the chant
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Avis : The Chant

M’attaquant à The Chant, je m’attendais à un simple jeu psychologique et surtout horrifique, mais ce que j’ai vécu est bien au-dessus de ce à quoi je m’attendais.

The Chant est un jeu mélangeant survie et horreur psychologique avec vue à la troisième personne qui se déroule sur une île assez étrange où notre héroïne va venir se perdre pour y retrouver un semblant d’apaisement spirituel… Évidemment, cela ne va pas se passer comme prévu…

Voyons ça plus en détails :

The Chant débute sur un flash-back, en 1972, sur une île appelée île de la Gloire. Nous découvrons une secte en plein rituel. Juste à la fin du rituel une jeune femme enceinte arrive à s’échapper…

Retour en 2020. Notre héroïne, Jess, choisit de retrouver son amie Kim après avoir eu des visions plutôt désagréables concernant sa petite sœur morte noyée durant son adolescence. Je vous le donne en mille, elles se retrouvent sur l’île de la Gloire. C’est l’occasion pour nos deux amies de se lancer dans une retraite spirituelle… qui va mal se terminer. The Chant n’est pas le genre de retraite spirituelle que l’on aimerait vivre, ça non, ou alors vous êtes de grands malades. Évidemment, dans cette galère, vous ne serez pas seules et chacun des participants présents possèdent eux aussi leurs propres petits secrets cachés. Des secrets, ou plutôt des traumas qui rendraient sensibles n’importe qui. Qui dit secte dit bien entendu gourou. Et Tyler est le gourou parfait. Celui qui vous incombe toutes les fautes, celui qui s’enferme pour réfléchir sans trop que l’on sache à quoi ou bien celui qui explique comment il faut faire sans jamais prendre le risque de le faire lui-même. Il est aussi du genre à péter des câbles assez facilement.

Le scénario semble devenir évident dès que le premier rituel en votre présence tourne mal. Ils ont tous fumé des psychotropes, ce n’est pas possible autrement. On se dit que pour croiser toutes les créatures immondes qu’il y a sur l’île, il n’y a pas d’autres explications. Ou bien l’île est purement et simplement maudite… Vous y croyez aux spectres et compagnie ? The Chant regroupe un peu tout ce que l’on peut imaginer comme trucs de types bien chelou. Dimension parallèle, créatures effrayantes, cosmologie, énergie prismatique, mais aussi cristaux aux pouvoirs surnaturels ou bien encore l’entre-monde et l’espoir de faire revenir les morts. Ça laisse rêveur non ?

Official Trailer

Tout ça mis bout à bout donne une ambiance assez particulière et un scénario qui arrive finalement à tenir la route, même si on ne peut s’empêcher de penser à des passages quelque peu clichés (tout le monde meurt, mais l’une d’entre vous à des problèmes amoureux.). L’univers n’est pas en lui-même révolutionnaire, mais on finit par rentrer dedans. Les traumas sont eux aussi intéressants pour qui se sentirait un minimum psychologue, malheureusement, on n’a pas vraiment le temps de s’attacher aux personnages. Quant à l’aspect sectaire, il fonctionne plutôt bien.

Les monstres créatures provenant de l’obscurité (certaines dégueulasses et semblants être inspirées par Stranger Things) se nourrissent des émotions négatives de vos camarades de sectes jusqu’à les tuer. On devine assez rapidement qu’elles en veulent assez particulièrement à Jess.

Si tout ou presque dans ce début de The Chant est attirant, il n’en reste pas moins de petits défauts assez dérangeants pour qui recherche une immersion totale. Notez par exemple que le titre nous fait rentrer dans le sujet à fond de balle sans nous laisser prendre le temps d’apprécier notre campement ou de vraiment connaître nos petits camarades. En effet à peine le temps de terminer le premier rituel que nous voilà experte en spiritualité. Nous voilà à affronter et combattre des monstres à coups de bâtons de sauge ou de fouets incandescents (notez que ce n’est pas banal) sans y connaître quoi que ce soit. On s’étonnera aussi de ne voir personne s’inquiéter de cette Obscurité envahissante et mortelle. Enfin, éliminer des créatures mystiques avec des coups de bouquets de sauge est en soi quelque peu risible, ou du moins assez incompréhensible.

A contrario, on s’attachera immédiatement à Jess. Une fille totalement lambda à qui il arrive des choses totalement extraordinaires et qui devra sauver toute seule les survivants d’une communauté, dont elle ne rien finalement rien n’y personne (ou presque). C’est une femme, mais cela aurait pu être également un homme qui, plongée au sein de l’horreur qui va tout faire seule (tout au long du jeu) pour ne surtout pas mourir.

