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Avis : Prinny Presents NIS Classics Volume 2

Prinny Presents NIS Classics Volume 2 est comme son nom l’indique la deuxième compilation de titres provenant du studio Nippon Ichi Software.

Comme dans la compilation précédente on retrouve deux T RPG qui ne se démarquent de la série Disgaea que par leurs histoires et quelques subtilités de gameplay (en fait pas vraiment).

Comme dans la compilation précédente ces deux T RPG datant de l’ère Playstation 2 et PSP sont présentés dans leur jus avec juste un lisage sur les textures et une optimisation pour supporter le 16/9 de la Switch.

Et comme dans la compilation précédente ces deux jeux marquent par leur humour toujours décalés et qui n’hésitent pas à se rendre ridicule volontairement, histoire de se rendre nettement moins sérieux qu’ils ne le sont réellement.


Cette petite introduction pourrait également vous servir de conclusion car ZHP: Unlosing Ranger vs. Darkdeath Evilman et Makai Kingdom: Reclaimed and Rebound ne donnent vraiment pas matière à écrire de longs tests. Que vous soyez des habitués des Disgaea ou bien que vous ayez découvert le genre il y a peu (avec Prinny Presents NIS Classics Volume 1, par exemple) vous comprendrez rapidement manette en main que NIS America ne fait finalement que recycler ses productions, avec juste de nouvelles histoires et de nouveaux personnages principaux. Que cela soit avec ZHP: Unlosing Ranger vs. Darkdeath Evilman et son air moqueur ou le plus sérieux Makai Kingdom: Reclaimed and Rebound, malheureusement la tambouille n’est déjà que bien trop vue en 2022, surtout après la floppée de Disgaea que l’on avale depuis trois quatre ans, entre les nouveaux titres, leur version Complete et leur remaster.

Attention, cela n’en fait pas de mauvais jeux. Bien au contraire pourrais-je dire, puisque si je me suis fortement ennuyé sur Makai Kingdom: Reclaimed and Rebound ne dépassant pas la dizaine d’heures de jeux, j’ai vraiment pris du plaisir avec ZHP: Unlosing Ranger vs. Darkdeath Evilman et sa parodie des Gatchaman.


Dans Makai Kingdom: Reclaimed and Rebound vous allez vivre l’histoire de Zetta. Un tyran, que dis-je le tyran du bien nommé Netherworld. Un monde tellement vaste que l’on pourrait s’imaginer que Disgaea se déroule dans ce monde…
Au moment où l’on arrive, Zetta découvre que son royaume sera prochainement voué à la destruction par une prophétie. NIS America ne manquant jamais d’humour dans leur univers, rend Zetta lui même comme étant la cause de la destruction de son propre royaume: En se rendant à la bibliothèque interdite pour comprendre comment sauver tout ce qu’il possède, notre tyran démon découvre dans un livre sacré que c’est en effet sa propre stupidité qui met en péril le Netherworld. Dans un excès de rage cet abruti détruit le livre qui avait prédit ce même moment : la réalité, son monde, ses créations vont désormais être détruites, disparaitre et lui avec. Dans un dernier instant, il décide de fusionner avec le livre pour tenter d’exister encore et ainsi reconstruire le monde de zéro. C’est finalement aidé par d’autres démons et seigneurs bien moqueurs d’autres Netherworld que Zetta va devoir tout recommencer. Ainsi débute votre quête.

Anti-héros ? Zetta pas vraiment. Juste un Tyran pas vraiment aidé par ses troupes ou copains de tyrannie. Malgré mon anglais assez faible, j’ai trouvé Zetta vraiment désagréable malgré un humour général toujours très classique pour un titre NIS. Le jeu n’a pas peur de tourner en dérision Zetta et ses décisions.
Makai Kingdom: Reclaimed and Rebound ne propose pas quelque chose de bien original dans son gameplay et ses mécaniques Tactical-RPG ce qui -pas vraiment aidé par une visibilité peu engageante- m’a laissé un fort goût de scepticisme.
On retrouve par exemple la possibilité de déplacer les personnages dans un périmètre défini par la position initiale du dit combattant. Le hic c’est que tout le monde s’entasse dans ces endroit très restreint. La caméra n’étant pas géniale, on a beau tourner autour, on n’y voit pas plus clair. Et sélectionner des personnages devient rapidement un calvaire, encore plus lorsque vous portez un camarade sur les épaules.
Tout ici est procédural et on se retrouve parfois avec des cartes assez complexes dès le début où l’IA des ennemis laisse perplexe quant à la gestion des tactiques de combats (il n’y a parfois rien de logique dans ce qu’ils font).

