Vous ne connaissez pas sans doute pas Snufkin, l’œuvre de Tove Jansson, une écrivaine, peintre et illustratrice finlandaise, mais peut-être connaissez vous les Moomins en français (en suédois : Mumintroll ; en finnois : muumi), des personnages ou plutôt des trolls ressemblant à des hippopotames.
La série des Moomins, c’est avant tout des livres pour enfants (parus entre 1945 et 1970), puis ils sont devenus des séries télévisées souvent en stop motion (produites un peu partout dans le monde) et des films qui se succèdent encore aujourd’hui avec Les Moomins attendent Noël datant de 2017.
Les histoires proposent des personnages intéressants issus d’une imagination débordante, mais qui s’attardent déjà sur des sujets concernant des réflexions sur la vie alors que nous sommes juste à la sortie de la Seconde Guerre mondiale.
Vous pensiez qu’il manquait des Moomins dans le jeu vidéo ? Détrompez-vous, puisque le PC dès 1997 puis la Game Boy Color ont vu ces étranges trolls débarquer. Des jeux Nintendo DS sont également parus, mais ne sont jamais sortis en dehors du Japon. Voici donc le retour des Moomins, grâce au développeur Hyper Games et à l’éditeur Raw Fury. Le choix a été fait de partir sur un jeu d’aventure et le résultat se trouve être très convaincant.
Snufkin: Melody of Moominvalley ou en français Mumrik: La mélodie de la Vallée des Moomins, vous propose de vivre les aventures de Mumrik (ici Snufkin), le meilleur ami du protagoniste de la série, Moomintroll, qui mène une vie nomade, ne séjournant dans la vallée des Moumines qu’au printemps et en été, mais partant pour des climats plus chauds dans le sud chaque hiver.
Le titre se veut simple, le plus adapté possible à tout type de joueur et s’il est plutôt orienté jeunes enfants, j’ai tout de même pris du plaisir à vagabonder en compagnie de ces Trolls très particuliers.
Le jeu débute juste après l’hiver, alors que Snufkin est de retour à Moominvalley.
Après un court tutoriel où vous vous baladez dans Moominvalley pour comprendre le fonctionnement des touches, et après avoir appris à utiliser votre flûte, vous allez découvrir qu’il s’est passé quelque chose d’étrange dans la vallée. Le parc est désormais gardé par la police recevant ses ordres d’un garde forestier bien mystérieux. Mais si l’environnement a beaucoup changé également, une question vous taraude, où est Moomintroll ?
Le début de l’aventure nous fait remarquer que le choix artistique du jeu est très fidèle à l’esprit de son auteure Tove Jansson. Typé Aquarelle, les environnements, Mumrik lui-même et ses acolytes sont vraiment très beaux et laissent un goût de voyages très marqué. On aurait envie de rejoindre notre héros solitaire dans ce monde qui respire bon la douceur et la bienveillance.
De plus, l’ambiance sonore composée par Kjartan Sveinsson et Oda Tilset, apporte vraiment une certaine sérénité au voyage. Attention, tout ne sera pas de tout repos pour Mumrik, mais on sait qu’au final, il ne va rien vivre de bien méchant. Le jeu ne pousse pas au stress, loin de là, et cela, même lors de quelques courses-poursuites. À noter que la bande-son du jeu comprend de la musique du groupe de post-rock islandais Sigur Rós, tirée de leur album de 2002.
Nous avons donc notre but, nous savons donc dans quels environnements nous allons bourlinguer, mais aussi faut-il savoir comment.
Le gameplay est on ne peut plus simple, et même si parfois, on peut rencontrer quelques soucis de visée, le jeu reste de manière général adapté pour tous les âges. Et j’ai trouvé cela très sympa de donner à ce type jeu (enfantin), un véritable sens pour les plus grands et les adultes. Car, non Snufkin: Melody of Moominvalley n’est pas destiné uniquement aux petits. Vous aussi vous pourrez vous aventurer dans les forêts de Moominvalley si vous avez gardé votre esprit d’enfant. Et vous verrez même que parfois les développeurs ont ajouté un côté philosophique très intéressant, apportant notamment du doute sur votre propre mission.
Pour retrouver Moomintroll, vous devrez progresser dans divers environnements avec un lore unique à la région. Il faudra sauter par-dessus des cours d’eau, escalader des montagnes, mais surtout vous aider de compagnons présents tout au long du chemin. Chacun de ces êtres doit être appelé avec un instrument de musique particulier. Tambourin, harmonica et flûte vous aideront à progresser naturellement dans ces zones. Sans être un Metroidvania il y aura tout de même des zones inaccessibles où vous devrez posséder le bon élément pour progresser. Chaque animal, aura son instrument approprié à utiliser, mais également un certain niveau d’inspiration plus ou moins élevé. Pour booster cette inspiration, vous devrez faire chanter les oiseaux cachés dans les buissons.
Vous devrez également aider de nombreux animaux et personnages rencontrés durant votre périple. Vous n’en êtes pas à sauver tout Moominvalley, mais ce n’est pas loin d’être finalement le cas.
Snufkin: Melody of Moominvalley flirte également avec le casse-tête puisque certaines zones vous demanderons d’être le plus discret possible pour ne pas être attrapé par les gardes. Il faudra, le plus discrètement possible arracher des panneaux ou bien casser divers objets pour rendre à la forêt sa beauté d’autres fois.
Il vous faudra plus de quatre heures pour voir le bout de l’histoire tout en ramassant les quelques objets essentiels au 100%.
Snufkin: Melody of Moominvalley se trouve être une belle surprise, comme j’aime en découvrir. L’aspect esthétique faisant une bonne partie du travail d’accroche (pour un joueur comme moi qui apprécie ce qui sort de l’ordinaire), j’ai aussi apprécié le gameplay et l’histoire qui est comptée.
Un véritable bol d’air frais, malgré un temps peut être un peu léger. Cependant, il n’y a pas de temps de jeu perdu à chercher encore et encore des objets inutiles juste présent pour faire gagner inutilement du temps. A noter que le jeu est entièrement en français.
Genre : Aventure
Langue : Français
Développé par : Hyper Games
Edité par : Raw Fury
Taille : 3.22GO
Sortie : 7 mars 2024
PEGI : +3
Plateforme : Switch, Steam
