J’ai enfin pu essayer Moss et Moss Book 2, je suis joie !
J’attendais impatiemment un tarif alléchant pour me procurer les deux jeux du studio Polyarc et puis un jour est arrivé la proposition de pouvoir les essayer sur Meta Quest 2 et 3. Je ne pouvais refuser une telle opportunité. Direction le monde magique du livre Moss où le royaume est tombé aux mains du sinistre Sarffog qui veut prendre possession des puissantes reliques de verre.
Quill, notre petite souris découvre un jour une relique de verre et son destin va alors changer du tout au tout, devant prendre son courage à deux pattes pour sauver son monde. Pour cela, la petite bête va devoir s’allier avec la grosse (vous, en tant que lecteur) pour faire barrage au pouvoir dévastateur de Sarfrog.
Contrairement à beaucoup de jeux où le lecteur (c’est-à-dire vous) a le pouvoir d’interagir avec le personnage principal, ici, Quill, la petite souris, est consciente de votre présence. C’est d’ailleurs assez fréquemment, qu’elle fera appel à vous pour progresser dans les tableaux (pages) ici présents. Vous avez le pouvoir de contrôler Quill, de modifier les environnements, mais également de manipuler les ennemis pour rendre les combats plus faciles. En bref, vous allez devoir résoudre des énigmes.
Moss ne propose pas de phase de dialogue à proprement parler, puisque la souris ne parle pas, mais suit un scénario décrit par une voix qui sert en quelque sorte de compteur d’histoire. Avec Quill, les relations entre elle et vous se limitent à l’utilisation de la langue des signes (américaine) et cela autant pour des indices d’énigme que pour des échanges émotionnels, comme lors de victoires.
La relation que l’on crée avec ce tout petit être est vraiment touchante et étonnamment immédiate. Agissant en connaissant notre présence, il se forme entre nous et Quill un lien qui deviendra indéfectible.
Moss, semble être un jeu VR à privilégier la position assise, confortablement dans le canapé, mais au final le jeu nous invite à nous lever, voire à nous déplacer. Il y a en effet beaucoup de choses à regarder, à chercher et pour résoudre des énigmes, il faudra prendre l’initiative de chercher tout autour de vous. Vous aurez peut-être aussi une branche d’arbre ou une simple feuille à contourner ou écarter pour trouver comment avancer. Car oui, Polyarc a mis l’accent sur l’interaction avec l’environnement, ce qui vous vous en doutez augmente l’immersion. Vous n’êtes pas que simple spectateur.
Visuellement, Moss se veut chaleureux. On s’y sent bien, avec des environnements luxuriants qui nous plongent plus encore dans les pages de livres au goût si familier. Graphiquement, le travail réalisé pour ce premier jeu est assez impressionnant. C’est un très beau titre pour un jeu utilisant la VR. Surtout qu’il date de 2018.
Comme je le mentionnais plus haut, notre souris ne parle pas. On entend que le narrateur ou la narratrice durant le jeu. Il a donc fallu trouver un truc pour que la communication passe avec Quill. Les développeurs ont choisi la langue des signes pour des échanges plus clairs avec le joueur. Ils auraient aimé faire mieux, mais les petites mains du rongeur ont limité les interactions. Il n’empêche que sur ce twitter datant de 2017, les animations sont magnifiques et très claires.
Parlons de Moss Book 2.
Sans surprise, dans cette suite, vous reprenez le rôle du lecteur. Vous n’avez pas besoin d’avoir joué au premier épisode pour commencer et comprendre le scénario qui se cache dans ce deuxième livre, puisqu’au mieux, la narratrice vous raconte ce qu’il s’est passé précédemment.
Moss Book 2 reprend tout ce qui a fait de l’original un très bon moment de jeu vidéo et y ajoute des petites nouveautés dont nous allons parler tout de suite..
Polyarc a fait un très bon travail sur les environnements, qui deviennent encore plus beaux que sur le jeu précédent. On y retrouve également de nouveaux ennemis à affronter, avec toujours des combats de boss impressionnant.
On a encore plus envie de fourrer son nez partout que dans le premier volume, avec en sus des objets cachés un peu partout.
Le gameplay a été amélioré, avec la présence de nouvelles armes, de nouvelles capacités, de nouvelles mécaniques, mais surtout une prise en main encore plus intuitive.
Je suis également surpris de voir la progression dans l’animation de Quill. Les mouvements sont dignes des meilleurs dessins animés et tout semble tellement naturel que l’on s’attache encore plus au petit rongeur. Elle est tellement mignonne, avec ses petits gestes et ses mimiques. À ce titre, la physique du personnage est l’un des points forts de Moss, je pense à la queue de Quill ou biens de créatures plus grandes incorporées en arrière-plan. Tous les mouvements sont justes et que ce soit le saut ou bien les coups d’épée, les sensations sont vraiment très bien travaillées.
L’autre force de Moss, quel que soit l’épisode, c’est de nous immerger dans un livre, comme rarement on a pu le vivre auparavant. Notre petit rongeur nous fait vivre une aventure où le quatrième mur est constamment brisé. Les petits gestes que Quill nous fait après avoir réussi une épreuve, comme de se taper dans la main, renforce la connexion entre nous, mais aussi entre les deux mondes.
Niveau difficulté, Moss pourra sûrement décevoir. En effet, vous aurez rarement l’occasion de mourir, tant le curseur s’oriente vers le facile. Je dois dire que ce n’est pas plus mal, car cela permet de profiter du gameplay, des paysages et de l’histoire sans prendre trop de risque et laisse libre cours à notre imagination.
Parlons maintenant du Meta Quest 3.
Le jeu a pu profiter de la puissance du nouveau casque, et comme sur le PSVR 2 de Sony, l’upgrade est magistral. Encore plus beau, encore plus fort.
C’est clairement le genre de jeu qui nous fait dire que la VR commence enfin à avoir de la gueule. Pas encore App-Killer, le titre de Polyarc est le genre de pépite, sur le point de bascule où on hésiterait à acquérir un casque VR.
Moss est vraiment une aventure magnifique, avec des personnages attachants. C’est l’un des premiers jeux VR (autre que les jeux de rythme) qui me fait comprendre que finalement, la VR ce n’est pas si mal que ça.
Techniquement, les deux épisodes ne se valent pas, car beaucoup de temps s’est écoulé depuis le premier titre de Polyarc. On s’aperçoit que le saut technologique entre l’Oculus premier du nom et le second est fort et qu’il est même fort encore avec le 3.
Que cela soit avec la musique, tous les effets sonores et ou bien les graphismes, Moss est une bonne petite claque. Le travail effectué avec les animations est aussi à mentionner. Beaux, riches, passionnants, détaillés, attachants… Les aventures de Quill sont inoubliables.
Genre : Aventure, Plate Forme
Langue : Français
Développé par : Polyarc
Edité par : Polyarc
Taille :
Sortie : 2022
PEGI : +7
Plateforme : Steam VR, Metal Quest 2|3, PSVR|2