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Avis : Crystar

Crystar… Un jeu Furyu, qui comme beaucoup a un style graphique splendide, mais qui cache pas mal de défauts qui viennent entacher grandement le jeu, quitte à le flinguer sur place.

Mais le pire dans tout ça, et on l’a déjà vu dernièrement avec Monark, Furyu arrive à me bloquer complétement avec un gameplay peu intéressant. Mais, Crystar -malgré tous ses problèmes- a réussi à me porter au bout et je ressors du jeu satisfait de mon expérience.


Une fois mon avis donné, vous verrez que je dois être un peu maso pour avoir vraiment apprécié Crystar, le jeu étant réellement bourré de points négatifs. Comme quoi, les avis et les ressentis sur un titre peuvent varier d’un joueur à l’autre.

Crystar débute de façon très mélancolique avec un petit papillon perdu dans un endroit assez étrange. On découvre ensuite d’autres papillons présents ici aussi, et qui comme nous, semblent avoir perdu la mémoire. Nous sommes des âmes ayant atterrit au Purgatoire. En avançant, notre petit papillon recouvre quelques bribes de mémoire dont son nom : Rei Hatada. Nous allons ensuite retrouver notre sœur, Mirai, qui est aussi sous forme de papillon. Lorsque vous aurez toutes deux recouvrées la mémoire vous allez reprendre forme humaine, mais c’est sans compter sur la présence de la vilaine Anamnesis, que le drame va arriver. Rei va malencontreusement assassiner sa sœur.
Après avoir découvert les véritables intentions de Anamnesis (un revenant voulant dévorer des âmes d’humains encore vivants afin de ressusciter) vous allez rencontrer Mephis et Pheles, deux démones qui sont en fait les gérantes du Purgatoire. A leur demande et sous forme de contrat vous allez devoir devenir une Exécutrice pour redonner vie à votre sœur. Ne vous reste plus qu’à chasser et exécuter les revenants présents dans le purgatoire.

Derrière ce scénario se cache une véritable histoire de personnages qui ont besoin de faire repentance vis à vis d’eux même, mais également vis à vis des autres. Le thème général de Crystar est très adulte et pas besoin de bien savoir parler anglais pour le comprendre (nettement plus pour bien assimiler la torture vécue par certains revenants ou certaines Exécutrices). Crystar n’hésite ainsi pas à parler de violences physiques et mentales… Je signale juste que notre héroïne à 15 ans. On s’étonnera d’ailleurs de voir tous les personnages ou presque avouer leur amour pour Rei que ce soit de l’amour fraternel ou bien charnel (comme avec Kokoro qui a 21 ans). Tous les éléments de tortures, de violences ou autres, vous pourrez les retrouver dans les souvenirs des monstres que vous avez battu dans le menu du jeu.

On voit donc là que Crystar ne s’adresse finalement pas à n’importe qui. Derrière sa direction artistique vraiment magnifique et qui ne peut laisser que peu de personnes indifférentes se cache un titre vraiment sombre, voir malsain.

Pour mener à bien votre affaire d’Exécutrice vous ne serez pas seule puisque au fil des mondes vous finirez par rencontrer de nouvelles Exécutrices, elles même sous contrat avec notre duo de démones.
Parmi tout ce petit monde vous finirez par vous attacher à quelques personnages, à maudire d’autres ou bien à complétement oublier l’existence de certaines (dommage pour elles !). Ces nouvelles amies ont un tout autre but que le votre mais vous suivront sans broncher. On se rendra compte rapidement que l’ennemi quant à lui est bien commun.

Je m’attarde sur le début de l’histoire, mais je crois que c’est vraiment la chose qui m’a attiré dans Crystar et cela par dessus tout. Bon en même temps le reste du jeu ne restera pas dans les annales du jeu vidéo, malheureusement. Comme je le dis plus haut, il y a bien la DA qui mérite que l’on s’attarde sur le titre, car Furyu et Gemdrops réalisent là un travail fantastique mais cela ne fait pas tout.

Esthétiquement le jeu n’est pas moche. Je le trouve même plutôt joli. Enfin, C’est encore une fois le choix de la direction artistique qui fait mouche chez moi. Si les personnages sont vraiment splendides, les environnements sont également beaux, mais ont regrettera que cela soit toujours les mêmes d’un monde (matérialisé par un chapitre) à l’autre. Seule la couleur change. De quoi finir par lasser. Je pense que c’est un choix voulu par les développeurs pour représenter un Purgatoire matérialisé par les revenants eux-mêmes. Ces derniers (une poignée seulement de disponibles) changent également de couleurs selon les niveaux où vous vous situez. Ils deviendront de plus en plus puissants, évidemment, à chaque monde traversé. Mais vous aussi donc cela ne devrait pas poser trop de problèmes.
Le jeu souffre de soucis d’affichage avec certains éléments apparaissant plus ou moins soudainement. Dans les faits ce n’est pas très dérangeant, mais on se demande bien pourquoi car de manière générale, l’ensemble est plutôt vide. Il ne faut non plus oublier quelques ralentissements ici et là, mais franchement pas de quoi perturber l’aventure ou bien même vous faire perdre un combat.

