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Avis : Poison Control [Playstation 4]

Hormis ces grosses licences vous le savez, Nippon Ichi Software aime à nous proposer des titres originaux, dans des styles que l’on peut qualifier de radicaux et qui malgré de bonnes idées dans le gameplay, dans le gamedesign ou le thème n’arrive jamais à rassembler les joueurs. Barrés, complexes et intéressants ces jeux qui apportent pourtant un air frais pêchent toujours par quelques défauts lourds qui viennent entacher l’ensemble. Et comme vous l’avez deviné, après void tRrLM(); //Void Terrarium, Mad Rat Dead, mais surtout Penny-Punching Princess et The Princess Guide (les deux plus proches dans le style) Poison Control n’est pas sans défauts malgré de bonnes idées.

Vous voilà en Enfer, mais un Enfer évidemment à la sauce Nippon Ichi Software, c’est à dire, très coloré, bien barré et forcement sexy (la plantureuse Dorami Mitogawa) où il s’y passe certaines choses malsaines et d’autres bien plus légère. On retrouve les thèmes complexes chers aux développeurs, que l’on peut retrouver dans les jeux nommés plus haut ou bien encore dans The Liar Princess dans the The Blind Prince: la mort, l’expiation, la rédemption, mais mais ici avec des dialogues assez légers mais qui cachent une réelle profondeur. Nous sommes face à un jeu qui dévoile mine de rien une belle satire de notre société.

Des âmes déchues sont apparues dans le MaidenHell, et vous humain mort mais tombé là par hasard vous allez devoir nettoyer leurs ‘petits’ désirs qui viennent polluer le dit endroit avec leurs émotions nauséabondes. Pour mettre fin à la propagation de ces créatures toxiques nommées Kleshas qui prennent vie du poison qui s’installe partout, vous et la petite Poisonette vous allez devoir nettoyer tout ça.
Vous avez pour but de rentrer chez vous et Poisonette d’aller au paradis, il va donc falloir collaborer pour purifier tout ça. Et pour y arriver, vous allez devoir parcourir les enfers pour dénicher cinq tickets de passage, sans oublier évidemment votre première mission, vous débarrassez du poison.

Sorte d’équipe de nettoyage, votre personnage et Poisonette avez comme matériels des arme-bras avec plusieurs capacités. La première que l’on peut qualifier de classique, vous offre des munitions illimitées mais soumise à un temps de recharge qui sera de plus en plus rapide aux fils de votre niveau d’expérience. La deuxième quant à elle est limitée en balles mais vous pourrez en récupérer de nombreuses dans les coffres disséminés tout au long des stages.
Une autre arme existe également, mais n’est pas directement lié à votre bras, il s’agit d’une décharge explosive puissante que vous pouvez déclencher lorsque sa barre dédiée est pleine. A utiliser évidemment lorsque vous êtes en grand danger. Pour remplir cette barre, il faudra faire appelle à Poisonette qui possède le pouvoir de nettoyer les flaques de poison présentes au sol. Une limite de temps (qui s’allonge au fil de vos pérégrinations) vous impose de faire des boucles (plus ou moins longues) pour pouvoir effacer les dites flaques. L’énergie aspirée est ainsi redistribuée dans votre barre de décharge explosive, mais également dans votre barre de vie. Vous pourrez également mettre KO un monstre s’il est présent sur la flaque empoisonnée.
Il faudra faire attention aux ennemis dans ce mode car vous êtes plus vulnérable que jamais. Poisonette pouvant se faire toucher, mais également votre corp resté immobile à quelques pas de là. Et la barre de vie perd énormément alors attention à vous. Dans ces flaques vous pourrez ramasser tout un tas de bonus (HP, argents, XP..) alors n’hésitez pas à fouiner.


Hormis la possibilité de gagner de l’expérience dans le niveau, Poison Control nous en fait également gagner en discutant avec Poisonette lors de phases de dialogues avec réponses à choix multiples. Si cela n’influence en rien le scénario, les réponses influent néanmoins avec des modifications notables sur vos stats. Ce sont les cinq traits de caractère (Synergie, Empathie, Perspicacité, Toxicité et Confiance) qui évolueront et qui suivant le niveau atteint augmenteront la taille de la zone d’effet de Poisonette ou bien son temps d’action. Cela influe également sur vos défenses. Libre à vos d’équilibrer vos statistiques ou bien de mettre en avant l’une plus que les autres.
Sachez néanmoins que cela ne fonctionne qu’une fois et cela même si vous rejouez le niveau et que la question vous est à nouveau posée.

