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Avis : Astérix et Obélix: Baffez les tous

Nous sommes en 50 avant Jésus-Christ. Toute la Gaule est occupée par les Romains… Toute ? Non ! Il y a le petit village de Microids qui …

Mais qu’est-ce que je raconte… De toute façon vous connaissez sans doute toutes et tous les aventures de notre petit Gaulois blond et de son meilleur ami Obélix. Pas besoin de vous faire un dessin.


Lors des premières informations lâchées par Microids nous avions appris que le style allait changer radicalement pour nos deux héros. Au revoir le XXL, sa 3D et ses missions à n’en plus finir, bonjour la 2D signé Mr Nutz Studio (derrière le retour de Toki et qui travaille en ce moment sur Joe et Mac) avec aux manettes Philippe Dessoly.
Bonne idée de la part de Microids car le dernier opus de XXL avait bien montré ses limites et prouve au passage que les développeurs avaient clairement fait le tour de la chose.

Un Astérix et Obélix radicalement différent donc puisque nous sommes dans un Beat Them All pur jus à la sauce Final Fight ou autre Streets of Rage 4 paru récemment chez DotEmu.


Avant de parler du contenu, parlons graphismes et ambiances sonores pour changer, puisqu’ici c’est clairement ce qui est mis en avant partout, par tous et par Toutatis.
Et bien contrairement à d’autres, j’ai trouvé le jeu agréable, mais ce n’est clairement pas la claque attendue. Je suis d’ailleurs certain d’en prendre une bien plus grosse avec l’arrivée de Teenage Mutant Ninja Turtles: Shredder’s Revenge (DotEmu) qui sera quant à lui en pixel (oui je suis un vieux con qui aime le pixel). Alors avant de me prendre moult missiles, je vous avouerai que oui Astérix et Obélix: Baffez les tous est beau, qu’il est même très beau … dans ses grandes lignes. J’entends par là que les protagonistes sont superbes, très fidèles à l’original en BD, que certains décors sont aussi visuellement jolis et qu’on se croirait plongé dans la BD, mais ça s’arrête malheureusement là. Il n’y a pas de vie dans les paysages traversés (ou très peu), les ennemis sont constamment les mêmes (même si l’effort est fait de rencontrer des têtes connues -dans l’armée Romaines notamment ou dans le colisée) mais reconnaissons que pour un Beat Them Up ça reste pauvre. On notera ici et là, dans de trop rare moment des Romains présents sous couvertures (ici et là cachés dans des troncs ou dans des buissons).
Et les animations si chèrement vendues à la presse sont biens foutues certes, mais ne sont pas si fantastiques qu’annoncées. Les dessins, les animations de KO tout a été réalisé à la main et l’ensemble reste bien au dessus de Toki que je trouvais très rigide dans ses animations. C’est plus qu’appréciable !
Et puis côté musiques, bruitages et doublages on frise -excusez moi- le ridicule. Faites manger Astérix, frappez les grands personnages, mais ça ne doit pas exister, pas en 2021 ! Et cela même pour un projet de petite taille. Non désolé mais ça ne passe pas, pas pour moi en tout cas. Et puis on entend toujours les mêmes rengaines de la part de nos deux cogneurs. Alors oui quelques passages sont marrants, avec des commentaires (de l’humour sur les lieux ou les ennemis) venant de nos deux protagonistes, mais les ennemis sont muets comme des carpes, à part lorsqu’ils sont KO où l’on doit supporter une onomatopée ainsi qu’une réverbération dont je cherche toujours l’utilité… Pourtant on nous dit bien que les doubleurs possèdent pas moins de six ou sept interactions différentes pour certains coups spéciaux. Vous ne supporterez plus d’entendre « Silence, on tourne » prononcé par Astérix bien trop souvent lorsqu’il choppe un adversaire avant de l’envoyer faire un strike sur d’autres Romains.
Côté musique ce n’est pas folichons non plus, aucun titre ne reste en tête, rien ne fait dandiner de la tête… Entre chaque niveau, quelques petites scènes avec dialogues, mais à images fixes et surtout sans voix (il y a tout de même un narrateur) viendront donner l’illusion que nous sommes en train de lire une BD.

Heureusement dans tout ça on se souviendra que l’univers est cohérant (encore heureux), en reprenant bien les bases posées il y a déjà bien longtemps par Goscinny et Uderzo. Vous voyagerez à travers 6 niveaux dont un totalement inédit. Ainsi vous débuterez chez les Bretons, puis affronterez les Normands (en fait seulement deux puisqu’à part Olaf Grossebaf, vous ne croiserez qu’une multitude de Batdaf), ferez un petit tour de l’autre côté des Pyrénées (Hispanie) en compagnie de Pépé, traversez la Méditerrané pour rejoindre la Corse et l’Egypte pour aider Cléopâtre avant de rencontrer ce cher Jules César. Ce long périple se terminant en 8 heures de jeu.

Astérix et Obélix: Baffez les tous est un Beat Them All (ou Beat Them Up, c’est vous qui voyez) et il faut donc maintenant parler de l’action qui s’y déroule et ici ce n’est pas encore bien folichon, malgré une volonté évidente de faire bien.
Car oui ça démarre pourtant sur de bonnes intentions.

On vous offre la possibilité de débuter avec Astérix ou Obélix, en solo ou à deux. Vous allez pouvoir cogner sur du Romains, mais aussi du bandits de grands chemins, mais également du pirate (et vous allez voir qu’ils sont bien plus nombreux qu’il n’y parait) sur le bateau de Barbe Rouge et Ba Ba. Cogner ne sera pas votre seule façon de mettre tout ce petit monde au tapis, puisque l’équipe de Mr Nutz Studio vous offre de nombreuses possibilités, Obélix et Astérix possédant en sus du simple coup de poing, la chope (avant de faire des strike) et de la charge ainsi que plusieurs coups spécifiques (qui mettent KO l’adversaire ou qui le one shoot), même s’il faut bien l’avouer cela reste assez mineur une fois en main, la variété est de mise.