Le gameplay de Crystar est simple et cette simplicité crée une redondance qui ne peut que jouer en sa défaveur. Chaque chapitre/Monde est composé de trois actes plus un optionnel qui n’est déblocable qu’une fois le chapitre clos. Vous allez arpenter des couloirs et des salles bon gré mal gré pour y affronter des revenants puis atteindre la fin et rencontrer un boss et ses problèmes psychologiques.
Tout est ici en temps réel et face à vos ennemis vous aurez la possibilité de faire une attaque légère (et rapide), une attaque plus puissante (plus lente), des combos, de sauter et d’attaquer pendant le saut. Les attaques quelles qu’elles soient, sous forme de combo, font monter une jauge d’attaque spéciale (la jauge de larme) nous permettant d’utiliser notre Gardien (une sorte de Persona) pour déployer une attaque spéciale bien évidemment très puissante.
Le principal défaut ici se retrouve dans le fait que l’on ne fait que frapper, frapper, frapper encore et encore sans réellement essayer d’user d’un minium de tactique. Il y a la bien la possibilité d’utiliser un dash pour esquiver des attaques, mais il n’est vraiment intéressant que face à un ennemi bien précis. De plus il vous sera impossible de l’utiliser lorsque vous serez sous le feu d’un combo adverse. Alors dans certaines zones, on frappe, on dashe, on frappe on dashe… Surtout que l’IA des Revenants est totalement aux fraises. Ils vous suivent bêtement et reproduisent constamment le même pattern. Totalement stupide.
Que dire également des Boss qui ne sont le plus souvent pas bien plus futé et assez facile à battre également.


Le jeu souffre par ailleurs d’une difficulté plutôt basse, rendant l’aventure encore plus monotone. Il vous est d’ailleurs possible dès le début de la zone (ou bien avant le boss) de passer faire des emplettes dans le magasin histoire de faire le pleins de potions en tout genre, ce qui facilite encore plus la chose. Il ne faut pas hésiter à passer dans la difficulté maximale pour espérer un challenge un peu plus élevé.

Ces parties de combats sont assez souvent entrecoupées de phases de dialogues entre nos demoiselles histoire de nous rappeler pourquoi on est là. Je dois vous dire au passage que les voix anglaises sont vraiment excellentes (pour une fois que je ne repasse pas au jap, c’est à signaler).

Pour en terminer avec le gameplay, sachez que nos Exécutrices possèdent également une jauge (SP) leur permettant d’utiliser des attaques spéciales (via des touches dédiées), attaques apparaissant lorsque vous passez à des niveaux supérieurs. Chaque attaque dépensant un certains nombres de points, il faudra bien faire attention, cela descendant assez rapidement. Cette jauge se recharge en frappant simplement les revenants avec des attaques normales.

La particularité de Crystar se trouve dans la création d’équipements. Une fois encore, le système est intéressant, mais il est lourd à utiliser (disons qu’il aurait pu être plus simple). Ces équipements sont façonnés à partir des tourments que vous absorbez en éliminant certains Revenants spéciaux.
À la fin de chaque acte, dans la chambre de Rei, vous aurez la possibilité de vous purifier. Tous les tourments accumulés dans le niveau sont de facto transformés en sentiments. Ces derniers, à partir de deux identiques sont susceptibles d’être fusionnés (pour cela il vous faut des matériaux récoltés en chemin), vous donnant ainsi un équipement/sentiment plus puissant.
Certains sentiments/équipements peuvent également contenir des slots. Ce sont des bonus aléatoires qui peuvent apporter plus de points de défense, d’attaque ou bien d’autres choses comme une protection face aux attaques Psy par exemple.


Crystar souffre donc d’une manque cruel d’inventivité, mais surtout d’une redondance extrême dans ses combats pas du tout excitants et d’un gameplay peu imaginatif.
-Traverser différents chapitres divisés en trois mondes eux mêmes divisés en trois étages, il n’y a rien de bien sensas.
-Y trouver la sortie en détruisant tous les ennemis se dressant devant vous pour gagner en niveau et récolter des sentiments est d’un classicisme éhonté.
-Fusionner ce qu’on a récupéré pour créer des sentiments puissants pour venir à bout des Boss n’est pas des plus nouveau.
-Se retaper encore et encore des couloirs plus ou moins identiques et qui ne varies réellement que de par leur couleur… On a connu plus gai.
-Sans oublier les combats qui se répètent constamment et qui souffrent d’un enjeu faible d’intérêt.

Mais alors pourquoi j’ai autant apprécié Crystar ? Et bien peut-être grâce à son histoire plutôt sombre, ses personnages, qui même s’ils ne sont pas tous attachants ont le mérite d’avoir des personnalités marquées et marquantes (et qui évoluent avec le temps) et puis enfin ses graphismes et sa direction artistique vraiment particulière. Après peut-être que vous trouverez l’histoire classique et chiante au possible mais ici, Furyu et Gemdrops ont bien réussi à me captiver rien qu’avec elle.


Genre : A-RPG, 
Langue : Anglais
Développé par : Furyu, Gemdrops
Edité par : NIS America, Furyu
Taille : 4373,00 MB
Sortie : 1 Avril 2022
PEGI : +12
Plateforme : Playstation 4|5, Switch, PC

Jeu testé sur Switch
Jeu offert par l’éditeur

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