Outre la gestion de base très classique, qui ne vous dépaysera pas si vous êtes habitués du genre, vous retrouverez également une invocation d’alliés vue dans Phantom Brave. Ici chaque objet que vous transformez donne des propriétés différentes à vos personnages.


Oubliez tout ça pour ZHP: Unlosing Ranger vs. Darkdeath Evilman car Nippon Ichi Software change presque tout, pour ne garder principalement que l’humour si particulier que l’on connait du développeur.

Vous n’êtes pas le Unlosing Ranger le plus grand des héros, mais un simple passant qui l’a vu périr de façon stupide. Donc pas de chance, vous étiez le seul présent et vous allez contre votre gré devoir revêtir les habits du plus grand des héros avant d’affronter le terrible Darkdeath Evilman. Ce dernier, le méchant très méchant qui veut tuer la gentille, veut simplement s’emparer d’un bébé, sans quoi, s’il ne l’a pas, détruira tout. Vous êtes donc le seul à pouvoir éliminer ce vilain et faire revenir la paix sur Terre. Manque de chance, vous êtes vraiment nul, alors vous allez mourir immédiatement. Le bébé intervient et utilise ses pouvoirs pour ne pas se faire kidnapper… Ou plutôt essaie de gagner du temps pour que vous vous entrainiez dans un monde alternatif à coup de missions de plus en plus difficiles.

C’est ici que NIS America casse les bases jusque là acquise dans ses productions habituelles.
Si nous restons sur du RPG Tactique qui use des cases pour avancer, le reste est assez intéressant et innovant.
Le principe des missions n’est là que pour vous faire progresser. Il faudra donc mourir et recommencer pour devenir l’anti héro que tout le monde attend. Vous devrez ainsi conquérir des donjons en vous déplaçant de cases en cases. Sachez qu’il vous est possible de terminer les missions sans prendre part au moindre combat, cependant l’exploration et la mise à terre des adversaire rapportent bien évidemment plus d’XP.  ZHP: Unlosing Ranger vs. Darkdeath Evilman mise sur une stratégie et sur un gameplay qui se veulent simples, avec des mécaniques rappelant des puzzles games. Vos adversaires possèdent des périmètres de surveillances représentés par des cases dans lesquelles y mettre un pied les éveillent. Cette zone de détection fait qu’une fois franchie vous devenez la proie de vos adversaires. Il faut ainsi plutôt que de privilégier le face à face, attaquer par derrière. Ainsi débute des phases d’actions qui se jouent au tour par tour, une action jouée de votre part déclenche ainsi une autre action de la part de votre adversaire. Pour rendre le jeu un peu plus stressant, votre looser de service possède une barre qui diminue à chaque action et qu’il faudra apprendre à gérer sous peine de perdre tout bêtement. Un équilibre est donc à trouver entre progression sur la map et actions à réaliser. Vous verrez que face aux Boss, le jeu s’apparente plus à un Puzzle Game qu’à un RPG Tactique. Les armes et soins sont à trouver sur les maps, il ne faudra donc pas hésiter à vous promener. Enfin vous pourrez même vous appuyer sur l’aide de certains véhicules.

Une fois votre personnage décédé (le plus tard possible, mais il faudra) vous perdrez tout vos objets, seules vos stats resteront, mais pour équilibrer la chose et vous faire progresser de plus en plus loin -à la manière d’un Rogue Like- certaines améliorations seront permanentes. Idem, il est possible de caser des objets dans des coffres ou bien de greffer carrément des éléments sur votre corps pour repartir plus fort que jamais et finir par affronter Darkdeath Evilman. Connaissant les développeurs vous vous doutez sans doute que certaines pièces ou armes venant se greffer à vous seront assez barrées. D’ailleurs le jeu est complétement secoué. Je pense que c’est l’un des plus décalés que j’ai pu voir de chez NIS et c’est aussi ce qui le rend très attachant. Nous sommes constamment sur du second degrés et ce bol d’air frais fait vraiment du bien. La surenchère et cette volonté de casser le quatrième mur bien présente rappelle Viewtiful Joe et les grandes productions de Gatchaman d’époque 80’s.


Deux salles, deux ambiances pour cette compilation Prinny Presents NIS Classics Volume 2 qui brasse le chaud et le froid, tout en proposant des aventures bien différentes.
Désormais j’attends vivement Prinny Presents NIS Classics Volume 3 pour y retrouver La Pucelle: Ragnarok et Rhapsody: A Musical Adventure, deux titres totalement différents et dans mes souvenirs, de qualités.


Genre : T RPG, J RPG
Langue : Anglais
Développé par : Nippon Ichi Software
Edité par : NIS America
Taille : 2889,00 MB
Sortie : 13 Mai 2022
PEGI : +12
Plateforme : Switch, Steam

Jeu testé sur Switch
Jeu offert par l’éditeur

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