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Avis : Shotgun King: The Final Checkmate

Lors du premier trailer que j’ai pu voir de Shotgun King, je suis resté assez dubitatif devant ce que les développeurs de Punkcake Delicieux avaient à proposer. Et puis est arrivé le second et je me suis posé les bonnes questions : Que cherchent à dire Punkcake Delicieux avec ce jeu, est-ce que ce qui est proposé est réellement pertinent.

Évidemment, après avoir passé plusieurs heures sur le jeu à déglinguer des pièces blanches à coup de fusil à pompe, mon ressenti n’est plus le même et je dirai même plus qu’est-ce qu’on en a à faire de ce Punkcake Delicieux cherche à dire avec un tel jeu.

En écrivant ces lignes, je me demande même comment j’ai pu être aussi réfractaire au premier trailer.
Shotgun King: The Final Checkmate est une merveille de jeu indé. Un seul défaut cependant, il n’y a pas de mode deux joueurs !

Voilà j’ai terminé, au revoir, rendez-vous au prochain avis.


Ça serait clairement réducteur de pondre un avis aussi court pour un jeu qui mérite que l’on y perde son temps autant de temps.

Oui j’ai aimé perdre du temps sur Shotgun King: The Final Checkmate et j’en suis fier. J’ose m’imaginer que les petits gars de Punkcake Delicieux le sont aussi.

Attends quoi, on joue le rôle du roi noir qui avec son fusil à pompe va défier les pièces blanches simplement pour assoir son autorité ? Le pire dans l’histoire, c’est que le gameplay du jeu respecte à la lettre les règles des jeux d’échec !

Donc ce fameux roi noir, il lui arrive quoi pour qu’il soit si énervé que ça ? Et bien, c’est avant tout un vilain qui plus est, c’est aussi un tyran. En tout bon tyran, son truc, c’est de dominer les autres, de leur faire mal en riant avec un rire sadique (c’est ce que je ferai si j’étais un tyran sadique). À force d’être un tyran qui respecte le code des vilains, il a fini par se mettre à dos la plupart de ses sujets (en fait, tous sauf un !). Un irréductible, le fou (en plus c’est véritablement le fou du roi) qui cherche à le calmer. Mais à chercher lui rendre la raison, il va finir lui aussi par le lâcher comme une vieille chaussette célibataire. Je comprends que notre roi noir finisse par péter un câble. Plus personne pour passer le balai ou lui faire à manger, plus personne à bannir ou à écarteler. La honte auprès des autres rois tyranniques.
Il ne lui reste alors qu’une seule solution : Tout défoncer en criant Adrianne ! Bon ok, il ne crie pas Adrianne, mais attrape le premier fusil à pompe qui traine et par tête haute relever le défi de faire revenir tout le monde au château. Et puis sur le chemin de la reconquête, une petite fée qui trainée par là a dû lui faire remarquer que tant qu’à avoir un fusil à pompe, autant s’en servir. Le voilà ti pas parti pour mettre la misère aux blancs.

Après un court tuto, ma foi très utile (joystick droit pour diriger votre angle de tir, le gauche pour déplacer votre pion, puis avec ZR, on tire). Aussi simple que le scénario de Rambo 2.

Maintenant que le plateau est posé, il est temps d’aider ce bon roi noir à se faire justice ! Oui, on soutient de fait le tyran, il ne faudrait pas que pris d’un excès de rage, il décide en plus de s’attaquer à notre bienveillante personne.
Le plateau est donc posé, il n’y a plus qu’à partir à la conquête du royaume blanc.

Si le scénario est digne de Rambo 2, n’oubliez pas que Shotgun King: The Final Checkmate est aussi un jeu d’échecs et donc c’est un jeu que l’on peut qualifier de stratégique. Il faudra donc réfléchir avant d’armer le fusil à pompe.

Pour calmer notre roi, les développeurs ont pensé à créer plusieurs modes de jeu. Avec un seul mode au départ, les deux autres s’ouvriront une fois que les quêtes demandées soient complètes. On débute par le mode histoire, qui est le premier accessible. Ici, vous devrez survivre à 12 niveaux différents et combattre le roi blanc. Une fois vaincu, le mode Infini va se débloquer tout simplement. Comme son nom l’indique, vous voilà devant des vagues de pièces blanches. Pour débloquer le dernier mode, il faudra atteindre le niveau quinze du mode infini. Il est tout à fait possible d’enchaîner le mode histoire, puisque de nouvelles difficultés s’ajoutent aux fils des victoires.

Le mode histoire (que l’on peut appeler reconquête) va vous permettre de prendre en main la chose et maîtriser les subtilités du gameplay.
Le gameplay se veut simple (peut-être que le roi noir est simplet). Sur le premier niveau, vous retrouverez un échiquier peu rempli, avec quelques pions, un roi, un fou et un cavalier. Le but est, vous l’avez compris, de buter tous les blancs présents, mais surtout la pièce représentant le roi blanc. Une fois la victoire acquise (vous pouvez éliminer le roi blanc même s’il reste d’autres pièces), un choix de deux cartes s’offre à vous. Dans ces choix, on retrouve deux cartes bonus, mais également deux cartes malus et un choix ne va pas sans l’autre. Les bonus et malus étant permanents, il est préférable de bien choisir, sous peine de subir ces malus jusqu’au boss.

