Jeux Vidéo Test Jeux Vidéo Test Playstation Test Steam Test XBOX ONE

Avis : Sable

Tout commence par un rite de passage. Un rite où je vais devoir partir loin de mon clan pour récupérer je ne sais combien de masques, mais selon Jadi c’est bien plus qu’une simple quête, je pars pour un voyage initiatique à travers le monde.

Heureusement ce voyage me permet également de revenir vers mon clan lorsque j’en ressens l’utilité. Je serai toujours bien accueilli, surtout par Jadi qui prend bien soin de moi et qui, inquiète, me ressasse souvent que je dois prendre mon temps pour mieux apprécier le voyage, car l’objectif n’est pas celui que je crois être. Si tous dans le clan pouvaient être aussi attentionnés. Derrière leurs masques ils semblent pourtant nullement dénués de personnalité.

Ainsi me voilà parti dans un monde ouvert où je vais devoir, outre penser à mon but -ma quête-, aider des personnes perdues ou en recherche d’objets (souvent quelconques pour moi mais précieux pour eux). Certes cela me permet de faire des rencontres intéressantes, de découvrir des espaces à couper le souffle, mais ces quêtes secondaires sont avant tout une distraction qui me font perdre du temps et m’éloignent bien trop souvent de mon objectif.

Je m’appelle Sable et mon peuple était auparavant producteur de foudre dans des territoires où la terre est aride et la vie bien difficile. Depuis de nombreuses années, les gens de notre tribu passent leurs journées à gravir les montagnes pour y récolter des cristaux formés après les frappes de la foudre. Auparavant, tout ceci était effectué par des robots géants. Mais un jour ils ont cessé. J’ai rencontré beaucoup de ces robots durant mon périple. Etaient-ils gelés ?

Ce rite m’a fait rencontrer des étrangers. Ils sont peu bavards, mais sont toujours très doux avec moi. Ils me guident. Ils m’apprennent beaucoup sur l’histoire de ce désert. Les robots seraient des ruines extraterrestres.
Mais mon rite ne semble pas se limiter à comprendre comment les robots ont fonctionné. C’est ici où les quêtes secondaires se multiplient. Mais ils font sans doute partis de l’objectif dont m’a parlé Jadi. J’aide les commerçants et les mécaniciens à rassembler les pièces de rechanges pour des machines.

Je découvre de nombreux villages de grès qui ont été abandonnés ou enterrés dans les décombres.‎ Comment l’humanité en est arrivée là ?


‎Sable est un open world conçu par le studio Shedworks. Le jeu reprend absolument tout de The Legend of Zelda: Breath to the Wild, tout, sauf le combat, pour ne garder que le côté onirique et la récompense à la curiosité.
En effet avec Sable vous pouvez aller où vous voulez sans rencontrer le moindre affrontement venant casser le rythme de découvertes. D’ailleurs si Sable ne peut que grimper, flotter, conduire et parler c’est pour mieux se focaliser sur les quêtes. Des quêtes qui comme BOTW prennent la forme d’énigmes et de résolutions de mystères, si vous prenez le temps de bien explorer. Sable donne rarement l’impression que le jeu vous fait perdre votre temps. Enfin ça c’est que l’on se dit au début, car finalement la répétition de quêtes Fedex n’est entrecoupée que par ces objectifs principaux… Et pas l’inverse comme tout autre jeu Open World. Car si nous ne sommes pas obligés de réaliser toutes ces quêtes, elles sont sur notre chemin quoi qu’il arrive, un peu comme si elles faisaient partis finalement de l’histoire principale.

Alors le temps passe, on réalise ces quêtes, puis les énigmes et caetera.

‎Sable marque de par son dynamisme. D’ailleurs c’est un peu vous qui allez donner le rythme au jeu. Foncer ou bien contempler.
Vous serez sous le charme ou bien rebutés par le sprint du personnage principal, qui tourne intentionnellement à 12fps tandis que le reste du monde lui caracole à 60fps. Un choix étrange qui divisera assurément. Cependant, l’esthétique de Sable n’est pas là. J’y reviendrai plus loin, mais le travail sur les décors reste remarquable. Le sable brille sous le lever du soleil et les étoiles brillent lorsque toutes les couleurs du désert s’estompent dans la nuit. S’ajoute à cela un travail remarquable sur le level design avec moults structures à escalader, et où il est toujours possible de découvrir des vêtements ou des objets.

