Alexandre Serel, l’auteur de L’histoire de Tomb Raider et de L’histoire de God Of War aux éditions Pix n’ Love nous offre quotidiennement un petit cours d’histoire sur le jeu vidéo avec des anecdotes peu connues ou carrément dingues.
Teenage Mutant Ninja Turtles sorti en aout 1990 sur Nes en France est l’un des jeux les plus difficiles de tous les temps, mais a su marquer son époque et devenir culte.
S’il est encore difficile de savoir qui exactement a travaillé dessus, et pourrait répondre à de multiples questions, pourquoi est-il si dur, pourquoi une telle direction artistique, le temps de développement était-il court (ce qui expliquerait de nombreux problèmes) certaines langues commencent à se délier, notamment d’ex-employés de Konami. Comme Hidenori Maezawa, compositeur des musiques de Contra à Gradius, en passant par Bayou Billy.
Et oui, il a bel et bien travaillé sur le mythique jeu des tortues adolescentes, et a dévoilé quelques maigres informations à son sujet « Avec Teenage Mutant Ninja Turtles sur Nes, toutes les pistes du jeu sont des morceaux originaux. Nous n’avons pas pu utiliser le générique de l’émission télévisée en raison de problèmes de droits d’auteur ».
Si le jeu s’est écoulé à 4 millions d’exemplaires dans le monde, au pays du soleil levant par contre « Honnêtement, le jeu ne s’est pas très bien vendu au Japon. Les Japonais se demandaient : “Pourquoi des tortues ? Pourquoi des Ninjas ? “ » confirmant que les différences culturelles ont joué dans le succès relatif des Tortues Ninjas au Japon.
Là-bas, le jeu ne s’appelle pas Teenage Mutant Ninja Turtles, mais Geki Kame Ninja Den (La légende des tortues ninjas radicales) pour la simple et bonne raison qu’il est le premier produit tiré de la célèbre licence sorti au Japon, et cela bien avant le dessin animé, les films ou encore les comics ! C’est donc Konami qui a choisi de le nommer ainsi pour favoriser l’introduction des reptiles auprès du public local. Et il sera le seul, puisque tous les jeux suivants ont repris l’appellation TMNT.
Oh et une dernière pour la route, dans la version japonaise du jeu, April n’est pas une amie des tortues, mais la fille de Splinter.
(Source : Jeremy Parish, An interview with Konami’s Hidenori Maezawa, 14 janvier 2009)
Avec l’accord de l’auteur