Malus, comme bonus, sont diablement bien trouvés et conçus. Ces modificateurs changent totalement la stratégie. Votre façon d’avancer et d’entrevoir les changements sur l’échiquier, tout est bouleversé à chaque tirage de carte. L’arrivée d’une reine, par exemple, laisse entrevoir nettement moins de mouvement. Les tours et fous qui deviennent des pions lorsqu’ils meurent, des petites souris qui courent attaquer les pièces blanches voisines lorsque vous dégommez une pièce quelconque, une précision accrue, la possibilité de sauter au-dessus d’une pièce adverse en lui prenant un point de vie… Le nombre de cartes est très important (plus de 100), ce qui laisse énormément de choix tactique.
Dans le mode Trône (histoire), vous pourrez récupérer 10 cartes, alors que dans le mode Traque, les cartes se succèdent, faisant changer vos avantages régulièrement.

Tout ça sur l’échiquier ça donne quoi ?
Si cela donne évidemment un roi bien vénère, nous avons également beaucoup d’autres avantages techniques pour décimer les troupes blanches.

Comme pour le vrai jeu, nous devons respecter les déplacements des pièces. Notre bon roi ne peut se déplacer que d’une case, dans la direction qu’il veut. Une fois le déplacement des blancs effectués, c’est à nous de jouer. S’offre à nous deux choix, soit nous déplacer, soit tirer vers un traitre. Deux coups de fusil sont possibles au départ du premier tour. Vous pourrez gagner d’autres tirs avec les fameux bonus dont je vous ai parlé plus haut. Pour recharger, vous devrez vous déplacer.
Lorsque vous vous sentez piégé, il est possible d’utiliser une âme (un pleutre abattu par vos soins) et de prendre possession de ses capacités de déplacement. Ainsi, si vous avez préalablement pulvérisé une tour, vous pourrez vous déplacer comme elle, le temps d’un tour (la tour et le tour, faites attention). Une bonne façon de se libérer d’une emprise un peu trop importante. D’ailleurs, en appuyant sur L3, vous pourrez découvrir, comme par magie, toutes les cases dangereuses. Une aide précieuse dont on devient rapidement dépendant. Autre aide présente, deux boucliers, qui permettent — si je puis dire – d’avoir une deuxième et même une troisième chance, si vos placements ne sont pas bons.

La difficulté du jeu reste assez intéressante surtout qu’elle est clairement progressive. Le premier run du mode Trône ne devrait pas poser de problème, alors que monter jusqu’au niveau 15 du mode Infini devrait commencer à vous donner du fil à retordre. Enfin, le mode Traque, met immédiatement la pression. Ce mode respecte les mêmes règles initiales à la différence près que les pièces blanches arrivent de partout. Ici, on ne parle pas de tour, mais de vagues successives, avec un ou des rois blancs à exploser pour gagner des bonus.

Développé à la sauce Rogue like Shotgun King: The Final Checkmate permet de faire face à une partie différente après chaque échec, obligeant à revoir votre stratégie à chaque fois.

Techniquement, Shotgun King: The Final Checkmate se contente de peu. Et pourtant, c’est diablement efficace. En faut-il plus ? Je ne crois pas, un jeu d’échec est de base, assez austère et c’est assez bien retranscrit ici. Y a-t-il besoin de plus d’animations pour les pièces ? Je ne crois pas non plus. Trop n’est pas l’apanage de mieux. Punkcake Delicieux joue aussi sur le contraste des couleurs en ajoutant une touche de rouge fort bienvenu et sans excès.


Au final, y a-t-il quelque chose que je peux reprocher à Shotgun King ? Et bien, pour être franc, non.
Enfin, quand je gratte un peu, je peux trouver un souci et pas des moindres puisqu’il n’y a pas la possibilité de jouer à deux. Mais avec du recul, je me dis que ça doit être bien compliquée de transposer le gameplay pour deux joueurs. Que faire de l’excellent système de malus/bonus, l’impossibilité d’une confrontation roi blanc contre roi noir… Un beau bordel en perspective !

Sinon, oui, je suis accro au travail de Punkcake Délicieux sur Shotgun King: The Final Checkmate, préparez-vous à le voir régulièrement lors des futures animations de l’association ACJV !


Genre : Echec, Rogue Like, Stratégie
Langue : Français
Développé par : Punkcake Delicieux
Edité par : Headbang Club
Taille : 377 Mo
Sortie : 24 aout 2023
PEGI : +12
Plateforme :  Playstation 4|5, Switch, XBox One|Series, Steam


Jeu testé sur XBox Series S
Jeu offert par l’éditeur

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