Développé par le studio Manalith Studios et publié par DANGEN Entertainment, Dungeon Drafters est un jeu qui mélange de nombreux genres (peut-être trop), qui si sur le papier peut faire l’effet WHAOU, est une fois en main TOUT CA, CA FAIT BEAUCOUP !
Pourquoi je dis ça ? Tout simplement parce que Dungeon Drafters est le genre de jeu qui aime faire plaisir avec beaucoup d’influences, beaucoup d’idées, mais qui fait donne au final un goût de ‘ça peut être sympa’, mais parfois, c’est trop.
Dans Dungeon Drafters, on retrouve en effet du RPG au tour par tour, du déplacement en case par case, du Deck Building, du craft et du Rogue Lite… Exactement tout ce qui est très tendance en ce moment. Ce Gloubi-boulga d’influences se retrouve certes plutôt bien digéré, malheureusement la proposition m’a laissé indifférent. Dans Dungeon Drafters, vous allez incarner un des 6 personnages jouables, tous plus ou moins différents tant esthétiquement qu’en matière de techniques de combat.
Au programme de votre périple, du loot, des decks à faire évoluer et de nombreux combats pour sauver le monde d’un mal qui le ronge. Dungeon Drafters débute après un tutoriel assez long et efficace qui vous amènera contre votre gré à une défaite inévitable face au premier boss rencontré. Direction la ville ensuite pour vous forger le deck de vos rêves.
Dungeon Drafters s’articule autour d’un gameplay efficace de cartes où chaque carte correspond à une action ou compétence. Naturellement, et je pense que vous l’avez compris, vous devrez construire votre deck avec soin, pour être le plus efficace possible une fois lancé dans les donjons. Je dois bien avouer que les développeurs ont fait de l’excellent travail en matière d’accessibilité pour rendre le jeu intuitif possible dans les phases de combats et cela se retrouve dès les premiers instants, mais chez moi cela n’a, je ne pense pas eu l’effet escompté. Tout a beau être pensé pour que les joueurs novices puissent prendre immédiatement du plaisir, je n’ai pas adhéré à la proposition.
Peut-être suis-je arrivé à un moment où j’ai trop joué à des RPG tactiques proposant une collection de Deck.
Clairement, le jeu est bon, peut-être même très bon, mais je suis resté insensible à tout ça. Les mécaniques de Dungeon Drafters sont traditionnelles, et peuvent vite devenir redondantes. Le jeu cochant toutes les cases des genres précédemment cités. Les actions coûteuses, des déplacements stratégiques et un énorme besoin de connaître et d’étudier les ennemis pour utiliser les bonnes cartes de votre deck préalablement construit en ville. Le jeu ne vous laisse d’ailleurs aucune chance si vos actions ne sont préalablement pas réfléchies. C’est très (trop ?) punitif. Pour autant, le jeu n’est pas difficile, il faut juste ne pas prendre à la légère le gameplay. On ne joue pas à Dungeon Drafters pour le fun et le plaisir de progresser tranquillement de façon chill. Dungeon Drafters est une aventure qui est à prendre au sérieux.
Le deck-building est très clairement une des très grandes forces du jeu, et tout tourne autour de cela. Chaque run propose des aventures et des façons de progresser différentes, mais le jeu propose également une belle diversité en ajoutant quelques défis dans les donjons, comme par exemple un côté puzzles games pour s’en tirer sans trop de dommages et rapidement. Appelez ça de la stratégie si vous voulez. La progression se faisant salle par salle, vous en retrouverez quelques-unes pleines de trésors ou bien avec de quoi vous soigner. Vous pourrez même rencontrer des personnes à sauver… La difficulté étant ce qu’elle est, Dungeon Drafters propose régulièrement une sortie dans le donjon, histoire de retourner en ville pour se soigner. Une sortie de secours à ne pas prendre à la légère, car la mort est punitive comme pas permis, puisque vous perdrez absolument tout ce qui est a été amassé.
La variété des cartes est aussi un plus. Cela permet de créer un deck très puissant et efficace contre de nombreux adversaires. Faut-il prendre le temps d’analyser ces derniers et de maîtriser toutes les propositions faites en ville pour optimiser votre personnage et le dit deck.
Comme je l’ai dit précédemment tout tourne autour des cartes et dans les mondes traversés vous pourrez tomber sur des paquets de cartes spéciaux à ouvrir en ville et contenant des boosters. Ces derniers contiennent des attaques spéciales en plus de nouvelles cartes plus basiques.
Plus vous en dégotez, plus votre deck sera varié et puissant, au point peut-être de devenir accro aux quêtes et à l’ouverture de ces fameux boosters.
Dans les donjons, il est possible de connaître à l’avance le déplacement de vos ennemis, mais vous verrez aussi les cases où ils peuvent vous attaquer. Une solution, certes classique, mais qui permet d’entrevoir comment vous allez pouvoir progresser.
Attention, car chaque déplacement vous sera décompté des points d’action (trois uniquement au début du jeu), comme l’utilisation des cartes.
Visuellement, les développeurs ont choisi un titre en pixel avec un angle de vue assez particulier. Si cela reste agréable dans les donjons, j’ai eu quelques difficultés à me faire à la ville. C’est agréable à l’œil et ça m’a rappelé Cross Blitz. Possédant quelques effets de lumière sympa, le jeu s’en tire plutôt bien, avec, cerise sur le gâteau, des environnements assez variés. Seuls reproches pour ce côté, que l’on peut aussi ajouter au gameplay, l’interface n’est pas optimale. Je l’ai trouvé chargée, surtout dans les options. Et puis enfin, des cartes aux dessins pas toujours compréhensibles si l’on ne passe pas par la description
Pourquoi je n’ai pas accroché à Dungeon Drafters ? Cela reste un mystère, car il a tout ce qu’il faut pour être un très bon représentant du genre.
Un bon gameplay, regroupant de belles possibilités de gestion de deck et un système simple, des graphismes sympa, un temps de jeu assez élevé et puis un nombre de cartes à collectionner plutôt conséquent.
Genre : Roguelike / RPG / Deck Builder
Langue : Français
Développé par : Manalith Studios
Edité par : Dangen Entertainment
Taille : 412 MB
Sortie : 14 mars2024
PEGI : +7
Plateforme : Steam, Switch, Xbox Series|One
Jeu testé sur Xbox Series S
Jeu offert par l’éditeur
