Saga of Sins
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Avis : Saga of Sins

Il est bon parfois de prendre des risques ! C’est sans doute ce que se sont dits les développeurs de Bonus Level Entertainment pour leur jeu Saga of Sins, en choisissant une direction artistique étonnante et détonante.
On adhère, on n’adhère pas, force est de constater que le style présenté, inspiré des vitraux du peintre néerlandais Jérôme Bosch sort du lot et aiguise la curiosité.

Le fait que Saga of Sins s’inspire du travail de Bosch doit en quelque sorte vous mettre la puce à l’oreille,  oui, le jeu se veut d’inspiration religieuse mêlant mysticisme, hérésie et péchés. Vade Rétro Satanas, vous êtes Cecil de retour après avoir guerroyé du côté de la Terre Sainte.
Un retour qui vous semblera assez étrange à la vue de l’état pitoyable du royaume, Cynwell (le village qui vous a vu naître) est contaminé par un mal contagieux connu sous le nom de peste noire. Chaque jour qui passe, le mal tue de plus en plus d’habitants. Si le village et ses habitants semblent rongés par ce maudit mal, l’église n’est pas en reste. Tenue par Ulric, le maître de Cecil, et bien malgré lui, l’église est donc également en piteux état avec en sus les vitraux brisés.
Sur les conseils d’Ulric, vous allez devoir rentrer dans les esprits des villageois pour en extirper les péchés. Tous les péchés ! Nettoyer le village de tous ces pécheurs sera au nom du seigneur et selon la volonté d’Ulric la seule façon de sauver l’église, mais aussi le village de la destruction. 

Les vitraux de l’église seront liés à vous, car ils sont les garants de vos pouvoirs lorsque vous êtes dans les esprits des villageois. Des vitraux désignant des animaux issus de l’enfer ? Un choix bien étrange, mais en réelle adéquation avec la prestance et les demandes de maître Elric. On sent d’ailleurs dès le début l’histoire se profiler. Un peu trop évident ? Vous en jugerez par vous-même.

C’est donc sous la forme de démon que vous allez vous promener dans l’esprit des villageois, histoire de purger leur conscience de leurs impuretés. Cherchez-y la pomme de la discorde.
Mais prendre la forme de bêtes issus de l’Enfer ne sera pas sans contrepartie. Aspirer les âmes corrompues aura forcément un coût. Cecil sera t-il assez fort pour supporter le poids de toutes ces personnes à l’esprit si détourné du seigneur ?
Outre traverser de nombreux niveaux à la sauce plateforme en usant des pouvoirs des monstres pour purger les péchés des habitants, vous affronterez également des boss représentant les sept péchés capitaux (la gourmandise, l’orgueil, la paresse, la luxure, l’avarice, l’envie et la colère). Dans les faits, ce n’est pas bien difficile, mais il faut tout de même s’accrocher. Nous ne sommes pas loin des Die & Retry à certains moments.

Si l’on peut changer de démon à la volé et avancer un peu plus loin ou dans des endroits précédemment inaccessible, le changement de gameplay n’est que trop peu marqué. Dommage.
Pourtant le jeu évolue en s’enfonçant dans les niveaux. Vous retrouvez notamment des interrupteurs et braseros à activer dans un ordre bien précis, mais aussi des malus comme des commandes soudainement inversées, ou bien des pièces factices qui font baisser le contenu de votre porte monnaie. Même si le scénario -par un miracle malsain- nous permet de refaire les niveaux précédents et d’aller voir plus loin ce qui s’y passe avec nos nouvelles capacités, on ressort à la fin avec un goût de trop peu.

In Game vous allez récupérer des pièces permettant de gonfler vos stats via un arbre de compétence. Un arbre classique avec des améliorations qui se révèlent efficaces une fois dans les niveaux. Possibilité de multiplier les pains les dashs, lancer plus de boules de feux, gagner plus d’argent …

Étonnamment, j’ai trouvé le jeu très facile dans son mode de difficulté normal. Une poignée d’heures suffiront pour en venir à bout. Et puis il y a ces boss, que l’on n’affronte jamais puisque en fait ils nous poursuivent tout simplement jusqu’au bout du niveau où vous avez dû juste faire de l’esquive. Un peu décevant de ce côté là.

Ce n’est de toute façon pas ici que Saga of Sins va se démarquer. Non, Bonus Level Entertainment a préféré s’attarder sur l’esthétisme, mais également l’histoire, du moins celle de Cecil.
Notre valeureux chevalier est un homme convaincu que sa mission est juste. De plus poussé par son maître, il va violer des esprits des villageois sans trop se poser de question, et même finir par voler de l’argent pour sa cause. Un combat juste, qui finira tout de même par l’amener au doute. Chaque purification va le rapprocher de la folie, mais aussi d’affronter des mensonges et ses vérités. Une dualité qui va le ronger à son tour de l’intérieur.
C’est là que l’intérêt du jeu se fait le plus visible. Plus qu’un simple à maîtriser qu’un jeu de plateforme ou Metroidvania, Saga of Sins se dévoile comme très sombre, malsain et dévoile une lecture particulière des péchés capitaux. Et puis il y a ce personnage noir, qui se cache de vous, et qui semble bien plus inquiétant que maître Ulric… Que cherche-t-il ?

  Comme je le disais au début, il y a également cette volonté du studio de marquer les esprits avec le choix d’un esthétisme particulier: les vitraux.
Le style surprend, il n’y aucun doute et est même finalement très agréable. J’avais un peu peur que le studio abuse du style, mais finalement cela reste assez sobre, ou du moins sans abus. On remarquera que les bords d’écran apportent un peu de distorsion et (plus ou moins) réel effet vitrail. C’est original et agréable et pas du tout dérangeant.


Mais ce qui me faisait vraiment peur, c’était l’animation. Dans les bandes-annonces, cela m’est apparu comme très rigide. Et je n’étais pas trop rassuré quant à diriger un personnage raide comme un bâton alors qu’il faut justement être souple et agile pour les plateformes à atteindre.
Mais j’ai fait fausse route, oui Cecil est rigide, mais moins que je l’imaginais et je ne sais pas par quelle magie, le studio a réussi à rendre tout cela très confortable en main. On pourra parfois rager sur quelques sauts qui doivent être passés au millimètre et cela est bien dû au balai qu’à dans l’arrière-train de Cecil, mais cela reste bien anecdotique face au plaisir global que délivre Saga of Sins.   


Avec une traduction française à 100% et en tout point très bien écrite, Saga of Sins réussira à vous convaincre si vous êtes amateur d’Action Plateformer.
Je regrette cependant un level design un peu paresseux. J’entends par là qu’il manque d’originalité et se voit naturellement bien trop classique et sans aucune surprise du début à la fin.
Quoi qu’il en soit, pour un premier jet, le studio Bonus Level Entertainment a superbement travaillé et il sera bon à l’avenir de garder un œil sur eux.


Genre : Action, Plateforme
Langue : Français
Développé par : Bonus Level Entertainment
Edité par : Just for Games
Taille : 2.81 GB
Sortie : 30 mars 2023
PEGI : +12
Plateforme :  Playstation 4|5, Switch, XBox One|Series, Steam

Jeu testé sur Playstation 5
Jeu offert par l’éditeur

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