belle variété de coups et compos nous sont offerts. Outre les coups classiques et forts, ainsi que les magies dont on vient de parler, vous pouvez ajouter à cela une touche de liens. Lorsque vous attaquez ensemble, vous augmentez les chances d’étourdir votre adversaire. Une fois la touche activée, vous allez asséner une attaque liée. Une fois votre barre à 100 %, vous aurez l’opportunité d’attaquer tous ensemble avec des bonus de stats. La jauge d’étourdissement de l’adversaire, quant à elle, se remplit à mesure que vous lui infligez des dégâts. Une fois pleine, une chance de lien se déclenche. C’est à ce moment-là qu’il faudra lui asséner une attaque liée en appuyant sur le bouton rond. Le niveau de lien de votre personnage augmente donc progressivement à chaque attaque liée lancée. Une fois que tous les personnages atteignent les 100% de lien, vous recevez des bonus temporaires ainsi qu’un temps réduit pour la recharge des compétences. L’ennemi sera également au ralenti. Autre attaque de mêlé, vous pourrez attaquer avec une action appelée Arts céleste.
Cette jauge d’Art céleste se remplit naturellement, au fur et à mesure des attaques exécutées en combat. Une fois, cette jauge vous permet de lancer une attaque spéciale. Il est possible aussi que votre équipe fasse une chaîne d’Arts Celestes, lançant un Full Burst phénoménal. Je dis phénoménal, mais c’est surtout visuellement, car la barre de l’ennemie ne descend pas forcément drastiquement.
Et puis il y a l’esquive. Lorsque vous esquivez au bon moment une attaque adverse, l’équipe gagne des boosts de stat, en général sur l’attaque ou la défense. Lorsque vous choisissez le mode difficulté le plus tranquille, l’esquive est automatique, mais il lui arrive parfois de se louper sur de grosses attaques, alors faîtes tout de même attention.

Il vous faudra bien tout ça pour venir à bout de ces foutus sac à PV qui dresseront face à vous. De plus, les développeurs ont eu la brillante idée d’offrir à ces ennemis une barre dite d’Overdrive qui une fois remplie boost leurs stats. Avaient ils besoin de ça ? Pas certain. A contrario, une fois la jauge vide, votre adversaire sera KO (Break) durant un court instant. Ça sera l’occasion idéale pour déverser vos grosses attaques.

Chaque combat dans l’histoire principale ou bien dans les quêtes secondaires vous feront gagner beaucoup de matériaux utiles pour upgrader vos armes, et les fameuses magies. Vous aurez aussi un arbre de compétences qui sont très utiles puisqu’elles sont là pour augmenter vos stats d’attaques, mais aussi de défenses. Il est possible d’upgrader votre arme de base, mais aussi celles que vous allez récupérer. Attention, certaines armes sont rares et peuvent être upgrader plus que les autres. Cela se rapproche un peu des fusions de personnages ou d’objets que l’on voit régulièrement dans les jeux mobiles. Sachez qu’il est possible également d’en fabriquer à la forge suivant les matériaux récupérés. Il faudra faire bien attention à votre bourse, car tout est payant.

La durée de vie est assez conséquente, malgré un scénario qui file droit. Les quêtes secondaires (une centaine) devraient bien vous occuper, tout comme les quêtes annexes proposées par les PNJ dans les villages. Certaines quêtes évidemment FEDEX vous seront proposées, mais la variété générale de toutes ces quêtes vous offriront de bons moments.
À ce titre plus loin dans le jeu, le gameplay vous proposera un peu de changement. Je pense notamment aux combats aériens dans le premier quart du jeu où vous devrez défendre votre navire à coup de canon, jusqu’à le contrôle de Mechas (étonnant).

Pour un jeu aussi complet dans son gameplay et surtout aussi dynamique, il faut que techniquement cela tienne la route. Sur Playstation 5, c’est le cas. Cela tourne sans sourcilier, et cela, même lors des bastons contre des boss balançant des attaques monstrueuses. Parfois, c’est tellement monstrueux que cela en devient rapidement illisible. Les développeurs ont cherché à faire du grandiose et c’est plutôt réussi.
Granblue Fantasy: Relink fait fort également dans sa direction artistique. Visuellement, ce n’est pas très beau, surtout comparé à un Final Fantasy 7 Rebirth ou XVI, mais cela reste dans le milieu du tableau avec YS ou bien Atelier Ryza. Les environnements sont très agréables visuellement avec une teinte très colorée et des villes parfois très grandes. Il y a une bonne diversité dans les biomes et c’est toujours plaisant de ne pas se promener dans des environnements trop identiques. Les personnages sont beaux, avec de beaux détails sur les vêtements, mais à contrario les visages sont trop peux expressifs. Un point d’orgue a été mis sur les cinématiques avec des prises de vues et des mouvements de caméra très dynamiques. On a ainsi certains passages qui ont du peps et cela apporte énormément à cette histoire molle.

La bande son quant à elle est très agréable et colle toujours aux environnements ou aux actions. On entend bien que Nobuo Uematsu a encore des choses à écrire. Je pense par contre que les voix finiront par vous gâcher le plaisir, non pas que la VO en japonais ou en anglais soit mauvaise, mais mon Dieu qu’ils sont tous bavard ! Notre équipe parle tout le temps. Ils font constamment des commentaires sûrs tel ou tel décors durant les déplacements, ou bien encore des dialogues inutiles durant les combats. C’est saoulant. Dommage.


Granblue Fantasy: Relink est un très bon jeu, un très bon Action RPG, mais fragilisé par son scénario bien trop faible.
Avec une intrigue bien plus intéressante et des personnages aux histoires plus développées, le jeu aurait gagné en intérêt. Le gameplay et la direction artistique ne peuvent pas supporter le poids de ce préjudice. Comme beaucoup, je trouve que Granblue Fantasy: Relink laisse un petit goût de manque, voir carrément d’inachevé. Dommage.


Genre : JRPG, Action RPG
Langue : Français
Développé par : Cygames
Edité par : Cygames
Taille : 90 Go
Sortie : 1 février 2024
PEGI : +12
Plateforme :  Playstation 4|5, PC


Jeu offert par l’éditeur
Jeu testé sur Playstation5

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