Disgaea 1
Genre : Tactical RPG
Langue : Français
Sortie : 18/10/2018
Développeur : Nippon Ichi Software
Éditeur : NIS America
Taille : 6,73 MB
8/10
La PlayStation 2 continue de vivre malgré elle grâce à quelques jeux en versions HD ou via reboot sur nos consoles actuelles. C’est beau cet amour pour le passé…
Il y a 15 ans maintenant, sortait Disgaea : Hour of Darkness et NIS América a décidé de nous le proposer sur Switch en 2018 dans une version refaite entièrement à partir de la version PC parue il y a peu.
Vous êtes le prince Lahar et vous sortez d’un long, très long sommeil (2 ans pour être précis). C’est votre servante ou plutôt votre seconde main, la bien nommée Etna qui vous réveille et qui vous apprend la mort de votre père, le roi du Netherworld (l’Enfer local). Etna vous apprend aussi que les autres démons se disputent le trône depuis ce dramatique moment. Mais c’est votre siège royal et il ne doit revenir qu’à vous seul. Les démons se sont soulevés et il va falloir batailler dur pour récupérer votre due. Faire le ménage et montrer à tous que c’est vous le boss, voilà un projet digne du fils du roi des enfers !
Mais comme toute belle histoire, il y a un mais. Les démons ne connaissent, ni la tristesse, ni l’amour et il se peut que votre rencontre avec un ange vienne pimenter grandement votre soif de vengeance.
Comme dans toute la série des Disgaea, l’humour sera au rendez-vous, grâce à des dialogues (en français) aux petits oignons, tantôt noirs, tantôt complètement décalés. NIS America aime ce genre d’humour et y fait très attention, même dans notre langue. On a d’ailleurs pu retrouver ce genre propre à NIS récemment dans Labyrinth of Refrain, mais il est pas nouveau puisqu’avec Phantom Brave (Playstation 2 en 2004), l’humour sombre était aussi au rendez vous. Par ailleurs, outre cet humour, le style Nippon Ichi Software était déjà présent graphiquement en 2004 et malgré les années passants l’entreprise Nippone ne semble pas en démordre.
Nous avons donc en mains un Tactical-RPG, en tour par tour, avec vu en 3D isométrique à la difficulté plutôt hors norme et où il ne faudra surtout pas hésiter à augmenter vos stats encore et encore avant d’aller taper dans le dur sous peine de prendre cher -dans tous les sens du terme. Et le Game Over sera une cause évidente de rage, car si vous ne perdez pas vos points d’expérience, il faudra cependant repartir depuis la première map. Autre particularité qu’il faut apprendre à gérer, pour faire revivre vos troupes, il faudra payer et cela coûte très cher (coucou Penny Punchline Princess) ! Tellement cher que si vous vous loupez dans une des missions que l’on vous donne (notamment si vous êtes trop gourmand lorsque l’on vous propose d’augmenter le niveau de vos armes), il faudra combattre un bon moment sans équipier car vous n’aurez sans doute pas les moyens de les faire revire.
Voilà pour la difficulté, après ça, si vous avez encore envie de vous coltiner 5-6 fois les mêmes niveaux pour progresser et avancer dignement, c’est votre choix.
Car, sachez que si vous refusez, c’est passer à côté d’un gameplay très en avance pour son époque. Vous allez pouvoir effectuer des attaques en plusieurs fois, soit en solo, soit de façon groupée, offrant des dégâts évidemment plus puissants. Il vous est aussi possible d’utiliser de la magie ou bien des attaques dévastatrices nécessitant des points de magies. Votre niveau d’expérience montant, vos techniques en feront de même. Vous gagnerez aussi de nouvelles capacités, vous rendant plus fort, mais aussi vous offrant un multiple choix de cases où frapper.
Jusque là rien de trop extravagant, mais… Dans ce genre de RPG où l’on se déplace case par case et où les ennemis sont parfois inaccessibles, les développeurs de Nippon Ichi Software on ajouté la possibilité d’envoyer via un lancé, ses coéquipiers. Seuls les ‘humains’ peuvent soulever et lancer, mais tous les membres de votre compagnie peuvent être envoyé au loin. A savoir que les Prinnies exploseront en arrivant au sol une fois balancés.
Autres particularités (et ça ne sera pas la seule), présente dans la série des Disgaea, la présence de Geo Symbol. Ces triangles posés au sol auront suivant leurs couleurs une influence non négligeable lors des combats. En effet certaines rendent de la vie, d’autres augmentent la défense de 50%. Il faudra être attentif, car si ces effets sont valables pour vous, ils le sont aussi pour les ennemis. Attention donc aux cases rendant indestructible.
Enfin, avec du mana vous allez pouvoir augmenter le nombre de personnages qui composeront vos rangs, rencontrer une assemblée qu’il faudra payer en ‘cadeau’ pour avoir un vote qui aille dans votre sens. Vote vous permettant par exemple d’avoir des armes moins chères ou de meilleure qualité chez le marchand d’arme.
Si vous redoutez un jeu un peu court, malgré le fait de devoir rabâcher les niveaux pour être performant (une dizaine d’heures tout de même), vous pourrez aller vous perdre dans l’interminable monde des objets et aller ainsi chercher le level 9999 avec sa centaine d’heures nécessaire ! Bon courage !
Graphiquement, le passage PS2 à Switch (et PS4) fait un bien fou. Le jeu semble être refait en grande partie car les sprites des personnages, icônes en phase de combats etc… sont différents du jeu d’origine. Tant qu’à perdre du temps à faire un lissage, autant tout redessiner n’est-ce pas ?
Pour la partie musicale, comme j’ai pu le dire lors de mon test de Labyrinth of Refrain, NIS America connait le business et ne rate pas le coche. Mais là où Disgaea fait très fort c’est concernant les voix (et les dialogues), qu’elles soient Anglaises ou Japonaises. Pas grand amateur des doublages Anglais, ici sincèrement, c’est un des meilleurs que j’ai pu entendre.
Si vous avez retourné Disgaea 5 dans tous les sens et attendant la sortie du 6 (qui n’est pas pour tout de suite), jeter vous sur cette version HD du premier épisode de la série, vous ne pourrez pas le regretter. Drôle, beau graphiquement, et avec une durée de vie conséquente (même s’il faut être motivé), voilà pour tout amateur de Tactical RPG, en case par case et tour par tour, un immanquable (et en plus il est en français).
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