D’ailleurs, ce level design intelligent empêche les joueurs de se promener sans but en plaçant des lieux importants dans des endroits difficiles à manquer, aussi faut-il ne pas avoir abandonné dès le tutoriel et son heure à faire des allers-retours incessants. Irritant et poussif.

‎Votre quête principale est de collecter des masques, mais vous devrez pour cela les fabriquer. Apportez trois badges dispersés sur la carte (qui devient immense au fil de votre avancée) à une mystérieuse entité et vous voilà en possession d’un nouveau masque que vous pourrez porter immédiatement. Les missions sont généralement courtes et, dans certains cas, sont de simples quêtes de récupération d’objets, comme celles vues dans Death Stranding. Certaines sont d’ailleurs assez grotesques puisque sur l’une d’elle vous partirez à la recherche de merde d’insectes pour servir d’engrais. Bon vous voyez, grotesque, mais utile. En outre, vous pourrez sauver quelqu’un d’un puits profond, réparer un générateur ou bien résoudre une enquête. Le gameplay est donc comme vous l’avez compris axé sur l’exploration. A savoir si cela plaira à toutes et tous, je ne sais pas, en tout cas, sur la durée personnellement je me suis rapidement lassé.

Et c’est dommage car le thème est plutôt accrocheur. Et puis esthétiquement Sable fait fort. L’inspiration évidente de Moebius (‎Jean Giraud) -surtout si l’on regarde attentivement Mystere Montrouge- est palpable absolument partout. Cela donne bien entendu un style unique au jeu de Shedworks. Un style plaira ou bien laissera de marbre.
Est-ce une bonne chose autant de radicalité ? Je ne saurai y répondre, mais c’est pourtant bien ça qui m’a attiré vers ce jeu.
Si la journée les environnements sont très beaux, la nuit ils prennent un ton que j’ai trouvé assez dérangeant qui n’aide pas du tout à avancer les donjons, si on peut les appeler ainsi. Les graphismes devenant de simples traits il est difficile d’y voir clair. Et je ne sais pas s’il y avait mieux à faire, mais c’est plus dérangeant qu’autre chose.

Pour la bande son… Le résultat est sans faille. Vous vous accommoderez du ronronnement de votre moto volante, vous vous laisserez bercer par le bruit du vent et vous vous laisserez transporter par le travail de composition de Japanese Breakfast. C’est en tout point remarquable et c’est tout aussi subtil qu’un Zelda Breath of the Wild, vous vous en rendrez-compte assez rapidement.


Sable est un jeu onirique, clairement. Ces espaces desséchés, ces rencontres, cette spiritualité permanente, cette culture alliant le respect de la nature pourtant hostile face à la modernité de certains éléments technologiques issus du passé en font un titre narratif peu commun. On peut reprocher toutefois que ces dialogues entre habitants et vous ne changent en rien le cours de votre histoire. En aparté je trouve dommage que le titre ne soit pas en français. C’est une des raisons pour laquelle je ne l’ai pas terminé et qu’il ma laissé un goût de déception. Malgré tous mes efforts je n’ai pas réussi à rentrer à 100% dedans. Très certainement j’y retournerai si la langue de Moebius s’ajoute prochainement avec une mise à jour, car c’est une aventure particulière qui mérite que l’on s’y arrête, j’en suis certain.
Shedworks peut malgré tout être fier de son roman graphique.


Genre : Roman Graphique, Aventure
Langue : Anglais
Développé par : Shedworks
Edité par : Raw Fury
Taille : 2 Go
Sortie : 23 septembre 2021
PEGI : +3
Plateforme : Playstation 4|5, XBox One|Series, PC

Jeu testé sur Xbox Series S
Jeu offert par l’éditeur

Vous pourriez également aimer...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.