D’ailleurs pour avancer sereinement rejouer certains niveaux est quelque chose qu’il faudra sans doute envisager. Certains passages étant je dois dire assez non pas difficiles, mais frustrant, surtout lorsque les ennemis volants sont nombreux. Vous pesterez sans doute aussi lorsque les monstres vous attaqueront par derrière, la caméra n’étant pas toujours bien positionnés pour bien surveiller nos arrières.

Poison Control semble assez agréable vu comme ça et même après plusieurs heures de jeu. Cependant quelques bricoles viennent entacher le résultat global et rend mon avis bien moins tendre qu’il en a l’air. C’est d’ailleurs dommage qu’un tel jeu puisse pâtir de tels défauts. Non pas que ces derniers soient éliminatoires, mais rendent le jeu nettement moins sympa qu’il ne l’est vraiment.
Tout d’abord la difficulté, qui n’est pas bien étalonnée. Nous allons en effet traversé des niveaux où la difficulté n’est pas du tout progressive, nous obligeant à refaire un peu de leveling sur les stages précédents avant de pouvoir avancer. De mémoire il y avait le même souci sur Penny-Punching Princess ou The Princess Guide.
Autre souci : le gamedesing n’est vraiment pas très original et on a le sentiment de toujours avancer dans les mêmes structures où seuls changent les décors et les couleurs des environnements. Rien de tel pour s’ennuyer, d’autant que le bestiaires n’est pas non plus très diversifié. A ce titre, Poison Control n’est pas vraiment beau (ce n’est pas ce qu’on lui demande), mais Nippon Ichi Software semble s’être contenté de peu. Les textures sont pauvres, la profondeur visuelle bien faible et seuls les personnages au chara design agréable rendent honneur au jeu. Quelle tristesse de voir tourner ce genre de titre sur PS4.
L’IA n’est pas au top, avec des monstres qui, soit vous ignorent, soit vous poursuivent tous en groupe. De quoi s’énerver fortement contre vos armes qui ne chargent pas assez rapidement.
La caméra enfin, qui avec son angle peu éloigné ne nous laisse que trop peu voir ce qui va nous attaquer derrière nous. Je pense notamment aux tirs des engins volants (qui repopent), ou bien les monstres qui courent vers nous.
De tout ça se dégage donc de l’ennui, une redondance évidente, qui s’installe (ou peut s’installer) assez rapidement ce qui met à mal pourtant l’intérêt du jeu, qui mérite pourtant que l’on aille plus loin et même découvrir la fin. Car il reste fun à jouer. La prise en main est rapide, le jeu est assez nerveux, l’humour et la satire de qualité. Je regrette encore une fois l’absence du français dans les textes. Il serait tellement bon de pouvoir profiter d’un tel jeu dans notre langue. Ainsi soit-il.

Enfin, je parlerai de la bande son de Poison Control, qui comme ses prédécesseurs se démarque par une musique de très bonne qualité. J’ai beaucoup pensé à l’ambiance d’un Persona 5, notamment sur la map, groove et rythmée.
Mais l’esprit Rock et Metal sort bien du lot (même si d’autres styles sont présents). Je pense que Robert Stjärnström, Kahl Hellmer et Jonas Rörling de Machinae Supremacy apprécieraient bien les mélodies et le punch présent tout au long de certains niveaux. Ne manque que le chiptune et je pense qu’on toucherai quelque chose de particulier.
Je regrette de ne pas avoir la version Switch pour profiter d’une partie de la bande son en digital, chose que ne possède pas la version Playstation 4.


Difficile de se prononcer sur le cas Poison Control. Sympa, sans plus, agréable à jouer, mais pas extraordinaire… et cela malgré la présence des Prinny.
On a là un titre original qui peut attirer le curieux mais qui comme souvent ne fera pas parler de lui bien longtemps. Dommage.


Genre : TFPS, RPG,  
Langue : Anglais
Développé par : Nippon Ichi Software
Edité par : NIS America
Taille : 2068,00 MB
Sortie : 16 Avril 2021
PEGI : +12
Plateforme : Playstation 4, Switch,

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