Obélix qui est tombé dans la potion magique lorsqu’il était petit peut chopper ses ennemis puis les baffer avant de les envoyer valdinguer en l’air. Il peut également les fracasser au sol de gauche à droite ou retomber sur son postérieur.

Concernant Astérix, il a beau être le plus malin des deux, il n’y va pas non plus avec délicatesse ! Par exemple il fera tournoyer ses ennemis au-dessus de sa tête. On n’oubliera pas la toupie ou bien l’hypercut d’une efficacité redoutable.

Ces coups sont des classiques des scènes de combats que ça soit dans la BD ou dans les dessins animés.

Parlons soucis maintenant. Le premier est surtout un problème pratique qui finalement est peut-être naturel, je ne sais pas, mais en tout cas qui m’a dérangé. Mr Nutz Studio nous permet durant les batailles de switcher à la volé entre Astérix et Obélix (une bonne idée), mais si votre personnage est KO et cela même s’il reste de la vie à celui qui n’est pas utilisé c’est le Game Over. Jusque là ça pourrait être un souci simple qui s’effacerait avec la pratique et les réflexes lorsque le danger s’approche, cependant un autre souci accompagne le premier. Il s’agit du temps de freeze de notre personnage (Recovery Time) lorsqu’il reçoit un coup fort. Cela ne serait pas encore trop grave si les adversaires autour de vous pouvaient éviter de vous matraquer alors que vous ne pouvez pas vous défendre, le cas échéant la vie peut partir vite. Imaginez si en plus il vous est impossible de changer de personnage durant ce temps… Vous le voyez le Game Over et le Rage Quit arriver ?
Enfin il y a cet effet que j’appelle ‘ping pong’ et qui concerne absolument tout le monde à l’écran. Je parle des personnages qui rebondissent les uns sur les autres après avoir reçu un coup. Si c’est plutôt marrant au début (et lorsque ça concerne les méchants), ça l’est drôlement moins lorsque cela vous arrive. Au point de voir sa barre de vie partir en fumée et de pester contre une technique que l’on trouvait sympa 2 minutes avant de mourir. Un juste retour des choses. Vous me direz comme ça c’est équilibré, il y en a pour tout le monde.

Le reste sera lacune ou pas selon la façon de jouer de chacun. Parfois ça m’a posé problème alors que parfois pas du tout. Et ça concerne toujours le gameplay. Commençons par les boss.
Les Boss, une fois qu’on a compris le pattern deviennent une partie de plaisir (sauf incidents nommés plus haut), si vous mourrez durant la confrontation avec ce dernier vous devez vous retaper tout le niveau. En effet il n’y aucun checkpoint que ce soit dans le niveau lui-même ou bien avant d’affronter le boss. Si je peux comprendre ce choix dans les niveaux, donnant un titre un air de Die & Retry (il n’y a pas de point de vie), j’ai un peu plus de mal avec l’idée de devoir tout me retaper pour affronter le boss.
Autre remarque et cette fois ci ça concerne le mode deux joueurs (uniquement en local) si l’un d’entre vous est KO, c’est la fin de partie, le Game Over, le retour au début du niveau… Autant vous dire que dans les difficultés un peu plus poussées cela devient totalement mission impossible de voir le bout du jeu.

Côté rejouabilité c’est encore une fois un peu juste: il y a trois modes de jeu différents : normal, mode libre et mode coopération. Vous vous en doutez, le mode normal équivaut à un mode aventure ou histoire. Le mode libre vous permet de refaire les missions et enfin le mode coopération permet de jouer à deux et de s’amuser (ou pas). Ne cherchez pas de choses à débloquer (comme par exemple des images, un making of…), il n’y a aucune carotte donnant envie de prolonger l’aventure.


Astérix et Obélix: Baffez les tous à beau être une belle preuve d’amour visuelle à la BD de Goscinny et Uderzo il manque quelques petites choses pour avoir un titre vraiment au dessus lot et qui surtout donne envie d’y rejouer, car clairement c’est un des ses gros points faibles.
Le jeu est chiche en bonus de vie et on regrette que des pommes ne tombent pas des poches des adversaires plutôt que des pièces, qui finalement ne sont là que pour le scoring puisqu’il n’y a rien n’à acheter avec. Un manque d’équilibrage qui fera peut-être fuir les plus jeunes. On regrettera enfin un recyclage de certaines zones (le bateau évidemment) c’est clairement abusé, surtout qu’il faut se coltiner Barbe Rouge à chaque fois.

Alors encore une fois, oui, c’est beau, très beau même dans la finesse des personnages, de certains décors (les forêts sont magnifiques) dans les animations également, mais cela ne fait clairement pas tout.
Asterix et Obélix: Baffez les tous rend toutefois un bel hommage au titre de Konami paru en Arcade en 1992 avec de bons clins d’œil que ça soit dans les boss, dans certaines attaques ou dans les environnements. Ne manque que quelques niveaux bonus, des power up et du fun.


Genre : Beat them All
Langue : Français
Développé par : Mr Nutz Studio
Edité par : Microids
Taille : 2403,00 MB
Sortie : 2 décembre 2021
PEGI : +7
Plateforme :  Playstation 4|5, Switch, Xbox One|Series

Jeu testé sur Playstation 4
Jeu offert par l’éditeur

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