Le gameplay de The Chant se base sur le mysticisme. Ainsi, vos caractéristiques principales sont le mental, la santé, et la spiritualité. À l’opposé de l’horreur quasi-constante et le côté psychologique pesant du jeu, on peut s’étonner de retrouver ses armes à fabriquer aussi futile. Vous donnerez des coups de bâton de sauge, de bâton de sorcière, vous lancerez sur les ennemis de l’huile essentielle ou bien du sel (ne vous moquez pas). Un peu à la façon de ce qui se fait aujourd’hui, depuis… Vous savez qui… Vos armes ne sont pas illimitées et se casseront. Pas d’autre solution, il faudra les recharger, voire en fabriquer. Pour cela, il ne vous restera qu’à looter un peu partout.

Gameplay

Vous progresserez en récupérant les prismes de vos amis disparus. Chaque prisme vous apportant de nouveaux pouvoirs. Il sera alors possible de ralentir les ennemis, de les repousser, de faire sortir des pics du sol… Un système assez étrange, mais qui se maîtrise assez facilement. Les prismes aux nombres de six, sont associés à une couleur. Accessoirement, ces compétences permettent de traverser des « poches » dimensionnelles ayant les mêmes couleurs, mais elles servent surtout à affronter les ennemis. D’ailleurs, Jess possède aussi un arbre de compétences.

 Un arbre basé sur 3 compétences qui font référence aux 3 jauges présentes lors des phases de recherches et de combats. Trois aspects sur lesquels il faudra constamment équilibrer pour garder votre personnage dans un état ‘normal’. Coups reçus, stress, il faudra faire autant attention à votre santé mentale qu’à votre jauge de vie. À vous de ne pas tomber en état de panique dans des moments inopportuns sous peine de mourir. Un équilibre important jusqu’à la fin de l’aventure, puisque ce sont vos décisions et votre état qui décideront de la fin du jeu. Trois fins sont possibles.

The Chant reste assez classique dans sa progression. En effet, les chemins plutôt tracés et balisés demandent des compétences spécifiques pour être débloqués. On nous force alors tout naturellement à affronter des créatures ou passer par telle porte/maison pour récupérer des indices bien particuliers. Dans tous les cas, The Chant n’est pas parvenu à me frustrer. Les aller-retour sont finalement quant à eux assez peu présents. Je signale aussi que les énigmes ne sont pas d’une difficulté de dingue. On vous demandera de trouver des clés, des fusibles ou bien de placer correctement des faisceaux lumineux.

J’ai été très surpris par la taille de l’île, ou plutôt des infrastructures présentes, sans doute construites à l’époque des premiers arrivants. Cette grande surface et tous ces bâtiments font que The Chant propose des environnements variés allant d’une mine désaffectée, l’inévitable forêt ou bien encore d’innombrables bâtiments. Tous ces lieux abandonnés et délabrés sont cohérents et donnent à l’île un aspect véritablement effrayant.

Avec tous ces points positifs, on en oublierait presque quelques petits soucis. Tout d’abord, on peut trouver dommageable que des informations sur les différentes créatures à combattre soient présentes dans les niveaux via de petites fiches avant même de les affronter. Si on peut se féliciter d’y voir une aide quelconque pour la progression, cela vient casser l’effet de surprise, car on se doute que la bête ou la chose risque d’apparaître sous peu. Techniquement, le jeu varie entre le très bon et le vieillot. On se retrouve par exemple avec de superbes textures sur les visages lors des phases de dialogues et puis des textures peu détaillées juste après sur ces mêmes personnes. Les cheveux laissent également à désirer.
A contrario, j’ai trouvé les animations assez convaincantes.
Je regrette, et cette fois, cela concerne le scénario, que Jess ne soit que si peu aider par ses potes de soirée. Soit ils se moquent presque que les morts s’enchaînent sur l’île (incrédulité quand tu nous tiens), soit il la laisse complètement tomber lors de certains moments forts. Elle ne mérite pourtant pas ça, lorsque l’on voit ce qu’elle est train de vivre.


The Chant se place donc parmi les très bonnes surprises de cette année. Peu rassurant, à la limite de l’effrayant, jamais gore, malgré des ennemis vraiment dégueulasses (très réussis) pour certains et délivrant beaucoup de jump scare, on peut féliciter le studio pour le résultat, surtout connaissant sa taille.
Applaudissons également ce combat final, vraiment dantesque et qui devrait vous donner un peu de fil à retordre. Coup de chapeau pour le design et coup de chapeau pour la mise en scène qui vous demandera d’utiliser toutes vos connaissances et compétences apprises tout au long de ce cauchemar (pour Jess).

Enfin, je dois signaler que le doublage en français est mine de rien de grande qualité. Moi qui ai en général un gros problème avec les dialogues dans notre propre langue (encore plus avec l’anglais) , je me suis laissé convaincre très rapidement, que cela soit dans des moments anodins ou bien dans des passages bien plus tragiques.
Bref, une belle expérience
qui m’a rappelé The Medium.


Genre : Horreur
Langue : Français
Développé par : Brass Token
Edité par :  Prime Matter
Taille : 575.53 Mo
Sortie : 3 novembre 2022
PEGI : +16
Plateforme : Steam, XBox Series, Playstation 5

Jeu testé sur XBox Series X
Jeu offert par l’éditeur

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