Jeux Vidéo Test Jeux Vidéo Test Steam Test Switch

Avis : The Longest Road on Earth

Je dois vous le dire, nous somme le 27 janvier et depuis la fin d’année 2021 je n’ai pas joué à grand chose.
Et je n’ai même pas touché à la manette durant les vacances de Noel…

Après, quelques balades dans Forza Horizon 5, j’ai enfin débuté Psychonauts premier du nom, attaquer le clone de Castlevania Symphony of the Night, Deedlit in Wonder Labyrinth et puis c’est tout. C’est morne plaine niveau envie vidéo ludique. Voilà longtemps que cela ne m’était pas arrivé.

Il était temps que tout cela change ! Voici donc mon premier avis de l’année 2022 !


The Longest Road on Earth est un jeu créé par les espagnols de Brainwash Gang et TLR Games. Leurs principes ? C’est de créer des jeux qui traitent des émotions et des expériences humaines. Et ne cherchez pas le reste, c’est le fondement même de leurs jeux. La mécanique devient pour ainsi dire mineure et ne fait que servir ce qui est proposé.
Après l’expérience The Longest Road on Earth et ses quelques trois heures d’immersion, il m’est difficile de vous dire que cette expérience est un véritable jeu vidéo. Du moins pas comme un habitué de Call of ou de Mario pourrait le voir. The Longest Road on Earth est bien au dessus de tout ça. Mais comme le dit Beícoli – le compositeur de la bande son qui accompagne nos aventures – ‎‎« si ce n’est pas un jeu, alors… Je ne sais pas ce que c’est ».‎

Et ce que l’on peut retenir de l’expérience proposée par Brainwash Gang, TLR Games et Beicoli c’est bien qu’il existe un jeu vidéo pour tout le monde. Si vous ne l’aviez pas encore remarqué, les jeux vidéo peuvent non seulement nous divertir, mais peuvent évoquer également chez certains des émotions à la fois positives et/ou négatives. ‎C’est un peu comme la musique finalement… Et justement The Longest Road on Earth fait très bien ce lien entre les deux mediums.


‎‎‎The Longest Road on Earth est un jeu court axé sur une narration qui n’existe pas ! En effet les histoires que nous découvrons au fil des quatre chapitres ne se basent que sur notre propre ressenti, car il n’y aucun texte à l’écran. Seul notre imaginaire, notre interprétation face aux évènements nous ferons vivre et ressentir ce qui se déroule à l’écran. Tout ici se déroule à notre rythme pour que nous puissions profiter de la bonne musique et de l’imagerie.

Comme je viens de l’écrire les récits sont tous sans mots et ne sont racontés qu’à travers des pixels et une bande son mélancolique, qui colle toujours parfaitement avec le moment présent. Les histoires proposées ne proposent jamais d’aventures dramatiques et ne vont pas chercher à nous faire vivre des moments exceptionnels ou rares. Bien au contraire, nous sommes sur quelque chose de totalement banal, des récits du quotidien et tout bonnement ordinaires. Et je crois que c’est la force de The Longest Road on Earth, nous faire vivre un récit fort et poignant dans la banalité de notre quotidien. Sans oublier la musique évidemment qui renforce ce coté poignant des moments vécus.

J’y mettrai tout de même quelques réserves, car toutes les histoires racontées n’ont pas eu sur moi le même impact et je regrette en quelque sorte cette inégalité dans les émotions.

‎D’abord sachez que tous les personnages sont des animaux complètement humanisés avec des vêtements et des emplois comme on peut le voir également dans Backbone (un autre jeu paru chez Raw Fury et dont je parlerai prochainement).
Une chose unique relie nos quatre histoires. Il s’agit d’un vieil homme travaillant en tant qu’antiquaire dans une boutique pleine d’articles anciens à vendre. Il s’y trouve des objets comme des horloges et des machines à écrire et ces mêmes articles déclencheront l’une des histoires courtes.

Ces histoires présentent des personnes et des ambitions différentes. Par exemple le jeu commence sur une femme travaillant dans un restaurant, alors que la deuxième présente la routine d’un homme travaillant dans la ville. La troisième histoire nous propose de vivre dans la peau d’un marin et d’un secrétaire. Leurs vies est ici présentées en parallèle. Enfin le dernier chapitre nous parle d’un enfant qui grandit. C’est d’ailleurs cette histoire qui m’a le plus touché.

Cependant, n’allez pas imaginer qu’aucune autre n’est intéressante, car elles proposent toutes une interprétation de la vie, de sa redondance, de son éternelle continuité… Ou pas, suivant les ambitions des protagonistes. A vous de comprendre à votre façon ce qui se déroule.

‎Le style graphique choisi est noir et blanc avec un style pixel art 2D très détaillé. Cela renforce évidemment ce côté émotionnel et sombre des histoires qui nous sont contées.
Pour ce qui est du gameplay, il est réduit à sa plus simple expression : durant les histoires, vous incarnez l’un des personnages et lorsque vous vous déplacez dans l’environnement vous aurez à interagir avec des objets. Et c’est tout. Ce strict minimum proposé par The Longest Road on Earth nous oblige à être attentif à l’histoire et à rien d’autre (sauf la musique j’avoue). The Longest Road on Earth est un jeu (un jeu vidéo donc), mais il est également une pièce artistique.‎
A ce titre, je dois dire que la séquence du générique d’ouverture (une vue aérienne de la campagne, avançant lentement) accompagné de la musique de Beicoli donne magnifiquement le ton.

Outre le fait qu’il n’y ai pas une once de texte ou de phase de dialogue, il n’y a pas non plus de narrateur. Vous êtes seul avec la musique de Beicoli. Alors évidemment pour profiter pleinement de l’univers proposé par The Longest Road on Earth et Beicoli il faut aimer le genre, mais rassurez-vous cela devrait bien se passer.
On a un peu la sensation d’écouter un album et de le faire vivre en ayant le jeu en main. C’est à la fois intéressant et grisant car finalement les limitations du gameplay nous interdisent d’aller où on veut et manipuler ce que l’on veut.


The Longest Road on Earth est donc très agréable et dans son genre, c’est un titre à faire, si vous êtes du genre à ne pas être pressé. Cependant il y a des petites choses qui m’ont chagriné, mais je ne peux pas vous en parler sans spoiler l’ensemble de l’œuvre. Mais c’est ma vision de la dite œuvre et je ne voudrais pas vous embrouiller avec mon ressenti une fois le jeu terminé. Je peux tout de même signaler qu’une fois terminé, rien ne pousse à y revenir, puisqu’il n’y a rien à collecter.
A vous de me dire dans les commentaires ce que vous en avez pensé et on pourra le cas échéant en discuter.

The Longest Road on Earth est en tout cas l’un des meilleurs messages que l’on puisse passer concernant la vie quotidienne et tout ça en à peine 3 heures.
Pour information vous pouvez découvrir la bande son signée Beicoli sur toutes les plateformes de streaming. Ou bien l’écouter directement sur cette pas en bas de cet article.


Genre :  
Langue : Français 
Développé par :  Brainwash Gang, TLR Games
Edité par : Raw Fury
Taille : 2344,00 MB
Sortie : 25 Janvier 2021 
PEGI : +3 
Plateforme : Switch, Steam

Jeu testé sur Switch
Jeu offert par l’éditeur

https://open.spotify.com/album/6XdUnhMh6kcTqCf4WWgl2i

Vous pourriez également aimer...

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.